Plusieurs
Mutuelles ont parfois à la suite de décisions prises
en Assemblée générale, commencé à
rembourser les frais d'avortement et parfois les frais de transport
aux fins d'avortement.
Nombreux sont les mutualistes à s'en plaindre.
Mutuelle
des Postes et Télécommunications
Aux
Postes et Télécommunications, après des circulaires
de protestation dans le Doubs par exemple et après des
demandes de restitution des cotisations M. J. Vattier, président
général de la Mutuelle générale des
Postes et Télécommunications, a fait tirer une lettre
de réponse fort académique qu'une secrétaire
peut personnaliser en y tapant, à la machine électrique,
la date de la protestation et les nom et adresse du mutualiste
mécontent.
On
lit notamment dans cette lettre type « Notre philosophie,
aussi bien que notre système administratif, ne font nullement
place à la possibilité, pour un adhérent,
de faire un choix parmi les avantages et donc de prétendre
faire des imputations de cotisations » et l'on
prétend plus loin que ces dispositions ne seraient pas
contraires au Code de la Mutualité ni à la constitution
du pays, affirmations qui nous paraissent pour le moins prématurées.
Scandale
à la M.G.E.N.
Dans
son supplément à sa revue, n° 32 de janvier-février
1976, cette mutuelle, à laquelle sont obligatoirement affiliés,
au moins pour l'instant, tous les fonctionnaires rattachés
au ministère de l'Éducation nationale, annonce un
bien curieux emploi des fonds qu'elle gère pour le compte
de ses assurés.
Nous
citons :
Interruption
volontaire de la grossesse
Prestation
M.G.E.N. de 350 F dans la limite des dépenses engagées
et couverture totale ou partielle des frais de déplacement
lorsque la situation personnelle ou familiale l'exige. Pour les
interruptions de grossesse ayant lieu à l'étranger,
les trais de déplacement pris éventuellement en
considération pour le calcul d'une participation M.G.E.N.
seront limités au parcours effectué sur le territoire
métropolitain.
Le
dossier 'à adresser à la section départementale
de la M.G.E.N. du mutualiste doit comprendre l'ensemble des factures
d'honoraires et d'hospitalisation auxquelles s'ajouteront, éventuellement,
les pièces justificatives des frais de déplacement
quand il ne s'agira pas du lieu le plus proche du domicile où
pouvait avoir lieu l'I.V.G.
Toute
la question est de savoir jusqu'à quand l'argent des assurés
sociaux sera utilisé pour financer les avortements des
autres. Nous serions heureux de connaître les réactions
des adhérents de la M.G.E.N. et nous ferons un devoir de
les communiquer à nos lecteurs.
Joignant
le geste à la parole, la M.G.E.N. dans son numéro
33 publie le budget prévisionnel de dépenses de
santé pour l'année 1976, et nous y relevons avec
stupeur les chiffres suivants :
interruptions
volontaires de grossesses (membres participants) 8 909 000 F
interruptions volontaires de grossesses (pour les autres catégories)
783 500 F
Au
total par conséquent, et s'il n'y a pas de dépassement
sur ces prévisions, la MUTUELLE GÉNÉRALE
DE L'ÉDUCATION NATIONALE consacrera 9 692 500 F au financement
de l'extermination des enfants non nés, au moyen des cotisations
de ses membres.
Enfin,
si l'on rapproche ce chiffre de 9 692 500 F (près d'un
milliard d'anciens francs) de l'indication donnée dans
ce mémo numéro de la revue M.G.E.N., page 14 ;
fixant à la somme forfaitaire de 350 F par avortement le
montant de la contribution de la MUTUELLE, on constate que la
M.G.E.N. prévoit donc pour 1976 d'avoir à participer
au financement de 27 000 avortements sur un total d'adhérents
de 800 000 environ.
Transposée
à l'échelle nationale, une telle prévision
donnerait quelques 7 800 000 avortements par an pour notre pays.
Nos
lecteurs savent par les informations que nous avons d'ores et
déjà publiées que le chiffre de 500 000 meurtres
d'enfants non nés sera certainement dépassé
en France pour l'année 1976.
II
n'y a donc pas de raison pour que ce chiffre soit, à son
tour dépassé.
Nous
invitons tous nos amis qui seraient affiliés à la
M.G.E.N., à intervenir énergiquement auprès
de cette Mutuelle pour que cesse cet énorme scandale.
Étudiants
: Une parade
On
n'a pas oublié l'attitude de la Mutuelle nationale des
Étudiants de France avant la loi d'avortement et depuis.
On
n'a pas oublié, non plus, sa gestion déficitaire,
son instabilité financière, ni les subventions qui
lui furent refusées, au temps de M. Pompidou.
Entre-temps,
une autre mutuelle a offert ses services aux étudiants.
Sa gestion est saine. Ses prestations respectent la vie.
la
M.N.E.F. a revendiqué alors, devant les tribunaux, un soi-disant
monopole. Elle a perdu. Les mutuelles S.E.M. sont légales.
Faites-les connaître, faites-les préférer.
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, avril 1976
|