C'est
le père d'un enfant qu'on assassinait qui s'est plaint,
à Romans dans la Drôme, et a provoqué la fermeture
de l'avortoir.
C'est
un mari qui adresse cette lettre à l'un des nôtres
une lettre violente, que nous ne donnons pas comme un exemple,
ni même comme un témoignage, mais comme un document
à méditer car il est riche d'enseignements.
« J'ai
bien reçu votre courrier du 12 mars 1974 et je serai présent
à la réunion salle Wagram.
Le ministère ne poursuivra plus les avortements sauvages...
bravo !
En tant que mari d'une femme qui s'est fait avorter, sans mon
consentement, ,ne croyez-vous pas qu'il y a là injure très
grave, renonciation délibérée aux engagements
pris par le mariage.
En cas de divorce, ce délit devrait être pris en
considération, comme étant plus grave que l'adultère,
ou une attitude dite injurieuse, coups, sévices illusoires
(griefs facultatifs), injures verbales...
Compte tenu du mépris d'une telle femme à l'égard
d'un enfant, ce délit, ce crime, devrait entraîner
systématiquement en cas de divorce, la déchéance
totale de l'autorité parentale de la mère indigne,
au profit du père victime de cette situation.
Étant entendu qu'une telle femme déjà mère,
ne peut plus être' en mesure d'assurer la direction morale
et matérielle des enfants.
N'y aurait-il pas là un projet de loi à soumettre ?
La vie ou la mort d'un enfant serait donc tributaire uniquement
de la décision, de l'appréciation de la femme.
Mais le mari, que devient-il ? quel est son rôle ?
D'autre
part, sur le plan professionnel, être coupable d'avortement,
est-ce un critère favorable pour un emploi dans un hôpital ?
Je vous prie d'agréer,... »
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, juillet 1974
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