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IMPRIMERGynécologies

Il n'est pas d'usage d'écrire au pluriel le nom d'une science comme nous l'avons voulu pour le titre de cette chronique. Alors pourquoi ? Gynécologie science de la femme ou plutôt médecine des maladies de la femme. C'était cela la tradition qui curieusement ignorait son complément qui commence à naître, l'andrologie. N'est-ce pas tout récemment que les maladies vénériennes (toujours la femme) sont devenues les MTS, maladies à transmission sexuelle ?

Mais il ne s'agit plus seulement de pathologie le gynécologue devient avec contraception et avortement le maitre de la sexualité. Et pourtant, celle-ci s'exerce à deux, tout au moins quand il s'agit de fécondité. Il est curieux que la contraception qui était l'affaire des hommes avec des procédés traditionnels qui ne manquaient pas d'efficacité statistique soit devenue l'affaire des femmes et de leurs médecins afin sans doute de n'imposer aucun effort à l'homme.

Ainsi naît une nouvelle gynécologie de transformation de la femme au service d'un érotisme incontrôlé réduisant l'amour à l'orgasme : elle ne vise plus à guérir, mais à prendre pour modèle la femme malade stérile et inféconde grâce au détraquement de ses hormones par la "pilule", grâce à l'irritation permanente de son utérus par ce corps étranger qu'est le stérilet, cet abortif précoce que contre tout bon sens on persiste à appeler contraceptif (agissant après la conception).

N'est-il pas temps de revenir à une authentique gynécologie de guérison, une gynécologie au service de la vie qui se refuse de détraquer irrésistiblement le psychisme inconscient féminin par la mise à mort du fœtus, un déséquilibre secret qui se manifeste mime si la femme a souhaité l'avortement dans un désir névrotique et névrosant, ce cadeau empoisonné de la société libérale et de la pseudolibération de la femme, mise dans un esclavage sexuel copié sur le détraquement masculin.

Et c'est pour cela que nous proposons face à gynécologie, le vocable gynécologie, l'écologie de la femme, c'est-- dire le respect du féminin et de son sens de sa valeur. Comme ils ont raison les écologistes de revendiquer le respect des conditions naturelles de vie. Mais pourquoi faut-il que le plus souvent ils considèrent comme naturelle une sexualité incontrôlée qui n'est en rien naturelle puisque le naturel même animal soumet la sexualité à des régies sociales strictes obligeant à la continence totale le coq de rang inférieur ? Les écologistes sont vraiment inconséquents quand ils s'affirment partisans de la pilule et de l'avortement donc de l'irrespect de l'écologie féminine parce qu'ils ignorent la vraie écologie sexuelle masculine de lucidité et de contrôle de soi.

Ainsi comprise, la gynécologie n'est pas "nataliste" : elle ne veut pas déséquilibrer la femme sous des grossesses trop nombreuses ou trop rapprochées, conséquence d'une sexualité irresponsable. C'est aussi une affaire de gynécologie que la méthode naturelle de régulation des naissances basée sur la connaissance des signes de l'ovulation. Mais cette gynécologie possède un aspect thérapeutique visant à augmenter l'efficacité en régularisant le cycle féminin, une régularisation qui n'est pas que médicamenteuse et peut comporter la pratique de techniques de relaxation comme celle du yoga visant à rééquilibrer les centres nerveux responsables de la régularité du cycle. Cette gynécologie est "naturelle" en ce qu'elle respecte l'écologie féminine.

Mais il ne s'agit pas ici encore uniquement de la femme comme le fait croire la terminologie de méthode des températures. II s'agit de "continence périodique" où continence est aussi sinon plus important que périodique. Non pas garder de manière volontariste et déséquilibrante la continence, dans le refoulement du désir masculin ou féminin, mais pratiquer une vraie sexualité humaine de relations inter-personnelles respectueuses à base de contrôle cérébral du désir remplaçant un plaisir égoïste fugace par la joie d'une communion amoureuse où l'homme a appris à contrôler sa sensualité et ses réflexes, cet aspect trop ignoré d'une sexualité "naturelle" c'est-à-dire convenablement éduquée. On ne comprendra rien aux problèmes de la contraception tant qu'on ne comprendra pas la différence de nature entre les procédés qui dénaturent une sexualité irresponsable et ceux qui se basent sur la maîtrise de soi au service de l'amour, celle dont Humanae vitae avait fait l'apologie.

Mais respecter la sexualité féminine n'est pas seulement affaire de gym-écologie gynéco-logique source d'une éducation masculine : respecter la femme, c'est respecter la vie, travailler à son épanouissement : ce n'est pas seulement valoriser la vie familiale et les enfants, c'est aussi demander à l'authentique féminin de s'engager dans la vie professionnelle, sociale et politique pour révolutionner au service de la vie cette société de consommation, de productivité, de déséquilibre que l'homme (au sens masculin) a conçue dans l'ignorance des lois de la vie dont la femme est gardienne et apôtre.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1979

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