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IMPRIMERStérilisation volontaire

Une propagande pour la stérilisation volontaire de la femme, et parfois de l'homme, sévit à l'heure actuelle, et beaucoup de Français sont l'objet "d'opérations" ces temps-ci.

Voici comment cela se passe :

1) Parfois la stérilisation est demandée par une femme, ou un homme, qui ne veut plus d'enfant et ne veut pas de contraception, ou n'en veut plus, ou ne la supporte plus.

II arrive aussi quand une opération est nécessaire (appendicite, hernie, etc...) que le sujet demande en même temps une stérilisation. On voit parfois, dans ce cas, le mari venir avec sa femme chez le chirurgien pour formuler la demande de stérilisation féminine et faire valoir ses arguments. A la limite, on a quelquefois l'impression que l'homme use de la femme sans trop se soucier de l'avenir. Qu'arriverait-il si le mari mourrait et que la femme dans un second mariage aspire à la maternité ?

2) D'autres fois c'est le médecin qui propose la stérilisation. Un cas fréquent est celui où une naissance a lieu par césarienne. Beaucoup de médecins après trois césariennes stérilisent les patientes. Pourquoi ? C'est souvent arbitraire. Certes un utérus incisé par césarienne peut se rompre au cours d'une grossesse suivante ou au cours de l'accouchement. Mais ceci reste très rare. Bien sûr il est des cas où le gynécologue a beaucoup de peine, en fin de césarienne à recoudre solidement un utérus qui était sur le point de se rompre. Dans ce cas il est prudent de stériliser la femme puisque sas jours seraient mis en danger par une nouvelle grossesse. Mais ces cas sont rares, et beaucoup de stérilisations après césarienne sont décidées à la légère.

Il y a aussi des médecins qui, pour une troisième grossesse, même normale, font une césarienne, à seule fin de stériliser la femme. Ceci est blâmable car la césarienne est, en général, plus lourde de conséquences que l'accouchement naturel.

Quoi qu'il en soit, les médecins demandent parfois à la femme et à son mari une autorisation écrite de stérilisation chirurgicale afin de se défendre si les époux leur font ensuite des reproches. En fait, la personne qui a demandé à être stérilisée a parfaitement le droit de se raviser ensuite, et les papiers qu'elle a signés n'auraient pas forcément de valeur dans un procès.

Suites catastrophiques

Car les sujets stérilisés se ravisent souvent après coup.

1) II y a d'abord ceux qui, dans un second mariage (veufs, divorcés, etc...) cherchent un enfant. II y a aussi ceux qui, perdant un enfant, voudraient une nouvelle paternité. Et puis, il y a des revirements d'opinion. Souvent femme varie, dit-on. Et les hommes, donc ! Or la stérilisation chirurgicale est en général définitive, les opérations qu'on tente pour restaurer la fécondité, dans ces cas, ne réussissent pas toujours, et même peu souvent.

2) II y a ensuite les incidents psychologiques après stérilisation. Ils sont fréquents et réalisent des névroses.

3) Il y a enfin les accidents médicaux de l'opération, rares mais imprévisibles : accidents anesthésiques, éventrations, occlusions intestinales, infections, phlébites et les troubles gynécologiques douleurs, ménopauses prématurées, et bien d'autres surprises.

Enquête nationale

"Laissez-les Vivre", désireux d'instruire l'opinion publique, aimerait préciser la fréquence des stérilisations. Nous sommes intéressés aussi par la fréquence des complications.

"Laissez-les Vivre" aimerait aussi prendre contact avec des personnes qui ont regretté une stérilisation. Ces personnes peuvent beaucoup pour nous aider à alerter l'opinion publique.

D'autres peuvent nous signaler des cas de stérilisation qui leur paraissent abusifs ou nous signaler les médecins qui paraissent pratiquer un nombre excessif de stérilisations.

Pour nos statistiques enfin, nous aimerions savoir combien, dans un secteur donné, de stérilisations ont été pratiquées. Ce renseignement est accessible à ceux de nos membres qui travaillent dans un établissement d'hospitalisation.

Le pays doit réagir contre la dégradation des moeurs médicales.

Pierre Vignes

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1978

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