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IMPRIMERDes protestants non conformistes

En contrepartie de cette opposition à la hiérarchie catholique, des protestants s'élèvent avec véhémence contre la prise de position de leur Fédération. C'est le cas, entre autres, de la revue "Ichthus" (adresse : chez M. Arnera, avenue de la Gare, 74-Saint-Julien-en-Genevois), qui représente la tendance "évangélique" du protestantisme français. Dans un article du numéro de juin 1971, intitulé "De l'avortement", Pierre Courthial commence par une protestation en forme. « On peut et on doit s'étonner qu'une position soit prise en telle matière par la Fédération protestante avant toute consultation régulière des Églises-membres par le moyen de leurs synodes. Nous avons là une nouvelle preuve, s'il en était besoin, du dirigisme inadmissible, en morale comme en politique ou en théologie, des "autorités" de la Fédération protestante de France ».

L'auteur passe alors à la démonstration doctrinale, dont il faut extraire au moins ce passage : «  II n'empêche que l'avortement doit être défini comme une "occisio innocentis", comme le meurtre d'un innocent, et que l'Église et les chrétiens se doivent et doivent au Seigneur Créateur et Sauveur, de le déclarer tel. Le combat chrétien, quant à la réforme des législations, doit contribuer non pas à légaliser l'avortement, mais à prévenir, autant que faire se peut, les conditions sociales et morales qui peuvent y pousser les individus ».

Et voici que – ô cruelle ironie – ce qui devait arriver arrive : la rencontre des protestants non conformistes et des Jésuites contestataires. "Les Cahiers Laënnec", continue Pierre Courthial, organe de l'aumônerie des étudiants en médecine, confiée à des "Pères" jésuites, dans le numéro de mars 1971, affirment qu'un enfant conçu « ne sera jamais pleinement homme s'il doit naître un jour affligé d'infirmités effroyables ». M. Robert Vouin, auteur de l'article, a-t-il mesuré qu'il rejette ainsi, dans les ténèbres extérieures à l'humanité, des êtres actuellement vivants, affligés de telles infirmités ? Sous quelle norme et au nom de quoi des hommes peuvent-ils définir qui est homme et qui ne l'est pas ? Ne peut-on pas passer du faeticide eugénique à l'infanticide eugénique et à l'homicide eugénique ?

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, 1971