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L'AVORTEMENT ET LA DÉMOGRAPHIE



IMPRIMERProblèmes alimentaires et population

Un argument du malthusianisme important pour lui est la disproportion entre l'augmentation de la population et celle des substances alimentaires. Le néomalthusianisme actuel agite périodiquement le spectre de la "famine" . Et de multiples publications insistent sur les nombreuses populations sous-alimentées du monde. Il est de fait qu'il y a de nombreuses populations sous-alimentées.

Deux problèmes très différents

II faut remarquer d'emblée qu'il y a deux problèmes très différents. II y a le problème général de la production alimentaire qui n'est qu'une partie de la production tout court. II y a d'autre part des problèmes spécifiques à certaines populations, qui sont en réalité des problèmes de productivité et de niveau économique. De nombreux individus meurent de faim ou vivent sous-alimentés non pas parce que la Terre en général n'a pas les moyens de fournir les substances nutritives nécessaires mais parce qu'ils n'ont pas un niveau de productivité générale et donc un niveau économique suffisant pour produire dans de bonnes conditions et suffisamment ou pour acheter la nourriture qui leur est nécessaire. C'est un problème tout différent.

Ajoutons les cas de famine liés à des conditions climatiques défavorables plus ou moins durables, dont les effets n'ont pas pu être compensés par manque d'équipements, insuffisance des communications et des échanges, insuffisance aussi des moyens économiques des populations concernées, et insuffisance de la solidarité internationale.

Quels que soient l'importance et l'intérêt de ces problèmes particuliers qui entrent en réalité dans le cadre des problèmes de productivité et de niveau économique déjà vus précédemment, nous aurons essentiellement en vue aujourd'hui le problème général de la production alimentaire.

L'accroissement de la production alimentaire est possible

il peut se faire :

1) Par l'extension des surfaces cultivables. On estimait il y a une quinzaine d'années que seuls 10 % des terres cultivables étaient vraiment cultivées. Depuis lors de nouvelles terres ont été mises en culture. On voit déjà qu'il y a une grande marge dans ce domaine des surfaces. En France, environ un tiers des terres cultivables ne sont pas cultivées (1). Toutefois, sur le seul plan des surfaces il est certain que la limite existe mais est encore assez éloignée.

2) Par l'accroissement des rendements. La Hollande actuelle techniquement avancée a sur son sol plus pauvre dans l'ensemble que le sol de la France des rendements souvent triples des rendements de la France actuelle. Un autre exemple est frappant : la Région parisienne étroite a 2 % de la surface de la France mais produit 7 % de sa production agricole, son rendement étant 350 % du rendement français moyen, et cela malgré la présence sur ces 2 % de surface française de la plus grande agglomération urbaine française (qui représente comme emprise au sol le un quart de ces 2 %). Nous avons dit : malgré la présence, ce qui est vrai, puisqu'une partie de ces 2 % n'est pas utilisée (2), mais nous aurions pu dire tout aussi bien : à cause de la présence, car c'est grâce à l'existence d'un puissant marché de consommation que la production alimentaire est fortement stimulée alentour, dans cette zone. 
Si la France utilisait toutes ses terres cultivables et avait partout le rendement agricole de la Région parisienne (ce qui n'est possible que partiellement car il y a des terres plus pauvres) (3), elle pourrait à elle seule nourrir tout le marché commun restreint, et même plus.

3) Par l'utilisation des énormes ressources de la masse des mers. Rappelons que les terres émergées représentent seulement un quart de la surface de la Terre, les mers représentant les trois quarts de cette surface (soit trois fois plus et près de trente fois plus que les terrescultivées) et que si pour la terre émergée il s'agit à proprement parler d'une surface, une mince couche de quelques dizaines de centimètres d'épaisseur étant seule capable de produire les substances nutritives, pour les mers il s'agit d'un volume et d'un volume prodigieux, le volume marin étant colossal par rapport au volume de la terre cultivable. Le monde marin est une source de produits alimentaires infiniment plus importante que les surfaces cultivées.
Les ressources alimentaires potentielles " classiques " actuellement perceptibles apparaissent déjà çomme dépassant de très loin les besoins de l'humanité actuelle et même si elle connaissait une croissante importante.

4) Par des méthodes de culture nouvelles :

les cultures artificielles d'algues peuvent donner des productions alimentaires aussi riches en protéines que le beefsteak et en corps gras qu'une graine oléagineuse, avec des rendements extrêmement élevés de plus de 100 tonnes à l'hectare. Pour de nombreux spécialistes, 8 000 km² de cultures d'algues, soit un cinquième de la surface de la Suisse, suffiraient pour alimenter l'humanité tout entière ;

l'hydroponique : non seulement de vastes installations fonctionnent grâce à elle et avec succès dans de nombreux pays et dans des conditions climatiques extrêmement diverses mais en rendant une part de la production alimentaire indépendante du sol, cette science nouvelle permet à des pays dont la terre n'est pas fertile de produire ce qu'il faut pour nourrir leurs populations. C'est surtout à la faveur de la guerre de 1939-1945 que l'hydroponique s'est répandue dans de nombreux pays et que les agronomes du monde entier commencèrent à percevoir les grandes possibilités de ce type de culture sans terre. Elle donne des rendements supérieurs à ceux de l'agriculture normale et elle peut se pratiquer en des lieux où l'agriculture et l'horticulture ordinaires sont impossibles : à l'intérieur même des villes, sur des toits d'entrepôts, d'entreprises, etc. Sholto Douglas dans une étude pour l'U.N.E.S.C.O. a démontré que les plantes cultivées par l'hydroponique poussent plus rapidement, donnent des produits d'excellente qualité et échappent dans une large mesure aux maladies du sol. Aux U.S.A. le rendement hydroponique est souvent plus du double pour diverses plantes alimentaires que par la méthode normale.

Grâce à l'hydroponique, l'Afrique du Nord, le Sahara, les rivages méridionaux de la Méditerranée, le désert central de l'Australie pourraient être mis en valeur efficacement et se voir ouvrir des possibilités très étendues. Et cette méthode est d'installation peu coûteuse, d'entretien simple, de fonctionnement économique, affirment ses promoteurs.

D'autres progrès techniques pourraient être évoqués qui amélioreraient dans des proportions très importantes les méthodes classiques.

Même si certaines méthodes prônées un moment par certains et prometteuses sont contestées par d'autres et ont donné des déboires, il reste un acquit et d'autres progrès surviendront. De toute façon l'agriculture est à la fois une technique et une science appliquée, l'agronomie est une science, les sciences naturelles, la biologie végétale sont des sciences. A moins que l'homme devienne idiot et hors donc cette éventualité, l'évolution normale de la science et des techniques se fait dans le sens d'un progrès, c'est-à-dire d'une augmentation des connaissances et des moyens que ces connaissances donnent à l'homme. La perspective à la fois la plus logique et la plus probable est que la capacité scientifique et technologique de production des produits alimentaires en qualité et en quantité s'accroisse. C'est un facteur qui s'inscrit dans l'évolution en supposant que l'homme reste intelligent et continue à améliorer ses connaissances.

5) Enfin, en dernière analyse, il y a deux points fondamentaux :

a) La production alimentaire (PA) est une partie de la production tout court. Et à ce titre elle est comme la production en général fonction d'un coefficient de pays (K), de la capacité de travail individuelle moyenne (CTIM) et du nombre des hommes qui produisent dans ce domaine (nombre de travailleurs Nbt) ce qui donne la relation suivante :

PA = K x CTIM x NbT.

Quand nous parlons de la capacité de travail individuelle moyenne (CTIM) il s'agit bien évidemment de la capacité de travail des travailleurs de la production alimentaire avec leurs instruments de production et prolongée par eux. Les hommes peuvent étendre les surfaces de culture, améliorer les rendements, mieux utiliser les ressources des mers, élaborer des techniques nouvelles.

Et il n'y a aucune raison de penser que l'augmentation du nombre des travailleurs de la production alimentaire et l'amélioration de leur valeur individuelle, de leurs appareils de production et de leur technologie puisse s'accompagner d'une diminution de la production alimentaire, ce qui serait complètement illogique. Celle-ci est proportionnelle à ce nombre et à la valeur individuelle des producteurs. La production alimentaire est donc proportionnelle à une dimension humaine. Elle croit avec elle. Et la nature y met d'autant moins de limites que la production alimentaire est en dernière analyse une production de chimie organique qui exige de la matière et de l'énergie.

b) La production alimentaire, production de chimie organique qui exige matière et énergie. Dans ce domaine il n'y a pas de véritable problème. et il faut faire justice d'un certain nombre de contrevérités débitées à profusion actuellement.

Problème de la matière nécessaire à la production alimentaire

Nous avons vu dans notre article : Nature de la "consommation" et de la "production" humaines (4) que l'homme ne consomme pas la matière au sens de détruire pas plus qu'il ne la produit au sens de créer. Nous avons vu qu'il ne fait que la manipuler et qu'il y a autant de matière après son entreprise qu'avant (5).

Les aliments sont de la matière et sont constitués de molécules faites d'atomes qui sont organisés d'une certaine façon dans des formes diverses. Ce sont des structures moléculaires constituées par les divers atomes formant notre univers. Bref, ce sont des formes changeantes de la matière. Ces formes libèrent en se destructurant une certaine énergie dont notre organisme se sert. Ce qui est vrai de la matière tout court est vrai de la matière alimentaire.

La matière utilisée par l'homme pour sa nourriture a une certaine organisation produite par la nature et c'est ce type particulier d'organisation chimique qui réalise les aliments.

La production alimentaire n'est qu'un cas particulier de la production tout court comportant des molécules, des structures et de l'énergie.

Les matériaux chimiques composant les aliments ne sont pas plus détruits que les autres matériaux de la nature. Des agencements sont faits, des agencements sont défaits en libérant de l'énergie et la matière est réintroduite dans de nouveaux cycles de restructuration et de destructuration et ainsi de suite. Les atomes entrant dans la composition des molécules alimentaires ne sont pas détruits, ils entrent dans un cycle en sortent et rentrent dans un autre, entrant ainsi dans une succession de cycles et cela indéfiniment.

II n'y a là non plus ni consommation ni destruction, cette matière ne se détruit pas et il n'y a donc aucun risque de manquer de matière pour l'élaboration des aliments.

Et si la quantité de matière change éventuellement, c'est du fait de phénomènes indépendants de ces cycles. Il n'y a pas le moindre risque d'épuisement de cette matière, du moins tant que l'univers durera et ses durées cosmiques dépassent le cadre de nos préoccupations relatives à la cité et nous dépassent.

En ce qui concerne les aliments, le problème d'un manque de matière n'existe donc pas, ne se pose même pas, précisément parce qu'il s'agit de cycles dans lesquels la matière entre et sort pour réentrer et ressortir indéfiniment.

Problème de l'énergie nécessaire à la production alimentaire

Certains veulent faire croire que l'homme "consommant" l'énergie, celle-ci va lui manquer rapidement. Ce n'est pas sérieux. Nous avons vu que même en admettant cette acception erronée du terme de "consommation" et en recourant au système de la division des réserves connues par la " consommation annuelle " ce qui donne le nombre d'années de "consommation" on arrive à un million d'années avec une consommation 42 fois supérieure à la consommation actuelle et à 42 millions d'années avec une consommation annuelle égale à la consommation actuelle. Cette façon de penser inclut la notion d'un épuisement dont le terme est seulement extrêmement lointain. Ceci, on en conviendra, nous laisse déjà un certain répit et le 'temps de voir venir, mais la réalité est autre et va plus loin et l'essentiel n'est pas dit.

L'énergie "consommée" n'est pas consommée au sens de destruction, elle est restituée intégralement au milieu cosmique et dans, sa totalité ou pour sa plus grande part au système terrestre.

Dans l'explosion d'une bombe atomique il y a déconcentration brusque de l'énergie qui était concentrée. Une grande. partie ira vers la terre ou dans l'atmosphère terrestre, une autre partie ira vers le reste du cosmos. II y a eu dégradation d'atomes puissants en autres moins puissants avec libération d'énergie, mais cettc énergie ne fait en dernière analyse que changer de lieu et de forme. Dans cet exemple, il y a une perte pour le système terrestre, perte qui fait partie des échanges terre-cosmos. Mais dans un très grand nombre d'opérations où il y a "production d'énergie", celle-ci reste pour l'essentiel dans le système terrestre.

En somme l'énergie mise en évidence dégagée sur terre se divise en deux parties l'une qui part dans le cosmos, l'autre qui reste sur terre et dans la zone d'attraction terrestre, mais elle n'est pas détruite. Les réactions exothermiques qui se produisent partout sur terre permettent des réactions endothermiques qui attendent cette énergie pourse produire. Plus simplement ceci veut dire que toutes les fois que l'homme libère de l'énergie sous une forme ou une autre, y compris sous forme de chaleur cette énergie permet des réactions qui ont besoin d'énergie ou de chaleur pour se produire. Bref, il y a un cycle de l'énergie et l'énergie libérée par certaines réactions est réintégrée dans d'autres qui ont besoin d'énergie pour se produire. Le type en est C+ 02 => CO2 + chaleur et CO2 + -chaleur => C+ O2 (d'où réapparition du carbone et de l'oxygène "consommés"). Et l'idée d'une quantité finie d'énergie – même immense – qu'on consomme c'est-à-dire qu'on détruit à raison d'une quantité X chaque année, ce qui par une règle. de trois, assigne un nombre d'années fini à l'épuisement final est une idée fausse contraire à la réalité scientifique. Ce qui est vrai est qu'une partie de l'énergie libérée par la terre est rayonnée dans le cosmos, c'est-à-dire s'en va dans le cosmos sous forme de lumière et de radiations diverses. Mais la terre reçoit du cosmos, et d'abord du soleil, une quantité énorme d'énergie et une certaine quantité de matière.

La notion du cycle de l'énergie que nous venons de voir supprime la notion d'épuisement final si lointain soit-il.

Et pour l'énergie le risque n'est pas d'en manquer mais que les quantités libérées soient supérieures aux tolérances humaines. II y a quand même une limite annuelle qui est donnée par le rapport Totalité des réserves connues et inconnues/-nombre d'années de la durée du cycle utilisation plus réutilisabilité, mais alors elle est à un niveau extraordinairement élevé et de plus ce n'est qu'une limite de consommation annuelle, sans qu'il y ait ensuite épuisement, ce qui est très différent et fondamental. Et il suffit de raccourcir la durée du cycle utilisation plus réutilisabilité pour que cette limite s'élève.

Il y a plus. Ce qu'on appelle les réacteurs surgénérateurs (type Phénix) (6) sont d'un intérêt extraordinaire non seulement parce qu'ils fourniront et pourront encore plus fournir des quantités colossales d'énergie réglant complètement le problème de l'approvisionnement en énergie (selon certaines estimations les réacteurs surgénérateurs multip!ient par 100 l'énergie que l'on peut espérer tirer de l'uranium terrestre, qui est déjà colossale), mais pour une autre raison. Ces surgénérateurs fourniront de la vapeur à chaleur très élevée au turbo-alternateur tout en produisantplus de combustible nucléaire qu'ils n'en consommeront. La brochure de Phénix déclare : Taux de régénération globale 1,1. Ceci veut dire que dans le cour de Phénix chaque fois que dix noyaux de plutonium se désintègrent en libérant de l'énergie, ilse forme dans la couverture fertile qui entoure ce coeur onze noyaux de plutonium. Ainsi ces réacteurs fabriquent plus de plutonium qu'ils n'en consomment. Et cela en libérant de l'énergie. Ce fait a un intérêt prodigieux non seulement parce qu'il règle le problème de l'énergie mais aussi parce qu'il montre non seulement l'absence d'épuisement de la matière mais encore l'existence d'un processus de création vrai de la matière auquel l'homme assiste grâce à eux.

Ces dix noyaux de plutonium fourniront : une quantité importante d'énergie plus onze noyaux de plutonium. Ces onze noyaux pouvant servir à une autre réaction du même type et ainsi de suite, il y a production d'énergie plus expansion de la quantité dé plutonium. En philosophie physique classique on admettrait que dix noyaux de plutonium fournissent de l'énergie plus un nombre de noyaux de plutonium inférieur à dix, en fonction de la réversibilité matière-énergie. Là il y à partir de la matière production d'énergie plus production d'une quantité plus grande de matière.

C'est la matière en création, ou la matière en expansion prise sur le fait. Non seulement il n'y a pas d'épuisement mais il y a à partir de la matière création d'énergie et de matière c'est-à-dire l'inverse de l'épuisement. C'est l'univers en création, l'univers en expansion qui continue à se créer. Le phénomène est tellement considérable sur le plan philosophique qu'il faudra y regarder d'encore plus prés. En tous cas, s'il est authentique – et nous n'avons pas de raison d'en douter –, ce sont les conclusions auxquelles il conduit.

Mais il est déjà essentiel de retenir que le problème du "manque d'énergie" n'existe pas, les quantités d'énergie de la matière même seulement terrestre étant colossales, et en outre en expansion avec création de matière.

La vue par l'homme du phénomène même de création de la matière est certainement un événement encore plus fondamental que la conquête de l'espace qui est pourtant déjà un grand moment de l'histoire humaine (7). Ces surgénérateurs montrent que l'idée de la "consommation" et de l'épuisement de la nature est sans fondement. La notion de la réinsertion de la matière et de l'énergie dans un cycle sans fin ruinait déjà cette idée entièrement fausse mais nous sommes au-delà puisqu'il y a création donc expansion de la matière elle-même. Et l'homme, sans être bien sûr le créateur de cette matière peut mettre en marche les mécanismes qui aboutissent à cette création et créer les conditions où elle se produit intervenant ainsi dans cette création elle-même. Ceci est capital.

Bref, ni la matière ni l'énergie ne vont manquer à l'industrie chimique alimentaire de demain, sauf peut-être dans des durées cosmiques qui sont sans commune mesure avec nos préoccupations relatives à la cité et qui appartiennent au destin même de l'univers.

Si on pouvait admettre une limite d'ailleurs élevée avec la production purement agricole et avec des techniques bloquées, cette limite recule très loin avec les progrès de la technique et encore plus loin avec les procédés de synthèse de la future biochimie alimentaire qui n'a besoin que de matière et d'énergie, dont nous venons de voir non seulement qu'elles se retrouvent indéfiniment mais encore qu'elles peuvent s'accroître.

Conclusions

On arrive donc à cette conclusion que la production alimentaire est susceptible de progrès quantitatif et qualitatif considérable, l'industrie chimique alimentaire de demain ayant sur le plan de la matière et de l'énergie des possibilités extraordinaires.

On ne voit donc pas pourquoi cette production ne pourrait pas suivre les besoins de l'humanité, même avec une croissance importante.

Enfin, la fameuse disproportion entre l'augmentation de la population et celle des substances alimentaires appareil sans aucun fondement valable. Car cette production alimentaire est proportionnelle à la capacité de travail de la partie de la population qui consacre son activité à cette variété de production. Si cette partie de la population augmente sa capacité de travail individuelle moyenne (CTIM) et son effectif, cette production proportionnelle à ces deux éléments s'accroît avec l'accroissement de ces deux éléments.

Certes lorsque se produit une augmentation de natalité, la population adulte productrice n'augmente pas immédiatement mais seulement au bout de vingt ans. Le chiffre global de la population augmente avant que n'augmente la population active. Mais cet investissement démographique augmente les débouchés offerts à la production réalisée par la population active et stimule donc cette production en déclenchant des augmentations de la capacité productrice. II ne s'agit donc que d'un décalage très passager et dès que la population active s'accroit le décalage disparaît progressivement.

Il y a au contraire au minimum parallélisme entre l'augmentation de la population active productrice et la production, et s'il y a augmentation de la valeur individuelle moyenne de cette population la production s'accroît plus vite que l'augmentation de l'effectif de la population active productrice.

La crainte de voir la production alimentaire baisser si l'humanité compte plus de producteurs alimentaires aussi efficaces ou a fortiori plus efficace est complètement sans fondement.

Cette chute ne pourrait se produire que si l'homme devenait inintelligent ou si la population productrice. d'aliments s'abaissait ou les deux. Les conclusions sont donc exactement inverses de celles avancées par le malthusianisme.

La dernière chose à faire est de détruire la population active des pays qui ont la plus haute productivité agricole, les terres les plus fertiles et les moyens d'investissement les plus importants pour accroître la production alimentaire quantitative et qualitative.

C'est pourtant ce que préconise toute la propagande malthusienne internationale en particulier pour les U.S.A., la France et toute l'Europe occidentale.

(I) 299 000 km² seulement sont cultivés sur 551 000 km² (Je connais La France, n° 108).

(2) Le rendement est donc beaucoup plus de 350 % au rendement moyen français (350 x 4/3 = 466 %).

(3) La région parisienne comporte les terres les plut riches de France.

(4) Compréhension des faits démographiques. Notions fondamentales. Nature de la "consommation" et de la "production" humaines.

(5) En dehors des petites quantités qui constituent les sondes cosmiques que l'homme expulse du système terrestre, qui vont se perdre dans l'espace sans espoir de retour à la terre et qui, sans être perdues par le système cosmique sont néanmoins perdues par le système terrestre.

(6) De l'électricité de France.

(7) Et l'on peut penser que les quantités d'énergie immenses dont l'homme va disposer devraient lui permettre une conquête beaucoup plus importante de l'espace.

E.C. Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juillet 1974

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