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L'AVORTEMENT ET LA DÉMOGRAPHIE



Les conjectures démographico-économiques
(les cas démographiques)
Hong Kong, l'Australie, la France, c'est pareil...
IMPRIMERprétendent les malthusiens !

Il y a en démographie de nombreuses notions tout à fait essentielles sans lesquelles on ne peut pas comprendre et les pires erreurs peuvent être commises avec toute la gravité, voire le caractère irréparable qu'elles peuvent avoir dans ce domaine. Tout ce qui a été dit jusqu'ici dans nos précédents articles est important ou décisif. Et, cependant, il n'est pas trop de dire que le problème des conjonctures démographico-économiques – ou plus simplement les cas démographiques – est parmi les plus fondamentaux et cela à divers titres.

D'abord, parce que le malthusianisme, doctrine pré-scientifique ou anti-scientifique, appartenant au stade primitif des sciences humaines et économiques, n'en tient aucun compte. Poux lui une seule solution, toujours et partout la même : dénatalité, contraception massive, avortement généralisé, en attendant l'infanticide, l'euthanasie passive et active pour tous des âges déjà en œuvre aux États-Unis. C'est simple. Pour le malthusianisme, la Wallonie et le Mexique c'est la même chose. Une solution dénatalité, contraception, avortement. L'Europe occidentale et l'Asie du Sud-Est c'est la même chose. Une solution : dénatalité, contraception, avortement. Hong-Kong et l'Australie, c'est la même chose. Une solution : dénatalité, contraception, avortement. Les propagandistes malthusiens de l'O.R.T.F. vous ont-ils dit le contraire ? Non, jamais. La preuve : ils vous proposent à vous Français les mêmes solutions que pour l'Asie du Sud-Est ou pour le Bengladesh. La preuve encore est que cette propagande utilise les mêmes arguments et propose les mêmes solutions dans tous des pays.

Le niveau mental du malthusianisme et des propagandistes malthusiens des différents pays est celui d'un médecin qui ne connaîtrait qu'un seul traitement, toujours le même, pour toutes les maladies et tous les malades.

Il y a la même distance entre la démographie scientifique moderne et les élucubrations malthusiennes qu'entre la chimie moderne et l'alchimie du Moyen-age ou entre la physique nucléaire et les connaissances atomiques des Burgondes.

Des conjonctures démographico-économiques très différentes

La vérité est évidemment tout autre. II y a des conjonctures démographico-économiques très différentes. L'intérêt de les reconnaître et de les mentionner n'est pas seulement d'admettre ce qui est et de respecter la vérité, c'est aussi que leur méconnaissance et l'utilisation pour tous les cas d'une thérapeutique unique, toujours la même, peut faire courir à certaines populations des dangers vitaux, les conduisant purement et simplement à leur destruction.

Les insuffisances des statistiques globales

Une autre remarque s'impose : l'intérêt des statistiques globales est réel et il faut qu'elles existent à côté et en plus des statistiques partielles. Mais à elles seules elles masquent une part importante de la vérité. Voici pourquoi. Prenons comme normale de tension artérielle par exemple les chiffres de 15-10 cm de Hg. Et .prenons un lot de 1 000 personnes dont 600 ont 15-10, dont 200 ont 22-15, dont 200 ont 8-5. La statistique globale conclut en additionnant tous ces chiffres que les 1 000 personnes ont une tension artérielle de 15-10 ; que tout est normal et qu'en conséquence il n'y a pas de problème, ce qui est manifestement faux. Autre exemple : sur ces 1 000 personnes 500 ont 15-10, 400 ont 22-15, 100 ont 8-5. Ceci donne la moyenne de 17,1-11,5 c'est-à-dire des chiffres trop élevés. Conclusion sur le résultat global : il faut abaisser les chiffres et on abaisse non seulement les chiffres de 500 personnes ayant des chiffres normaux mais aussi ceux des 100 ayant des chiffres très au-dessous de la normale. C'est le type d'erreur évidante et de conclusion pratique fausse tirée par le malthusianisme des statistiques globales et c'est l'intérêt capital de distinguer les cas démographico-économiques, ce qui s'impose absolument.

L'intérêt de ces conjonctures démographico-économiques (DE.) n'est pas seulement d'en dresser une liste avec toutes les variantes qui sont d'ailleurs très nombreuses – il y a peu de cas vraiment complètement superposables – mais il est d'une part d'analyser ce qui dans une conjoncture est défavorable sur le plan du niveau de vie d'une population et des individus qui la composent, et qui par exemple rend leur vie particulièrement pénible, il est d'autre part de voir ce qui, dans une conjoncture, est franchement dangereux pour la survie de la population concernée, dans sa dynamique actuelle et si par exemple une poussée de malthusianisme survenait.

Les relations niveau de vie-productivité-investissement

La grande distinction : niveau de productivité suffisamment élevé pour que l'investissement laisse à la vie courante un niveau suffisant ou au moins vivable ; niveau de productivité trop bas et tel que l'investissement ne laisse pas à la vie courante un niveau suffisant ou vivable.

Dans les pays de haute productivité en effet, quand l'investissement existe, même important, et ne prélève pas sur le nécessaire, laissant à la vie courante un niveau et des disponibilités suffisantes pour être confortable ou au mains très vivable, il y a certes des combinaisons meilleures que d'autres mais il n'y a pas de problèmes graves – premier point – mais surtout l'investissement dans ces cas n'offre aucune ombre au tableau. Il est hautement bénéfique et prépare pour demain des moyens encore plus grands, une vie économiquement plus puissante, avec des possibilités de réalisations accrues, rendant possibles des projets jugés inaccessibles aujourd'hui, et aussi des disponibilités accrues. C'est un mécanisme d'expansion extrêmement heureux et qui n'a même pas dans ces cas le désavantage d'être pénible dans le présent.

Dans les pays de faible ou très faible productivité, le problème est différent. L'investissement par son importance peut très vite prélever sur le nécessaire, me laissant d la vie courante qu'un niveau insuffisant et des disponibilités insuffisantes, et la situant à hauteur ou au-dessous du minimum indispensable. Cet investissement peut être trop lourd à porter pour aux, leur faisant dans le présent une vie au-dessous du minimum indispensable tolérable.

Ces deux conjonctures fondamentales sont exprimées dans les schémas ci-contre.

Les écarts sont énormes et ne sont pas rendus faute de place par les schémas puisqu'un Américain des U.S.A. a deux à trois fois le niveau français et un Français 10 à 15 fois le niveau chinois, ce dernier n'étant pas le bas de l'échelle humaine.

Pour que ces peuples de faible productivité retrouvent dans la vie courante un niveau suffisant ou moins insuffisant, il peut être considéré comme nécessaire dans cet objectif (ils peuvent en avoir d'autres), qu'ils diminuent la masse globale de l'investissement – ce qui a l'inconvénient de diminuer les possibilités de progrès
– ou qu'ils donnent dans l'investissement une proportion plus grande aux investissements à court et moyen terme – qui ont l'intérêt d'être rentables plus rapidement et d'améliorer plus vite et les moyens de production et la vie courante et les possibilités elles-mêmes d'investissement
– et plus faible aux investissements à long terme qui doivent être supportés sans rentabilité productive : pendant de très longues années et être ainsi limités au minimum strictement indispensable. Ils peuvent combiner ces deux moyens en proportions diverses. Ces investissements à court et moyen terme remontent rapidement la productivité, augmentent le niveau économique et le niveau de la vie courante – le minimum indispensable pouvant être atteint – et peuvent éventuellement permettre de réaccentuer ultérieurement la masse globale de l'investissement et aussi dans une certaine mesure, si on le veut et pour :les choses indispensables, l'investissement à long terme.

Autrement dit, leur niveau très bas de vie courante – indépendamment de causes politiques et strictement économiques hors du sujet est dû à une faible productivité associée le plus souvent, mais pas toujours, à un hyperinvestissement relatif trop lourd pour leur présent et en particulier hyperinvestissement à long terme, qui peut être sans doute démographique mais aussi économique.

Au-dessous des peuples à faible productivité et à investissement élevé ou trop élevé pour un présent acceptable, il y a des niveaux encore plus bas. Les peuples à très faible productivité et à investissements faibles ou nuls, et qui malgré cette quasi absence ou cette absence de forces consacrées au futur ont un présent au-dessous du minimum. C'est vraiment le bas de d'échelle humaine. Aucun investissement intellectuel ou économique, et investissement démographique insuffisant pour assurer la survie : c'est le cas des pygmées d'Afrique qui ont très peu d'enfants, un vieillissement relatif très accentué et sont en voie de disparition.

Sans parler de ces derniers niveaux de l'échelle humaine et pour nous en tenir aux peuples pauvres de faible productivité et à hyperinvestissement économique et démographique, leur niveau très bas de vie présente, n'est pas dû à une sorte d'incapacité de l'univers de fournir l'énergie tout court, l'énergie biochimique nécessaire au développement d'une partie du 1/5 de km³ de substance humaine terrestre (parallélépipède d'1 km² de surface de base et de 200 mètres de haut, infime grain de poussière dans l'univers cosmique et même seulement solaire), ce qui est fort peu en face des milliards de milliards de km³ de notre univers solaire (plusieurs dizaines d'années lumière-cube) et des milliards d'années lumière-cube de d'univers cosmique connu (il comporte plusieurs milliards de systèmes solaires dont l'énergie est gigantesque. Ce n'est pas la raison de ce niveau très bas, comme le pensent certains esprits égarés, mais elle est purement humaine à savoir des conceptions intellectuelles ne permettant qu'une productivité très insuffisante et un investissement global relatif trop lourd pour leur présent même s'il est insuffisant dans l'absolu notamment un investissement à long terme économique et démographique. Ceci est vrai. Nous ne devons pas pour autant nous croire obligés de donner des conseils à ces populations qui s'estiment adultes et qui croient savoir ce qu'elles ont à faire (ou bien il faut une extrême prudence).

Un bon exemple est le Mexique dont la population est très faible relativement à l'immensité du pays (environ 2 millions de km² : 1 970 000 km²t), 50 millions dhabitants le 30 mai 1971 (50 829 474) mais qui a un hyperinvestissement certain relatif économique et démographique. La croissance démographique du Mexique est dans l'absolu supérieure à celle des U.S.A. (excédent mexicain 1 765 000 en 1971, excédent U.S.A. 1 638 000 en 1971). C'est aussi le cas du Brésil pour lequel on peut faire les mêmes remarques : 8 512 000 km², 93 215 000 habitants 1970, mais dont l'investissement économique (très payant : croissance de productivité de 11 à 12 % par an, ralentissement rapide de l'inflation) et démographique : gain : 2 600 000 d'excédent de naissances en 1970, sont très puissants mais très lourds pour son présent. Le Brésil sera une très grande puissance économique, politique et démographique avant la fin du siècle.

Les dangers des diverses conjonctures pour la survie des populations concernées

Le deuxième grand point de notre discussion est de voir ce qui dans une conjoncture est franchement dangereux pour la survie de la population concernée dans sa dynamique actuelle et si par exemple une poussée de malthusianisme survenait.

Il faut distinguer là nettement deux grandes catégories avec évidemment des sous-groupés et des différences liées non pas seulement à la nature différente de la situation, mais à un moment différent dans l'évolution de ces situations.

Les populations qui ont un renouvellement supérieur
ou très supérieur au simple remplacement de la population active

Les premières ont un investissement démographique élevé au très élevé, une croissance rapide et sont assurées dans d'avenir d'une forte population active avec de faibles changes liées à la population âgée (rapport population âgée sur population adulte faible ou très faible, et ceci demeurera ainsi si la croissance se poursuit. Des phénomènes critiques peuvent apparaître en cas de chute brusque de la croissance avec un décalage dans le temps.

Dans ce groupe il y a deux subdivisions :

I) cet investissement très important
1) laisse un présent supportable, un niveau de vie suffisament élevé (cas des pays à forte productivité) ;
2) ne laisse pas un présent supportable, le niveau de vie m'est pas suffisamment élevé (cas des pays à faible productivité).

II) cet investissement démographique très important laisse :
1) un investissement économique suffisant ;
2) ou au contraire un investissement économique insuffisant ou nul.

Ces situations comportant des avantages et des inconvénients différents selon les cas. Qu'en est-il des dangers dans ce groupe ?

Nous avons vu dans l'avant-dernier article que le monde humain croît avec l'homme et qu'en réalité les possibilités de croissance sont très grandes. La futurologie n'est valable qu'à assez court terme : deux ou trois décennies au maximum et encore il y a des erreurs considérables car la vue du futur reste toujours dissociée. Les statistiques peuvent être projetées dans le futur avec d'ailleurs une importante marge d'erreur, mais l'esprit humain vit toujours dans le connu actuel de la science, et il situe ainsi des chiffres du futur dans un monde du présent (s'il pouvait imaginer ce futur c'est qu'il aurait fait toutes les découvertes scientifiques du futur, ce qui n'est pas) d'où des erreurs énormes d'appréciation. De sorte, qu'il :faut se garder de projections très lointaines et se contenter de projections "à vue d'homme" une ou deux décennies ou au maximum trois. Les projections à 10, 20, 25 ans ne laissant pas apparaître de danger pour l'existence même de ces peuples.

Ils sont assurés de la survie. Ils seront là quand d'autres seront effacés de la carte du monde ou en voie de l'être.

D'autre part, la croissance démographique peut aller de pair avec une très forte croissance économique (1). Le Japon qui garde une croissance démographique 4 fois supérieure en chiffres absolus et double en chiffres relatifs de la croissance française a une expansion économique qui a été longtemps – avant la crise du pétrole – un record mondial : 10 à 12-13 % par an (pour 106 millions dhabitants, soit le double de la France environ : excédent des naissances sur les décès 1 355 000 en 1972 soit plus de 4 fois l'excédent français : 320 000 (1972) (320 000 X 4 = 1 280 000).

Le Brésil qui a vue expansion démographique considérable de 2,8 % par an avec un excédent naturel de 2 600 000 (soit 8,1 celui de la France pour une population de 93 millions d'habitants soit un peu moins du double, soit une expansion relative près de 5 fois supérieure à celle de la France) a une expansion économique parmi les plus élevées du monde : 11,3 % en 1971 (Les Informations, n° 1426 du 11 septembre 1972) et cette expansion économique est croissante : + 2,9 en 1964, + 5,1 en 1966, + 8,4 en 1968, + 9,5 en 1970, + 11,3 en 1971, allant de pair avec un ralentissement de l'inflation : + 92 en 1964, + 38 en 1966, + 26 en 1968, + 20 en 1970, + 19 en 1971.

Ceci prouve que l'expansion démographique peut au moins aller de pair avec une expansion économique très puissante.

La théorie selon laquelle d'expansion démographique interdit l'expansion économique est complètement fausse comme le prouve irréfutablement ces exemples concrets. Ceci se comprend d'après ce que nous avons dit dans nos précédents articles.

Ce qui est vrai c'est que ces peuples qui ont un investissement démographique très important et un investissement économique très important doivent prélever une part importante de substance économique sur leur présent, prélèvement qui leur laisse un présent modeste ou très modeste.

Ce présent est-il supportable ou pas ? C'est la question. II est sans doute supportable dans certains cas, insupportable ou difficilement supportable dans certains autres. C'est la première subdivision ci-dessus. Mais il y a une deuxième subdivision dans ces cas évoquée, plus haut : l'investissement démographique laisse dans certains cas un investissement économique très important, Brésil, ou au moins suffisant, et dans d'autres cas l'investissement économique est insuffisant. Cette éventualité existe. Mais il ne faut pas croire qu'elle est la seule comme le prouve l'exemple de ces pays à forte croissance démographique qui ont une forte ou très forte croissance économique.

Donc tous ces pays sont assurés de survivre et d'avoir dans le monde de demain une place de plus en plus importante avec inclusivement pour beaucoup ou au moins certains d'entre eux un niveau économique beaucoup plus élevé.

Ce qui est présenté comme la super terreur par nos malthusiens est compatible en réalité avec une remarquable expansion économique et une place économique et politique date le monde de demain de plus an plus important. L'exemple passé le plus spectaculaire est d'ailleurs celui des U.S.A., dont l'expansion démographique a été depuis le début du XIXe siècle absolument extraordinaire. Ils devraient être dans la misère absolue si les théories que nous combattons étaient justes.

Bref, pour tous ces pays, le présent peut être insuffisant mous en convenons bien volontiers, mais l'avenir peut s'éclairer et s'éclairera comme il s'éclaire toujours quand l'investissement créateur est puissant.

Le volume des investissements est fonction des ambitions économiques et politiques d'une population. Et certains peuples animés par une grande ambition peuvent accepter un présent modeste pour se donner un avenir puissant.

Pour ces peuples la propagande malthusienne, en diminuant le volume de l'investissement peut améliorer le présent dans la première période seulement de l'évolution du phénomène, mais ils ne le souhaitent peut-être pas, et peut permettre un transfert économique de l'investissement démographique sur l'investissement économique. Ceci non plus ils ne-le souhaitent peut-être pas. Mais dans ces pays à investissement démographique double ou triple de d'investissement minimum nécessaire au remplacement de la population active, la propagande malthusienne peut avoir des incidences sur leur grandeur future mais à condition qu'elle n'amène pas une chute au-dessous de l'investissement minimum de remplacement de la population active, elle ne porte pas atteinte à la vie même de ces pays. Ajoutons que les chances pour qu'une telle chute se produise dans ces pays sont faibles et que s'il y a une baisse il y a au contraire les plus grandes chances pour qu'elle laisse la natalité largement au-dessus de l'investissement minimum de remplacement de la population active au moins pour très longtemps. Il faudra de longues années avant que des natalités de 45 ‰ tombent à 15 ‰ ou même seulement à 20 ‰, chiffre qui d'ailleurs permet largement le remplacement de la population active et ne fait pas courir de risque pour l'existence même des populations en cause. Les baisses peuvent être cependant beaucoup plus rapides qu'autrefois.

Ce que nous avons dit dans notre article : « Nature de la consommation et de la production humaines », montre qu'il n'y a pas dans ces pays de véritables problèmes des matières premières ni de l'énergie qui présentés comme ils l'ont été par le M.I.T. sont de faux problèmes. Autrement dit, pour tous ces peuples, le seul problème réel est que l'investissement démographico-économique très élevé leur impose un présent très pauvre et très dur mais leur avenir est assuré sans difficultés majeures au moins pour fort longtemps. Et pour certains d'entre eux il sera brillant.

Les populations à renouvellement égal ou inférieur
au remplacement de la population active

Elles posent un problème tout différent et il y a pour elles un danger très grand et qui peut s'accroître rapidement.

Toute action malthusienne les faits tomber au-dessous ou largement au-dessous du minimum de remplacement. Ceci a deux conséquences fondamentales. Ces populations ont déjà un vieillissement croissant et très accentué qui peut exister même si le renouvellement est juste assuré et qui est déjà en soi un phénomène grave pesant très lourdement sur la population active et paralysant ses capacités d'investissement, les conduisant au sous-développement et à la défaite économique et politique. Mais si dans ces conditions qui existent déjà leur natalité déjà insuffisante pour stopper le vieillissement est encore largement amputée par l'action malthusienne, de moitié par exemple, – ce qui est parfaitement possible aujourd'hui en quelques années là où les moyens d'information pénètrent – non seulement leur vieillissement s'accroît verticalement, mais leur renouvellement n'est plus du tout assuré.leur population active de demain pouvant être de ce fait diminuée de moitié dans l'exemple choisi. Ceci a pour conséquence son écrasement par la partie vieille assistée de la population incapable d'aucune production et qui absorbe les possibilités d'investissement de la population active très réduite, dont une part de plus en plus importante de la substance économique est absorbée par l'assistance. Ces stations s'effondrent.

Leur défaite économique et politique se produit d'ailleurs bien avant que le phénomène malthusien mortel ait donné tous ses effets, car très vite ils sont surclassés par les populations à fort investissement démographique et économique, qui ont une croissance économique double, triple, quadruple de la leur ou plus et sont aptes à les défaire bien avant que le malthusianisme ait achevé leur destruction.

Il y a donc pour ces populations un danger mortel à la différence de ce qui existe pour les populations du premier type. C'est très exactement le cas de la France et de pratiquement toute l'Europe occidentale, Espagne à part.

Cette distinction est fondamentale.

Conclusion

C'est elle qui fait tout l'intérêt de la distinction de ces cas démographiques. Et c'est pourquoi nous dénonçons fondamentalement une doctrine d'ailleurs fausse scientifiquement mais qui de plus impose des mesures stéréotypées, toujours les mêmes, durs des cas radicalement différents, et en particulier conduit à la destruction toutes les populations du monde qui ont déjà sans elle un renouvellement insuffisant pour assurer le remplacement de leur population active et sont authentiquement conduites par elle d'abord à un vieillissement extrême puis à la destruction complète.

La France se trouve dans ce cas et avec elle la plupart des pays de l'Europe occidentale et certains pays de l'Est européen, mais pour ceux-ci l'intérêt du communisme leur servant de morale et de guide le danger est beaucoup moindre, car le communisme n'admettra jamais leur disparition qui serait sa disparition. Quatre gouvernements communistes ont déjà abrogé leur loi de libéralisation de l'avortement.

Le danger porte donc exclusivement sur la France, l'Europe occidentale, le Québec et sur certaines populations en voie de disparition du reste du monde.

(1) Nous ne discuterons pas ici son rôle. dans cette croissance économique, nous constatons seulement.

E. Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, avril 1974

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