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L'AVORTEMENT ET LA DÉMOGRAPHIE



Croissance zéro et
vieillissement de la population française
IMPRIMERVers l'impasse majeure

Ce groupe est un grand zélateur de la croissance zéro démographique et économique. II correspond au Z.P.G. (zéro population growth) et au Z.E.G. (zéro économical growth) américains.

II n'est pas trop de dire que l'adhésion du président à cette idéologie est une des grandes causes de nos difficultés présentes non seulement dans le domaine propre à Laissez-les Vivre mais dans l'ensemble des problèmes économiques et sociaux actuels. Cette adhésion crée en outre un redoutable problème politique et va être à l'origine de difficultés majeures dont il importe de prendre rapidement conscience.

1° La croissance démographique zéro entrains une accélération extrêmement rapide du vieillissement de la population comme nous l'avons démontré irréfutablement dans nos précédents articles.
Avortement et vieillissement démographique de la population – un nouveau type de sous-développement
Après le recensement : rajeunir la France
Buts démographiques

Ainsi non seulement le président ignore réellement ou volontairement le problème gravissime du vieillissement de la population française et ne s'occupe absolument pas de sa correction (les précédents gouvernements ne s'en occupaient pas non plus) mais plus que cela, il tourne complètement le dos à sa solution et s'oriente délibérément vers une aggravation volontaire ultra-rapide et pourrait-on dire verticale de cette anomalie grave en soi et telle qu'elle est spontanément. C'est un premier point d'une importance politique et historique décisive.

2° Le président oriente l'économie vers la croissance zéro ou au moins vers une croissance très faible, 2 à 3 % peut-être. (L'O.C.D.E. pense 2,2 %, la commission européenne 1 %).

Les mesures de relance imposées par le chômage croissant sont consciemment insuffisantes et à effet lointain ou tout au moins tardif.

A travers une politique anti-inflationniste contestable voire franchement Incohérente car de nombreuses mesures sont inflationnistes et non pas anti-inflationnistes (1) et qui aboutit à la stagflation (2), le président poursuit en fait une politique consciente de ralentissement volontaire de l'expansion, en fidélité à l'idéologie du Z.E.G. américain et du Club de Rome.

Cette politique est responsable du maintien d'un chômage très important encore croissant et qui va augmenter brusquement à l'arrivée de chaque génération sur le marché du travail.

Cette politique de stagnation économique voulue a des conséquences extrêmement graves sur le plan du vieillissement de la population.

L'assèchement des trésoreries des entreprises réduit les possibilités d'investissement. Nous avons vu dans les précédents articles qu'il fallait, pour corriger le vieillissement, non seulement une reprise de la natalité, mais une augmentation considérable de ta création d'emplois annuelle qui doit être de 1975 à 1987 en gros 5 fois ce qu'elle a été de 1960 à 1970, donc une augmentation considérable des investissements.

La politique giscardienne interdit matériellement sur le plan économique la correction de cette anomalie et conduit ipso-facto à l'impossibilité définitive de correction, à moins d'une révision ultra-rapide.

L'aveuglement présidentiel conduit à une crise de haute gravité. L'économie française actuelle est dans l'incapacité totale de résorber le chômage présent. Elle est à fortiori dans l'incapacité totale d'assurer l'incorporation des jeunes dans le marché du travail qui exige 225 000 emplois nouveaux par an avec un emploi féminin de 50 %, – 210 000 avec un emploi féminin de 40 %. La création d'emplois est actuellement pratiquement nulle. Elle est encore plus dans l'incapacité totale de corriger le vieillissement dans ses conséquences économiques, ce qui exige une création d'emplois de 500 000 par an pour la période 1975-1987, chiffre qui augmente très rapidement avec le retard de la mise en œuvre de la correction et d'autant plus qu'on attend davantage.

La croissance économique zéro interdit totalement la correction économique du vieillissement de la population comme la croissance démographique zéro l'aggrave très rapidement. La solution de ce problème n'est concevable que dans un contexte de forte expansion, c'est-à-dire exactement l'inverse de la conjoncture voulue par le président.

Bref, la politique giscardienne va diamétralement à l'opposé de ce qui est nécessaire pour corriger cette énorme anomalie et conduit à une crise majeure et à l'impossibilité définitive de toute correction si le temps continue à passer sans révision fondamentale et très rapide.

Ceci a des conséquences politiques de la plus haute importance qu'il est hors de sujet de développer ici, et que le mouvement Laissez-les Vivre, apolitique, s'interdit de développer, mais qui n'en existent pas moins pour autant et ne sauraient être ignorées.

(1) Dans les 2 productions, production tout court et production de monnaie, il y a Inflation quand la production de monnaie croit plus vite que la production tout court. II est évident dans ces conditions que le blocage des investissements des entreprises qui les empêchent de produire fi meilleur compte et diminue la production tout court est un mécanisme fondamentalement Inflationniste et non anti-inflationniste. II en est de même de l'engagement de, capitaux Importante dans la destruction systématique des emplois secondaires et tertiaires de le Région Parisienne, ce qui est une constante de la politique giscardienne. De même aussi de l'engagement de capitaux dans le génocide industriel planifié voulu par te Président. C'est le cas des dizaines de milliards d'A.F. consacrés par la Société libérale avancée à l'assassinat des enfants é naître dans les budgets de l'Assistance publique, de l'Aide sociale et des Caisses de Sécurité sociale. L'investissement des signes monétaires dans le néant (meurtre des hommes et destruction des biens) est un phénomène intégralement inflationniste puisque les signes monétaires ne sont pas détruits et que le résultat de leur utilisation est le néant.

(2) Stagflation : association d'Inflation et de stagnation voire de récession.

E. Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1975

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