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LE LEXIQUE ÉTHIQUE QUI SECOUE
LES MAUVAISES HABITUDES
[17/06/2005]

Publié en 2003 en italien par le Conseil pontifical pour la famille, le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques, vient d’être traduit en français, après avoir été considérablement augmenté.

« Après la Conférence du Caire, en 1994 – explique Le Figaro – les experts du Vatican ont réalisé l’importance symbolique des glissements sémantiques. Des glissements qui risquaient de se transformer en dérapages. (…) De la procréation médicalement assistée à l’homoparentalité en passant par le « safe sex » ou l’identité sexuelle, ces soixante-douze articles vont parfois radicalement à l’encontre du climat ambiant. »

Cet ouvrage, dont nul ne pourra nier la valeur scientifique se veut, selon les termes du cardinal Lopez Trujillo, président de ce Conseil, une réponse à la "confusion conceptuelle".

Mieux encore ! La Croix rapporte que l’archevêque de Paris, auteur lui même de l’article sur le mariage, aurait, en présentant l’ouvrage à Paris, le 1er juin, fait une déclaration, en rupture avec l’erreur philosophique radicale de nombreux évêques, induisant le relativisme, que nous avons dénoncée chaque fois que nous en avons eu l’occasion. En 2000 (cf. le N° 121 du Courrier de LLV – SOS FM), nous avions écrit : « Pour nous limiter au problème de la défense de la vie, notre position est que, dans les circonstances présentes, étant donné ce et ceux à qui nous nous opposons, il est insuffisant, et même néfaste de se référer essentiellement à des valeurs éthiques ou religieuses. » Et nous nous opposions à l’évêque, président de la Commission épiscopale de la famille, qui avait déclaré au sujet de l’avortement qu’il était contre, mais que nous vivions dans une société pluraliste et qu’il ne voulait pas « imposer (sa) morale aux autres » ; comme si le problème de l’avortement ne pouvait relever que de la morale ! Nous nous opposions à un membre du Comité consultatif d’éthique, devenu entre temps évêque d’Angers, pour lequel « le seul argument décisif que l’on peut opposer à l’euthanasie est d’ordre religieux » ; comme si la société n’avait pas d’innombrables raisons, légitimes dans son ordre, de s’y opposer !

Nous saluons donc l’archevêque de Paris dont les propos actuels confirment les nôtres. Présentant l’intervention du prélat, La Croix s’exprime ainsi : « S’opposer au nom d’une morale confessionnelle à ce qui est présenté comme le bon sens commun est devenu impossible et ne peut mener qu’à une logique de ghettoïsation. On n’a aucune chance de convaincre à partir d’une position de contre-culture. » Et, dans l’optique du philosophe Claude Tresmontant que nous avions abondamment cité en 2000, l’archevêque ajoute que s’agissant d’interpeller les non-chrétiens, ceux-ci devraient pouvoir se dire en lisant ce Lexique : « Même si je ne crois pas, je ne peux pas ne pas reconnaître que les questions posées ici sont des questions réelles pour le respect des individus, une meilleure harmonie sociale, un progrès de la collectivité humaine. »

Pour cette raison, la plupart des articles de cet ouvrage de plus de 1 000 pages sont clairs et riches et constituent une vraie somme grandement utile à tout défenseur de la culture de vie. Il est édité chez Téqui.


LA DÉFENSE DE LA VIE APRÈS
LE VOTE DU 29 MAI
[03/06/2005]

Quelles qu’aient pu être, en fin de compte, les raisons personnelles qui ont décidé une majorité d’électeurs français à se prononcer contre le projet de constitution européenne, les conséquences de ce refus doivent être analysées en fonction de la seule chose qui, au fond, compte vraiment, parce que, sans elle, rien ne peut exister, et que la société se délite inévitablement, c’est-à-dire en fonction des valeurs de la culture de vie.

Nous ne reviendrons pas sur le vide intellectuel des arguments ayant consisté à proclamer la nécessité d’« aller de l’avant », l’obligation de ne pas « se replier sur soi-même », à reprocher la « peur de l’avenir » etc. toutes formules purement verbales, qui ne peuvent être sérieusement mises en balance avec les nécessités de la culture de vie.

D’abord, avons-nous vraiment égratigné notre non-confessionnalité statutaire, en soutenant ceux qui demandaient la mention de l’héritage chrétien de l’Europe ? Deux choses nous paraissent évidentes. La première est que l’absence de cette mention est assimilable à un déni d’histoire, comme il y a des dénis de justice. C’est ce qu’a fortement exprimé l’ancien député européen Elisabeth Montfort en disant : « Reconnaître l’héritage chrétien de l’Europe n’est pas une opinion mais un fait historique : c’est un regard de vérité porté sur notre histoire commune. » Refuser une évidence culturelle de cette carrure, ce n’est certainement pas construire du solide. La seconde est le fait que les valeurs de la culture de vie sont constitutives du christianisme, que celui-ci les promeut toujours et partout, et qu’en l’occasion, nous ne renonçons pas plus à notre non-confessionnalité statutaire, que lorsque nous citons avec éloge une déclaration du pape condamnant l’avortement ou l’eugénisme.

Rappelons toutefois notre position de principe : si la mention de l’héritage chrétien nous semblait bien une condition nécessaire à la légitimité du texte proposé, cette mention était bien loin d’être une condition suffisante. Philosophiquement parlant, pour ne prendre que trois exemples, la proclamation du principe selon lequel les « droits fondamentaux » doivent être renforcés « à la lumière de l’évolution de la société », l’abolition pratique du cadre national comme niveau de décision, le détournement de la notion de subsidiarité, rendaient, de toutes façons, le texte proposé, référence chrétienne ou pas, inacceptable pour toute personne ayant quelque idée de ce qu’est la politique, et a fortiori soucieuse de donner les meilleures bases possibles à la défens de la culture de vie.

Et, en matière de culture de vie proprement dite, il faut noter que, grâce au vote négatif, le principe de non-discrimination en fonction de ce qu’il est convenu d’appeler l’« orientation sexuelle », énoncé par les articles II-81 et III-118, n’entrera pas en vigueur au niveau européen, et que cela laisse donc, dans chaque pays, les défenseurs de la famille, fondement de la culture de vie, sur leur propre terrain, et face à des pressions moins contraignantes ; on peut dire de même pour la définition de la vie humaine dont les normes européennes, ainsi que nous l’avions observé, se situaient en deçà des termes de la loi Veil.

Nous ne doutons pas, surtout après le rejet hollandais, que les forces de la culture de mort vont se mobiliser d’une autre façon, mais du moins sommes-nous dans une situation de sursis où la culture de vie garde ses chances intactes.

N’est-ce pas d’ailleurs le premier enseignement des votes passés et de ceux à venir, que cette rupture manifeste entre les peuples et les castes qui les dominent ?


UNE LECTURE DU PROJET DE
CONSTITUTION EUROPÉENNE
SELON L’ÉTHIQUE CATHOLIQUE
[23/05/2005]

Un prêtre ami nous a fait parvenir cette analyse du texte de constitution européenne soumis à référendum, dont il écrit lui-même que « sur des points très précis portant sur la famille et le respect de la vie, (il) pose problème à une conscience catholique. »

La Constitution Européenne et
le problème de l’éthique catholique

Vis à vis de la "famille" ; ce n’est plus la famille fondée sur la différenciation des sexes qui est normative : l’article II-81 institue le principe de non-discrimination en raison de l’orientation sexuelle. C’est la théorie du "gender", selon laquelle la "famille" est fondée sur "l’orientation sexuelle", hétérosexuelle ou homosexuelle. Tout "couple", hétéro, homo ou bi, peut constituer une famille et élever des enfants. C’est l’ouverture très probable au mariage "gay" et à l’adoption. Rappelons que cette approche du gender est celle qui domine les institutions internationales depuis la Conférence du Caire en 1995 (cf. La face cachée de l’ONU par Michel Schooyans, Fayard)


Droit "à la vie". Cette expression ambiguë cache une sérieuse faille : dans le texte, ce droit est réservé à la "personne" et non à "l’être humain". La notion de personne est beaucoup moins précise, surtout quand on sait que la plupart refusent le caractère personnel à l’embryon. (Partie II Titre I Art 2,62). Cela ouvre toutes les possibilités de pratiquer l’avortement "légalisé".

S’agissant du clonage, l’article II-63 interdit le clonage « reproductif », mais le clonage "thérapeutique" n’est pas mentionné. Or tout le monde sait que la technique est la même !

Les institutions actuelles de l’Europe : Parlement, Commission, Cour, sont constituées de personnes qui sont largement favorables aux thèmes suivants : théorie du gender ; régulation de la population par la trilogie contraception-avortement-stérilisation. Le 12 avril 2005, au Parlement Eu le Rapport Kinnock a été voté par 539 voix pour, 52 contre, 20 abstentions. Ce rapport stipule que l’UE doit promouvoir et financer la « santé génésique et sexuelle » dans toute l’UE et auprès des pays du Tiers-Monde. Selon l’OMS, la régulation de la fertilité ou « santé reproductive » doit être fondée sur cette trilogie. Les députés de gauche de ce même Parlement essaient aujourd’hui de faire inclure le « droit à l’avortement » dans les Droits de l’Homme ! Consulter le site euro-fam.org

Protection du fœtus et Cour Européenne des Droits de l’Homme
Affaire Mme VO contre France : interview de Me Jerry Saint Rose, avocat général à la Cour de Cassation :
« S’il ne reconnaît pas un droit à la vie à l’enfant conçu qui ne peut être considéré comme une personne au sens de l’article 2 de la conventions européenne des Droits de l’Homme, l’arrêt de la Cour de Strasbourg du 8 juillet 2004 ne met pas véritablement fin au débat sur la protection pénale de cet enfant dans la mesure où un large pouvoir d’appréciation est laissé à chaque Etat. Il demeure que les arrêts de la Cour de Cassation rendus en 1999, 2001 et 2002, brisant une jurisprudence plus que séculaire, refusent désormais d’appliquer la loi pénale au tiers qui, par sa faute non intentionnelle, a causé de la mort de l’enfant à naître et cela quelque soit son degré de développement. Ainsi, après la dépénalisation de l’avortement, se trouve totalement remis en cause la doctrine de nos théologiens et de nos juristes qui, pendant 2000 ans, ont considéré que l’enfant conçu était un être humain et qu’à ce titre sa vie devait être protégé par le droit pénal.
La situation actuelle est conforme aux vœux du lobby de l’avortement qui refuse toute valeur à la vie humaine. L’objectif est de mieux fonder et banaliser l’IVG. Gynécologues, obstétriciens, sages-femmes et chauffards échappent dorénavant à toute sanction pénale lorsqu’ils auront par leur faute, causé la mort du fœtus. Ces professionnels de la santé auront même intérêt à sa mort lorsqu’ils l’auront blessé. En effet, ils s’exposent à une condamnation pour blessures involontaires ou homicide involontaire si l’enfant survit à ses blessures ou décède des suites de celle-ci. De même, l’automobiliste imprudent restera impuni s’il a « la chance » de tuer l’enfant sur le coup.
» (Genethique 16/07/04).


UN COMMUNIQUÉ DE L'A.C.I.M. [13/05/2005]

Dans un communiqué du 9 mai, l’A.C.I.M. rappelle les implications de la constitution européenne proposée au référendum populaire, sur le plan de l'éthique médicale.

(…)
« Des bruits avaient couru selon lesquels la nouvelle Constitution européenne remettait en question les législations sur l’avortement. C’est malheureusement faux. Le 4 octobre dernier le Conseil de l’Europe a approuvé la résolution 1339 qui établit une stratégie européenne en vue de la "promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs". Au paragraphe 9 figure un rappel aux états n’ayant pas légalisé la pratique de l’avortement. Madame Patricia Paoletti Tangheroni, parlementaire de Forza Italia en cet organisme a proposé un amendement tendant à exclure l’avortement du nombre des droits fondamentaux de l’Homme. Cet amendement a été repoussé. Et le 12 avril dernier, le Parlement européen a voté une résolution du député travailliste Glenys Kinnock. Celle-ci a pour objet le financement et la promotion de la « santé génésique et la planification familiale ». Or selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ces mots désignent la fertilité, l’avortement et la stérilisation.


L’Europe a donc déjà accepté et encouragé l’avortement. Nos amis et correspondants en tireront les conséquences lors du vote de la Constitution européenne.
»


LE PAPE BENOÎT XVI ET LE RESPECT DE LA VIE [22/04/2005]

D’une longue intervention du cardinal Ratzinger, sur le respect de la vie, remontant à avril 1991, nous extrayons les passages suivants.

« Il faut se rendre compte que la contraception et l’avortement plongent tous deux leurs racines dans (une) vision dépersonnalisée et utilitariste de la sexualité et de la procréation (…) et qui se base à son tour sur une conception mutilée de l’homme et de sa liberté.
Il ne s’agit pas, en effet, d’assumer une gestion responsable et digne de sa propre fécondité en fonction d’un projet généreux, toujours ouvert à l’accueil éventuel d’une nouvelle vie imprévue.
Il s’agit plutôt de s’assurer une maîtrise complète de la procréation, qui repousse jusqu’à l’idée d’un enfant non programmé. Comprise en ces termes, la contraception conduit nécessairement à l’avortement comme « solution de réserve ». En réalité c’est seulement si l’on développe l’idée que l’homme ne se retrouve pleinement lui-même que dans le don généreux de soi et dans l’accueil inconditionnel de l’autre, simplement parce que celui-ci existe, que l’avortement apparaîtra toujours plus comme un crime absurde.
Une anthropologie de type individualiste conduit
(…) à considérer la vérité objective comme inaccessible, la liberté comme arbitraire, la conscience comme une instance refermée sur elle-même. (…)
Une telle anthropologie oriente plus généralement l’être humain à la haine envers lui-même. (…) L’homme se méprise ; il n’est plus d’accord avec Dieu, qui avait trouvé que la créature humaine « était très bonne ». Au contraire, l’homme d’aujourd’hui voit en lui-même le grand destructeur du monde, un produit malheureux de l’évolution. (…)
L’homme voulant être comme Dieu cherche l’indépendance absolue. (…) Cependant, en devenant indépendant par rapport à l’amour, l’homme s’est séparé de la véritable richesse de son être, il est devenu vide et l’opposition contre son être propre devient inévitable. « Ce n’est pas bien d’être un homme. » La logique de la mort appartient à la logique du péché. La voie vers l’avortement, vers l’euthanasie et l’exploitation des plus faibles est ouverte. »


DE LA MORTALITÉ INFANTILE À L'AVORTEMENT [18/03/2005]

Il s’agit d’un calcul simple ; et il est présenté, le 3 mars, dans une tribune libre du Figaro, par Emmanuel Leroy-Ladurie. En 2003, compte tenu du nombre de 764 500 naissances, les 206 000 avortements officiels représentent, par rapport aux 970 500 grossesses (754 000 + 206 000 = 970 500), un taux de 21,2 % des enfants conçus.

Avant 1750, la France connaissait une mortalité infantile (enfants morts avant l’âge de un an) d’environ 25,2 %. L’estimation du nombre des avortements, compris à l’intérieur de ce chiffre, pour une société façonnée par plusieurs siècles de culture latino-chrétienne, devait être relativement marginal ; surtout connaissant le nombre réel, d’environ 60 000, auquel on peut évaluer la moyenne de celui les avortements annuels avant la loi Veil, dans une société, profondément marquée, au contraire, par les idéaux individualistes et hédonistes promus par la république française. Ce taux de mortalité infantile décroît ensuite à quelque 21 % jusqu’en 1790, puis baisse encore à 19,5 % jusqu’en 1820. Il n’est aujourd’hui que de 0,6 %.

Ainsi, avec les 21,2 % d’avortements de 2003, le pourcentage de disparitions d’enfants entre leur conception et l’accomplissement de leur première année est-il revenu, aujourd’hui, à ce qu’il était à la veille de la Révolution.

« En somme – commente Emmanuel Leroy-Ladurie – tout se passe comme si on avait reculé pour mieux sauter, je veux dire reculer de l’aval de la première année du bébé vers l’amont de la première gestation du futur enfantelet. Le pourcentage des disparitions abortives, d’une part, et de la mortalité infantile, d’autre part, se révèle pratiquement identique (…) »

Évidemment, nous pouvons, quant à nous, souligner une autre différence, et très importante : au temps passé, on considérait habituellement la mort d’un enfant en bas âge comme un triste événement, accepté avec plus ou moins de résignation ; de nos jours, la mort de l’enfant résulte d’un acte volontaire de la mère, favorisé par la loi, et qui est supposé apporter un soulagement.

La notion de progrès est décidément bien étrange !


CE N'EST RIEN [11/03/2005]

Nous ne sommes pas les seuls à relever les incohérences et les contradictions dans lesquelles s'enfonce la société contemporaine.
Se voiler les yeux n'empêchera pas la désagrégation.
L'éditorial de notre ami Pierre Gastal, vice-président de Choisir la Vie, "Ce n'est rien", dans la livraison 2004 du bulletin de l'association, nous aide à réfléchir.

Dans le monde où nous vivons, il est nécessaire de s’adapter en permanence. Vous avez le souci de rester dans le mouvement des idées, voilà qui est bien. Vous avez fini par admettre – non sans mal peut-être – que l’enfant à naître n’existe en tant qu’individu qu’à partir du moment où ses parents veulent bien de lui. Si telle est encore votre idée, je me permets de vous mettre en garde : attention, vous retardez déjà !


Prenons le cas d’une femme enceinte qui désire ardemment que son enfant naisse. Un chauffard brise ses espérances… Ceux qui conduisent les progrès de notre "éthique sociale" nous affirment qu’il serait déraisonnable qu’elle soit indemnisée d’un quelconque préjudice.

Votre proposition sur le respect du "projet parental" est donc dépassé, on est au-delà.

Pour ceux qui ont protesté contre l’idée saugrenue et surtout hypocrite « d’interruption volontaire de grossesse », cela signifie qu’au regard de la loi IL N’EXISTE PAS DE FEMME ENCEINTE. Ce qu’elle porte en elle n’est rigoureusement rien jusqu’à la naissance. Projet parental ou pas. Par conséquent, si elle perd ce "rien" par la faute d’un tiers, aucune réparation n’est possible car on n’indemnise pas pour rien.

Allons un peu plus loin : selon ce nouveau principe, si l’amant brutal d'une femme enceinte la maltraite volontairement pour tuer son enfant, il ne pourra lui être reproché que des coups et blessures sur la femme. Pas sur un enfant qui n'existe pas. D'ailleurs, « objection Votre Honneur ». ne sommes-nous pas dans le cas d'une interruption volontaire de la grossesse, et l’IVG, que je sache, c'est permis.

Poursuivons : l’enfant survit et naît handicapé. La mère n’a évidemment aucun recours car elle aurait dû demander elle même une IVG avant la naissance (curieux tout de même de procéder à une intervention pour "rien"). Plus tard, ce rien aura le choix entre accepter et pardonner dans une optique chrétienne, ou réclamer l’euthanasie, chaînon provisoirement manquant de notre magnifique arsenal juridique.

Allons au bout de cette logique : il faut supprimer les congés de maternité qui sont pour "rien", et d’ailleurs discriminatoires à l’égard des hommes. Il faut supprimer le suivi médical des femmes que certains disent "enceintes", mot obsolète à faire disparaître du Code civil et à ne maintenir dans le dictionnaire qu’avec la mention "vieilli". Il faut supprimer l’allocation pour jeune enfant (APJE) versée dès le cinquième mois de grossesse ; cette dénomination est elle-même complètement impropre car on soit bien qu’il n’y a pas de "jeune enfant" avant la naissance. Outre la fin d’un abus qui n’a que trop vécu (car s’il n’y a pas de vie avant la naissance, il y a des abus qui ont la vie dure), cette suppression favorisera l’équilibre de nos comptes sociaux… Je m’interroge aussi sur le bien fondé de la médecine prénatale : il me semble qu’il y a là matière (voilà un terme adapté) à faire quelques économies supplémentaires.

Oui, je me pose des questions, trop sans doute et cela n’aide pas à mon adaptation personnelle à un monde en perpétuel mouvement. Voici quand même la dernière et je m’arrête : avec cet enfant qui surgit de rien le jour de sa naissance, est-ce qu’on ne nous refait pas le coup de la génération spontanée ?

Pierre Gastal

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