Pour sa quatrième tenue, la conférence annuelle internationale pro-vie adopte une organisation originale qui montre bien les changements profonds intervenus dans le monde, les participants tenant leurs réunions successivement en quatre villes différentes unies contre la politique de mort.
Elle s'ouvrira le 11 octobre à Saint-Pétersbourg, d'où les participants seront transportés d'abord à Moscou, ensuite à Minsk, capitale de la Biélorussie, et se clora le 25 à Varsovie.

En Russie, où le taux de natalité reste catastrophique pour l'avenir de la nation, le nombre d'avortements annuels est cependant régression continue depuis plusieurs années. Certes, les femmes russes accèdent de plus en plus aux contraceptifs, mais on constate un net changement d'attitude concernant la maternité.

Au Kazakhstan, confirmation de l'inversion de la tendance. Le nombre d'avortements a bien baissé de 25% en quatre ans.

Depuis qu'elle a pris son indépendance, la Lithuanie connaît un très important mouvement en faveur de la défense de la vie. Alors qu'elle vient de célébrer le troisième anniversaire de l'érection d'un monument à la mémoire des enfants tués avant leur naissance, le nombre des avortements connaît une baisse spectaculaire.

La République Tchèque refuse la banalisation de la mort. Une loi récemment promulguée fait obligation aux femmes qui ont eu recours à l'avortement de faire ensevelir convenablement leur bébé.

En Pologne, le problème de l'avortement se trouve au centre de la campagne électorale pour les élections à la Diète du 23 septembre.Visant le parti des néo-communistes, L'Église Polonaise demande expressément aux Polonais de ne pas voter pour « un parti (...) qui annonce (...) le rétablissement d'une loi autorisant à tuer les enfants conçus ».

Selon l'AFP, dont on admirera une fois de plus l'objectivité, il faut compter au nombre de « manifestations extrémistes de groupes marginaux » un happening (sic) contre l'avortement organisé à Moscou, début juin, par le groupe "Projet russe - Grande Russie", réunissant « quelques écolières », qui montraient aux caméras « leurs dessins primitifs » donnant une interprétation, non conforme à la pensée unique, de leur cour d'immeuble.
Nous ignorons tout de ce groupe, mais nous prétendons connaître quelque chose aux problèmes liés à la défense de la culture de vie, et, au premier rang, les problèmes démographiques. C'est pourquoi, le ton de la dépêche de l'AFP, agence officielle de l'État républicain, à la fois véhicule de la pensée unique et systématiquement anti-russe, nous scandalise.
Première constatation : seules au monde, sans aucun doute, des écolières russes peuvent voir leurs dessins d'enfants qualifiés de "primitifs". En aucun autre pays, ce qualifiant exclusivement péjoratif, selon la nouvelle sémantique, ne serait admis à l'égard de qui que ce soit.
Seconde constatation : selon l'AFP, il faut être des « extrémistes de groupes marginaux », pour avoir l'idée d'exprimer des craintes devant une proportion de 1695 avortements pour 1000 naissances (chiffres officieux pour 1999) entraînant une situation démographique négative qui, ayant fait perdre 750 000 habitants en 2000, laisse prévoir, à terme, une régression économique et sociale unique dans l'histoire moderne.
Troisième constatation : le scandale idéologique de ces écoliers russes est scellé, selon la pensée unique, par le fait que leurs dessins étaient remplis d'enfants de race noire ou asiatiques et qu'ils exprimaient leur crainte de se retrouver en minorité chez eux.
Comme nous sommes de ceux qui sont convaincus que la récente loi Aubry est porteuse d'une catastrophe pour la France, nous nous félicitons au contraire de voir que plusieurs pays, confrontés aux conséquences sociales (pour ne pas parler des autres) de la politique d'avortement, s'interrogent sur son opportunité. Porteuse de valeurs culturelles parentes des nôtres sur ce point, dans la seule puissance européenne à pouvoir éventuellement faire un certain contrepoids au laminoir mondialiste, cette forme particulière du nationalisme russe nous paraît au contraire digne d'estime.
« La Russie rêve de prospérité » dit la dépêche citée. Tout le monde pourrait comprendre que, selon une loi économique commune à tous les pays, la Russie ne sera prospère que si elle parvient à se donner une natalité dynamique, permettant la mise en valeur de ses énormes richesses potentielles et une consommation à leur mesure.

Nos amis de l'Église orthodoxe Serbe nous informent de la création, en août dernier, de l'Association orthodoxe – Fraternité franco-roumaine (A.O.F.F.R.), destinée à aider un prêtre roumain qui a lancé la construction d'un centre pro-vie pour l'accueil des futures mères ayant renoncé à l'avortement et des enfants abandonnés. La télévision roumaine a consacré une émission à l'œuvre de ce prêtre et les futures mères sont nombreuses à lui demander asile.

On peut dire qu'en matière d'avortement, la Roumanie revient de loin. Au profit de l'initiative de ce prêtre, l'A.O.F.F.R. envisage de mettre en place un réseau de vente d'objets religieux : chapelets, croix, icônes, etc. En attendant, vous pouvez contribuer à soutenir cette œuvre en envoyant vos dons à

l'A.O.F.F.R. – 40, boulevard de la Gare – 22600 LOUDÉAC

Selon la chaîne américaine CNN, l'attitude change en Russie envers l'avortement.
Il y a dix ans, on dénombrait 2,2 avortements pour une naissance.
Aujourd'hui, malgré un chiffre toujours élevé, qui met la Russie au second rang après la Roumanie, la courbe semble s'inverser.
En 1997, l'État avait abandonné le financement du fonds fédéral pour l'avortement que, de son côté, l'Église orthodoxe a fermement condamné.
Rappelons que soumise au Parlement russe pour tenter d'enrayer le déclin démographique du pays, les propositions provocatrices de Vladimir Jirinovski, parmi lesquelles l'interdiction de tout avortement pendant 10 ans, ont finalement été rejetées. C'est par d'autres mesures qu'entend agir le gouvernement.

En réponse à un premier vote de principe, l'Église orthodoxe moldave a annoncé qu'elle excommunierait tout parlementaire qui voterait en faveur de la légalisation de l'avortement.
Dans une lettre ouverte au parlement, le métropolite Vladimir écrit : « Nous demanderons au clergé de ne pas donner la communion à ceux qui apporteront leur appui à l'avortement jusqu'à ce qu'ils changent leur attitude envers ce crime ».

Afin d'inverser la courbe démographique de son pays, Jirinovski a avancé quelques propositions provocatrices : interdiction totale de l'avortement pendant 10 ans, prise en charge financière par l'État des frais de voyage et de séjour des épouses des conscrits rendant visite à leur conjoint.

Le Saint Synode de l'Église serbe, à peu près l'équivalent français de la Conférence épiscopale, vient d'adresser à ses prêtres une lettre leur demandant de ne pas admettre à la communion les médecins et les sages-femmes connus pour pratiquer des avortements. On remarquera surtout qu'après avoir été rappelé que « l'avortement est un grave péché devant Dieu » les évêques serbes ajoutent : « en tant que tel (l'avortement) menace la nation serbe d'une extermination biologique ».
Heureux peuple, dont les pasteurs agissent comment des defensores civilitatis !
Et pauvre France, dont les pasteurs semblent préoccupés de favoriser l'accueil des immigrés.