Ce
n’est que depuis 1993 qu’a été aboli
l’article du code pénal russe punissant de peines
de prison les relations homosexuelles ; mais, les afficher comme
telles demeure pratiquement impossible ; encore plus, comme c’est
le cas en république française, de les entourer
publiquement des faveurs médiatiques, d’instituer
une forme quelconque de " mariage" entre personnes du
même sexe, et de faire punir lourdement par les tribunaux
ceux qui continueraient à respecter les évidences
sur lesquelles repose la société.
Ces
dernières années, on s’en souvient, les défilés
homosexuels, si prisés dans les pays d’Europe occidentale,
avaient été interdits par les autorités municipales,
pour les mêmes raisons de risques de troubles à l’ordre
public que la république française invoque périodiquement
contre les manifestations qui ne lui conviennent pas, et, il y
a un an, la douma avait adopté une loi interdisant les
rassemblements contraires « aux normes communément
admises de la morale. »
Malgré
les pressions internationales dont elle est l’objet, qui
touchent fatalement certaines parties de la population, les Russes
semblent conserver encore quelque sens du bien commun. A la question
de savoir ce qu’ils pensaient des relations homosexuelles,
70 % d’entre eux ont répondu, avec un bon sens
que les Français auraient encore partagé, il y a
à peine un an ou deux, que la question était sans
utilité pour eux, et plus de 43 % sont encore favorables
à une législation prévoyant des peines pour
de telles relations, même entre adultes consentants.
La
Russie n’est quand même pas si loin, et beaucoup d’autres
choses y sont capables de convenir à qui croit en certaines
valeurs de civilisation.
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