Personne
ne peut plus en douter. Le rythme de progression de la population
mondiale connaît le ralentissement annoncé depuis
quelques années. On était à 2,2 % en
1963-1964 ; on est passé à 1,2 % en 2001-2002
; et ce taux va tomber à 0,42 % d'ici à 2050.
Ce
ralentissement va de pair avec un vieillissement accéléré.
Les plus de 65 ans vont passer de 7 % de la population mondiale
en 2002, à 17 % en 2050.
Ces
chiffres doivent ravir tous les néo-malthusiens, thuriféraires
attardés des théories du Club de Rome.
Causes
de cette régression : baisse du taux de natalité
et développement du S.I.D.A. Officiellement, plus de 20
millions de personnes sont mortes de cette maladie depuis le début,
il y a une vingtaine d'années ; 40 millions vivent aujourd'hui
avec le virus et la plupart d'entre elles seront mortes d'ici
à dix ans si on ne découvre pas d'ici là
le moyen de soigner. Certains pays d'Afrique subsaharienne verraient
même déjà leur population diminuer du fait
de cette maladie.
Selon ceux qui persistent encore, malgré l'évidence,
à se faire peur avec le scénario catastrophe d'une
surpopulation mondiale, le S.I.D.A. doit apparaître comme
une véritable bénédiction.
La République française, on s'en souvient, a, en
début d'année, par la voix de son président,
décidé de tripler la contribution des Français
au réseau ESTHER, de lutte contre le S.I.D.A. en Afrique
noire, créé en 2002 par le ministre de la santé
d'alors, Bernard Kouchner.
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