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DÉMOGRAPHIE |
L'EUROPE
VIEILLISSANTE
A BESOIN D'UN NATALITÉ FORTE |
[17/12/2002] |
En
lisant le gros titre de première page du journal gratuit
de grande diffusion Metro, du 17 septembre, on pouvait
prendre, une fois de plus, la mesure du "politiquement correct"
dévastateur dans lequel s'enfonce notre malheureux pays.
En
effet, sous le titre : « L'Europe vieillissante a besoin
de l'immigration », un certain Assane Diop,
directeur du Bureau international du Travail, constatant
la disproportion entre, d'une part, le ralentissement de la démographie
européenne et d'autre part, la très forte demande
de main d'uvre, déclare qu'en Europe, " il faudrait
travailler en moyenne 77 ans, si on ne fait pas appel à
la main d'uvre étrangère. "
Nous
nous souvenons d'une déclaration de la même eau faite
par Philippe Moreau-Defarges, conseiller des Affaires étrangères,
chercheur à l'Institut français des relations
internationales (I.F.R.I.) dans Le Parisien
du 24 mai 2002 : « L'Europe entière a besoin,
du fait du vieillissement de sa population, d'une immigration
importante. »
La
déclaration d'Assane Diop doit apparaître pour ce
qu'elle est : une scandaleuse et stupide manipulation intellectuelle
au profit de l'idéologie en cours. Car le dilemme ne se
résume évidemment pas à un choix entre un
durcissement des conditions de cotisations et l'appel à
l'immigration. Le vieillissement de la population, que l'on étale
si volontiers aux yeux d'un public intellectuellement châtré
par les médias, a une cause fondamentale, et cette cause
fondamentale est, au contraire, consciencieusement évacuée,
au profit de causes secondaires, du discours officiel : cette
cause fondamentale est la raréfaction du nombre des enfants,
qui, par le fait même, augmente la moyenne d'âge de
l'ensemble de la population. Le prolongement de l'espérance
de vie, phénomène réel qui accentue la tendance,
n'agit en réalité que de façon complémentaire,
et serait compensé automatiquement par une natalité
forte. Or, cette raréfaction du nombre des enfants est
le fait d'une politique anti-nataliste délibérée,
mise en uvre par des gouvernements, de gauche comme de droite,
couchés devant l'idéologie mondialiste.
Le
dilemme évoqué pose en fait, ni plus ni moins que
le problème de la substitution volontaire à la "culture
de vie", qui a, jusqu'ici, dynamisé l'histoire de
l'homme, par la "culture de mort", que promeuvent inévitablement
les nouvelles "valeurs" du monde contemporain. De la
mort acceptée des enfants non encore nés découle
inévitablement la mort hâtée des vieillards,
et au moyen du phénomène d'accélération
induit de l'immigration obligatoire, la mort des peuples, amputés
de leur histoire, la mort des civilisations, coupées de
leurs racines ; car la vulgate indéfiniment martelée
actuellement en forme de slogan est : Oui à la croissance
démographique zéro ! Non à l'immigration
zéro !
Paul Valéry n'avait pas entièrement tort
de dire : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant
que nous sommes mortelles » ; mais il serait plus exact
de dire : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant
que nous pouvons nous laisser assassiner », ou bien,
ce qui revient au même : « Nous autres, civilisations,
nous savons maintenant que nous pouvons nous laisser convaincre
de nous suicider. » La différence est que
ces dernières formulations permettent de comprendre que
l'acte de mort, perpétré directement par les mauvais
chefs ou insinué pour exécution par les mauvais
pontifes des nouveaux cultes, n'a rien d'inéluctable.
On
attend en vain, depuis quarante an, l'homme politique responsable,
l'expert compétent, le journaliste sérieux qui,
contre Philippe Moreau-Defarges et Assane Diop, proclameraient
à peu près ceci : « L'Europe entière
a besoin, du fait du vieillissement de sa population, d'un sursaut
démographique important. »
Il
y a quelques années, nous avions remarqué, dans
la rubrique "Rebonds" de Libération, le
titre d'un excellent article, signé Michel Godet,
professeur au Conservatoire national des Arts et métiers,:
« Le bébé est l'avenir du retraité
», écrivait-il.
Dans le Figaro Magazine du 2 février dernier, Michel
Godet revenait sur le même thème : « Crise
économique : la faute à la démographie.
» Et tout son article, qui porte en lui la condamnation
du néo-malthusianisme officiel, serait à citer.
Empruntons-lui l'essentiel : « Il n'y aura pas de reprise
économique durable sans dynamique démographique.
Alfred Sauvy disait que les économistes "refusaient
de voir" ce lien entre croissance économique et dynamique
démographique, et ne cherchaient donc pas à le vérifier.
Une erreur, car les ressorts du dynamisme sont les mêmes
dans les deux domaines. Le goût de vivre s'exprime à
la fois par l'initiative économique et par l'accueil des
enfants (
) Et il montrait ensuite, chiffres à
l'appui, la grande différence, au cours des vingt dernières
années, entre les deux rives de l'Atlantique : une croissance
supérieure et progressive des États-Unis par rapport
à l'Europe, un différentiel croissant concernant
le PIB par tête et en parité de pouvoir d'achat.
Cette supériorité des États-Unis -explique-t-il,
analysant les chiffres- " résulte donc de l'évolution
démographique, plus tonique chez les Américains
que chez nous. " Et il constate : " Depuis vingt ans,
le taux de fécondité y est en moyenne de deux enfants
par femme contre 1,4 % en Europe. »
En
contradiction avec les dogmes mortifères qui ont cours
en République française, il notait ensuite, la «
forte corrélation positive entre la variation de la population
et la création d'emplois » et, logiquement, le
parallélisme entre un taux démographique faible
et une croissance économique anémique, car, écrivait-il,
« pour investir et consommer, il faut avoir confiance
en l'avenir et besoin de s'équiper, autant de caractéristiques
qui régressent avec l'âge. »
C'est
pourquoi, nous le redisons : on ne défend pas la culture
de vie sans prendre à bras le corps les problèmes
démographiques, sans intégrer dans toute son ampleur
la question familiale, sans faire en sorte que les femmes, que
chaque femme, aient la volonté de conduire à terme
leurs maternités, et que la société leur
en donne les moyens, tant psychologiques que matériels.
Si chaque enfant conçu n'est pas accueilli comme un héritier
nécessaire, c'est que les détenteurs actuels de
l'héritage ont démérité.
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DAVANTAGE
D'IMMIGRÉS OU
DAVANTAGE D'ENFANTS ? |
[03/07/2002] |
Dans
la perspective du prochain sommet de Séville, un certain
Philippe Moreau-Defarges, conseiller des Affaires étrangères,
chercheur à l'Institut français des relations internationales
(I.F.R.I.), déclare au Parisien (24 mai 2002) :
« L'Europe entière a besoin, du fait du vieillissement
de sa population, d'une immigration importante ».
On attend en vain, depuis quarante an, l'homme politique responsable,
l'expert compétent, le journaliste sérieux qui proclameraient
à peu près ceci : « L'Europe entière
a besoin, du fait du vieillissement de sa population, d'un sursaut
démographique important ».
Mais il suffit de lire Chirac et Cie pour comprendre à
quel point avortement, contraception, pratiques sexuelles hors
normes, détournement de la notion de famille etc. sont
définitivement passées de la sphère du privé,
à celle de la reconnaissance légale d'un droit personnel
(mon corps est à moi !), ce qui n'est pas du tout
la même chose et n'a pas du tout les mêmes conséquences.
L'attitude de nos néo-malthusiens obsessionnels, que sont
les bénéficiaires de la caste politico-médiatique,
peut être comparée à une situation où,
l'on en serait arrivé à considérer que c'est
faire preuve de la plus grande liberté personnelle que
de ne pas manger (mon corps est à moi !) et où,
devant les résultats catastrophiques de ce choix pour l'ensemble
de la communauté sociale, les pouvoirs publics, plutôt
que de faire une politique de promotion du cassoulet et du clafoutis
aux cerises (ce qui serait considéré comme une atteinte
à la liberté personnelle), décideraient de
mettre tout le monde sous perfusion.
Il y a vraiment de l'ordre à remettre dans ce pays, mais
c'est d'abord sur les esprits qu'il faut agir.
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LES
CONSÉQUENCES DU
"CRASH" DÉMOGRAPHIQUE |
[15/02/2002] |
Monseigneur
Michel Schooyans, professeur émérite à l'Université
catholique de Louvain, collaborateur de diverses instances romaines,
et spécialiste des idéologies contemporaines et
des politiques démographiques, a publié, en 1999,
un ouvrage retentissant : Le crash démographique
aux Éditions Le Sarment - Fayard, à Paris.
L'entretien qu'il a alors accordé à l'agence zenit
(www.zenit.org) mérite d'être relu, comme son ouvrage
mérite d'être médité !
ZENIT
: Vous venez de publier un livre intitulé Le crash démographique.
C'est un signal d'alarme. Vous n'hésitez pas à comparer
ce crash à celui du Titanic. Sur quels éléments
repose votre analyse ?
M.S
: Il y a déjà plus de vingt ans que des démographes
de premier ordre ont attiré l'attention sur le fléchissement
de la croissance de la population. Sauvy, par exemple, a très
tôt discerné cette tendance et en a souvent souligné
les périls. Les analyses ultérieures n'ont fait
que confirmer et préciser ce diagnostic. On songe ici aux
travaux de D. Noin, J. Dupâquier, J. Cl. Chesnais, G.F.
Dumont, J.D. Lecaillon, P. Chaunu, pour ne citer que des Français.
Plus récemment, ce fléchissement a été
reconnu par des organismes, dont des agences de l'ONU, qui avaient
pris l'habitude de dénoncer "l'explosion
démographique", la "surpopulation",
etc. C'est précisément sur les données fournies
par ces organismes que nous nous appuyons ; eux-mêmes
doivent se rendre à l'évidence des faits. De 1955
à 1998, le nombre moyen d'enfants par femme en âge
de fécondité est passé, en Europe, de 2,6
à 1,4, alors qu'il faudrait 2,1 enfants pour que les générations
soient remplacées. Autre indicateur : le taux d'accroissement
de la population mondiale, qui était de l'ordre de 2,3
% par an au début des années 60 est de l'ordre de
1,4 % actuellement. Contrairement à ce qui se répète,
ces deux tendances s'observent partout dans le monde.
ZENIT
: Si la chute démographique se poursuit, vers quoi s'achemine-t-on ?
Quelles sont les conséquences de ce déclin ?
M.S
: Les conséquences du déclin démographique
sont multiples. La plus évidente, c'est le vieillissement
de la population. Prenons l'exemple de l'âge "médian",
c'est-à-dire celui qui divise une population en deux partie
égales. Dans les pays industrialisés, il est de
l'ordre de 40 ans, ce qui signifie qu'une moitié de la
population a moins de 40 ans, et que l'autre moitié a plus
de quarante ans. Or en 2025, c'est-à-dire demain, on s'attend
à ce que cet âge médian soit de l'ordre de
55 ans dans des pays comme la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne.
D'où les questions : combien y aura-t-il, dans ces pays,
de femmes en âge de procréer ? Combien d'enfants
auront-elles ? Ce n'est pas tout : le vieillissement conduit à
la dépopulation. Facile à comprendre : plus la population
est vieille, plus est grande la probabilité de mourir et
plus augmente le taux de mortalité. Déjà
en Allemagne et en Russie, le nombre des décès l'emporte
sur le nombre des naissances.
ZENIT
: On entend souvent dire que les problèmes mondiaux (guerres,
famines...) sont dus à la surpopulation. Ce n'est pas votre
analyse. Alors, qu'en pensez-vous ?
M.S
: Il y a une cinquantaine d'années, l'Inde comptait quelque
deux millions* d'habitants et souffrait de famines terribles.
Ultérieurement, l'Inde a lancé la "révolution
verte". Elle a bénéficié des travaux
d'un des plus grands bienfaiteurs de l'humanité, l'agronome
Norman Borlaug. Mais qui connaît ce Prix Nobel de la Paix
(1970) ? Or grâce aux travaux de Borlaug, l'Inde nourrit
aujourd'hui plus de neuf cent millions d'habitants et exporte
des céréales. Ca ne veut pas dire que tous les problèmes
sont résolus. Mais cela montre qu'aujourd'hui le problème
de la faim peut être résolu grâce à
l'application de découvertes décisives, accompagnées
de bonnes mesures politiques et de bonnes décisions économiques.
Cela est confirmé par une autre observation: les très
rares famines actuelles sont la conséquence de guerres,
de conflits, d'une mauvaise distribution, de la corruption, de
l'incompétence ou de l'ignorance. Voyez par exemple ce
qui se passe en Ethiopie.
ZENIT
: Quels grands problèmes pose le déclin démographique ?
M.S
: Le déclin démographique entraîne une augmentation
de la proportion des personnes âgées. Or ces personnes
dépendent de la fraction active de la population. Actuellement,
dans nos pays, il y a 3 actifs pour 1 pensionné. Si rien
ne change, en 2030, il n'y aura plus qu' 1,5 actifs pour 1 pensionné.
D'où le collapsus prévisible du système de
sécurité sociale, échafaudé dans l'euphorie
des années d'après-guerre. Ce qui va encore compliquer
les choses, c'est que les personnes âgées vivent
de plus en plus longtemps et que, par conséquent, elles
demandent de plus en plus de soins coûteux. D'où
la tentation de chouchouter les personnes âgées,
parce que leur impact électoral est beaucoup plus important
que celui des jeunes. D'où la tentation de rogner les budgets
d'éducation et de recherche pour flatter les personnes
âgés. D'où des déséquilibres
violents entre les segments jeunes et âgés de la
population, avec des conflits prévisibles entre génération.
D'où le spectre de l'euthanasie.
ZENIT
: Plus qu'un constat alarmant, votre livre est un véritable
appel à la vie et à l'amour, dans l'espérance.
Que proposez-vous concrètement pour que la vie soit partout
aimée, désirée et respectée ?
M.S.
Il faut réapprendre la tendresse, réapprendre à
craquer devant le sourire d'un enfant. Il faut réapprendre
à cultiver la vie. Et cela doit commencer par se faire
au niveau du couple. Le refus de la vie nouvelle, dans le couple,
use l'amour et finit parfois par l'éteindre. Si le conjoint
est réduit à un objet de plaisir, pourquoi l'enfant
ne serait-il pas réduit à être un objet de
droit ? Cependant, l'accueil de la vie fait naître la communauté
humaine primordiale, la communauté de base dans l'ordre
politique, la première communauté chrétienne:
l'ecclésiola (petite Église). Dans la famille, chacun
est reconnu dans sa dignité personnelle ; nul n'y est propriétaire
d'autrui, ni propriété d'autrui. Aujourd'hui pourtant,
l'État s'ingénie à flatter l'individu en
banalisant le divorce et en donnant sa caution aux unions les
plus biscornues. Ce faisant, comme l'ont montré des études
récentes, l'État précipite les individus
les plus vulnérables dans des situations d'exclusion et
de marginalisation. Or face à ces situations, l'État
providence est tout à fait démuni : il crée
des problèmes qu'il est incapable de résoudre. Il
pousse à leur paroxysme les outrances du libéralisme
conjuguées aux aberrations du socialisme. Par grignotements
insidieux, il s'applique à détruire la famille,
alors que, partout et depuis toujours, celle-ci développe
les solidarités naturelles et qu'elle est partout l'ultime
refuge des exclus de la société. La conclusion est
claire: un changement radical de cap s'impose, puisque le devoir
de l'État coïncide avec son intérêt ;
il doit aider la famille. Bien pour ses membres, la famille est
aussi un bien pour la société. Seul un pouvoir ringard,
ignorant ou irresponsable peut aujourd'hui méconnaître
que c'est dans la famille que se forme de façon primordiale
le capital humain celui qui risque le plus de manquer.
L'économiste Gary Becker l'a démontré dans
des travaux qui lui ont valu le Prix Nobel d'économie en
1992. Mais peut-on demander à des autruches de connaître
Borlaug et Becker, et de tenir compte de leurs conclusion ?
Dans
un autre ouvrage La dérive totalitaire du libéralisme,
Michel Schooyans souligne : « en tant qu'idéologie,
le libéralisme peut être porteur de tyrannie. Poussé
à l'extrême, l'idéologie libéraliste
sacralise le marché. Elle conduit à voir en l'être
humain un produit comme un autre, admis ou non à l'existence
selon les critères d'utilité, d'intérêt
ou de solvabilité ».
* Il s'agit manifestement d'une erreur de transcription : le chiffre
véritable est : deux cent millions.
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NOTRE
QUESTION RESTE ENTIÈRE |
[11/02/2002] |
Selon
L'Express du 3 janvier, « (
) la baisse
de la natalité combinée au besoin de main d'uvre
rend (
) indispensable un recours massif à
l'immigration pour maintenir à son niveau actuel le rapport
entre les actifs et les retraités, au moment où
les générations pléthoriques du baby-boom
commenceront à quitter la vie active. »
Et cette revue chiffre le besoin de la France en matière
d'immigration, « pour des raisons strictement démographiques
et économiques » (sic), à
1,7 millions de personnes chaque année pendant cinquante ans.
Nous avons là, dans les colonnes de l'un de ses haut-parleurs
les plus autorisés, une parfaite expression de la "pensée
unique", telle qu'elle doit s'imposer partout, à tous.
Notons tout d'abord le jugement de valeur négatif, implicitement
contenu dans l'expression « générations
pléthoriques du baby-boom ».
Il n'y a pas, il ne peut pas y avoir de générations
"pléthoriques". Le remplacement des générations
est la condition même de la survie de la cité. Ce
remplacement ne s'effectue pas à moins de 2,1 enfants
par femme. Il revient donc à la cité de favoriser
l'accession globale à ce minimum et d'organiser en conséquence
la réciprocité de prise en charge des générations
les unes par rapport aux autres.
En outre, le système monopolistique de retraites mis en
place dans la grande euphorie totalitaire de 1945, reposait sur
le présupposé d'au moins quatre cotisants actifs
pour un retraité. Dans la même logique, il revenait
donc à ceux qui avaient mis au point ce système,
et qui le maintenaient fanatiquement, de lui assurer sa pérennité
en veillant à ce que le rapport de un sur quatre ne diminue
pas.
Des générations qui, numériquement, réalisent
à la fois la durée de la cité et les conditions
de fonctionnement d'un système économique délibérément
institué, ne peuvent raisonnablement faire l'objet d'un
jugement de valeur négatif.
Notons ensuite l'absence de réserve sur le principe même
de recours à l'immigration, comme si une immigration véritablement
compensatrice « pour des raisons strictement démographiques
et économiques » ne devait pas obéir
à des conditions draconiennes pour atteindre son objectif.
Notons enfin et surtout la contradiction interne, qui met, sur
ce sujet, le sceau de la pensée unique : comment est-il
possible, d'un côté, d'ironiser, ou de grincer, sur
les "générations pléthoriques",
et de l'autre de prétendre compenser la "baisse de
la natalité" en revenant, au moyen d'une immigration
massive, à un chiffre de population équivalent à
ces générations supposées pléthoriques ?
N'aurait-il pas été plus simple, moins onéreux,
et n'est-il pas plus conforme à la nature des choses, de
maintenir un taux démographique national de niveau satisfaisant
qui, du moins, aurait assuré, sans secousses :
le maintien de la croissance,
une offre suffisante du potentiel de qualifications sur
le marché du travail,
le niveau des retraites.
La question est donc la suivante : Pourquoi la France, aurait-elle,
« pour des raisons strictement démographiques
et économiques », besoin de 1,7 millions
d'immigrés chaque année pendant cinquante ans,
et non pas, pour les mêmes « raisons strictement
démographiques et économiques »,
d'un chiffre proportionnel de bébés français
sur la même durée ?
En d'autres termes : Pourquoi devrait-on privilégier
une législation qui favorise l'implantation d'immigrés
en France, alors qu'il suffirait d'une législation qui,
au moindre coût financier et social, favorisât, en
France, la naissance d'enfants français ?
Pourquoi la première solution serait-elle la bonne, et
la seconde mauvaise ? Et pour qui ?
En d'autres termes encore, pourquoi ceux-là mêmes
qui, faisant feu de tout bois en faveur d'un néo-malthusianisme
national, mettent obstacle à la natalité chez les
indigènes, et constatant ensuite la faiblesse, qu'ils ont
provoquée délibérément, du taux de
natalité chez ceux-ci, prétendent la compenser,
par l'arrivée massive d'immigrants allogènes ?
Il ne devrait quand même ne pas être si simple de
faire sortir du même porte-monnaie, d'une main l'argent
de la publicité contraceptive et le remboursement de l'avortement,
et de l'autre celui des dépenses induites par une politique
d'immigration massive.
Nous ne prétendons pas qu'il y ait eu "complot",
ou du moins nous n'accordons à ce mot de "complot"
aucune portée ésotérico-mystique ; nous
constatons, comme chacun peut le faire, que les conditions de
l'exclusion politico-sociale d'une population donnée, indigène
sur un territoire donné, semblent avoir été
soigneusement élaborées et sont patiemment mises
en place, en vue de la remplacer progressivement par une population
allogène.
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