Dans
son rapport, qui a été remis à Jospin
le 26 avril, le commissaire au Plan, Jean-Michel Charpin,
confirme que pour redonner son équilibre au régime
général des retraites en 2040, il faudrait 400 milliards
de francs de ressources. Dans l'état actuel du chômage
et des perspectives raisonnables de croissance, ces 400 milliards
ne peuvent pas être trouvés.
La seule solution envisagée par la commission Charpin est
l'allongement de la durée de cotisation.
On devrait, selon lui, en arriver à une durée totale
d'au moins 170 trimestres au lieu des 150 actuellement en
vigueur (soit 42,5 ans de cotisation).
Au moment où l'on prétend étendre le régime
des 32 haures de travail par semaine, ce projet revêt
un caractère de paradoxe et de provocation.
Les projets syndicaux opposés à ceux du rapport
Charpin sont encore plus inconséquents. Par exemple, le
projet Copernic, proposé par la C.G.T., envisage
comme solution toute naturelle, l'augmentation des cotisations
patronales. Dans un contexte international ou les entreprises
françaises sont déjà lourdement pénalisées
par le poids démesuré des prélèvements
obligatoires, cette proposition relève de l'incompétence
économique dont fait preuve habituellement la centrale
du parti communiste.
Laissez-les-Vivre SOS Futures Mères
a déjà montré qu'une mesure d'allongement
de temps de cotisation, toute nécessaire qu'elle soit,
hélas, n'est qu'une mesure annexe.
De même, toute nécessaire qu'elle soit aussi la création
d'un "fonds de pension" qui introduit un élément
de capitalisation dans un système fondé,
pour des raisons idéologiques et à partir d'une
analyse fausse de l'évolution de la situation économique,
sur la répartition.
Nous avons toujours affirmé que sans une reprise significative
et durable de la natalité, le problème posé
par le règlement des retraites sera de plus en plus insoluble.
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