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PROTECTION SOCIALE
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LA NOUVELLE A.P.E.
[07/10/2005]

Incroyable, ce que l’on peut lire, maintenant la situation est désespérée, alors qu’il y a trente ans et plus, il aurait suffi de l’admettre et d’en tirer aussitôt les conséquences pour échapper au pire, aujourd’hui imminent !

Comparant le montant dérisoire, et les conditions stérilisantes de la nouvelle A.P.E. avec ce qui se pratique dans divers pays européens, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire économique gratuit Économie matin écrit dans son éditorial du 26 septembre : « Cette tantième réformette de la politique familiale française démontre à quel point nos hommes politiques peuvent manquer de clairvoyance : les enfants d’aujourd’hui cotiseront demain pour financer nos retraites et les soins de santé des 3ème et 4ème âges, de plus en plus coûteux. »

Ce n’est déjà pas mal quant aux principes de la politique à mettre en œuvre ! Mais là où le journaliste étonne le plus, c’est lorsqu’il ose faire allusion (à mots couverts) à la différence de régime de protection sociale existant entre ceux qui font les lois et ceux qui les subissent ; les premiers ne se préoccupant, dans un rigoureux parallélisme, que de se procurer à eux-mêmes les conditions d’une opulence parfaite jusqu’à la fin de leurs jours, en même temps qu’ils imposent aux seconds des règles et des pratiques devant fatalement aboutir à la paupérisation du plus grand nombre.

« Il est vrai – écrit ainsi le journaliste – qu’il est difficile de se soucier de l’avenir du régime général de santé et de retraite quand on a son propre régime, ultra-excédentaire. »

Cela aussi, nous l’appelons la politique de mort.


AU CŒUR DE LA CULTURE DE MORT :
NOUVEAUX PROPOS DU
Dr PATRICE PLANTÉ

[04/01/2005]

Dans le numéro 205 de Renaissance des Hommes et des Idées, la revue mensuelle de nos amis du Cercle Renaissance (décembre 2004), le docteur Patrice Planté revient une nouvelle fois sur le problème de l’assurance-maladie. Nous confions ce complément de réflexion, par questions et réponses, à ceux qu’avait intéressé la précédente analyse du docteur Planté, constatant la convergence de nos analyses avec la sienne, et insistant encore une fois sur le fait que la culture de vie, comme son contraire, la culture de mort, est indivisible.

La situation de l'assurance maladie n'arrête pas d'étonner les Français.
Dans le domaine merveilleux de la naissance, le système français peut être qualifié tout simplement de lamentable. Une étude récente sur les différents taux de mortalité maternelle a permis de séparer les pays européens à "faible" létalité (taux moyen de 5,9 pour 100 000 naissances) comme la Norvège (3,3) ou l'Allemagne et un groupe à "forte" létalité (taux moyen de 10,2) dans lequel se place la France (11,3). La France appartient malheureusement à ce dernier groupe avec un taux de mortalité maternelle à peine inférieur à celui de la Hongrie (11,9).
Et depuis cette étude, on a fermé des maternités, regroupé administrativement des accouchées, ruiné ou dégoûté des obstétriciens.
Nous évoquerons à peine les maladies nosocomiales et les mauvaises pratiques médicales qui tuent beaucoup plus que la route, les listes d' attente chez les spécialistes, les IRM et scanners insuffisants, la perte de notre élite médicale, l'arrêt d'investissement dans la recherche sur les soins et les médicaments depuis la politique des génériques. Certains gros établissements hospitaliers, notamment en Ile-de-France, sont au bord de la faillite.

Face à cette situation, le consommateur de soins paye, et cher.
Le rapport économique et financier annexé au projet de loi de finances pour 2005 nous annonce une hausse des prélèvements sociaux de 6,495 milliards d'euros. Ainsi, on trouve dans la dernière loi du 13 août 2004 : la franchise d'un euro par acte médical, la hausse du forfait hospitalier, l'augmentation à 6,6 % de la contribution sociale généralisée (CSG) des retraités imposables, etc.

Mais alors, docteur, c'est grave ?
Et malgré cela, le déficit de la branche maladie s'est spectaculairement creusé : 2,1 milliards en 2001, 6,1 milliards en 2002 et 11,9 milliards en 2003. Un niveau jamais atteint.

311 jours dans le rouge
La trésorerie du régime général, très dégradée, a été dans le rouge pendant 311 jours en 2003, contre 114 en 2002, ce qui a conduit à relever de 4,4 à 15 milliards d'euros le plafond d'avances auprès de la Caisse des dépôts.

Les Banques américaines au secours de la sécurité sociale !
Pour éviter la cessation de paiement, la Sécurité Sociale n'hésite plus maintenant à faire appel au secteur bancaire privé. C'est ainsi que l'on apprenait, en plein mois d'août, qu'après avoir emprunté, début juin, 3 milliards d'euros à 4 banques, dont deux américaines (IP Morgan et City Group) , l'Agence Centrale des organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) s'apprêtait à renouveler l'opération pour plus de 12 milliards d'euros! Il s'agit cette fois-ci de couvrir les quatre derniers mois de 2004.
D'ici à la fin de l'année, les découverts du régime général vont atteindre certains jours, 30 milliards d'euros!

Les causes, docteur, les causes, s'il vous plait !
Certains pourraient accuser le poids de l'administration :
Les dépenses administratives (coût de gestion) de la Sécurité Sociale représentent quelque 10 milliards d'euros, soit presque autant que le déficit ! La productivité de la Sécurité sociale est nulle. Par exemple, les effectifs permanents ont augmenté de 4,64 % sur 2000-2002, et ce à cause des "35 heures". Les 128 caisses primaires d'assurance-maladie, les 122 caisses d'allocations familiales et les 104 organismes de recouvrement des cotisations sont organisés sur une base départementale ou infradépartementale, qui n'a pas bougé depuis 1945.
Certains pourraient retenir la générosité française :
En matière de dépense, plus personne ne sait ou nous en sommes.
Par exemple, pour l'Aide Médicale d'Etat (AME) qui concerne les étrangers résidant en France, en 2000 ils étaient 73.300 bénéficiaires ; en 2003, 170.000 ! Budgétisée à 53 millions d'euros par Mme Aubry en 2001, nous en serions à 579 millions d'euros en 2003, plus de dix fois son coût initial!
L'IGAS (Inspection Générale des Affaires de Sécurité Sociale) avoue qu'un assuré standard coûte en moyenne 1.500 euros par an, un bénéficiaire de l'AME revient à 3.200 euros par an, et celui de la CMU 2.000 euros par an.
Evidemment, les filières d'immigration clandestine amènent des clandestins à pathologie lourde à se faire soigner en France. Evidemment, ce que l'on ne paye pas n'a pas de valeur, on peut donc consommer sans modération, c'est le cas des tiers payants.

Certains pourraient retenir le coût du service public par rapport au service privé :
Les coûts des soins du public sont quasi systématiquement plus élevés que ceux du privé. Par exemple :
– un accouchement sans complication coûte 2 343 euros dans le public contre 2 035 dans le privé,
– une appendicectomie, 2 645 contre 1 160 euros.

Certains avancent le vieillissement de la population, la déresponsabilisation des Français...
La dépense moyenne est de 1 740 euros par an. Tout Français naît avec une addition de 3 800 euros (coût des soins médicaux liés à l'accouchement, hors congés maternité) et meurt en laissant 14 000 euros de dettes (coût des soins liés aux six derniers mois de la vie).
Les sages de la rue Cambon dénoncent régulièrement les abus comme l'admission en affections de longue durée (+41 %), les indemnités journalières (+32 %) pour les arrêts de travail, la consommation effrénée de somnifères …

Certains pourraient retenir la course à la démagogie redistributive propre à nos politiques :
Combien d'hôpitaux locaux voulus par tel ou tel élu, inexpliqués en terme de besoins au détriment des soins à domicile, combien de campagnes de "santé publique" permettant d'accéder au marché des bulletins de votes.

Tout ceci est vrai et se surajoute dans la spirale de la tétanisation financière, mais n'est pas suffisant pour expliquer les causes des échecs des précédentes réformes entreprises.
Car à bien regarder, avec un peu de technique d'assurances on pourrait tout à fait provisionner le risque "perte de santé".
Et c'est exactement ce qu'ont fait certains pays industriels avec les plans d'assurance "capital santé".
Mais pour réaliser ce genre d'opération, encore faudrait-il sortir de la "gestion" publique et avouer que les causes du mal sont plus profondes.
Elles sont à relier à l'argent public qui déresponsabilise celui qui produit, celui qui consomme et celui qui redistribue.

Votre ordonnance Docteur s'il vous plait ?
La solution: le marché de la santé
Toute solution repose sur des principes de Droit, de vrai droit, c'est à dire le respect du droit de propriété, de responsabilité, et la liberté de contracter. Ensuite d'abroger les règles de non droit, les obligations réglementaires, tarifs autoritaires, responsabilité collective des médecins qui ne peuvent être qu'appliqués par la violence aveugle et arbitraire.
La sortie de cette situation nécessite que le couplage étatique et réglementaire des marchés ne soit plus institutionnel ni caché mais qu'il soit rendu à l'appréciation de la personne, au libre choix.
Toute personne qui le désire doit avoir le droit de passer des contrats avec des médecins de son choix et avec des assureurs maladie de son choix.
Ceci suppose trois conditions:
– un marché de l'assurance santé avec mise en concurrence de la Sécurité Sociale
– un marché des soins et biens médicaux avec allégement des réglementations absurdes
– et enfin, que les hommes de l'état n'aient plus la possibilité comme aujourd'hui, avec des réglementations odieuses, d'opposer entre eux les opérateurs de l'offre de ce marché à savoir les médecins, les pharmaciens, les laboratoires etc. et de détourner les malades du marché.
Au lieu de l'assuré assisté et passif, nous voici en face d'un consommateur libéré doté d'un pouvoir de choix.
D'après ce que l'on sait, l'économie ainsi réalisée par rapport au système actuel pourrait être du tiers au deux tiers ou davantage selon les revenus.
Les exclus :
Reste le cas de ceux qui n'ont pas de ressources; pas d'argent pour contracter une assurance, pour payer les soins. Ceux-ci peuvent alors compter, soit sur la logique de l'ordre politique, soit plutôt sur l'ordre communautaire. Les associations caritatives, confessionnelles, professionnelles, les communautés locales et enfin la communauté familiale sont en mesure de reprendre dans ce domaine la place qu'elles avaient naguère quand on n'avait pas de préjugé à l'encontre de la charité privée. La logique communautaire est fondée sur le partage mais elle n'élimine ni la gestion ni la capitalisation. Ainsi les Fondations dans les pays libres font-elles plus et font-elles mieux que les administrations voire les compagnies d'assurances.
Faire appel aux capacités d'auto-organisation et de solidarité spontanée des individus et des communautés, c'est aller dans le sens du progrès pour tous, c'est faire de la misère et de la maladie non plus un problème politique ou social mais un défi personnel et humain.

Dr Patrice Planté

A C T U A L I T É
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