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PROTECTION
SOCIALE
RETRAITES |
SUPER-INTOX
POLITIQUEMENT CORRECTE
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[19/12/2002] |
Le
Figaro, 18 décembre 2002. Article
sur les avertissements de la Commission de Bruxelles au sujet
des difficultés des pays membres à maintenir leur
système des retraites, et en particulier celles de la France.
« Aujourd'hui, il y a quatre personnes en âge
de travailler pour une âgée de plus de 65 ans
(
) En 2050, il n'y en aura plus que deux. Deux raisons
à cela : l'arrivée à l'âge de la retraite
de la génération du baby-boom et la croissance de
l'espérance de vie (
) ».
Cette perle figaresque est signée du journaliste Pierre
Bocev.
Un journal honnête et un journaliste digne de respect auraient
ainsi libellé la seconde phrase : « Une raison
à cela : la chute de la natalité qui se poursuit
depuis un quart de siècle et qui fait que le nombre des
naissances ne parvient pas à pourvoir au remplacement des
générations, phénomène accentué
par l'arrivée à l'âge de la retraite etc
».
Comme ses confrères, et dans quelque domaine que ce soit,
le journaliste Pierre Bocev veille à bien respecter la
ligne du parti ; et son article, sans aucune valeur d'investigation
ni d'information, n'en est que la plus plate répétition.
Si l'on se reporte au site internet du premier ministre, à
la rubrique des archives du gouvernement Jospin, on peut lire
ce qui suit : " Nos régimes de retraite par répartition
vont être confrontés à partir de 2006 à
une accélération marquée du vieillissement
de la population française. Ce phénomène
n'est pas nouveau et il tient pour une large part à l'allongement
continu de la vie. Il va cependant s'accentuer avec l'arrivée
à l'âge de la retraite des générations
nombreuses du baby-boom entre 2006 et 2035. Ces évolutions
ont un caractère quasi certain à l'horizon 2040
puisque les retraités de 2040 sont tous déjà
nés. Etc. "
Il n'y a donc, officiellement, que deux causes au vieillissement
de la population française : l'allongement continu de la
vie et l'arrivée à l'âge de la retraite des
générations du baby-boom. Qui fera comprendre aux
représentants de la caste politico-médiatique que
si la génération du baby-boom avait eu un nombre
suffisant d'enfants, il n'y aurait pas lieu de disserter sur le
vieillissement de la population et l'on ne s'interrogerait pas
sur l'avenir des retraites des Français ?
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EN
MARGE DU PROBLÈME DES RETRAITES,
ROLLAND GAILLARD FRAPPE
ENCORE UNE FOIS
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[11/10/2002] |
Dans
notre dernier article,
nous parlions d'un certain Rolland GAILLARD, secrétaire
général de la fédération Force
Ouvrière (sans doute ainsi nommée parce presque
aucun ouvrier n'en fait partie) des fonctionnaires. Souvenez-vous
: « Si le gouvernement claironnait-il
décidait d'augmenter la durée des cotisations
des fonctionnaires (
) pour l'aligner sur le régime
général, nous partirions immédiatement en
guerre. » Et à la question du journaliste
: « Jacques Chirac a été élu
sur un programme annonçant la réforme des retraites.
Ne craignez-vous pas de vous mettre en porte à faux avec
le régime démocratique ? », il répondait
bravement : « Les gens ont voté pour qui
ils voulaient, mais nous, nous avons le droit de défendre
nos acquis. »
Et
voici qu'il exhibe à nouveau (Le Parisien du 5 septembre)
sa face de jouisseur pour fustiger une mesurette annoncée
par le gouvernement en vue d'avoir l'air de réduire les
déficits publics, touchant aussi, par là, un des
moyens accessoires de solution au problème des retraites.
De
quoi s'agit-il ? Par un jeu de non remplacement de départs
en retraite dans certains services publics et de créations
d'emploi dans d'autres, on en arriverait, au cours de l'année
2003, à un solde en diminution de 1 619 unités
par rapport aux quelque 2 500 000 fonctionnaires de
l'État que compte la République française
ils sont 4 800 000 avec les collectivités
territoriales le record du monde ! Et représentant
une ponction record de presque la moitié du budget général.
Attention
: nous disons bien : mille six cent dix-neuf personnes sur un
total de deux millions cinq cent mille, soit 0,064 %.
Certes,
par rapport aux 32 000 emplois publics supplémentaires
(tous secteurs confondus) de 2001, une diminution de 1 619
du nombre des fonctionnaires de l'Etat proprement dit en 2003
constitue une véritable révolution. Mais ce chiffre
dérisoire est suffisant pour que Rolland Gaillard brandisse
à nouveau l'étendard de la révolte des repus
contre le bon sens et l'équité. Qu'à ce rythme-là,
il faille mille ans pour que l'État retrouve à peu
près un niveau de dépenses publiques convenant aux
missions qui lui reviennent réellement, et pour que ce
moyen accessoire de solution au problème des retraites
commence à produire ses effets, ne semble pas le troubler.
Et on est même loin de ce que l'ancien ministre de Rocard,
Roger Fauroux, malgré toutes ses crispations d'idéologue
de gauche, admettait comme un minimum : « Si dans
les dix années qui viennent déclarait-il
dans le Figaro Magazine du 10 février 2001
on ne remplace que trois fonctionnaires sur quatre, on économisera
2,5% du PIB. »
Mais
Rolland Gaillard n'a rien à faire, ni de l'économie
de 2,5 % du PIB, ni d'un allègement de la charge fiscale
pesant sur chaque Français pour l'entretien d'une fonction
publique hypertrophiée, ni d'une tentative d'amélioration
de la rentabilité du secteur public, ni du moindre élément
permettant d'assurer à la majorité des Français
une retraite un peu plus en rapport avec les sommes qui leur auront
été ponctionnées au cours de leur vie active.
Non ! Rolland Gaillard ne parle qu'en idéologue : « Il
n'est pas question pour nous d'accepter une diminution d'effectifs
qui cache en fait une volonté de réduire les missions
de l'État », dit-il carrément. Et
il n'hésite pas à brandir cyniquement la menace
: « Je peux vous dire qu'à travers le dossier
salarial (
), celui des effectifs et demain celui
des retraites, le gouvernement met en avant les arguments pour
que se développe une action de très grande envergure
dans la fonction publique. »
Mais,
n'en doutons pas : la défense du plus grand nombre possible
de missions confiées à l'État, du plus grand
nombre possible de personnes sous le statut de fonctionnaires,
n'est pas seulement la manifestation d'une foi rétrograde
en la vertu de principes marxistes éculés et que
toute expérience contredit. Cette position est surtout
le moyen, pour une caste installée au cur de l'État,
de se faire de plus en plus puissante, afin d'obtenir de plus
en plus de privilèges. La prétention au maintien,
envers et contre tout, du système de retraites, exorbitant
du droit commun, réservé aux fonctionnaires, les
dispensant des efforts qui seront requis des autres Français,
est la marque de ce souci primordial des Gaillard, Thibault, et
autres nantis.
On
n'en finirait pas d'énumérer les avantages dans
lesquels Gaillard prétend faire prospérer les agents
du secteur public, et donc la pression sur le budget de l'Etat.
Ce qui nous intéresse, nous, si l'on peut dire que ça
nous intéresse, c'est un avachissement intellectuel et
moral si généralisé que, tandis que face
à un système élaboré sur la base de
la permanence d'un rapport d'au moins quatre ou cinq actifs cotisants
pour un retraité, les gouvernements successifs avancent
volontairement d'un mouvement uniformément accéléré
vers une croissance démographique zéro, permettant
de justifier une immigration massive.
Ils
ne peuvent donc plus que colmater hâtivement des brèches
qui se multiplient, avec des procédés qui ressemblent
à des traites de cavalerie.
Tenez,
la dernière : pour sauvegarder les impressionnants "
acquis sociaux " des salariés de l'E.D.F.-G.D.F.,
qui mettent déjà leur niveau de retraite infiniment
au-dessus de celle des salariés du secteur privé,
auxquels on ne cesse de demander des sacrifices dont on exonère
ceux du secteur public, il est tout bonnement envisagé
de mettre à contribution le régime général
et les régimes complémentaires du privé.
Vous
ne voulez pas de naissances, vous aurez la mort ! Mais, nous le
disons par ailleurs, la mort n'a pas toujours la simplicité
que l'on croit. Lorsqu'elle touche le corps social, elle est nécessairement
longue, complexe, douloureuse.
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ABOLITION
DES PRIVILÈGES ?
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[03/07/2002] |
Relecture
instructive d'un courrier de lecteur périgourdin du Figaro
(17 mai 2000) :
« Je veux que les politiciens cessent de nous distraire
avec l'Autriche, le quinquennat, le foot-ball, la vache folle,
les stocks-options ou la cohabitation et se décident à
s'occuper de ma retraite (et de celle de nombreux autres) qui
risque fort de ressembler à un RMI ! Je n'admettrai
pas d'avoir travaillé et pris des risques pour presque
rien. »
Peut-être,
ce lecteur du Figaro tombera-t-il sur le Parisien
du 20 juin 2002, où le responsable des fonctionnaires du
syndicat FO, un des plus puissants de la fonction publique,
fait des déclarations effarantes d'inconscience, de provocation
et de cynisme : « Si le gouvernement décidait
d'augmenter la durée des cotisations des fonctionnaires
(
) pour l'aligner sur le régime général,
nous partirions immédiatement en guerre (
).
Nous lancerons un mot d'ordre de grève générale
dans la Fonction publique. »
Question
posée par le journaliste : « Jacques Chirac
a été élu sur un programme annonçant
la réforme des retraites. Ne craignez-vous pas de vous
mettre en porte à faux avec le régime démocratique
? »Réponse de haut sens civique et de bel
exemple de solidarité : « Les gens ont voté
pour qui ils voulaient mais nous, nous avons le droit de défendre
nos acquis. »
Ce
personnage, qui a reçu un soutien chaleureux de son patron
Marc Blondel, s'appelle Roland Gaillard. Si, un
jour, au nom de l'équité élémentaire
et de la justice, il était possible de décréter
de nouveaux "biens nationaux", pour aider à la
constitution d'un fonds de garantie des retraites, en faveur des
millions de Français spoliés de leurs économies
et réduits aux minima sociaux, les revenus et les biens
de ces deux repus de la République devraient être
au premier rang avec ceux des hommes politiques collectivement
responsables de la catastrophe.
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DES
MILLIERS DE NULS ?
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[18/04/2002] |
Les
milliers de retraités qui, entraînés par les
syndicats "représentatifs", c'est-à-dire
entretenus grassement par le pouvoir, ont, le jeudi 21 mars, manifesté
dans la plupart des grandes villes de France au sujet de leurs
revenus, sont-ils vraiment nuls ?
Leur réclamation unanime ? "Revalorisation du minimum
de retraite, dit contributif, et augmentation du pouvoir d'achat
des retraites et pensions." Effectivement, devant les politiques
suicidaires menées en France depuis un demi-siècle
par les divers gouvernements successivement élus par eux,
comment les retraités ne s'inquiéteraient-ils pas
de leur avenir matériel ?
Mais la question n'est pas : "Quoi faire ?"
Revaloriser le minimum des retraites, augmenter leur pouvoir d'achat,
ce qui revient à se garantir contre la pauvreté,
sont des revendications, sommes toutes, normales de la part de
ceux qui, au temps de leur vie active, ont, du moins pour les
personnes du secteur privé, contribué, par leurs
cotisations, à assurer les retraites de la génération
précédente.
Non ! La question n'est pas : "Quoi faire ?"
La seule et unique véritable question, celle que les manifestants
n'ont pas soulevée, parce que les puissances politico-médiatiques
font tout pour que cette question ne vienne pas ouvertement à
l'esprit, cette seule et unique question est : "Comment le
faire ?"
Comment faire, en effet, pour qu'un niveau de revenu, nécessitant
les cotisations d'un minimum de quatre actifs pour un retraité,
puisse continuer à être garanti lorsque, de baisse
de la natalité en baisse de la natalité (l'INSEE
dit que l'on passera de 2,2 actifs actuellement, à 1,5
en 2020, et que cela continuera à diminuer par la suite),
il n'y aura plus qu'un seul actif pour chaque retraité
?
La réponse est que c'est impossible.
Certes, on pourra limiter la catastrophe par diverses mesures
secondaires. Au programme : allongement de la durée de
cotisation et augmentation de son taux par rapport aux revenus
salariés, deux mesures terriblement pénalisantes
pour les actifs. Redisons le puisqu'il ne semble pas que le fait
soit vraiment clair dans l'esprit du public : dans le système
"à la française", un salarié du
privé ne cotise pas pour lui-même, mais en vue d'alimenter
une espèce de caisse de communauté dans laquelle
les pouvoirs publics piochent, selon un système de répartition
organisé par leur loi, pour entretenir les retraités.
Précisons-le aussi, puisqu'il ne semble pas non plus que
cela soit clair : ces dispositions concernent bien essentiellement
les salariés et retraités du secteur privé
puisque, les fonctionnaires accumulant privilèges sur privilèges,
la grosse masse des retraites qu'ils perçoivent ne vient
pas de cotisations (la contribution des salariés de la
SNCF aux retraites ne représente que de 6% de celles-ci),
mais du budget voté chaque année, c'est à
dire de l'impôt.
Mettons les points sur les i. L'allongement de la durée
de cotisation signifie que le salarié actuel devra cotiser
(et donc travailler) un nombre d'années plus grand que
celui pendant lequel auront cotisé (et donc travaillé)
ceux que ses cotisations permettront de faire vivre. La génération
bercée par le doux refrain " la retraite à
soixante ans ! " sera entretenue par celle que l'on contraindra
à travailler jusqu'à soixante-cinq ou soixante-dix
ans.
Mais ce salarié qui payera sur une plus longue durée,
payera aussi davantage que n'a payé cette génération
précédente : les cotisations seront, en effet, nécessairement
plus élevées puisqu'à mesure que le temps
passera, il y aura moins de personnes pour contribuer à
l'entretien des retraités.
Nous avons cent fois -dans le plus total silence médiatique-
publié nos calculs, et ceux-ci conduisent à des
chiffres vertigineux. Mais, manifestement, ces deux mesures, très
lourdes à supporter pour les actifs, qui, seuls, en feront
les frais, et toutes nécessaires qu'elles puissent être,
ne seront jamais qu'un appoint.
Du bout des lèvres, les représentants de la caste
font aussi allusion à un certain alignement des conditions
de retraite du secteur public sur celles du secteur privé.
Du bout des lèvres, car en étant trop précis
dans cette direction, on indisposerait les centrales syndicales
qui profitent de l'actuelle disparité, et on risquerait
de se mettre à dos la masse des salariés privilégiés
du secteur public (un quart des " actifs " ! le record
du monde !) qui constituent la base et l'armature du système
politique. Cela dit, on fera aussi forcément un bout de
chemin dans cette direction.
Dans leur Réflexion sur l'avenir des retraites, les évêques
de France, émettant "quelques propositions prudentielles"
à ce sujet, mettent au premier rang, cette question d '"équité"
concernant les secteurs publics et privés, et jugent "inévitable"
l'augmentation du nombre d'années de cotisation (deuxième
proposition),
On parle aussi de faire appel à l'immigration, étrange
proposition de la part de ceux qui ont tout fait pour que les
Françaises aient de moins en moins d'enfants (cf. notre
article Notre
question reste entière) mais que les évêques
de France ne manquent pas d'évoquer (sixième proposition),
alors que Jacques Dupâquier, a montré au contraire
à quel point elle était au moins illusoire, sinon
même accélératrice de désagrégation
économique.
On s'achemine aussi vers l'introduction d'une certaine part de
capitalisation personnelle, pouvant s'ajouter en complément
de la répartition. Sur ce point, la République ne
fera qu'imiter, un peu tard, pour ses salariés du secteur
privé, ce que pratiquent déjà la plupart
des pays développés, et elle rapprochera tant bien
que mal lesdits salariés des conditions de retraites qu'elle
réservait jusqu'alors secrètement au personnel de
ses appareils de pouvoir. Mais n'importe qui peut comprendre que
ce n'est pas ainsi que l'on pourra compenser vraiment une chute
dont la cause touche à l'essence même du système
par répartition.
La seule et unique solution est démographique.
Le dogmatisme néo-malthusien, joint à l'incitation
à l'hédonisme, à qui l'on doit la pratique
contraceptive, la mentalité avorteuse, la marginalisation
sociologique et la paupérisation de la famille, en même
temps que la promotion de l'homosexualité etc, ont déjà
fait perdre à la France un quart de siècle ; c'est
là le terme normal d'une politique démographique
quelle qu'elle soit. Dans le cas présent, celui d'une politique
démographique fondamentalement contraire aux intérêts
des Français, et par une conséquence mathématique
que nous avons annoncée il y a beau temps, ce quart de
siècle a suffi pour ouvrir le processus de désintégration
du système des retraites.
Il faut lire, et surtout entendre, avec quelles circonlocutions
stylistiques, les représentants de la caste politico-médiatique
s'expriment aujourd'hui à ce sujet si, d'aventure, la nécessité
se présente de mettre tant soit peu en relation la ruine
du système des retraites avec la chute de la natalité.
C'est encore le grand écart, puisque, s'il est de plus
en plus impossible de cacher le rapport entre la situation économique
et la crise démographique, il n'est pas pour autant concevable
de laisser relier la crise démographique au nouveau décalogue
Neuwirth-Veil.
Des mesures d'appoint, oui ! Elles sont nécessaires. Mais
il n'est que temps d'aller au fond des choses, c'est-à-dire
de songer à une politique démographique inverse
de celle qui a été conduite ces dernières
décennies, pour que les fruits puissent commencer s'en
faire sentir
dans vingt ou vingt-cinq ans ; et l'on doit
déplorer que, sur les sept "propositions" des
évêques de France, cette mesure fondamentale en termes
économiques, sans laquelle aucune autre ne peut avoir d'effets
positifs réels, qui seule témoignera de la volonté
de résoudre la question posée selon le véritable
intérêt de la communauté française,
ne soit indiquée que parmi les autres, en cinquième
position, entre la recherche de " modalités plus inventives
d'aménagement du temps " et "l'appel à
la main d'uvre étrangère", déjà
évoqué.
Mais en attendant, faut-il se résoudre à voir, d'ici
à 2020, toute une génération de retraités
réduits aux minima sociaux, à côté
de la caste de ceux, qui ont la responsabilité première
des malheurs publics, et qui n'ont vraiment pas de souci à
se faire. Rappelons-le, selon l'étude du docteur Maudrux,
à cette date, quelque 3 millions de retraités privilégiés
coûteront plus cher que 15 millions de retraités
du secteur privé.
A quoi il faut ajouter un autre fait, qui n'est pas le moindre
des scandales actuels, et sur lequel aussi l'esprit public a été
patiemment désinformé. Les pères et mères
de famille, ceux qui assurent le renouvellement des générations,
qui, toute leur vie durant, ont eu un niveau de vie nettement
inférieur, à ressources égales, au niveau
de vie de ceux qui ne renouvelaient rien du tout, auront ainsi
peiné pour les autres, puisque le système de répartition
verra les cotisations de leurs enfants, une fois parvenus à
l'âge de l'activité, alimenter indifféremment
la retraite des parents et celle des gens n'ayant jamais eu de
charges de famille ; ce qui ne veut certes pas dire que les gens
sans enfants sont tous à mettre dans le même sac.
On se souvient du scandale déclenché par Alfred
Sauvy qui avait un jour résumé la question par
ce raccourci : « Pas d'enfants, pas de retraite
! »Certes, il y avait là une formulation
délibérément provocante, mais c'est une profonde
vérité qui se profile derrière cette provocation
et qui souligne l'injustice du système : le cas, s'il existe,
d'une salariée célibataire, ayant choisi d'avorter
une ou plusieurs fois, n'ayant consacré les revenus de
sa vie active qu'à son propre bien-être et à
économiser, dont l'avenir sera ainsi assuré, de
fait, par les enfants de ceux qui ont dû, au contraire,
se priver durant de longues années, et n'auront eu aucune
possibilité de faire des économies, serait, pour
ainsi dire, un cas de prédation sociale.
Encore une fois, les efforts auront été faits par
les uns, d'un bout à l'autre de leur vie, et les profits
auront été pour les autres, d'un bout à l'autre
de leur vie.
Dans cet esprit, on comprend très bien, et on ne peut qu'approuver,
la proposition du docteur Reichman, pour qui, en attendant que
le relais des cotisations soit pris par une génération
suffisamment nombreuse à l'horizon 2020-2025, la "consolidation"
du système par répartition ne peut se faire qu'en
prenant l'argent, non pas tellement là où il est,
mais surtout là où il est détourné.
Une diminution drastique du nombre des fonctionnaires, par non-
remplacement, au titre de la fonction publique, du plus grand
nombre possible de titulaires partant en retraite, couplé
à l'ouverture systématique, dès maintenant,
d'un droit conjoint à la capitalisation personnelle, permettrait
de remettre peu à peu de l'argent dans la caisse commune.
Dans le même esprit, de nombreuses pistes sont à
ouvrir en vue de capitaliser comme "biens nationaux",
en faveur des retraités, de l'argent qui, en fait, leur
appartient et, au premier rang, des parents de familles nombreuses.
Si le calcul du docteur Maudrux, indiqué plus haut, est
exact, c'est au moins les deux-tiers des sommes prévues
pour assurer la somptueuse retraite de 3 millions de privilégiés
qui peuvent être réinjectés dans la part des
15 millions condamnés à la portion congrue.
Il y aurait là des mesures de salut public qui, comme en
1791 ou en 1905, pourraient être spécifiées
à l'égard de certaines catégories de personnes,
à proportion de leur responsabilité dans la situation
actuelle, ou du profit qu'ils en auront personnellement tiré.
Le temps n'est plus aux palabres, et il y aurait une situation
authentiquement révolutionnaire à ce que les criminels
et leurs complices soient finalement les seuls à ne subir
aucune conséquence de leurs actes.
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 |
SOMMES-NOUS
OUI OU NON
DEVENUS LIBRES ? (2)
|
[12/04/2002] |
Dans
le n° 124 du Courrier de Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, nous posions la question de savoir
si, oui ou non, les Français avaient été
légalement libérés du carcan ruineux de la
Sécurité sociale étatisée.
Le
monopole est abrogé
Par
Claude Reichman*
Les
lecteurs du Figaro ont été les premiers à
apprendre la nouvelle. C'était en 1994. J'avais publié
dans ce quotidien un article intitulé " La révolution
du 1° juillet ", qui révélait que deux
directives européennes de 1992, applicables dès
leur promulgation et devant être transposées dans
le droit national au plus tard le 1° juillet 1994, mettaient
un terme à un monopole vieux d'un demisiècle. Mon
article avait donné lieu à un démenti embarrassé
du ministère des Affaires sociales, qui, sans craindre
le ridicule, prétendait que ces directives concernaient
:. les assurances complémentaires !
Ainsi,
donc, il avait fallu d'innnombrables réunions de la Commission
et du Conseil des ministres européens et plusieurs dizaines
de pages de directives pour supprimer un monopole... qui n'avait
jamais existé ! Le temps passa. Deux lois de 1994 vinrent
pourtant transposer la partie des directives qui concernait les
sociétés d'assurances et les institutions de prévoyance,
mais elles restèrent inappliquées. Pour que l'édifice
législatif français fût complet, il manquait
la partie relative aux mutuelles. A la suite dé plaintes
que nous avons déposées: la France fut traduite
devant la Cour de justice des communautés .européennes
et
candamnée le 16 déëembre 1999. Le gouvernement
n'obtempérant toujours pas, nous Mmes amenés à
déposer une nouvelle plainte, qui amena la Commission européenne
à engager contre la France une procédure de "
manquement de manquement ", qui risquait de se traduire par
une condamnation assortie d'astreintes quotidiennes pouvant atteindre
plusieurs millions de francs. Cette fois, il y avait le feu au
lac. M. Jospin, sachant qu'il ne pouvait plus retarder l'échéance,
mais désireux d'éviter un débat au parlement
et surtout de ne pas éveiller l'attention de l'opinion
publique, décida de procéder par ordonnance. Autorisation
lui en fut donnée par une loi du 3 janvier 2001. C'est
ainsi que parut au Journal officiel du 22 avril 2001 une ordonnance
du 19 avril 2001 relative au Code de la mutualité. Cette
ordonnance fut ratifiée tout aussi discrètement
qu'elle avait été prise par une loi du 17 juillet
2001 portant diverses dispositions d'ordre social, éducatif
et culturel.
Puis
le silence retomba à nouveau. Pourquoi ? Tout simplement
parce que nous approchions de la campagne présidentielle
et qu'il aurait été catastrophique pour la candidature
de M. Jospin, au regard du "peuple de gauche", que fut
publiée l'extraordinaire nouvelle de la "privatisation
de la Sécu", alors même que toutes les composantes
de la gauche plurielle n'avaient pas de mots assez durs pour ur
stigmatiser un projet qu'ils prêtaient au Medef et à
la droite. Malheureusement pour le menteur de Matignon, nous veillions.
Et nous sommes en mesure aujourd'hui, non seulement de confirmer
l'abrogation du monopole de la Sécurité sociale,
mais de révéler que le gouvernement français
négocie dans le plus grand secret avec la Commission européenne
le contenu d'une "note explicative" destinée
à éclair les divers intervenants sur marché
de la protection sociale et, bien entendu, le public sur les modalités
d'application des nouvelles dispositions. Une lettre officielle
de la Commission européenne que je publie en même
temps que l'ensemble du dossier sur mon site internet (1) en apporte
la preuve formelle, précisant même que, pour procéder
à « l'évaluation de la nouvelle réglementation »,
la Commission a « rencontré les autorités
françaises le 6 juillet à Bruxelles et le 28 septembre
(2001) à Paris ».
On
ne peut être qu'indigné par l'attitude du gouvernement
de M. Jospin. Pendant des années, il a retardé la
mise en application des directives européennes, qui se
serait traduite par une baisse considérable du coût
de la protection sociale, envoyant de ce fait des dizaines de
milliers d'entreprises au tapis, empêchant la création
de centaines de milliers d'antres, condamnant au chômage
des millions de Français, et tout cela pour complaire aux
desiderata de la Mutualité française, dont on connaît
les liens étroits qu'elle entretient avec le Parti socialiste.
Non, décidément, M. Jospin n'est pas digne de devenir
président de la République. Il n'est qu'un politicien
retors, attaché à des intérêts d'appareil
et pratiquant le mensonge et la dissimulation avec un art consommé.
Quelle
va être la situation désormais ? Précisons
d'abord que tous les régimes français sont visés.
Les divers régimes français de Sécurité
sociale ont longtemps prétendu qu'ils n'étaient
pas concernés par les directives européennes au
motif qu'ils seraient des "régimes légaux"
. En réalité, le fait d'avoir été
institués par la loi ne suffit pas à leur donner
cette qualification. Or elle est essentielle au regard du droit
européen et de la jurisprudence de la Cour de justice des
communautés européennes (CJCE), qui, faut-il le
rappeler, s'imposent aux législations nationales. La CJCE,
à (occasion de son arrêt Podesta du 25 mai 2000 (Affaire
C/99) a précisé dé manière on ne peut
plus claire la distinction qu'il convient de faire entre les régimes
légaux de Sécurité sociale, qui concernent
(ensemble de la population et ne sont pas visés par les
directives; et les régimes professionnels de Sécurité
sociale, qui concernent des branches économiques ou des
secteurs professionnels et qui tombent sous le coup des directives.
De
ce fait, tous les régimes français de Sécurité
sociale, à (exception de celui des allocations familiales,
sont des régimes professionnels de Sécurité
sociale, visés par les directives européennes, et
sont donc mis en concurrence.
Les
Français peuvent donc désormais s'assurer librement,
pour la maladie, la retraite, les accidents du travail et le chômage
auprès d'une société d'assurance, d'une institution
de prévoyance ou d'une mutuelle, française ou européenne.
Une nouvelle ère commence pour notre pays. Les politiciens
et l'administration ont tout fait pour s'opposer à cette
réforme. Un mouvement issu de la société
civile fa imposée. C'est une leçon que la France
devrait méditer alors que ses gouvernants, presque tous
issus de la fonction publique, sont plus que contestés.
*
Président du Mouvement pour la liberté de la protection
sociale
(1)
www.claudereichman.com
Le
Figaro, 12 avril 2000
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SOMMES-NOUS
OUI OU NON
DEVENUS LIBRES ?
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[25/03/2002] |
Dans
le n° 124 du Courrier de Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères*, nous posions la question de savoir
si, oui ou non, les Français avaient été
légalement libérés du carcan ruineux de la
Sécurité sociale étatisée.
Libération effectuée dans la plus grande discrétion
puisque s'il fallait bien satisfaire aux exigences européennes,
il fallait aussi, et surtout, que les Français n'aient
pas l'idée de retenir que la mise en uvre pratique
de cette liberté nouvelle s'avantagerai pour eux, mais
catastrophique pour tous les privilégiés qui s'engraissent
sur le fromage de l'URSSAF.
Si nous posions la question, c'est parce que nous connaissions
la réponse.
Pour la première fois, la discrétion de violette
de la grande presse dite d'information sur ce problème
pourtant crucial beaucoup plus que bien d'autres dont elles nous
rebat les oreilles a été batuue en brèche.
Le Parisien du 7 mars a publié les propos du
Dr Reichman sur la question.
Europe
Sécu : le monopole dans le collimateur
Au
terme de dix ans de bataille juridique, Claude Reichman,
ex-chirurgien-dentiste qui préside le Mouvement pour la
liberté de la protection sociale organisme revendiquant
3 000 adhérents , estime être parvenu
à imposer, en France, l'application de directives européennes
prévoyant l'arrivée de la concrrence en matière
d'assurance sociale. Alors qu'en Allemagne s'est jetée
à l'eau en 1996 (12 % des salariés ont quitté
la Sécu), ce croisé "antimonopole", qui
envisage de se présenter à la présidentielle,
affirme que les choses devraient rapidement bouger dans l'Hexagone.
Ce que dément le cabinet du Premier ministre.
Qu'est-ce
qui vous permet d'affirmer que la monopole de la Sécurité
sociale est désormais abrogé en France ?
Claude
Reichman. La publication en toute discrétion
de la loi du 17 juillet 2001, complétant
celles du 4 janvier et du 8 août 1994, met effectivement
un terre légal au monopole de la Sécurité
sociale en France comme le prévoyaient d'ailleurs deux
directives européennes de 1992. Les Français peuvent
donc s'assurer librement, pour la maladie, la retraite, les accidents
du travail et le chômage auprès d'une société
d'assurance, d'une institution de prévoyance ou d'une mutuelle
française ou européenne. Attention, l'abrogation
des monopoles ne portent pas sur les régimes "légaux"
de Sécurité sociale mais uniquement sur les régimes
professionnels.
C'est-à-dire ?
Un
régime légal, au regard de la législation
européenne, concerne l'ensemble des citoyens d'un pays.
Ainsi, en France, nous avons un seul régime légal :
les allocations familiales. Tous les autres régimes sont
qualifiés de "professionnels" et relèvent
par conséquent des directives européennes prévoyant
la mise en concurrence.
Pourtant
la commission et le gouvernement français affirment le
contraire, qui croire ?
Moi,
je me réfère à des textes de loi en vigueur
dont, c'est vrai, les Français n'ont été
informés ni de l'existence ni de leur importance. C'est
parce que dans notre pays on considère comme une véritable
religion et non pas comme un simple système d'assurence
que nos dirigeants tant le Premier minsutre que le président
de la République ont toujours refusé de dire
la vérité sur le sujet. Or, dans une lettre en date
du 4 octobre 2001, le directeur de la commission chargée
du marché intérieur confirme clairement que les
caisses d'assurance maladie, l'assurance maladie des étudiants,
celle des travailleurs non salariés, des professions non
agricoles, le régime des fonctionnaires de l'État
et des magistrats ainsi que les caisse de mutualité sociale
agricole sont soumises à la concurrence. Il révèle
également que des réunions ont eu lieu entre Paris
et Bruxelles en vue de mettre au point une note explicative à
destination des Français qui, selon mes informations, devrait
être publiée d'ici la fin de l'année.
En
quoi la fin du monopole peut-elle, selon vous, profiter aux assurés
sociaux ?
La
concurrence va faire baisser les prix. Prenons le coût d'une
assurance familiale privée sur le marché international.
Pour des prestations égales à celles de la sécurité
sociale, elle se situe entre 3 049 € et 4 573 €
(20 000 et 30 000 F). Chiffre qui correspond à
peu près à ce que paie un couple de smicards pour
son assurance maladie. Même ces derniers seront gagnants
au change, alors que dire des cadres ? Ce sera un pactole
pour tout le monde.
Pourquoi
personne à ce jour n'a fait jouer la concurrence ?
Il
y a une véritable coalition d'intérêts entre
les pouvoirs publics, les organismes sociaux et la justice pour
que rien ne bouge. Le gouvernement continue de faire croire qu'il
y a un monopole. Les magistrats n'ont pas hésité
à condamner les contestataires en dépit du droit
européen pour ne pas "provoquer un séisme",
comme ils le disent eux-mêmes. Certains assureurs étrangers,
qui voulaient venir en France, ont été menacés
de rétorsion par la direction des assurances de Bercy.
Ils ont préféré attendre des jours meilleurs.
*
L'Ordonnance n° 2001-350 du 19 avril 2001 relative
au code de la Mutualité et transposant les directives
94/49 CEE et 91/96 CEE des 18 juin et 10 novembre 1992
abolit-elle le régime de protection sociale monopolistique
isntauré en France en 1945.?
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LES
"EFFORTS" DE JOSPIN
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[14/03/2002] |
Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères
s'apprêtait à envoyer un télégramme
de félicitations à Lionel Jospin pour sa
prometteuse déclaration du 5 mars 2002 : « Il
faudra accepter des efforts sur les retraites. »
Nous voyions déjà les hommes au pouvoir faire repentance
pour un demi-siècle de tyrannie malthusienne qui a rendu
exsangue la population de ce pays ; tirer les conséquences
de leur responsabilité en annonçant à la
fois qu'ils remettaient dans le fonds commun des retraites le
produit des capitalisations personnelles dont ils se sont depuis
toujours réservé le privilège, et qu'ils
renonçaient pour l'avenir aux avantages personnels qu'ils
se sont ménagés à l'abri des plafonds aux
moulures dorées de leurs cénacles ; décider
de revenir à une politique familiale honnête et réaliste
Il disait même qu'il y avait "urgence" à
traiter cette question maintenant, lui qui prétendait,
il y a à peine trois mois que cette urgence n'existait
pas, sous prétexte, pontifiait-il alors, que « les
grands déséquilibres ne s'annoncent qu'à
l'échéance de 10 ou 15 ans. »
Las ! Il en va des retraites comme de l'insécurité.
Les hommes au pouvoir ne paraissent en voir l'importance que lorsqu'il
s'agit de faire la quête des voix des électeurs.
Et le Lionel Jospin à la quête aux voix de mars 2002
joue un autre personnage que le Lionel Jospin au pouvoir depuis
plus de quatre ans, qui a accéléré le processus
d'appauvrissement intérieur et de régression extérieure
de la France.
Et puis, à bien le lire, c'est encore comme de l'insécurité
qu'il en va des retraites. On a l'air de s'intéresser au
problème, mais on se garde bien de toucher au tabou derrière
lequel le problème prospère. Car, il ne s'agit pas
des efforts que l'on croit.
L'État jospinien ne fera évidemment aucun effort
contre la politique ou la mentalité malthusiennes. Arrêtons-nous
d'abord sur ce point. Selon une perle qui nous avait échappé,
il paraît même que, présentant ses vux
à la presse en janvier dernier, il aurait donné
comme première cause de la détérioration
de la position économique de la France par rapport à
ses partenaires européens, "la fécondité
plus forte" en France qu'ailleurs, handicap qui, selon ce
mirobolant premier ministre, a comme conséquence d'obliger
à partager le gâteau de la richesse publique en un
plus grand nombre de part. Le journaliste qui rapporte cette "étonnante
erreur d'analyse" la commente ainsi : le premier ministre
« fait mine d'ignorer que la démographie
est un facteur fondamental de croissance. »De la
part d'un responsable politique de ce niveau, "faire mine
d'ignorer" une évidence économique pour favoriser
l'idéologie officielle serait d'une extrême gravité.
Mais non ! Mais non ! Tout prouve au contraire que,
dans son étroitesse intellectuelle inouïe, dans son
incompétence absolue, le premier ministre de la république
française pense, parce qu'il n'a jamais vraiment réfléchi
à la question, et que d'ailleurs elle ne l'intéresse
pas, que plus il y a de gens dans un pays, moins est importante
la part de chacun dans la richesse publique. Il y a autant d'invraisemblance
à imaginer qu'il « fait mine d'ignorer que
la démographie est un facteur fondamental de croissance »qu'il
y en aurait à croire que, lorsqu'il créditait Gambetta
d'avoir soutenu l'innocence du capitaine Dreyfus, il faisait mine
d'ignorer que Gambetta était mort depuis douze ans au moment
où le capitaine Dreyfus était inculpé. Encore
une fois, non ! Le premier ministre de la république
française, pontifiant sur un point d'histoire, ignorait
le premier mot de ce dont il parlait. Il ne sait rien de la chronologie,
rien de la carrière de Gambetta, rien de l'affaire Dreyfus
et, pour en revenir à notre sujet, rien, rigoureusement
rien, des lois de l'économie. Pour lui, comme pour la plupart
de ses acolytes, la seule chose qui compte est de faire flèche
de tout bois pour faire avancer chaque jour l'idéologie
officielle dans les mentalités et dans les usages. Nous
sommes là à des années lumières de
la politique !
Alors, il est donc bien certain que le gouvernement ne fera aucun
"effort" contre la mentalité et les pratiques
malthusiennes ; aucun "effort" contre ses séides
afin de leur faire restituer ne serait-ce qu'un seul des centimes
dérobés à la collectivité nationale,
et renoncer pour l'avenir à leurs privilèges de
nantis de la politique ; aucun "effort" pour rendre
à la famille, clé de la prospérité
publique, son statut, ses droits, ses moyens.
Bien sûr que non ! Les seuls "efforts" dont
parle le premier ministre de la république française,
devront être faits par les salariés, qui devront
payer plus, plus longtemps, pour une prestation inférieure,
et qui, si on leur concède, enfin -au bout d'un demi-siècle,
ce n'est pas trop tôt- le droit à un système
complémentaire d'épargne, verront ce système
géré par les syndicats.
Alors, Laissez-les-Vivre SOS Futures Mères
a rengainé son télégramme de félicitations.
Et nous le redisons : sans revenir sur l'affligeante nullité
de tous ces hiérarques, sur leur constructivisme borné,
c'est un fait que la crise des retraites est un problème
structurel qui demande des réformes structurelles, non
des remèdes ne touchant en rien au milieu. On ne soigne
pas le cancer par des onguents, des vitamines ou des placebos.
La "répartition", c'est bien
sous réserve
que la démographie suive, ou plutôt, précède.
C'est, fondamentalement, la seule chose qui compte. Que la loi
favorise les familles de trois enfants et plus, que l'on retourne,
psychologiquement, sociologiquement, législativement, à
une politique d'accueil de la vie et, en un quart de siècle,
le problème des retraites sera en voie de solution.
Le reste viendra tout seul.
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