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POLITIQUE
FAMILIALE

SONDAGE [12/07/2004]

À propos du sondage, sur le congé parental d'éducation, récemment publié par le magazine Parents, nous observons ceci.

43 % des mères qui l'ont pris ou envisagent de le prendre contre 56 % qui ne le prennent pas ou n'envisagent pas de le prendre, sont déjà une bonne proportion de mères décidées à exercer sérieusement les fonctions maternelles.

Bien sûr, le nombre d'enfants déjà présents dans la famille est un élément déterminant de décision, les mères le prenant d'autant plus qu'elles ont déjà davantage d'enfants. Mais que sur les 56 %, il n'y en ait que 15 % pour lesquelles la décision procède clairement d'une préférence du travail à l'extérieur plutôt que de celui réalisé à la maison pour la famille est encore plus significatif.

Mieux, 27 % de celles qui ne le prennent pas ou ne le prendront pas, ne se déterminent que pour des raisons financières (absence de revenus) et le regrettent.


CONFÉRENCE SUR LA FAMILLE [07/07/2004]

Préparée par l'ancien ministre de la famille, Jacob, et réalisée par l'actuel, Roig, la conférence sur la famille pour l'an 2004, consacrée aux adolescents, ne sera bien que ce qu'elle devait fatalement être : un jet de poudre aux yeux et une entreprise de congratulations mutuelles. D'ailleurs, le président de l'Union nationale des associations familiales, Brin, a déjà dit que le dossier était « ouvert et plein d'espoir ».

Il y aurait déjà beaucoup à dire sur le sujet d'une telle conférence et sur cette population de quelque 5,7 millions d'enfants de 11 à 17 ans supposés êtres ces "adolescents" d'aujourd'hui. A la veille de l'ouverture, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (I.N.P.E.S.) ne pouvait que dresser un bilan relativement noir sur ceux qui sont supposés être l'avenir du pays : consommation de stupéfiants, violences, débridement sexuel, idées suicidaires etc.

Au même moment, un chercheur du C.N.R.S. étudiant la délinquance montre que « les jeunes d'origine étrangère commettent plus de délits que les autres, et surtout des délits plus graves. » (Le Point, 24 juin 2004)

On dit que le baron Louis, ministre des finances sous la Restauration, aurait répondu au roi qui l'interrogeait sur les mesures financières à prendre : « Faites-moi de la bonne politique, et je vous ferai des bonnes finances. » Cela est aussi vrai dans tous les domaines, tant il suffit que soient respectées les conditions fondamentales du bien commun pour que s'accomplisse la floraison du reste : « Faites-moi de la bonne politique, et vous n'aurez pas besoin de vous interroger sur les adolescents en tant que tels »; « Faites-moi de la bonne politique, et le nombre des délinquants d'origine étrangère s'écroulera »; « Faites-moi de la bonne politique, et la question des emplois-jeunes ne se posera même pas » etc.

Alors, les douze mesures annoncées par le gouvernement montrent que celui-ci est hors jeu.

Le communiqué de presse de l'Union des familles en Europe (U.F.E.), qui n'a pas été invitée à la Conférence, semble plus réaliste :

Communiqué de presse de l'Union des Familles en Europe :

Union des Familles en Europe

29 juin 2004

TROP PAS,
LA CONFÉRENCE DE LA FAMILLE !

(...) « Les mesures proposées par Mme ROIG, Ministre de la Famille ne peuvent satisfaire que ceux qui ne sont pas en train d’élever des adolescents. Parmi les « mesures-phares » annoncées :

L’organisation de « Maisons de l’Adolescence » : en fait il s’agit de rebaptiser une partie des services de pédiatrie dans les dispensaires et les hôpitaux, pour faire la distinction entre les soins aux enfants en bas age et les soins aux adolescents. Veut-on nous faire penser que, dans les hôpitaux, on est si brouillon qu’on traite les tentatives de suicide d’adolescents au milieu des varicelles ?

L’instauration d’un examen médical en 5ème. Voilà un bel aveu par l’Etat de sa propre incurie : cela fait des années que les parents d’élèves réclament davantage d’infirmières scolaires dans les établissements ; cet examen médical est perçu comme un emplâtre sur une jambe de bois.

L’Aide pour l’obtention d’un job d’été pour les enfants de seize ans : Voilà une très bonne idée, car étant donné l’appauvrissement considérable des familles au moment où les enfants atteignent l’adolescence, cet apport financier permettra aux plus pauvres de sortir la tête de l’eau. Faire travailler les enfants est vraisemblablement une des solutions contre la pauvreté qui convient à Mme Roig. N’a-t-elle pas déclaré : «La pauvreté et la précarité sont une préoccupation importante du Gouvernement. Récemment un rapport a mis en relief le nombre élevé d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté. Ce chiffre sera bien sûr toujours trop élevé mais on ne peut oublier que la politique familiale contribue à limiter considérablement le risque de pauvreté. Du reste, les solutions viennent et viendront aussi des familles elles-mêmes ».*

L’Union des Familles en Europe rappelle que cette prétendue généreuse politique familiale conduit un smicard qui élève deux ados à vivre 24 % en dessous du seuil de pauvreté.

L’Union des Familles en Europe demande que les prestations familiales et le RMI soient relevés significativement pour les familles avec des adolescents :

- L’augmentation du RMI de 200 € par adolescent à charge

- Le prolongement des prestations familiales jusqu’à 22 ans

- Le relèvement des majorations pour âge des prestations familiales.

Il est indécent pour ce pays de laisser tomber sa jeunesse, tout en annonçant des mesures gadgets. »

www.uniondesfamilles.org


"LA MÉDAILLE DE LA FAMILLE FRANÇAISE
EST DEVENUE UNE MÉDAILLE EN CHOCOLAT"
[18/06/2004]

Communiqué de presse de l'Union des Familles en Europe :

Union des Familles en Europe

15 juin 2004

La médaille de la Famille Française est devenue
une médaille en chocolat

Le président Chirac remet ce soir la Médaille de la Famille à des « «femmes exceptionnelles, des mères exemplaires » (sic).

Le lendemain de cette émouvante cérémonie sera consacré à la publication des Comptes de la Sécurité Sociale, occasion de comptabiliser les milliards d’euros détournés de la politique familiale et les économies faites sur le dos desdites mères.

Relecture des discours édifiants prononcés par le Président de la République

lors des précédentes remises de médaille :

« Il importe que l'ensemble des ressources de la politique familiale reste à la famille, et n'aille pas compenser les déficits persistants de l'assurance-maladie ou contribuer au financement des retraites ». (discours 2000)

Or, depuis 1999, 10 milliard d’€ par an ont été détournés de la branche famille pour alimenter la branche retraite.

« Il importe que les réformes nécessaires et maintenant urgentes qui devront être conduites pour sauvegarder nos régimes de retraite ne pénalisent pas les familles. Ce serait le cas si les avantages familiaux pris en compte dans le calcul des retraites devaient, d'une manière ou d'une autre, être mis en cause ». (discours 1999)

En 2003, les mères de famille ont été écartées du bénéfice de la retraite anticipée, et celles qui sont fonctionnaires vont être pénalisées par la décote et verront les années validées par enfant drastiquement réduites.

« En pleine période de croissance, la pauvreté d'un nombre grandissant de jeunes est inacceptable. Nous avons le devoir de leur venir en aide ». (discours 2001)

Or, la promesse faite en 1994 de prolonger le versement des prestations familiales jusqu’à 22 ans n’est toujours pas tenue, et 1 million d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté …

L’Union des Familles en Europe rappelle à Jacques Chirac les promesses qu’il a faites aux mères de famille. Qu’attend-il pour exiger de Jean-Pierre Raffarin qu’il les honore ?

www.uniondesfamilles.org


LOI SUR LES RETRAITES : LE "LYNCHAGE"
DE LA MÈRE DE FAMILLE
[14/06/2004]

L'Union des Familles en Europe attire l'attention sur l'un des scandales des nouvelles modalités de la retraite.

Ainsi l'a voulu, en effet, la loi du 22 août 2003, sous le règne présidentiel de Chirac, le ministère de Raffarin, avec Fillon comme ministre des affaires sociales et Jacob, ministre de la famille.

Pour les retraites anticipées, destinées à ceux qui ont commencé à travailler jeunes, la loi fait une distinction, qui n'existait pas jusque là dans le calcul des retraites, entre les années "cotisées" et les années "validées". Cette distinction permet d'empêcher que ne bénéficient de la nouvelle disposition, les femmes qui le pourraient au titre de leurs années "validées", c'est-à-dire des années qu'elles ont consacrées à élever leurs enfants (enfants = futurs cotisants). La loi accorde normalement deux années validées par enfant élevé.

L'U.F.E. a calculé que cette mesure ségrégative a écarté cette année plus de 100 000 femmes de leur droit à la retraite.


UNE NOUVELLE MESURE DE LA RÉPUBLIQUE
FRANÇAISE CONTRE LES FAMILLES
[01/06/2004]

Communiqué de presse de l'Union des Familles en Europe :

Union des Familles en Europe

26 mai 2004

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES MENACÉES

Les documents de travail de la commission paritaire AGIRC / ARRCO sont alarmants : depuis le 27 avril on y examine un projet de diminution drastique des majorations familiales de pension des cadres élevant une famille nombreuse. 400 000 cadres sont concernés.

Depuis sa création en 1947, l’AGIRC verse des majorations de pension aux cotisants ayant élevé une famille nombreuse. Ces majorations, exonérées d’impôt, sont déclarées par l’AGIRC elle-même * comme étant de 10 % pour 3 enfants, 15 % pour 4 enfants, 20 % pour 5, 25 % pour 6, 30 % pour 7 et plus.

L’ARRCO (non cadres) ayant décidé en 1999 d’harmoniser les différentes dispositions qui existaient en son sein en appliquant 5 % de majorations quel que soit le nombre d’enfants élevés au delà de 3 (ce qui est foncièrement injuste), les syndicats et le patronat ont comme projet de faire pareil pour le régime des cadres. Le régime des salariés s’éloignerait ainsi définitivement de celui des fonctionnaires qui continuent à bénéficier, quant à eux, de ces majorations.

Ces restrictions s’appliqueraient rétroactivement à toutes les pensions en cours de constitution : ainsi un cadre de 50 ans ayant élevé 5 enfants verrait son espérance réduite à néant.

Un cadre moyen ayant élevé 5 enfants verrait sa retraite amputée de 2 100 € par an, soit 48 000 € sur toute sa vie de retraité.

Cette réforme toucherait 400 000 cotisants et rapporterait, à terme, plusieurs milliards d’économies faites sur les seules familles nombreuses.

Qui sont les familles dont les droits seraient ainsi amputés ?

- Ceux qui ont fait l’effort financier d’élever les futurs cotisants des régimes de retraite

- Ceux dont les espérances de retraite sont les plus faibles du fait que leurs épouses ont passé de nombreuses années au foyer à élever les enfants. L’UFE a calculé que l’espérance de retraite d’un couple de cadre ayant 5 enfants est inférieure de 40 % à celle d’un couple n’en ayant élevé qu’un … et ce chiffre tient compte des bonifications familiales de l’AGIRC !

L’Union des Familles en Europe se scandalise de ce nivellement par le bas entre AGIRC et ARCCO. C’est à l’ARCCO de se mettre au niveau de l’AGIRC et du régime des fonctionnaires et non l’inverse, car il n’est que justice de permettre à ceux qui élèvent de futurs cotisants d’avoir une retraite décente et en proportion de leurs efforts.

L’Union des Familles en Europe a lancé une vaste mobilisation des cadres concernés et ira défendre les droits des familles devant les tribunaux si nécessaire. Elle rappelle que les juristes aujourd’hui membres de l’UFE ont déjà fait reculer l’AGIRC en 1999 dans des circonstances analogues.

* Dans la réalité, l’AGIRC applique un « taux de service » qui est actuellement de 80 %, et elle ne verse un taux effectif que de 8 % pour 3 enfants, 12 % pour 4 enfants, 16 % pour 5, 20 % pour 6, 24 % pour 7 et plus.

www.uniondesfamilles.org


LE DIVORCE PERBEN [16/04/2004]

On ne s'en étonnera pas : Ameline, ministre délégué à la parité, se réjouit du vote , par les députés, du projet de loi sur le nouveau divorce dont nous avons parlé la semaine passée.

On rappellera pour mémoire que, présentant son texte devant le sénat, Perben avait souligné la nécessité d'adapter le droit de la famille à « la montée de l'individualisme », au «  développement du travail féminin » et aux « nouvelles formes de vie conjugales ». Devant les députés, il a récidivé, prétendant qu'il fallait « tenir compte de l'évolution des modes de vie, des choix de vie diversifiés que font nos concitoyens. »

On comprend qu'avec ce type d'argument, anti-social par nature, la loi positive humaine doit être amenée à canoniser à terme tout type de comportement individuel, et nous avons dit et répété à quelle absurdité intellectuelle, à quelle défiguration de la cohésion sociale, on en arrivait fatalement.

Étant tous les deux passés par "Sciences-po", Ameline et Perben (ce dernier est en outre "énarque") ont donc sucé le lait empoisonné que la République française essaye de substituer à celui qui assure la paix et la liberté des communautés sociales. Posons à nouveau notre question : que peut-il y avoir de commun entre la France et les Français d'un côté, et cette entreprise de démolition brutale tous azimuts de l'autre ?

Suggérons à Perben de s'interroger plutôt sur le point de savoir s'il ne conviendrait pas, au contraire, d'adapter l'individualisme, les formes légales de la vie conjugale et le travail féminin aux nécessités de la réalité familiale.


"RAFFARIN MUET SUR LES FAMILLES" [09/04/2004]

Communiqué de presse de l'Union des Familles en Europe :

Union des Familles en Europe

5 avril 2004

RAFFARIN MUET SUR LES FAMILLES

Ça commence mal : dans son discours de politique générale, M. Raffarin n’a pas prononcé une seule fois le mot famille. C’est pourtant une attente déçue des électeurs de M. Chirac, qui avait promis une vraie politique familiale.

On sait que les familles ont de plus en plus de mal financièrement à élever des adolescents et des jeunes adultes : 1 million d’enfants pauvres (rapport du CERC de janvier dernier) et 100 000 étudiants en situation de précarité, 22 000 relevant de la pauvreté grave et durable (Chiffres du Secours Populaire de ce matin).

Or, les familles devront se contenter d’un semblant de Conférence de la Famille dans quelques semaines où l’on parlera de tout à propos des adolescents sauf du fait qu’il est difficile de faire des études le ventre vide.

M. Raffarin a tonné : « Oui au dialogue ! », l’Union des Familles en Europe le prend au mot en lui demandant à être reçue par son Ministre de la Famille pour lui parler des difficultés que les familles rencontrent sur le terrain. Mais il faut qu’il sache qu’une association familiale dirigée par de jeunes parents et non subventionnée par l’état, risque d’exiger une véritable discussion et des mesures significatives.

www.uniondesfamilles.org


"MINISTÈRE DE LA FAMILLE :
MIEUX VAUT UNE FEMME QUE JACOB !"
[05/04/2004]

Communiqué de presse de l'Union des Familles en Europe :

Union des Familles en Europe

1er avril 2004

MINISTÈRE DE LA FAMILLE :
MIEUX VAUT UNE FEMME QUE JACOB !

L’Union des Familles en Europe espère pouvoir se réjouir de l’arrivée au Ministère de la Famille de Marie-Josée ROIG, une femme fonctionnaire : peut-être défendra-t-elle ses consoeurs à qui l’on a fait un si mauvais sort cette année… Parallèlement, l’Union des Familles en Europe n’aura écrasé qu’une larme de crocodile à l’annonce du remerciement de M. Jacob qui occupait jusque là cette fonction.

Car son bilan est hélas consternant pour les familles :

- il a supprimé le droit au congé parental pour 100 000 familles nombreuses

- il a fait la sourde oreille lors du constat du CERC de l’existence d’au moins un million d’enfants pauvres en France, dont la moitié fait partie de familles de quatre enfants ou plus

- il a annoncé très fier la création de la PAJE avec le lancement d’une soit-disant prime à la naissance… qui en fait existait déjà

- il a institué la PAJE dans l’approximation et c’est ainsi qu’il a fallu intervenir pour que 40 000 mères isolées ne soient pas durement pénalisées

- il a dépouillé (avec la complicité d’associations familiales subventionnées par l’Etat) la branche famille de la sécurité sociale de 1 milliard d’euros au profit de la branche vieillesse.

- il n’a pas réagi en voyant les mères de famille fonctionnaires subir une décote injuste sur leur retraite pour cause d’arrêt momentané d’activité pour élever des enfants

- il a laissé, sans broncher, réduire les droits aux maigres bonifications familiales desdites mères de famille fonctionnaires,

Etc.

L’Union des Familles en Europe attend de Mme ROIG de mettre fin aux gesticulations qui tenaient lieu de politique familiale à Raffarin 2 : comme par exemple la prochaine conférence de la Famille consacrée aux états-d’âme des adolescents et surtout de leurs spécialistes ! C’est de la détresse financière des familles dont il faut s’occuper : jeunes adultes à charge au-delà de 20 ans, pauvreté des enfants.

www.uniondesfamilles.org


NOTRE "POISSON" DU 1er AVRIL [05/04/2004]

Les phrases de Chirac mises en ligne sur notre site le 1er avril ont provoqué de nombreuses réactions. Surprise, incrédulité, simples questions, appels à la méfiance, allusions aux canulars du 1er avril, propos peu amènes – mais combien justifiés – sur l'auteur de ces phrases. Une correspondante nous accuse (gentiment !) de nous laisser abuser par Chirac « comme il l'a fait depuis des années ». C'est étonnant comme les gens nous connaissent mal.

Avouons donc tout. Les citations entre guillemets sont bien de Chirac en personne. Il s'agit de phrases qu'il a vraiment prononcées en public et qui ont été rapportées telles quelles par la presse. Il n'y a aucune interpolation, aucun tripatouillage d'aucune sorte.

Notre "poisson" du 1er avril ne réside que dans l'établissement d'une relation avec les dernières élections régionales, et , bien sûr, ces "phrases vigoureuses" ne nous ont en rien, dans la situation actuelle, redonné la moindre confiance.
Car, en réalité, les phrases citées remontent à vingt ans, à l'époque où Chirac, déjà connu comme le premier ministre de la loi sur l'avortement, était préparé pour devenir le drapeau unificateur des orphelins du gaullisme et de la masse des conservateurs toujours en mal d'un chef digne d'estime. Il fallait leur en donner pour leurs espérances électorales et l'on sait que le seul talent dudit Chirac est l'aptitude à dire, non pas ce qu'il pense – d'ailleurs, pense-t-il ? – mais ce qu'il pense que pensent ses auditeurs du moment. Même en 1984, chère correspondante qui trouvez que nous nous laissons abuser, il fallait être étrangement naïf pour croire à la sincérité d'une telle profession de foi, de la part d'un pur produit des sentines de la république. Alors, en 2004 !

C'est dans Le Figaro du 16 novembre 1984 que nous avons trouvé les phrases citées. Chirac, maire de Paris, avait reçu, en son hôtel de ville, pour la conférence annuelle de la famille, des représentants des associations familiales et, dans la perspective d'une mobilisation des électeurs de "droite" en vue des futures élections législatives, il avait prononcé ces phrases, purement raccoleuses.

Le résultat des élections régionales semble avoir fait réfléchir en profondeur le président de la République.
Dans un domaine, vital pour l'avenir des Français, et qui nous concerne tout particulièrement, Jacques Chirac a prononcé des phrases vigoureuses, qui doivent redonner confiance à tous ceux que révoltent ou désespèrent les mutations sociales actuellement imposées à la France.

Voici ces phrases :

« Il faut faire prendre conscience à nos concitoyens des conséquences graves que comporte la dégradation de la cellule familiale que nous constatons aujourd'hui et du nécessaire effort de redressement qu'elle implique. Nous assistons, en effet, à un processus sournois et pernicieux pour notre pays, qui nous conduit à un appauvrissement démographique, que les experts jugent angoissant. (…) Malgré une conjoncture économique difficile, il nous faut donner de façon prioritaire aux familles françaises les moyens de s'épanouir et d'avoir trois enfants ou plus (…) C'est pourquoi, un certain discours à la mode déployé par les tenants d'un nouveau système familial et qui va parfois jusqu'à nier la structure familiale elle-même, me paraît ambigu et dangereux. (…) La famille est le principal enjeu et la pierre de touche de toute politique sociale digne de ce nom. Une politique familiale de qualité constitue sans doute la meilleure prévention à long terme contre les fléaux que nous connaissons aujourd'hui. »


UN POINT DE DÉTAIL CONCERNANT
LES MÈRES DE FAMILLE SELON
FILLON/JACOB
[12/03/2004]

Poursuivant sa dénonciation des injustices consécutives à la mise en place du nouveau système des retraites, l'U.F.E. (Union des familles en Europe) relève un point qui n'a guère fait l'objet de commentaires.

D'après les règles de Fillon, quand on n'aura pas fait de carrière complète, la décote sera de ¼ de retraite pour ½ carrière. Or cette décote pour carrière incomplète touche 75% des femmes … pour avoir pris le temps d'élever leurs enfants, c'est-à-dire les futurs cotisants.

Parallèlement, tout est fait pour dissuader les femmes de prendre le congé parental. Pour y avoir droit, en effet, il faudra, selon les nouvelles normes édictées par Jacob, avoir eu une activité rémunérée pendant deux ans au cours des quatre ans qui précèdent la naissance du deuxième enfant (avant Jacob, il suffisait de deux ans sur cinq ), et de deux ans, dans les cinq ans précédents pour le troisième enfant (contre deux sur dix, avant Jacob !).

Nous mettons bien sûr toutes réserves sur cette scandaleuse condition d'une activité rémunérée préalable pour pouvoir bénéficier d'un "congé parental", qui devrait être, au contraire, une prise en charge pure et simple, avec acquisition de points de retraite ; mais nous observons surtout, avec l'U.F.E. que le ministre de la famille de Chirac est bien à l'unisson de ses confrères quant aux nouvelles difficultés mises à la situation de mère de famille. Il aura bien mérité de son maître.

L'U.F.E. attribue en outre le prix Tartuffe au ministre Nicole Ameline, qui n'a rien à envier à Jacob. Voici, en effet, un ministre à la parité qui n'a rien à dire sur l'inégalité fondamentale de traitement entre les hommes et les femmes dans cette affaire de " congé parental ". L'U.F.E. suggère à Ameline le slogan suivant : « Mesdames, n'ayez pas d'enfants, je m'occuperais du reste. » Et l'U.F.E. peut ainsi conclure : « Cela permettrait à tout le monde de comprendre que la Parité est, pour elle, réservée aux femmes sans enfants. »


POLITIQUE FAMILIALE ET NATALITÉ [12/03/2004]

Au détour d'un avis, voté le 10 mars par le Conseil économique et social, on trouve, avec surprise, les idées simples que nous avons exposées depuis 1973, et auxquelles les récents débats sur les retraites "à la française" ont donné une nouvelle actualité.

Présentant le texte publié par cette assemblé, le rapporteur de la commission du Plan explique en effet que « pour résister à la pression démographique mondiale et rester compétitif dans les quarante prochaines années », il est nécessaire de soutenir la natalité. Et il précise : « Il est capital de dynamiser la population pour compenser le poids croissant des personnes âgées. »

Actuellement, la descendance des femmes nées dans les années 60 se situe autour de 1,9 enfants ; alors que – dit-il – une politique plus volontariste viserait un nombre d'enfants plus proche des désirs exprimés par les couples, c'est-à-dire entre 2,3 et 2,6.

Des désirs exprimés par les couples ! Là est bien le problème, en effet. Car comment les couples auraient-ils le nombre d'enfants qu'ils désirent, avec une législation qui favorise tout, sauf les conditions permettant d'avoir des enfants et de les élever convenablement.


L'ÉCHELLE DE JACOB [05/03/2004]

On se souvient que l'ineffable Jacob, l'homme qui vote contre le P.A.C.S. lorsqu'il est député de l'opposition et le protège lorsqu'il est devenu ministre de la famille de Chirac, avait argué de la faible importance de cette forme d'union pour dire qu'il ne voyait pas de raison de "revenir sur la question".

Nous, nous disons que l'ordre social est menacé infiniment moins par un nombre donné d'actes anti-sociaux que par la canonisation des actes anti-sociaux.

Il faut croire que nous n'avons pas eu, Jacob et nous, les mêmes professeurs de philosophie, les mêmes professeurs de droit, que nous n'avons pas lu les mêmes auteurs, que nous n'avons pas acquis la même conception de la famille, de la Cité, du bien, du mal etc. D'ailleurs, tout cela est normal, car s'il faut en croire Jacob lui-même, son philosophe de référence, son juriste, son mentor, son gourou, son psychagogue, sa lumière, c'est Chirac !

Pour en revenir au P.A.C.S., interrogeons-nous sur l'échelle de Jacob.
L'I.N.E.D. vient en effet de publier une étude selon laquelle on assiste à un mouvement parallèle de baisse de la nuptialité, (- 8 400 en 2002 et - 6 000 en 2003), et de hausse du P.A.C.S. A noter de plus que ce qui sauve, relativement, le mariage, ce sont les unions mixtes, c'est-à-dire celles impliquant au moins un conjoint de nationalité étrangère.

En ce qui concerne le P.A.C.S., après une année 2001 où l'on pensait que l'engouement pour cette nouvelle forme juridique de mariage républicain, allait se tasser, 2002 a connu une hausse de 30 % (25 000), qui s'est poursuivie en 2003 (30 000), le seuil des 100 000 P.A.C.S. au total ayant été franchi au 31 décembre dernier.

La question qui se pose au sujet de l'échelle de Jacob est la suivante : à partir de quelle proportion relative de P.A.C.S. et de mariages, l'actuel ministre de la famille considèrera-t-il qu'il faut envisager de "revenir sur la question" ?

Cela dit, l'institution du P.A.C.S., et ses effets de destruction sociale, se renforçant chaque année du fait même de sa durée, avec la bénédiction de Jacob, le problème qui se posera à lui, redevenu simple député dans une chambre à majorité de "gauche", sera déjà d'accepter ou de refuser la première conséquence logique annoncée du P.A.C.S., désormais entré dans les mœurs républicaines : c'est-à-dire l'adoption d'enfants par les couples homosexuels. Et tandis que la nouvelle majorité, appuyée par les habituels représentants de la "droite", style Bachelot, votera cette nouvelle avancée de la culture de mort, on verra le député Jacob s'y opposer vertueusement ; mais, dans un second temps, Jacob, ou un épigone de Jacob, redevenu ministre de la famille dans un gouvernement de "droite", ne verra évidemment pas de raison suffisante pour "revenir sur la question".

Pour éclairer un peu plus le ministre Jacob, voici ce que déclare le Collectif Pacs et caetera : « Alors qu'on parle beaucoup, à juste titre, de lutte contre l'homophobie, l'amélioration du Pacs, seul cadre juridique accessible aux couples homosexuels, s'impose comme un acte politique clair. »

C'est ainsi que marchent les chose en République française et c'est ainsi qu'on les laisse marcher sans jamais s'y opposer d'une façon tant soit peu efficace.


TÉMOIGNAGE SUR L'ARNAQUE [06/02/2004]

Il y a quelques mois, le Gouvernement a annoncé de nouvelles mesures en faveur des familles à grand renfort médiatique.

Entre autres, l'allègement du coût des modes de garde pour l'emploi d'une assistante maternelle agréée ou d'une personne à domicile, et aussi la fameuse prime de naissance de 800 euros qui sera versée pour les femmes enceintes accouchant à dater du 1er janvier 2004. Et un complément familial pour celles qui souhaitent rester élever leurs enfants à la maison, lequel existe déjà !

Reste que le plafond devait être relevé et permettre à des familles de bénéficier de ces mesures qui leur étaient jusqu'à aujourd'hui interdites.

Comme vous, et comme beaucoup d'associations de défense de la vie et des familles, je me suis réjouie de ces mesures qui ne me concernaient pas au premier plan. J'ignorais que quelques mois plus tard, j'en ferais partie... Aussi me suis-je encore plus réjouie à titre personnel de pouvoir en bénéficier lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, une 4ème naissance étant prévue pour le printemps 2004.

Mais un courrier de la CAF arrivé ce matin 4 décembre 2003, vient de me faire déchanter : C'est une pure arnaque ! La prime de naissance offerte généreusement par le Gouvernement est de 5.15 euros. pas un de plus ! ! ! Et ces 5,15 euros représentent 0,65 % de plus qui correspondent à l'augmentation des prestations familiales au 1er janvier, comme d'habitude. Autant dire qu'elle est nulle, au propre comme au figuré !

Je vous explique:
Prenons un ménage dont les ressources ne dépassent pas le plafond fixé. Du 4ème mois de la grossesse jusqu'au 8ème mois, la femme percevait une Allocation pour Jeune Enfant (APJE) de 158,97 euros mensuels, soit 794,85 euros payés du 5ème mois au 9ème mois (celui de la naissance), puisque les versements de la CAF ont lieu le mois n+ 1. Cela sous réserve que l'enfant naisse à terme. Car en cas de naissance prématurée (et ce fut le cas pour mon 3ème), il n'existe pas de compensation des APJE non versées pour cause de prématurité. Si vous avez tendance à accoucher avant d'avoir entamé votre 9ème mois, tant pis pour vous ! L'État fait des économies... Mais les dépenses sont les mêmes et je dirais même qu'elles sont augmentées par la fragilité du prématuré, les vêtements de petite taille à trouver, les laits spécialisés quand on ne peut plus allaiter, etc...

Pour en revenir à la politique familiale du Gouvernement, je croyais naivement qu'à dater du 1er janvier 2004, je percevrais toujours l'APJE qui change de nom et devient "PAJE : allocation de base" jusqu'au 9ème mois, et que je percevrais en plus à la naissance une prime de 800 euros. Présentée comme cela, effectivement, le Gouvernement faisait un gros effort pour la famille !

Si vous aussi, vous avez cru cela, detrompez-vous !

En janvier 2004, je percevrai le paiement de l'APJE de décembre 2003, puisqu'il y a décalage. Etant au cours de mon 7ème mois, je vais aussi percevoir la prime de naissance de 800 euros moins tous les versements effectués au titre de l'APJE de 2003, soit : 800 - 476,91 (Nov-Déc-Janv) = 323,09 euros de complément. En février (5ème mois) et mars 2004 (9ème mois), je n'aurai aucun versement, contre 155,97 € /mois dans l'ancien système.

On a donc:
– système ancien: 5 x 158,97= 794,85 €
– système 2004 : 1 unique versement de 8OO euros.

Comptez bien, la prime est de 5,15 euros ! ! ! Moins l'augmentation annuelle (calculée pour janvier sur la base de 0,65 %), elle est nulle !

A la naissance, si mes ressources se maintiennent en dessous du plafond, j'aurai 160 euros contre 158,97/mois dans l'ancien système (soit aussi 0,65 % d'augmentation) jusqu'au mois précédant le 3ème anniversaire de mon enfant.

Eurêka, l'effort est génial !

Et voilà comment par un simple jeu de mots (APJE/PAJE) et un subtil remaniement du versement, le Gouvernement de M. Chirac nous fait croire qu'il fait un effort pour la politique familiale...

Lorsqu'on sait que la Droite est à priori plus favorable que la Gauche à la famille, il y a vraiment de quoi s'inquiéter et se mobiliser. Alors, n'hésitons pas à faire savoir que c'est une arnaque. Je me porte garante de ma bonne foi et suis prête à le justifier en fournissant les documents reçus de la CAF...

Bénédicte Herouart

Article paru dans Rivage n° 23 de Janvier - Février 2004


FACE À LA DÉSINFORMATION SYSTÉMATIQUE,
UN COMMUNIQUÉ DE
L'UNION DES FAMILLES EN EUROPE
[27/01/2004]

Face à la désinformation systématique dont le pouvoir a besoin pour conduire sa politique de destruction, un communiqué important de l'U.F.E.

Union des Familles en Europe

13 janvier 2004

3 000 naissances et 6 000 mariages en moins en 2003... 10 000 décès de plus

Un mois avant les « résultats provisoires corrigés » de l’INSEE et 11 mois avant ses « résultats définitifs », l’Union des Familles en Europe est en mesure d’estimer le bilan démographique 2003 en s’appuyant sur le travail de Jean Legrand, expert reconnu (1).

En 2003, la France a ouvert ses berceaux à 792 000 bébés, ses mairies à 280 000 couples et ses cimetières à 557 000 cercueils.

Que signifient ces 3 000 naissances de moins ?

Elles ne signifient pas que la fécondité des femmes a baissé (2). Celle-ci est en effet, restée stable à 1,91 enfant par femme, soit le même chiffre qu’en 2002. Cette baisse des naissances vient du fait que les nombreuses femmes nées lors du « baby boom » ont cessé leur vie féconde et sont remplacées par de plus faibles générations de femmes nées après le « baby crash ». A fécondité égale, elles ont donc un nombre total d’enfant plus réduit.

Que signifient les 6 000 mariages de moins ? Probablement pas grand chose. Ils viennent de ce que, mécaniquement, les générations creuses de 1975 arrivent en âge de se marier. Quant aux 10 000 décès de plus, on peut les rapporter aux 15 000 morts de la canicule pour en déduire que 5 000 personnes seraient mortes avant la fin de l’année.

Quelles sont les conséquences à long terme du nombre insuffisant de naissances ?

La fécondité 2003 est inférieure au seuil de renouvellement des générations qui est de 2,1 enfant par femme. Cette situation dure depuis plus de 30 ans : elle a commencé en 1974.

Même si la France est un des pays les mieux placés à cet égard en Europe, il ne faut pas s’en satisfaire : il y aurait aujourd’hui 1,8 millions d’actifs de plus pour payer nos retraites si les générations s’étaient renouvelées correctement. Sur la base de ce taux de fécondité à 1,91, les 792 000 bébés nés en 2003 et qui mourront vers 2093 ne seront remplacés – 4 générations plus tard - que par 578 000 nouveaux nés…

Que faudrait-il faire pour avoir davantage de bébés ?

Sachant que 52 % des enfants sont issus de familles nombreuses, notre déficit de naissance vient du trop faible nombre de ces familles. En effet pour que le père et la mère soient remplacés, il faut 2 enfants. Partant de cette base :

16 % des femmes n'ont pas d'enfants Résultat : 0 enfant Pour le remplacement de la génération, il manque 32 enfants Les familles de 4,5 ne compensent pas les familles sans enfants et les enfants morts avant 20 ans
18 % des femmes ont1 enfant Résultat : 18 enfants Manquent 18 enfants Les familles de 3 compensent les familles de 1 enfant
37 % des femmes ont 2 enfants Résultat : 74 enfants Ces couples se renouvellent exactement  
21 % des femmes ont 3 enfants Résultat : 63 enfants 21 enfants de plus  
8 % des femmes ont 4,5 enfants Résultat : 36 enfants 20 enfants de plus  
Résultat : 191 enfants pour 200 parents => manque donc 9 enfants + une dizaine en raison de la mortalité avant 20 ans

L’ Union des Familles en Europe rappelle que les besoins de ces familles nombreuses sont très différents de ceux des familles plus restreintes : avec un ou deux enfants, il est encore possible aux femmes d’avoir une activité professionnelle. Avec 3, c’est un parcours du combattant. Avec 4 et plus, c’est quasiment impossible. Il est donc urgent que le gouvernement cesse son extermination des femmes au foyer et définisse des politiques diversifiées, adaptées à la variété des choix familiaux.

Quelle est la fiabilité des estimations données par l’ Union des Familles en Europe ?

Chaque année depuis 25 ans, Jean Legrand publie son bilan démographique un mois avant celui de l’INSEE. Il se base sur des questionnaires qu’il adresse à 140 villes françaises. La fiabilité de ses estimations est généralement supérieure aux évaluations provisoires de l’INSEE En 2002 par exemple, il avait annoncé 793000 naissances alors que l’INSEE les évaluait à 796 000 en février 2003. Le bilan définitif de l’INSEE donne raison à J. Legrand avec 793 000 naissances seulement.

(1) Co-auteur de « La France ridée » CHAUNU/DUMONT/LEGRAND/SAUVY

(2) L’indice synthétique de fécondité est le rapport entre le nombre de bébés nés en 2003 et le nombre de femmes en âge de procréer.
www.uniondesfamilles.org

Publiant, le 20 janvier, une étude sur l'immigration en France, l'I.N.E.D. conclut : « Non l'immigration n'est pas massive, elle n'est pas majoritairement clandestine, elle n'est ni prolifique ni misérable (…) ».


"2 ANS DE PATIENCE OU COMMENT SE DÉBARRASSER D'UN CONJOINT OBSOLÈTE" [09/01/2004]

Communiqué de presse de l'Union des Familles en Europe :

Union des Familles en Europe

6 janvier 2004

2 ans de patience ou comment vite se débarrasser d’un conjoint obsolète

Le Sénat examine les 7 et le 8 janvier prochain un projet de Loi instituant le divorce-répudiation appelé pudiquement « divorce pour rupture irrémédiable du lien conjugal » pour remplacer l’ancien divorce pour rupture de la vie commune.

Pour divorcer, il fallait jusqu’à maintenant soit divorcer par consentement mutuel, soit pour faute de son conjoint, soit attendre six ans de rupture de la vie commune pour contraindre un époux à divorcer en l’absence de faute et sans son accord. Avec ce nouveau divorce, ce n’est plus six ans mais seulement deux ans qui seront exigés désormais.

L’Union des Familles en Europe estime qu’en se voulant « adapté aux évolutions sociologiques de ces dernières décennies », ce nouveau divorce dépouille les conjoints de la protection qu’ils ont cherché à avoir en décidant, volontairement, de légaliser leur union.

Cette protection offerte par le mariage est d’autant plus sévèrement affaiblie que le projet prévoit de supprimer le «devoir de secours» entre époux, qui subsistait dans ce type de divorce . En effet, en cas de disparité financière entre eux, la loi ne permet plus le versement d’une pension alimentaire pour le conjoint répudié mais se contente de prévoir le versement d’une prestation compensatoire sous forme de capital ou réparti sur huit ans maximum.

Or il arrive que dans ces couples, l’un des époux a eu peu ou pas de carrière professionnelle en raison de la survenue d’enfants ou bien du soutien à la carrière professionnelle de l’autre conjoint, en le suivant à l’étranger par exemple. Et dans ce cas, seule une rente à vie peut lui permettre de vieillir dans des conditions décentes, en l’absence d’un nouveau mariage ou concubinage.

Si la rente à vie heurte la modernité de nos hommes politiques, une autre solution réside en la mise en commun des droits à la retraite dans la communauté légale des époux. C’est ce qui est en vigueur en Allemagne, par exemple.

Gageons que cette forme de divorce qui représentait à peine 1,5 % des procédures va connaître un grand succès tant elle facilite l’action de celui qui souhaite se débarrasser d’un conjoint jugé obsolète.

L’Union des Familles en Europe rejette clairement ce divorce-répudiation qui ramène le contrat de mariage à une sorte de contrat de concubinage à durée minimum, parce qu’il met notamment l’époux le plus faible dans une situation financière précaire.

www.uniondesfamilles.org

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