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PROTECTION
SOCIALE
RETRAITES |
Les
textes qui suivent ne sont pas, à la lettre près,
ceux publiés par le docteur Tremblay. Dans la version ci-dessous,
ils ont été simplifiés, les coupures n'ont
pas été marquées, et quelques modifications
purement verbales ou syntaxiques ont été apportées.
Mais leur sens n'est altéré en rien, et on pourra
toujours, si l'on veut, se reporter au texte original, dont la
référence est indiquée à chaque fois.
« Si, pour enrayer le vieillissement de la population
et permettre le renouvellement des cotisants, il faut 300 000
naissances supplémentaires par an, il est stupide d'en
tuer au même moment 250 000 chaque année par
avortement.
Actuellement, les charges vieillesse (retraites et charges médico-pharmaceutiques)
représentent deux fois et demi la moyenne nationale, augmentent
rapidement et pèsent sur la population active cotisante,
déjà écrasée par les prélèvements
obligatoires les plus élevés du monde.
La vitesse d'accroissement annuel de ces charges double à
partir de 2006, et cela au moins jusqu'en 2033, rendant la vie
intenable à cette population active, elle même en
diminution numérique du fait du passage dans la vie adulte
des générations amputées de 20 % par
l'avortement depuis 1975. »
(Courrier de LLV - SOS FM, n° 116, premier trimestre
1999)
« La
France de 1998 a, au dessus de la tête, l'épée
de Damoclès de la tragédie européenne, qui
la fait diriger totalement par l'étranger.
Mais si cette affaire peut détruire la France en quelques
années, celle-ci a à faire face à d'autres
dangers, vitaux eux aussi.
Il y a également, en effet, la tragédie du massacre
des enfants français : 6 millions de morts, déjà,
12 millions dans 25 ans, plus les effets induits irrémédiables
qui augmentent chaque jour du fait de la continuation du génocide.
La crise démographico-économique qui vient est absolument
certaine, et le gouvernement, non seulement ne fait rien, mais
il aggrave la crise démographique, qui va s'accélérer
à partir de 2006, pour aller d'une seule traite jusqu'en
2033.
Les drames qui se préparent ne sont pas des drames inévitables,
imposés, par exemple, par la nature, et auxquels on ne
pourrait rien. Il s'agit de drames volontairement provoqués
par une volonté humaine malfaisante.
Finalement, le respect de la vie est la seule loi fondamentale
et décisive, sans laquelle la société bascule
dans la loi du crime anarchique et illimité. »
(Courrier de LLV - SOS FM, n° 114, troisième
trimestre 1998)
« En
1996, la cause réelle du déficit de la Sécurité
sociale a été complètement étouffée.
Pas une seule voix ne s'est élevée dans la classe
politico-médiatique, syndicale et médicale, pour
dire la cause véritable du déficit. On a accusé
le corps médical, et celui-ci, lui aussi totalement désinformé
et ignorant cette réalité, ne s'est même pas
servi de cet argument pour se défendre.
Il y a des phénomènes lourds qui vont contraindre
même ceux qui ne veulent pas voir.
Pour nous en tenir à un seul aspect de la question, le
coût du vieillissement de la population, à entendre
les dirigeants politico-médiatiques et syndicaux, on croirait
qu'ils ne savent même pas que ça existe.
Pourquoi est-ce un phénomène lourd ? La population
âgée augmente au minimum de 150 000 unités
par an de 1996 à 2006. Après 2006, la vitesse d'accroissement
double, passant de 150 000 à 30 .000 par an pendant
28 ans, de 2006 à 2033.
Mais attention ! Il y a ici une erreur à ne pas commettre.
Les 150 000 nouveaux d'une année ne disparaissent
pas à la fin de l'année pour être remplacés
par 150 000 autres. Ils continuent à exister, et 150 000
nouveaux s'y ajoutent et s'y ajouteront d'année en année.
S'il y a un déficit, mettons 50 milliards en 1997 (ndlr
: à cette date, le docteur Tremblay parle en francs), cela
signifie qu'il y aura 50 milliards de plus par an pendant 10 ans,
plus 50 milliards par an pendant 9 ans, plus 50 milliards par
an pendant 8 ans et ainsi de suite jusqu'en 2006.
Le phénomène décrit représente, cette
année 1997, un déficit de 50 milliards, de 100 milliards
l'année suivante, puis de 150 milliards, et ainsi de suite,
jusqu'à 600 milliards pour l'année 2006, ce qui
fait un total, si on ne rembourse pas chaque année, un
déficit cumulé de plus de 3.400 milliards. A partir
de 2006, avec une progression du même type, le déficit
double encore, car l'augmentation de la population âgée
n'est plus de 150 000 par an, mais de 300 000 par an,
et ce, pendant au moins 28 ans.
Si l'augmentation n'est pas réglée chaque année
(et comment pourrait-elle l'être ?), le déficit cumulé
atteindra alors, en chiffres ronds, 70 000 milliards
à faire payer par la population adulte cotisante, en plus
du montant actuel de la Sécurité sociale et du budget
de l'État qui, lui, va d'ailleurs plus que tripler par
le jeu de l'inflation, de la dette et de l'intérêt
de la dette. »
(Courrier de LLV - SOS FM, n° 109, deuxième
trimestre 1997)
« Il
y avait eu un véritable affolement pour 230 milliards à
régler en cinq ans, de 1990 à 1995. Pour la période
1996-2005, avec une augmentation de la population âgée
de 150 000 personnes par an, on se trouvera, pour la seule
année 2005, avec l'obligation d'assurer une somme près
de trois fois supérieure.
La période 2006-2033 correspond à l'incorporation,
brusque la première année puis progressive, parmi
les 60 ans et plus, des générations abondantes nées
à partir de 1946 et dont les taux élevés
se sont maintenus jusqu'en 1973 inclusivement.
Double de ce qu'elle était pour la période précédente,
l'augmentation de la population âgée va faire passer
celle-ci de 20 % à 40 % de la population totale, fait qui
ne s'était jamais produit dans l'histoire.
Pour maintenir, ne serait-ce que de un sur deux, le rapport entre
personnes de 60 ans et plus et population adulte active cotisante,
il faut que le nombre de cotisants croisse en même temps
que la population âgée, à raison de deux cotisants
nouveaux pour une personne âgée supplémentaire,
soit 300.000 par an quand la population âgée augmente
de 150 000 par, ce qui est le cas jusqu'en 2005, et 600 000
par an quand cette augmentation va doubler, à partir de
2006, et jusqu'en 2033. »
Conférence
Peut-on se dispenser de traiter le problème familial
et démographique. In Actes du congrès "Culture
de vie" 13-14avril 1996.
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DES
ÉCONOMIES POUR LA "SÉCU"
|
[20/08/2004] |
On
sait toutes l'opposition du monde "politiquement correct"
au contrôle limitatif des remboursements de frais médico-pharmaceutiques
en faveur de certains étrangers se trouvant, légalement
ou non, sur le territoire français. Mais il est des cas
où la vigilance républicaine est de rigueur. Dans
une de ses dépêches, l'U.N.E.C. rapporte le
fait suivant : une des auxiliaires de cette association a été
mise en garde à vue et inculpée pour avoir utilisé
sa carte Vitale en vue de couvrir les frais d'hospitalisation
d'une jeune femme russe en situation irrégulière,
ayant récemment accouché. Cette coupable-là
risque 2 à 3 ans de prison et 30 000 "euros"
d'amende.
L'U.N.E.C. précise que la jeune russe va rentrer
dans son pays.
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L'AUTRE
BOMBE DE BERCY
|
[12/07/2004] |
Avec
le désaveu concernant la réforme de la Sécurité
sociale, Bercy pose une autre bombe, celle des engagements de
l'État au titre des retraites de ses fonctionnaires et
autres agents relevant des régimes privilégiés.
Si
l'État devait régler du jour au lendemain l'ensemble
des pensions dont il est administrativement redevable, soit 850
milliards d' "euros", il débourserait l'équivalent
de seize ans de recettes de l'impôt sur le revenu. Cela
représente 55 % de la richesse produite chaque année.
Ajouté
aux 1 000 milliards de la dette publique, dont les intérêts,
s'accroissant chaque année, vont en arriver à constituer
la totalité du budget, cela ne fait pas un avenir tout
rose.
L'indifférence
des Français à la catastrophe économico-sociale
qui va survenir du fait des politiques malthusiennes tous azimuts
et des pillages publics a quelque chose de confondant. Cela nous
fait penser à la nouvelle de Marcel Aymé
: Le Percepteur d'épouses : « Puisqu'il
faut, il faut. »
Pendant
cela, le président de la république appelle sa justice
à « sanctionner avec la plus grande sévérité
et la plus grande exemplarité "les actes de"
racisme, d'antisémitisme, de xénophobie et d'homophobie ».
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RETRAITES
: LA C.N.A.V. AU SERVICE DU
MENSONGE D'ÉTAT
|
[18/06/2004] |
Le
titre, pourtant, « L'incidence de la démographie »,
pouvait laisser augurer au moins une part de vérité,
et nous l'avons abordé avec un a priori favorable.
Hélas ! Lisons :
« La
retraite par répartition, choix de la France depuis 1945,
repose sur les cotisations des actifs qui servent à payer
les retraites. Cela signifie que plus les actifs sont nombreux,
mieux le système par répartition se porte. »
Cela est exact est pose finalement assez bien le problème.
On peut regretter toutefois que l'idée même de "choix
de la France" implique une sorte de référence
à la vertu nationale, avec ce que cela peut comporter d'irréversibilité,
alors que ce prétendu "choix de la France" n'est
en fait qu'une option idéologique prise dans la grande
folie révolutionnaire de l'après-guerre, sous l'influence
communiste.
Après
avoir indiqué la dégradation progressive du rapport
entre le nombre des actifs cotisants et celui des retraités,
ce qui est aussi exact, la C.N.A.V. poursuit : « Si
aucune mesure n'est prise, (ce rapport) continuera à
se dégrader sous l'effet conjugué de l'allongement
de l'espérance de vie et de l'arrivée massive des
papy-boomers à la retraite. » La C.N.A.V.,
on le voit, tient à s'enfermer dans le mensonge officiel,
en ne faisant même pas la moindre allusion à la cause
originelle de la dégradation du rapport entre les actifs
cotisants et les retraités, qui est la baisse du taux de
natalité. Pour ne parler que des effets de l'avortement,
et en ne prenant que les évaluations les plus basses, c'est
déjà, en trente ans, plus de six millions et demi
d'enfants qui ont été exécutés, en
vertu des lois de la République, privant ainsi la société
française de cet apport nécessaire à son
renouvellement en hommes et en richesses. Ainsi le crime contre
chaque vie humaine empêchée de naître se double
du crime contre la société, privée de son
propre sang.
Répétons-le
: l'allongement de l'espérance de vie et l'arrivé
massive des "papy-boomers" à la retraite, ne
sont que causes adventices dont un taux de natalité convenable,
et diverses mesures complémentaires, pourraient avoir raison.
L'imposture intellectuelle de la C.N.A.V., qui ne fait
que relayer celle de l'État républicain, est patente.
Mais
les choses n'en demeurent pas là, et il faut, par prudence
démocratique, abrutir encore davantage le citoyen. « Pour
rétablir l'équilibre (ndlr : notons
au passage qu'il n'est pas non plus fait la moindre allusion à
l'éventualité d'un relais vers un système
par capitalisation), il faut donc accroître le nombre
de cotisants. » Évidence de bon sens, qui
découle de ce que nous avons dit, mais qui est, ici, immédiatement
détournée dans le mauvais sens : « Comment
? », s'interroge la C.N.A.V. En favorisant
une reprise de la natalité, en particulier par une remise
à plat de tout le problème posé depuis 1967
par la loi Neuwirth et après 1975 par la loi Veil ? La
C.N.A.V. n'y pense pas une minute. Ce n'est certes pas
son problème, mais du moins pourrait-elle s'employer à
montrer que l'on est, avec cette question, bien au-delà
d'une simple affaire de gestion. La réponse de la C.N.A.V.
est : « En avantageant ceux qui diffèrent
leur départ à la retraite. » Cette
réponse fait penser à la S.N.C.F. qui a depuis
longtemps décidé de ne plus jamais procéder
à des "augmentations" de tarifs ; maintenant,
grâce au progrès, elle peut tout simplement faire
des "ajustements". En clair, la C.N.A.V. veut
dire qu'il faut favoriser les départs plus tardifs, en
prolongeant le temps de travail des actifs (ce qui n'est pas absurde
en soi). À quoi elle ajoute : « En augmentant
le taux d'activité des salariés âgés
par une politique de l'emploi volontariste. » Il
nous semble que c'est dire à peu près la même
chose, mais avec une référence étatique,
car « une politique de l'emploi volontariste »,
en supposant que cela veuille dire quelque chose de concret, dans
la société d'assistés que nous sommes devenus,
nécessite des financements publics. Ce qui ne peut qu'accentuer
le mal qu'il s'agit de soigner.
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SÉCURITÉ
SOCIALE : TOUT SE CLARIFIE
|
[14/06/2004] |
Enfin
quelque chose de clair dans l'affaire de la Sécurité
sociale !
Prenant à nouveau la parole le 24 mai, Douste se
proclame « totalement en ligne » avec
Chirac, ce qui, en matière de protection sociale,
est effrayant ; et il déclare en conséquence qu'il
est « revenu à l'esprit de 1945, quand les
gaullistes et les démocrates chrétiens du MRP faisaient
équipe. » Pourquoi n'ajoute-t-il pas « et
les communistes » ? On peut se le demander puisque,
justement, leur rôle fut absolument déterminant dans
la mise en place du réseau de lois "sociales"
auxquelles les Français doivent, au premier chef, le sous-développement
économique où ils sont désormais inéluctablement
engagés.
La
déclaration de Douste signifie en tous cas que, persistant
à faire l'impasse sur la liberté de l'assurance
sociale, théoriquement garantie par la législation
européenne depuis 1994, et en tous cas depuis les ordonnances
signées en catimini par Jospin en 2001, le gouvernement
de la République est fermement décidé à
empêcher que les Français ne s'assurent à
un coût moindre, pour des prestations meilleures, à
des conditions plus faciles.
Mais
le gouvernement, quel qu'il soit, résistera-t-il au raz-de-marée
qui se produira nécessairement dès que le verrou
médiatique concernant ce tabou aura sauté ? L'étude
très complète et très fouillée que
vient de publier à ce sujet ; dans son numéro de
juin, le magazine Réponse à tout, est-il
le signe encourageant que la libération est en marche ?
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 |
LA
RÉPUBLIQUE DES PRESTIDIGITATEURS
|
[28/05/2004] |
Selon
Jacques Bichot, une société responsable est
celle qui fait primer les "vrais droits" sur les "faux
droits".
Nous
en sommes loin !
« (...)
Actuellement, l'État et les partenaires sociaux édictent
des règles faites pour plaire, et quand leur application
devient délicate, ils accumulent les dettes, puis modifient
les règles, en expliquant qu'ils ne s'étaient pas
engagés dans la durée. Pour en finir avec ce reniement
des engagements pris, notre système de protection sociale
doit être fondé sur ce que Jacques Rueff appelait
de «vrais droits». Les «faux droits» sont
des engagements pris à la légère, sans que
le nécessaire soit fait pour en assurer la tenue, et juridiquement
flous : quand un problème survient, on s'aperçoit
que l'interprétation des textes est problématique.
Les droits sont «vrais» lorsqu'ils sont juridiquement
limpides, et lorsqu'ils sont modestes, n'allant pas au-delà
de ce qui peut être fourni aux uns sans pressurer les autres.
Les Français ont tout intérêt à ce
que leurs organismes sociaux ne leur dorent pas la pilule, mais
leur disent ce qu'ils s'engagent vraiment à faire, de manière
à pouvoir faire ensuite, à coup sûr, ce qu'ils
ont dit.
Comment
créer de vrais droits sociaux ? Pour les retraites, c'est
clair : les pensions futures dépendant de l'évolution
démographique, économique et sociale (âge
moyen de fin d'activité professionnelle, etc.), la promesse
faite aux futurs retraités ne risque guère d'être
tenue si elle ignore ce conditionnement. Les retraites «à
prestations définies» sont de faux droits parce que
l'on promet sans se donner les moyens de tenir. Il faut donc s'engager
(ferme !) sur des règles de partage de ce que verseront
les actifs, et non sur des montants déterminés (2).
(...)
L'actuelle
majorité a manqué l'occasion de faire une réforme
des retraites qui sorte le système de l'impasse des faux
droits où il a été fourvoyé, pour
y instaurer une philosophie de vrais droits. Trois nouvelles occasions
lui sont offertes pour construire une protection sociale qui dit
ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit : les réformes de
l'assurance-maladie, de l'allocation personnalisée d'autonomie,
et de l'assurance-chômage. Saura-t-elle les saisir pour
atténuer le blocage de notre société auquel
a abouti son envahissement par les engagements pris à la
légère, et pour cela destinés à n'être
pas tenus, autrement dit par les faux droits ?
(2)
Voir Alain Madelin et Jacques Bichot : Quand les autruches
prendront leur retraite, Le Seuil, 2003, et J. Bichot, Sauver
les retraites? La pauvre loi du 21août 2003, l'Harmattan,
2004.
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SÉCU
ÉTRANGERS
|
[21/05/2004] |
La
Caisse primaire d'assurance maladie de Paris a récemment
envoyé un courrier à certains assurés sociaux
leur demandant pièces d'identité, copie intégrale
du livret de famille, titre de séjour ou passeport, afin
de « vérifier la conformité de l'état
civil des personnes immatriculées ».
Si
vous pensez qu'une telle vérification est normale, procède
d'une gestion rationnelle des fichiers, peut permettre de déceler
d'éventuelles fraudes à la qualité d'assuré
social, vous avez tort. Si vous pensez que rien n'est plus juste,
n'est plus normal, en ce moment d'affolement généralisé
face au déficit béant de la Sécurité
sociale, vous avez tort.
Il
n'en a pas fallu davantage à un de ces organismes parasitaires
des pouvoirs publics, l'Observatoire du droit à la santé
des étrangers (O.D.S.E.), pour se fendre d'une
protestation à la C.P.A.M., l'accusant du crime
irrémissible de « pratiques discriminatoires ».
Les observateurs de cet Observatoire ont en effet observé
que le courrier avait été adressé exclusivement
à des personnes portant « un patronyme à
consonance non-européenne. »
Naturellement
la Caisse prétend qu'il n'en est rien.
Une chose est certaine. Le système "à la Française"
est à l'agonie et il est impossible qu'il puisse guérir.
Nous y reviendrons. En attendant, que les Français payent
davantage ! Que leurs remboursements soient diminués !
Mais, que des personnes portant « un patronyme à
consonance non-européenne » puissent éventuellement
avoir des difficultés spécifiques, alors çà,
non !
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 |
INOUI !
LES ÉVÊQUES DE FRANCE SE
PORTE AU SECOURS DE L'URSSAF
|
[14/05/2004] |
 |
Qu'ils
l'aient approuvé ou non, les commentateurs du texte : L'Assurance
maladie, un Bien commun, publié le 10 mai par la Commission
sociale de l'épiscopat français, sur le site
de la Conférence des Évêques de France,
ont dû constater que la problématique soulevée
par les évêques ne sortait pas du cadre du système
mis en place après la guerre par les gouvernements sous
influence communiste. Au moment ou sont formulées des solutions
alternatives véritables, fondées sur les valeurs
de liberté et de responsabilité, sans lesquelles
il ne peut exister de culture de vie, et tenant compte des conditions
réelles d'une économie moderne ainsi que des obligations
résultant des directives européennes (voir l'entretien
avec le docteur Patrice Planté, voir aussi la
lutte exemplaire de Claude Reichman à laquelle nous
avons plusieurs fois fait écho), affirmer, comme le font
les évêques français, que le système
actuellement en vigueur est « de loin beaucoup plus
satisfaisant que d'autres », est, par le fait même,
réduire à rien l'intérêt intellectuel
de leur texte et le rendre nul et non avenu quant à sa
portée concrète.
Ceux
qui ont l'habitude de nous lire savent pour quelles raisons nous
estimons que le système en vigueur est à la fois
spoliateur et ruineux et que la problématique de la protection
sociale, telle qu'elle est officiellement envisagée par
le gouvernement, et telle maintenant qu'elle sert de cadre aux
évêques, est totalement dépassée ;
pour des raisons identiques à celles qui feront que le
gouvernement doit inévitablement échouer dans ses
prétendues réformes, la "réflexion personnelle
et collective" des évêque donc est à
la fois risible et passablement dangereuse.
Nous
ne manquerons pas de revenir, lorsqu'il le faudra, sur les principes
et les aspects techniques d'une protection sociale digne de ce
nom, conforme à une société de liberté
et de progrès, entée sur une culture de vie dynamique.
Pour l'heure, c'est un tout autre problème que pose d'emblée
le texte épiscopal, et ce n'est pas, hélas ! la
première fois que nous devons intervenir sur ce point,
des circonstances analogues nous ayant déjà obligés
à rappeler quelques vérités élémentaires
: une première fois en 2000, pour faire suite à
une déclaration du Comité épiscopal des migrations
(Le Courrier de LLV, N°121 du deuxième trimestre
2000), une seconde, en 2002 (Courrier "électronique"
N° 3, du 5 juin 2002), pour répondre à certains
défenseurs de la culture de vie qui nous avaient fait part
de leur scandale devant la prise de position des évêques
de France dans les élections législatives du mois
de juin.
Aux signataires du texte sur l'Assurance maladie de la Commission
sociale des évêques de France, qui sont l'archevêque
de Rouen, président, l'évêque de Nice, président
du Comité épiscopal socio-économique et politique,
l'évêque du Havre, président du Comité
épiscopal pour la santé, l'évêque
d'Annecy, président du Comité épiscopal
Loisirs, fêtes et voyages, l'évêque de
St Brieuc et Tréguier, président du Comité
épiscopal Justice et Société, l'archevêque
de Besançon, président du Comité épiscopal
Justice et Société, nous rappelons donc des
évidences, qui demeurent notre "position de principe".
Il
est, certes, loisible aux évêques de prendre, à
titre individuel, une position en tant que citoyens actifs de
la République française, y compris en matière
électorale. On peut trouver que c'est inopportun, tant
leur fonction publique est susceptible d'absorber leur personne
privée, on peut trouver que c'est navrant étant
donné l'extrême médiocrité des débats,
mais, en faisant la part des choses, on ne peut leur refuser ce
droit purement et simplement, sous prétexte qu'ils sont
évêques.
Il
va de soi que dans un tel cas, et c'est ce qui est d'abord en
cause dans le problème de la protection sociale, l'intérêt
et la solidité du choix fait par les évêques
ne dépendent que de ceux des raisons intellectuelles qu'ils
invoquent. En effet, la succession apostolique qui leur donne
en principe tous les droits relativement à l'expression
des conditions du salut, ne leur donne aucune espèce de
privilège de compréhension spécifique concernant
les problèmes de la Cité, surtout des problèmes
aussi éminemment techniques que ceux posés par la
protection sociale.
Un avis d'évêque sur de tels sujets est un avis comme
un autre, et peut, comme un autre, être soumis au crible
de la raison dialectique. Invoquer en leur faveur quelque exemption,
du fait de leur charge, est un véritable déni d'intelligence
et de bonne foi.
Mais
si la fonction épiscopale est explicitement invoquée
pour donner un crédit particulier à une telle prise
de position, alors là, nous protestons de toutes nos forces
; qu'on nous permette de nous citer : « Notre position
est que nous dénions absolument à qui que ce soit,
tout droit à introduire dans la sphère du politique
(ndlr : et en l'occurrence de l'économie) des
déterminations étrangères au politique comme
essence (ndlr : et en l'occurrence étrangères
à l'économie) ».
S'il
est vrai que le spirituel peut être amené à
juger du temporel, ce n'est qu'à la mesure de la portée
surnaturelle qu'il implique indirectement, c'est-à-dire
dès lors que, dans ses applications, il s'inscrit ou non
dans l'ordre des dispositions temporelles nécessaires à
la réalisation in fine de la vocation surnaturelle de chaque
homme ; et même dans ce cas, la plus grande prudence s'impose.
C'est
pourquoi, lire, au début de l'analyse d'un problème
relevant strictement du temporel une phrase comme celle ci : « Dans
l'héritage toujours vivant de l'Evangile, nous voyons comment
Jésus, en maintes circonstances, a porté assistance
aux malades (
) », nous est un scandale
.Nous
l'avons déjà dit : « En faisant parade
des préceptes évangéliques pour justifier
leurs prises de position politiques, les évêques
détournent purement et simplement de leur fin les enseignements
de l'Evangile, qui appartiennent à un autre ordre, celui
de la surnature, et concernent le salut, fin personnelle, et non
collective, de la vie terrestre. »
Avec
de telle prises de position, les évêques trompent
leurs fidèles. Nous appelons cela une véritable
prévarication.
|
 |
"DES
RETRAITES À NOUVEAU AMPUTÉES"
|
[30/04/2004] |
Union
des Familles en Europe
Communiqué de presse du 27 avril 2004
Des
retraites à nouveau amputées |
Ce
27 avril 2004, la commission paritaire AGIRC / ARRCO examine un
projet de diminution drastique des majorations familiales de pension
des cadres élevant une famille nombreuse. 400 000 cadres
sont concernés.
Depuis
sa création en 1947, lAGIRC verse des majorations
de pension aux cotisants ayant élevé une famille
nombreuse. Ces majorations, exonérées dimpôt,
sont déclarées par lAGIRC elle-même
* comme étant de 10 % pour 3 enfants, 15 % pour 4 enfants,
20 % pour 5, 25 % pour 6, 30 % pour 7 et plus.
LARRCO
(non cadres) ayant décidé en 1999 dharmoniser
les différentes dispositions qui existaient en son sein
en appliquant 5 % de majorations quel que soit le nombre denfants
élevés au delà de 3 (ce qui est foncièrement
injuste), les syndicats et le patronat ont comme projet de faire
pareil pour le régime des cadres. Le régime des
salariés séloignerait ainsi définitivement
de celui des fonctionnaires qui continuent à bénéficier,
quant à eux, de ces majorations.
Ces
restrictions sappliqueraient rétroactivement
à toutes les pensions en cours de constitution : ainsi
un cadre de 50 ans ayant élevé 5 enfants verrait
son espérance réduite à néant.
Un
cadre moyen ayant élevé 5 enfants verrait sa retraite
amputée de 2 100 € par an, soit 48 000 € sur
toute sa vie de retraité.
Cette
réforme toucherait 400 000 cotisants et rapporterait,
à terme, plusieurs milliards déconomies
faites sur les seules familles nombreuses.
Qui
sont les familles dont les droits seraient ainsi amputés
?
-
Ceux qui ont fait leffort financier délever
les futurs cotisants des régimes de retraite ;
-
Ceux dont les espérances de retraite sont les plus faibles
du fait que leurs épouses ont passé de nombreuses
années au foyer à élever les enfants.
LUFE a calculé que lespérance de retraite
dun couple de cadre ayant 5 enfants est inférieure
de 40 % à celle dun couple nen ayant élevé
quun
et ce chiffre tient compte des bonifications
familiales de lAGIRC !
LUnion
des Familles en Europe se scandalise de ce nivellement par le
bas entre AGIRC et ARCCO. Cest à lARCCO de
se mettre au niveau de lAGIRC et du régime des fonctionnaires
et non linverse, car il nest que justice de permettre
à ceux qui élèvent de futurs cotisants davoir
une retraite décente et en proportion de leurs efforts.
Elle
lance aujourdhui une mobilisation des cadres concernés
et ira défendre les droits des familles devant les tribunaux
si nécessaire. Elle rappelle que ses juristes ont déjà
fait reculer lAGIRC en 1999 dans des circonstances analogues.
www.uniondesfamilles.org
|
|
Madame,
Monsieur,
Une
réforme dramatique est actuellement en préparation.
Elle
vous menace directement, vous qui avez une famille nombreuse.
LUnion
des Familles en Europe, association de défense des familles,
a pris connaissance du projet anti-familial qui est en discussion
entre les partenaires sociaux depuis le 27 avril 2004. Ce projet
consiste à réduire drastiquement les majorations
de retraite des cadres parents de famille nombreuse (3 enfants
et plus).
Le
régime de retraite des cadres (AGIRC) a mis en place, depuis
1947, des majorations de retraite pour vous et pour la réversion
de votre conjoint. Cette majorations est de 8 % pour 3 enfants,
12 % pour 4 enfants, 16 % pour 5 enfants, 20 % pour 6 enfants
et 24 % pour 7 enfants et plus (1).
Or,
les syndicats et le patronat sapprêtent à réduire
cette majoration à 5 % quel que soit le nombre de
vos enfants.
CALCULEZ
CE QUE VOUS PERDREZ : http://www.uniondesfamilles.org/agirc.exe
Cette
réforme nest pas justifiable car :
-
En élevant une famille nombreuse ce qui représente
des joies, mais aussi du travail et de gros sacrifices financiers
-, vous financez, plus que les autres, les régimes de retraite
: ce sont vos enfants qui vont payer les retraites de demain
et si tout le monde navait quun enfant ou deux,
ces retraites seraient bien maigres.
-
Votre épargne est fortement amputée par léducation
dune famille nombreuse, vous ne pourrez donc pas compter
sur elle pour améliorer votre retraite.
-
Pour élever ces enfants, votre conjoint ou vous-même
avez eu, souvent, une carrière perturbée. Or
les carrières incomplètes sont déjà
pénalisées par le système de la décote
: à titre dexemple, une carrière réduite
à 20 années (au lieu de 40) ne donne quun
quart de retraite.
Heureusement pour eux, les fonctionnaires ne seront pas touchés
par cette réforme et continueront donc à bénéficier
de ces majorations familiales, mais pour combien de temps encore
?
Pour
faire face à cette menace, lUNION DES FAMILLES
EN EUROPE vient de créer une association spécifique
qui fait partie de sa fédération : lUNION
DES FAMILLES POUR LES RETRAITES (UFP-RETRAITES).
QUE
peut FAIRE LUnion des Familles Pour les Retraites ?
-
Intervenir auprès des syndicats, du patronat et
des élus
-
Mettre sous pression le gouvernement et les députés
-
Informer les médias (communiqués, dossiers
de presse, conférence de presse)
-
Préparer, avec laide de nos experts, une action
en justice ayant de fortes chances daboutir. Elle sera
entamée dès la signature de la réforme.
Pour
ne pas voir votre retraite de cadre amputée,
il faut nous permettre dentamer ces actions : nous avons
besoin de votre engagement. Votre contribution nous est absolument
indispensable pour financer ces différentes actions.
Nous
comptons donc sur vous, sur votre aide financière que vous
pouvez envoyer dès maintenant à :
LUFP-RETRAITES
5 rue Max Roujou 78400 CHATOU. Cette cotisation est déductible
de vos impôts à hauteur de 60 %. Envoyez vos noms,
prénoms, adresse, tél., e-mail et un chèque
de 20 euros (adhésion simple) ou de 50 euros (adhésion
de soutien) ou de 150 euros (bienfaiteur) à lordre
de lUFP-RETRAITES.
Nous
avons aussi besoin de votre aide pour transférer ce message
aussi rapidement que possible au plus grand nombre de vos amis
et relations, cercles danciens élèves etc
,
afin que cette information circule dans les meilleurs délais.
Il
est important que nous soyons nombreux à protester et à
agir.
Hervé-Patrick
STELLA (48 ans, cadre du privé, père de 5 enfants
mineurs)
Président
de lUnion des Familles pour les Retraites
(1)
LAGIRC déclare elle-même que ces majorations
sont de 10 % pour 3 enfants (et non pas 8 %), 15 % pour 4 enfants
(et non pas 12 %) etc
mais, dans la réalité,
elle applique un « taux de service » actuellement
de 80 % sur les chiffres quelle donne, ce qui est une manière
déguisée pour baisser les taux. Nos calculs tiennent
compte des taux réels appliqués.
Calculez
ce que vous perdrez : http://www.uniondesfamilles.org/agirc.exe
Adhérez à lUFP-Retraites
http://www.uniondesfamilles.org/agirc-adhesions.htm
Proposez votre aide :
mailto:retraites@uniondesfamilles.org
Page de lUFP-Retraites
http://www.uniondesfamilles.org/agirc-action.htm
UFP-RETRAITES
Tel : 01 34 80 90 84 Fax : 01 30 71 36 26 Adresse
: 5 rue Max Roujou 78400 CHATOU
e-mail
: retraites@uniondesfamilles.org
site : www.uniondesfamilles.org/agirc-action.htm
|
 |
AU
CUR DE LA CULTURE DE MORT :
UN ENTRETIEN DU Dr PATRICE PLANTÉ
SUR LA PROTECTION SOCIALE
|
[30/04/2004] |
Ce
n'est pas tout à fait la mort, que, depuis trente ans,
nous annonçons comme inévitable, de tout le système
de protection sociale "à la française",
système des retraites et remboursement des dépenses
médico-pharmaceutiques, qui est désormais officielle,
mais cela commence à y ressembler fort. Du moins, derrière
l'agitation médiatico-électorale du pouvoir, peut-on
distinguer les prémices d'une agonie qui sera, pour notre
peuple, l'une des crises les plus douloureuses de toute son histoire.
Les électeurs français ont voulu la politique de
mort ; ils en subiront les conséquences, jusqu'à
l'extrême.
Le
précédent gouvernement Raffarin, appliquant la seule
méthode que tolère la démocratie celle
du cautère sur jambe de bois pourvu qu'il soit
accompagné des incantations rituelles, a déjà
"résolu" le problème des retraites. Rappelons-nous
: il a prétendu qu'il était possible de faire fonctionner,
tel quel, un système de retraites prévu avec un
retraité pour quatre ou cinq actifs cotisants, en se limitant
à la proportion d'un retraité pour un seul actif
cotisant, d'où, merveilleux prétexte, augmentation
de la durée de cotisations, diminution du montant des pensions,
lancement de quelques moyens d'épargne supplémentaire,
fatalement réservés aux plus riches, puisque les
charges générales augmentant, la majorité
des gens ne pourront évidemment pas distraire un seul centime
pour améliorer, hypothétiquement, leur futur quotidien.
Et apparemment, trente millions d'électeurs croient que
c'est possible.
Maintenant, le nouveau ministre de la santé, de Raffarin
III, et son secrétaire d'État spécialisé,
se préparent à "résoudre" le problème
de l'assurance-maladie. Et les voilà qui appellent dramatiquement
les Français à une prise de conscience quant au
gouffre devant lequel ils sont placés. Pensez donc, dit
le ministre : 23 millions d' "euros" de déficit,
par minute ! Et même si, comme dans le cas des retraites,
les moyens envisagés ne sont pas tous mauvais en eux-mêmes,
ils ont le défaut rédhibitoire de ne toucher qu'aux
conséquences, faisant soigneusement perdurer les causes
de la ruine. Aussi, également comme dans le cas des retraites,
annoncent-elles fatalement le fiasco. Cela cumulé avec
la folie de la dette publique (plus de 60 % du P.I.B., près
de 2 500 euros" par tête de Français à
partir du berceau), car l'État républicain secrète
par nature, les dépenses inutiles et les dépenses
nuisibles, le seuil des années 2006-2010 va laisser à
la grosse majorité des Français un goût de
mort ; cela dit, les choses étant ce qu'elles sont, on
ne voit pas pourquoi, aujourd'hui, trente millions d'électeurs
ne persisteraient pas dans leur confiance.
Face
à cet effrayant aveuglement, le fait est que, depuis toujours,
des personnes clairvoyantes ont établi le diagnostic de
la maladie et proposé les remèdes. Nous nous comptons
modestement parmi celles-ci, et notre slogan selon lequel « la
culture de mort est indivisible » témoigne
de notre constant témoignage pour faire tomber des yeux
les illères qui y sont appliquées.
Aujourd'hui, nous faisons appel au docteur Planté qui,
dans un entretien publié dans le bulletin du Cercle
Renaissance, Renaissance des hommes et des idées,
N° 199, mars 2004, rappelle quelques vérités
nécessaires.
Michel
de Poncins : Patrice Planté, vous animez depuis près
de 10 ans un mouvement prônant la liberté de
souscription en matière sociale et vous êtes un fervent
défenseur de la liberté du capital.
Patrice Planté : La vie est ainsi faite qu'étant
médecin, je suis devenu effectivement un résistant
au communisme social ambiant. Je me suis rapidement passionné
pour la liberté d'entreprendre et pour les mécanismes
économiques régissant le système français
de protection sociale.
Si notre pays semble s'enfoncer dans la décadence morale
et dans le déclin économique, c'est bien grâce
aux politiques sociales suivies tout au long du XXème siècle
et dont les paradigmes datent du XIXème. Et si nous semblons
incapables de réformer notre société, c'est
bien parce que, sur ce point essentiel de la place de l'État,
on continue à choisir pour les Français! C'est l'État
Providence.
Michel
de Poncins : Pouvez vous nous en dire plus ?
Patrice Planté : On ne laisse plus aux Français
le choix du devenir de leur épargne et de leur capital,
par une fiscalité confiscatoire. Dans une large mesure
aujourd'hui, l'épargne est gaspillée ou transformée
en produits essentiellement à orientation défensive.
On oblige les Français à acheter, par la force,
des points de retraite par répartition. La France est dans
un schéma collectiviste par la traque fiscale du capital.
Or, l'influence de la capitalisation libérée sur
le dynamisme de l'économie est essentielle.
L'État n'a cessé de détruire le capital,
le patrimoine, la chaîne naturelle qui unissait les générations.
Nous sommes face aujourd'hui face à une lutte des classes
d'âges, aussi dangereuse que la lutte des classes sociales.
Que proposons-nous à nos jeunes en dehors d'une affiliation
obligatoire à des régimes en faillite ? Palpitant
! Là où nos jeunes auraient besoin de capital pour
créer, on les assomme de charges, on les étouffe
par une fiscalité progressive. Ne cherchons pas plus loin
l'origine de la défection de notre élite profit
de l'étranger.
L'épargne est l'acte économique majeur que chacun
réalise tout le long de sa vie. C'est un arbitrage entre
le présent et le futur. Il ne nécessite pas l'intervention
d'un tiers.
L'idée de patrimoine correspond aussi à un lien
entre l'individu et sa famille. Pendant des années l'absence
d'intervention étatique permettait à nos anciens
l'édification d'un patrimoine qui, transmis aux jeunes,
les aidait à s'installer dans la vie professionnelle. En
cassant ces liens communautaires, les hommes de l'État
ont transformé les Français en assistés et
en dépendants.
La libération du capital, le respect du droit de propriété
sont des notions essentielles qui animent mon combat.
Oui, je me bats pour une réforme de la Sécurité
Sociale passant par le respect du droit de propriété
et la liberté de souscription.
Michel
de Poncins : Mais que faites vous alors des droits acquis ?
Patrice Planté : Les droits acquis sont devenus
le leitmotiv des attentistes. On ne doit rien toucher. Aujourd'hui
le pouvoir des retraités s'effrite, et notre génération,
celle que l'on dénomme "la sacrifiée"
est face à des points de retraite d'une valeur équivalente
aux emprunts russes.
Des dizaines de milliards d'épargne fraîche apportés
par la libéralisation de l'épargne sont sur les
starting-block de l'investissement productif. Les entreprises
qui manquent de fonds propres pourraient enfin se recapitaliser
normalement. Le pouvoir des retraités reprendrait tout
son lustre parce que les rentrées d'impôts seraient
gonflées et la dette sociale contractée par le système
par répartition serait épongée.
Michel
de Poncins : Pourrait-on superposer ce phénomène
il. la chute démographique ?
Patrice Planté : Oui, parfaitement. La moyenne de
désir d'enfants par couple est de 3. Pourtant nos jeunes
couples se cantonnent en dessous de 2 enfants. Pourquoi ?
Trois enfants, ou plus, nécessitent souvent l'arrêt
du travail de la femme et des investissements matériels
rendus impossibles par l'absence de capitaux. Les familles nombreuses
ont été ainsi éradiquées par la Vème
République.
Michel
de Poncins : Et l'assurance maladie ?
Patrice Planté : L'assurance maladie que l'on dénomme
aujourd'hui "Sécurité Sociale" n'a jamais
existé. L'assurance maladie, gérée par les
CPAM ou les CGSS, n'est ni de l'assurance ni de
la maladie. En 2004, on ne sait toujours pas combien coûte
une angine et les caisses primaires d'assurance maladie continuent
à rembourser autre chose que des soins. Ce n'est pas de
l'assurance car il n'y a jamais eu le calcul d'une prime, en fonction
d'un risque selon des tables de mortalité ou de morbidité,
réalisée par des actuaires.
Rappelons qu'en 1946, lorsque l'on instaure la sécurité
sociale, le parti communiste et la CGT interdisent l'évaluation
du risque maladie car nous étions dans le domaine de "la
solidarité nationale".
Nous sommes dans le cadre du non droit, de la non technicité
d'assurance. Ce phénomène a été aggravé
par tous les gouvernants jusqu'à la pseudo-gratuité
avec la CMU. Or cette pseudo-gratuité est en train
d'asphyxier littéralement nos urgences hospitalières.
On est chez les soviets à l'Hôpital. Malgré
la progression de toutes les disciplines médilales ou chirurgicales,
la qualité des soins ne fait que diminuer, simplement par
le poids du personnel dans le budget. Entre 75 et 80 % du
budget d'un hôpital moyen sont consacrés à
ce personnel. Par exemple, on a créé une direction
du droit du malade avec un directeur, deux, trois, quatre ou cinq
personnes au détriment des équipes soignantes. On
sait très bien qu'il faudrait supprimer un tiers des hôpitaux
de France pour les remplacer par des structures plus souples,
adaptées aux besoins locaux. Les pouvoirs politique et
administratif s'y refusent
En face, le secteur privé est littéralement étranglé
par les lois sociales sur les 35 heures, des paiements à
l'acte volontairement sous-évalués, des monopoles
de réalisation de certains actes médicaux inexplicables.
Les meilleurs spécialistes sont partis ou partent à
l'étranger.
Oui il est urgent de rendre l'argent prélevé sur
les feuilles de paye aux consommateurs de soins, avec l'instauration
du salaire direct. Il est urgent de remettre les Français
au centre de la gestion de leur capital santé. Et ceci
ne sera possible que par la privatisation et la mise en concurrence
des centres collecteurs indûment appelés payeurs
et par la mise en place d'une information de qualité en
matière de soins et de coûts.
Les relations des Français ne sont plus gérées
normalement dans un état de droit, mais selon un droit
d'État. C'est le droit qui est malade dans notre pays.
Or l'économie a ses règles qui ne s'adaptent pas
au carcan administratif actuel.
La question de la libération du capital, sous toutes ses
formes, paraîtra peut-être un vu pieux pour
tous ceux qui ont la sensation de prêcher aujourd'hui dans
le désert.
Pourtant, elle viendra un jour.
N'ayons donc pas peur !
Le docteur Patrice
Planté
Le
docteur Patrice Planté, qui fête tout juste son cinquantième
anniversaire, père de cinq enfants, est docteur en médecine.
Il a fondé, en 1991, un syndicat médical dont la
fonction est d'aider les professionnels de santé dans leurs
conflits avec les caisses sociales, et il anime une association
dont l'objet est la promotion des sociétés de capitaux
auprès des professions libérales. Il est le créateur,
directeur de publication et éditorialiste de la revue le
Courrier de la Liberté.
Le docteur Planté vient de recevoir le Prix Renaissance
2004 de l'économie, qui lui sera officiellement remis le
mercredi 26 mai, à 19 h 30, dans les salons de l'Aéro-Club
de France, 6 rue Galilée, à Paris XVIème.
Pour participer à cette soirée, les amis de Laissez-les
Vivre SOS Futures Mères peuvent demander des
formulaires d'inscription au Cercle Renaissance , 138 rue
de Tocqueville, 75017 Paris ; téléphone : 01 42
27 48 22.(Les inscriptions ne peuvent se faire que jusqu'au 21
mai).
|
 |
C.S.G.
OU LA QUADRATURE DU CERCLE
|
[26/03/2004] |
Parmi
les initiatives les plus ruineuses pour la France, conçues
par le pouvoir républicain pour se procurer les moyens
financiers de mener sa politique de destruction, figure la "Contribution
sociale généralisée", cette fameuse
C.S.G., créée par un gouvernement de "gauche",
au taux de 1,1 %, maintenue dévotement, et même
augmentée (jusqu'à 2,4 % sous Balladur)
par les deux gouvernements de "droite" qui sont venus
par la suite. Ses taux, devenus variables, peuvent atteindre aujourd'hui
7,5 %.
L'actuel
gouvernement fait mieux. Confronté au déficit abyssal,
et définitif, il envisage (après les élections)
de l'augmenter encore.
En juillet 2003, le ministre Fillon le déclare ouvertement
: « L'objectif du gouvernement est de stabiliser
globalement les prélèvements obligatoires : si on
peut tenir cet objectif tout en augmentant telle ou telle recette
fiscale pour financer telle ou telle politique, pourquoi pas
(
) Il n'y a pas de sujet tabou, tout est ouvert. »
En
octobre, le ministre Mattei rejette au contraire toute
idée d'augmentation de la C.S.G., mais précise qu'on
en reparlera après la grande réforme de la santé
prévue pour 2004. Pas d'augmentation de la C.S.G.
mais « nous n'excluons aucune option »,
ajoute-t-il.
En
décembre, parmi les propositions du banquier Daniel
Bouton, qui préside, au Medef, le groupe de
propositions et d'actions sur la croissance, figure l'idée
d'une C.S.G. progressive avec l'âge.
Le
février 2004, le directeur du Centre de recherche pour
l'étude et l'observation des conditions de vie (C.R.E.D.O.C.),
Robert Rochefort, déclare à propos du déficit
"colossal" de la Sécurité sociale : « On
ne sortira pas de cette crise sans une augmentation de la CSG,
c'est clair. (
) Mais on n'augmentera pas cela avant
les élections. »
Quelques
jours plus tard, Mattei répète que l'augmentation
de la C.S.G. « n'est pas à l'ordre du jour
pour le moment », mais il évoque la possibilité
d'étudier la question lorsque la réorganisation
du système aura été mise au point.
Quelques
jours après, tandis que le ministre des finances, Francis
Mer, affirme : une hausse de la C.S.G. « est
absolument contraire à notre philosophie parce que ce n'est
pas en augmentant les impôts ou les prélèvements
qu'on va régler un problème », le
premier ministre annonce qu'il décidera "le moment
venu", au sujet de cette augmentation.
En
même temps le beau monde de la politique proteste de sa
volonté définitive de ne pas faire entrer le système
de protection sociale "à la Française"
dans le secteur concurrentiel.
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Au
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Planté [04/01/2005] |
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Retraites
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du Parisien à notre « Ce que ne fera pas
Raffarin » (4) [30/09/2003] |
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Retraites
: Du « Ce que ne dira pas Raffarin »
du Parisien à notre « Ce que ne fera pas
Raffarin » (3) [11/07/2003] |
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Retraites
: Du « Ce que ne dira pas Raffarin »
du Parisien à notre « Ce que ne fera pas
Raffarin » (2) [19/06/2003] |
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Retraites
: Du « Ce que ne dira pas Raffarin »
du Parisien à notre « Ce que ne fera pas
Raffarin » (1) [23/05/2003] |
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2002 |
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Super-intox
politiquement correcte [19/12/2002] |
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En
marge du problème des retraites, Rolland Gaillard frappe
encore une fois [11/10/2002] |
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Abolition
des privilèges ? [03/07/2002] |
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Des
milliers de nuls ? [18/04/2002] |
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Sommes-nous
oui ou non devenus libres ? (2) [12/04/2002] |
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Sommes-nous
oui ou non devenus libres ? [25/03/2002] |
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Les
"efforts " de Jospin [14/03/2002] |
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2001 |
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Sécurité
sociale : La fin d'un monopole [16/05/2001] |
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2000 |
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L'autre
scandale des retraites [01/12/2000] |
 |
"Coup
de gueule" ou coup de chapeau à l'idéologie officielle ?
[07/06/2000] |
 |
Jusqu'à
quand la caste politico-médiatique s'obstinera-t-elle à
promouvoir l'idéologie contre l'évidence [13/03/2000] |
 |
1999 |
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Semi-aveu
sur les retraites [30/04/1999] |
|