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MEMENTOTE
[04/10/2004]

Les textes qui suivent ne sont pas, à la lettre près, ceux publiés par le docteur Tremblay. Dans la version ci-dessous, ils ont été simplifiés, les coupures n'ont pas été marquées, et quelques modifications purement verbales ou syntaxiques ont été apportées. Mais leur sens n'est altéré en rien, et on pourra toujours, si l'on veut, se reporter au texte original, dont la référence est indiquée à chaque fois.


« Si, pour enrayer le vieillissement de la population et permettre le renouvellement des cotisants, il faut 300 000 naissances supplémentaires par an, il est stupide d'en tuer au même moment 250 000 chaque année par avortement.
Actuellement, les charges vieillesse (retraites et charges médico-pharmaceutiques) représentent deux fois et demi la moyenne nationale, augmentent rapidement et pèsent sur la population active cotisante, déjà écrasée par les prélèvements obligatoires les plus élevés du monde.
La vitesse d'accroissement annuel de ces charges double à partir de 2006, et cela au moins jusqu'en 2033, rendant la vie intenable à cette population active, elle même en diminution numérique du fait du passage dans la vie adulte des générations amputées de 20 % par l'avortement depuis 1975.
 »
(Courrier de LLV - SOS FM, n° 116, premier trimestre 1999)

« La France de 1998 a, au dessus de la tête, l'épée de Damoclès de la tragédie européenne, qui la fait diriger totalement par l'étranger.
Mais si cette affaire peut détruire la France en quelques années, celle-ci a à faire face à d'autres dangers, vitaux eux aussi.
Il y a également, en effet, la tragédie du massacre des enfants français : 6 millions de morts, déjà, 12 millions dans 25 ans, plus les effets induits irrémédiables qui augmentent chaque jour du fait de la continuation du génocide.
La crise démographico-économique qui vient est absolument certaine, et le gouvernement, non seulement ne fait rien, mais il aggrave la crise démographique, qui va s'accélérer à partir de 2006, pour aller d'une seule traite jusqu'en 2033.
Les drames qui se préparent ne sont pas des drames inévitables, imposés, par exemple, par la nature, et auxquels on ne pourrait rien. Il s'agit de drames volontairement provoqués par une volonté humaine malfaisante.
Finalement, le respect de la vie est la seule loi fondamentale et décisive, sans laquelle la société bascule dans la loi du crime anarchique et illimité.
 »
(Courrier de LLV - SOS FM, n° 114, troisième trimestre 1998)

« En 1996, la cause réelle du déficit de la Sécurité sociale a été complètement étouffée. Pas une seule voix ne s'est élevée dans la classe politico-médiatique, syndicale et médicale, pour dire la cause véritable du déficit. On a accusé le corps médical, et celui-ci, lui aussi totalement désinformé et ignorant cette réalité, ne s'est même pas servi de cet argument pour se défendre.
Il y a des phénomènes lourds qui vont contraindre même ceux qui ne veulent pas voir.
Pour nous en tenir à un seul aspect de la question, le coût du vieillissement de la population, à entendre les dirigeants politico-médiatiques et syndicaux, on croirait qu'ils ne savent même pas que ça existe.
Pourquoi est-ce un phénomène lourd ? La population âgée augmente au minimum de 150 000 unités par an de 1996 à 2006. Après 2006, la vitesse d'accroissement double, passant de 150 000 à 30 .000 par an pendant 28 ans, de 2006 à 2033.
Mais attention ! Il y a ici une erreur à ne pas commettre. Les 150 000 nouveaux d'une année ne disparaissent pas à la fin de l'année pour être remplacés par 150 000 autres. Ils continuent à exister, et 150 000 nouveaux s'y ajoutent et s'y ajouteront d'année en année.
S'il y a un déficit, mettons 50 milliards en 1997 (ndlr : à cette date, le docteur Tremblay parle en francs), cela signifie qu'il y aura 50 milliards de plus par an pendant 10 ans, plus 50 milliards par an pendant 9 ans, plus 50 milliards par an pendant 8 ans et ainsi de suite jusqu'en 2006.
Le phénomène décrit représente, cette année 1997, un déficit de 50 milliards, de 100 milliards l'année suivante, puis de 150 milliards, et ainsi de suite, jusqu'à 600 milliards pour l'année 2006, ce qui fait un total, si on ne rembourse pas chaque année, un déficit cumulé de plus de 3.400 milliards. A partir de 2006, avec une progression du même type, le déficit double encore, car l'augmentation de la population âgée n'est plus de 150 000 par an, mais de 300 000 par an, et ce, pendant au moins 28 ans.
Si l'augmentation n'est pas réglée chaque année (et comment pourrait-elle l'être ?), le déficit cumulé atteindra alors, en chiffres ronds, 70 000 milliards à faire payer par la population adulte cotisante, en plus du montant actuel de la Sécurité sociale et du budget de l'État qui, lui, va d'ailleurs plus que tripler par le jeu de l'inflation, de la dette et de l'intérêt de la dette.
 »
(Courrier de LLV - SOS FM, n° 109, deuxième trimestre 1997)

« Il y avait eu un véritable affolement pour 230 milliards à régler en cinq ans, de 1990 à 1995. Pour la période 1996-2005, avec une augmentation de la population âgée de 150 000 personnes par an, on se trouvera, pour la seule année 2005, avec l'obligation d'assurer une somme près de trois fois supérieure.
La période 2006-2033 correspond à l'incorporation, brusque la première année puis progressive, parmi les 60 ans et plus, des générations abondantes nées à partir de 1946 et dont les taux élevés se sont maintenus jusqu'en 1973 inclusivement.
Double de ce qu'elle était pour la période précédente, l'augmentation de la population âgée va faire passer celle-ci de 20 % à 40 % de la population totale, fait qui ne s'était jamais produit dans l'histoire.
Pour maintenir, ne serait-ce que de un sur deux, le rapport entre personnes de 60 ans et plus et population adulte active cotisante, il faut que le nombre de cotisants croisse en même temps que la population âgée, à raison de deux cotisants nouveaux pour une personne âgée supplémentaire, soit 300.000 par an quand la population âgée augmente de 150 000 par, ce qui est le cas jusqu'en 2005, et 600 000 par an quand cette augmentation va doubler, à partir de 2006, et jusqu'en 2033.
 »
Conférence Peut-on se dispenser de traiter le problème familial et démographique. In Actes du congrès "Culture de vie" 13-14avril 1996.


DES ÉCONOMIES POUR LA "SÉCU"
[20/08/2004]

On sait toutes l'opposition du monde "politiquement correct" au contrôle limitatif des remboursements de frais médico-pharmaceutiques en faveur de certains étrangers se trouvant, légalement ou non, sur le territoire français. Mais il est des cas où la vigilance républicaine est de rigueur. Dans une de ses dépêches, l'U.N.E.C. rapporte le fait suivant : une des auxiliaires de cette association a été mise en garde à vue et inculpée pour avoir utilisé sa carte Vitale en vue de couvrir les frais d'hospitalisation d'une jeune femme russe en situation irrégulière, ayant récemment accouché. Cette coupable-là risque 2 à 3 ans de prison et 30 000 "euros" d'amende.
L'U.N.E.C. précise que la jeune russe va rentrer dans son pays.


L'AUTRE BOMBE DE BERCY
[12/07/2004]

Avec le désaveu concernant la réforme de la Sécurité sociale, Bercy pose une autre bombe, celle des engagements de l'État au titre des retraites de ses fonctionnaires et autres agents relevant des régimes privilégiés.

Si l'État devait régler du jour au lendemain l'ensemble des pensions dont il est administrativement redevable, soit 850 milliards d' "euros", il débourserait l'équivalent de seize ans de recettes de l'impôt sur le revenu. Cela représente 55 % de la richesse produite chaque année.

Ajouté aux 1 000 milliards de la dette publique, dont les intérêts, s'accroissant chaque année, vont en arriver à constituer la totalité du budget, cela ne fait pas un avenir tout rose.

L'indifférence des Français à la catastrophe économico-sociale qui va survenir du fait des politiques malthusiennes tous azimuts et des pillages publics a quelque chose de confondant. Cela nous fait penser à la nouvelle de Marcel Aymé : Le Percepteur d'épouses : « Puisqu'il faut, il faut. »

Pendant cela, le président de la république appelle sa justice à « sanctionner avec la plus grande sévérité et la plus grande exemplarité "les actes de" racisme, d'antisémitisme, de xénophobie et d'homophobie ».


RETRAITES : LA C.N.A.V. AU SERVICE DU
MENSONGE D'ÉTAT

[18/06/2004]

Le titre, pourtant, « L'incidence de la démographie », pouvait laisser augurer au moins une part de vérité, et nous l'avons abordé avec un a priori favorable.

Hélas ! Lisons :

« La retraite par répartition, choix de la France depuis 1945, repose sur les cotisations des actifs qui servent à payer les retraites. Cela signifie que plus les actifs sont nombreux, mieux le système par répartition se porte. » Cela est exact est pose finalement assez bien le problème. On peut regretter toutefois que l'idée même de "choix de la France" implique une sorte de référence à la vertu nationale, avec ce que cela peut comporter d'irréversibilité, alors que ce prétendu "choix de la France" n'est en fait qu'une option idéologique prise dans la grande folie révolutionnaire de l'après-guerre, sous l'influence communiste.

Après avoir indiqué la dégradation progressive du rapport entre le nombre des actifs cotisants et celui des retraités, ce qui est aussi exact, la C.N.A.V. poursuit : « Si aucune mesure n'est prise, (ce rapport) continuera à se dégrader sous l'effet conjugué de l'allongement de l'espérance de vie et de l'arrivée massive des papy-boomers à la retraite. » La C.N.A.V., on le voit, tient à s'enfermer dans le mensonge officiel, en ne faisant même pas la moindre allusion à la cause originelle de la dégradation du rapport entre les actifs cotisants et les retraités, qui est la baisse du taux de natalité. Pour ne parler que des effets de l'avortement, et en ne prenant que les évaluations les plus basses, c'est déjà, en trente ans, plus de six millions et demi d'enfants qui ont été exécutés, en vertu des lois de la République, privant ainsi la société française de cet apport nécessaire à son renouvellement en hommes et en richesses. Ainsi le crime contre chaque vie humaine empêchée de naître se double du crime contre la société, privée de son propre sang.

Répétons-le : l'allongement de l'espérance de vie et l'arrivé massive des "papy-boomers" à la retraite, ne sont que causes adventices dont un taux de natalité convenable, et diverses mesures complémentaires, pourraient avoir raison.

L'imposture intellectuelle de la C.N.A.V., qui ne fait que relayer celle de l'État républicain, est patente.

Mais les choses n'en demeurent pas là, et il faut, par prudence démocratique, abrutir encore davantage le citoyen. « Pour rétablir l'équilibre (ndlr : notons au passage qu'il n'est pas non plus fait la moindre allusion à l'éventualité d'un relais vers un système par capitalisation), il faut donc accroître le nombre de cotisants. » Évidence de bon sens, qui découle de ce que nous avons dit, mais qui est, ici, immédiatement détournée dans le mauvais sens : « Comment ? », s'interroge la C.N.A.V. En favorisant une reprise de la natalité, en particulier par une remise à plat de tout le problème posé depuis 1967 par la loi Neuwirth et après 1975 par la loi Veil ? La C.N.A.V. n'y pense pas une minute. Ce n'est certes pas son problème, mais du moins pourrait-elle s'employer à montrer que l'on est, avec cette question, bien au-delà d'une simple affaire de gestion. La réponse de la C.N.A.V. est : « En avantageant ceux qui diffèrent leur départ à la retraite. » Cette réponse fait penser à la S.N.C.F. qui a depuis longtemps décidé de ne plus jamais procéder à des "augmentations" de tarifs ; maintenant, grâce au progrès, elle peut tout simplement faire des "ajustements". En clair, la C.N.A.V. veut dire qu'il faut favoriser les départs plus tardifs, en prolongeant le temps de travail des actifs (ce qui n'est pas absurde en soi). À quoi elle ajoute : « En augmentant le taux d'activité des salariés âgés par une politique de l'emploi volontariste. » Il nous semble que c'est dire à peu près la même chose, mais avec une référence étatique, car « une politique de l'emploi volontariste », en supposant que cela veuille dire quelque chose de concret, dans la société d'assistés que nous sommes devenus, nécessite des financements publics. Ce qui ne peut qu'accentuer le mal qu'il s'agit de soigner.


SÉCURITÉ SOCIALE : TOUT SE CLARIFIE
[14/06/2004]

Enfin quelque chose de clair dans l'affaire de la Sécurité sociale !

Prenant à nouveau la parole le 24 mai, Douste se proclame « totalement en ligne » avec Chirac, ce qui, en matière de protection sociale, est effrayant ; et il déclare en conséquence qu'il est « revenu à l'esprit de 1945, quand les gaullistes et les démocrates chrétiens du MRP faisaient équipe. » Pourquoi n'ajoute-t-il pas « et les communistes » ? On peut se le demander puisque, justement, leur rôle fut absolument déterminant dans la mise en place du réseau de lois "sociales" auxquelles les Français doivent, au premier chef, le sous-développement économique où ils sont désormais inéluctablement engagés.

La déclaration de Douste signifie en tous cas que, persistant à faire l'impasse sur la liberté de l'assurance sociale, théoriquement garantie par la législation européenne depuis 1994, et en tous cas depuis les ordonnances signées en catimini par Jospin en 2001, le gouvernement de la République est fermement décidé à empêcher que les Français ne s'assurent à un coût moindre, pour des prestations meilleures, à des conditions plus faciles.

Mais le gouvernement, quel qu'il soit, résistera-t-il au raz-de-marée qui se produira nécessairement dès que le verrou médiatique concernant ce tabou aura sauté ? L'étude très complète et très fouillée que vient de publier à ce sujet ; dans son numéro de juin, le magazine Réponse à tout, est-il le signe encourageant que la libération est en marche ?


LA RÉPUBLIQUE DES PRESTIDIGITATEURS
[28/05/2004]

Selon Jacques Bichot, une société responsable est celle qui fait primer les "vrais droits" sur les "faux droits".

Nous en sommes loin !

« (...) Actuellement, l'État et les partenaires sociaux édictent des règles faites pour plaire, et quand leur application devient délicate, ils accumulent les dettes, puis modifient les règles, en expliquant qu'ils ne s'étaient pas engagés dans la durée. Pour en finir avec ce reniement des engagements pris, notre système de protection sociale doit être fondé sur ce que Jacques Rueff appelait de «vrais droits». Les «faux droits» sont des engagements pris à la légère, sans que le nécessaire soit fait pour en assurer la tenue, et juridiquement flous : quand un problème survient, on s'aperçoit que l'interprétation des textes est problématique. Les droits sont «vrais» lorsqu'ils sont juridiquement limpides, et lorsqu'ils sont modestes, n'allant pas au-delà de ce qui peut être fourni aux uns sans pressurer les autres. Les Français ont tout intérêt à ce que leurs organismes sociaux ne leur dorent pas la pilule, mais leur disent ce qu'ils s'engagent vraiment à faire, de manière à pouvoir faire ensuite, à coup sûr, ce qu'ils ont dit.

Comment créer de vrais droits sociaux ? Pour les retraites, c'est clair : les pensions futures dépendant de l'évolution démographique, économique et sociale (âge moyen de fin d'activité professionnelle, etc.), la promesse faite aux futurs retraités ne risque guère d'être tenue si elle ignore ce conditionnement. Les retraites «à prestations définies» sont de faux droits parce que l'on promet sans se donner les moyens de tenir. Il faut donc s'engager (ferme !) sur des règles de partage de ce que verseront les actifs, et non sur des montants déterminés (2). (...)

L'actuelle majorité a manqué l'occasion de faire une réforme des retraites qui sorte le système de l'impasse des faux droits où il a été fourvoyé, pour y instaurer une philosophie de vrais droits. Trois nouvelles occasions lui sont offertes pour construire une protection sociale qui dit ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit : les réformes de l'assurance-maladie, de l'allocation personnalisée d'autonomie, et de l'assurance-chômage. Saura-t-elle les saisir pour atténuer le blocage de notre société auquel a abouti son envahissement par les engagements pris à la légère, et pour cela destinés à n'être pas tenus, autrement dit par les faux droits ?

(2) Voir Alain Madelin et Jacques Bichot : Quand les autruches prendront leur retraite, Le Seuil, 2003, et J. Bichot, Sauver les retraites? La pauvre loi du 21août 2003, l'Harmattan, 2004.


SÉCU ÉTRANGERS
[21/05/2004]

La Caisse primaire d'assurance maladie de Paris a récemment envoyé un courrier à certains assurés sociaux leur demandant pièces d'identité, copie intégrale du livret de famille, titre de séjour ou passeport, afin de « vérifier la conformité de l'état civil des personnes immatriculées ».

Si vous pensez qu'une telle vérification est normale, procède d'une gestion rationnelle des fichiers, peut permettre de déceler d'éventuelles fraudes à la qualité d'assuré social, vous avez tort. Si vous pensez que rien n'est plus juste, n'est plus normal, en ce moment d'affolement généralisé face au déficit béant de la Sécurité sociale, vous avez tort.

Il n'en a pas fallu davantage à un de ces organismes parasitaires des pouvoirs publics, l'Observatoire du droit à la santé des étrangers (O.D.S.E.), pour se fendre d'une protestation à la C.P.A.M., l'accusant du crime irrémissible de « pratiques discriminatoires ». Les observateurs de cet Observatoire ont en effet observé que le courrier avait été adressé exclusivement à des personnes portant « un patronyme à consonance non-européenne. »

Naturellement la Caisse prétend qu'il n'en est rien.

Une chose est certaine. Le système "à la Française" est à l'agonie et il est impossible qu'il puisse guérir. Nous y reviendrons. En attendant, que les Français payent davantage ! Que leurs remboursements soient diminués ! Mais, que des personnes portant « un patronyme à consonance non-européenne » puissent éventuellement avoir des difficultés spécifiques, alors çà, non !


INOUI ! LES ÉVÊQUES DE FRANCE SE
PORTE AU SECOURS DE L'URSSAF

[14/05/2004]

Qu'ils l'aient approuvé ou non, les commentateurs du texte : L'Assurance maladie, un Bien commun, publié le 10 mai par la Commission sociale de l'épiscopat français, sur le site de la Conférence des Évêques de France, ont dû constater que la problématique soulevée par les évêques ne sortait pas du cadre du système mis en place après la guerre par les gouvernements sous influence communiste. Au moment ou sont formulées des solutions alternatives véritables, fondées sur les valeurs de liberté et de responsabilité, sans lesquelles il ne peut exister de culture de vie, et tenant compte des conditions réelles d'une économie moderne ainsi que des obligations résultant des directives européennes (voir l'entretien avec le docteur Patrice Planté, voir aussi la lutte exemplaire de Claude Reichman à laquelle nous avons plusieurs fois fait écho), affirmer, comme le font les évêques français, que le système actuellement en vigueur est « de loin beaucoup plus satisfaisant que d'autres », est, par le fait même, réduire à rien l'intérêt intellectuel de leur texte et le rendre nul et non avenu quant à sa portée concrète.

Ceux qui ont l'habitude de nous lire savent pour quelles raisons nous estimons que le système en vigueur est à la fois spoliateur et ruineux et que la problématique de la protection sociale, telle qu'elle est officiellement envisagée par le gouvernement, et telle maintenant qu'elle sert de cadre aux évêques, est totalement dépassée ; pour des raisons identiques à celles qui feront que le gouvernement doit inévitablement échouer dans ses prétendues réformes, la "réflexion personnelle et collective" des évêque donc est à la fois risible et passablement dangereuse.

Nous ne manquerons pas de revenir, lorsqu'il le faudra, sur les principes et les aspects techniques d'une protection sociale digne de ce nom, conforme à une société de liberté et de progrès, entée sur une culture de vie dynamique. Pour l'heure, c'est un tout autre problème que pose d'emblée le texte épiscopal, et ce n'est pas, hélas ! la première fois que nous devons intervenir sur ce point, des circonstances analogues nous ayant déjà obligés à rappeler quelques vérités élémentaires : une première fois en 2000, pour faire suite à une déclaration du Comité épiscopal des migrations (Le Courrier de LLV, N°121 du deuxième trimestre 2000), une seconde, en 2002 (Courrier "électronique" N° 3, du 5 juin 2002), pour répondre à certains défenseurs de la culture de vie qui nous avaient fait part de leur scandale devant la prise de position des évêques de France dans les élections législatives du mois de juin.

Aux signataires du texte sur l'Assurance maladie de la Commission sociale des évêques de France, qui sont l'archevêque de Rouen, président, l'évêque de Nice, président du Comité épiscopal socio-économique et politique, l'évêque du Havre, président du Comité épiscopal pour la santé, l'évêque d'Annecy, président du Comité épiscopal Loisirs, fêtes et voyages, l'évêque de St Brieuc et Tréguier, président du Comité épiscopal Justice et Société, l'archevêque de Besançon, président du Comité épiscopal Justice et Société, nous rappelons donc des évidences, qui demeurent notre "position de principe".

Il est, certes, loisible aux évêques de prendre, à titre individuel, une position en tant que citoyens actifs de la République française, y compris en matière électorale. On peut trouver que c'est inopportun, tant leur fonction publique est susceptible d'absorber leur personne privée, on peut trouver que c'est navrant étant donné l'extrême médiocrité des débats, mais, en faisant la part des choses, on ne peut leur refuser ce droit purement et simplement, sous prétexte qu'ils sont évêques.

Il va de soi que dans un tel cas, et c'est ce qui est d'abord en cause dans le problème de la protection sociale, l'intérêt et la solidité du choix fait par les évêques ne dépendent que de ceux des raisons intellectuelles qu'ils invoquent. En effet, la succession apostolique qui leur donne en principe tous les droits relativement à l'expression des conditions du salut, ne leur donne aucune espèce de privilège de compréhension spécifique concernant les problèmes de la Cité, surtout des problèmes aussi éminemment techniques que ceux posés par la protection sociale.

Un avis d'évêque sur de tels sujets est un avis comme un autre, et peut, comme un autre, être soumis au crible de la raison dialectique. Invoquer en leur faveur quelque exemption, du fait de leur charge, est un véritable déni d'intelligence et de bonne foi.

Mais si la fonction épiscopale est explicitement invoquée pour donner un crédit particulier à une telle prise de position, alors là, nous protestons de toutes nos forces ; qu'on nous permette de nous citer : « Notre position est que nous dénions absolument à qui que ce soit, tout droit à introduire dans la sphère du politique (ndlr : et en l'occurrence de l'économie) des déterminations étrangères au politique comme essence (ndlr : et en l'occurrence étrangères à l'économie) ».

S'il est vrai que le spirituel peut être amené à juger du temporel, ce n'est qu'à la mesure de la portée surnaturelle qu'il implique indirectement, c'est-à-dire dès lors que, dans ses applications, il s'inscrit ou non dans l'ordre des dispositions temporelles nécessaires à la réalisation in fine de la vocation surnaturelle de chaque homme ; et même dans ce cas, la plus grande prudence s'impose.

C'est pourquoi, lire, au début de l'analyse d'un problème relevant strictement du temporel une phrase comme celle ci : « Dans l'héritage toujours vivant de l'Evangile, nous voyons comment Jésus, en maintes circonstances, a porté assistance aux malades (…) », nous est un scandale

.Nous l'avons déjà dit : « En faisant parade des préceptes évangéliques pour justifier leurs prises de position politiques, les évêques détournent purement et simplement de leur fin les enseignements de l'Evangile, qui appartiennent à un autre ordre, celui de la surnature, et concernent le salut, fin personnelle, et non collective, de la vie terrestre. »

Avec de telle prises de position, les évêques trompent leurs fidèles. Nous appelons cela une véritable prévarication.


"DES RETRAITES À NOUVEAU AMPUTÉES"
[30/04/2004]

Union des Familles en Europe


Communiqué de presse du 27 avril 2004

 

 

Des retraites à nouveau amputées

Ce 27 avril 2004, la commission paritaire AGIRC / ARRCO examine un projet de diminution drastique des majorations familiales de pension des cadres élevant une famille nombreuse. 400 000 cadres sont concernés.

Depuis sa création en 1947, l’AGIRC verse des majorations de pension aux cotisants ayant élevé une famille nombreuse. Ces majorations, exonérées d’impôt, sont déclarées par l’AGIRC elle-même * comme étant de 10 % pour 3 enfants, 15 % pour 4 enfants, 20 % pour 5, 25 % pour 6, 30 % pour 7 et plus.

L’ARRCO (non cadres) ayant décidé en 1999 d’harmoniser les différentes dispositions qui existaient en son sein en appliquant 5 % de majorations quel que soit le nombre d’enfants élevés au delà de 3 (ce qui est foncièrement injuste), les syndicats et le patronat ont comme projet de faire pareil pour le régime des cadres. Le régime des salariés s’éloignerait ainsi définitivement de celui des fonctionnaires qui continuent à bénéficier, quant à eux, de ces majorations.

Ces restrictions s’appliqueraient rétroactivement à toutes les pensions en cours de constitution : ainsi un cadre de 50 ans ayant élevé 5 enfants verrait son espérance réduite à néant.

Un cadre moyen ayant élevé 5 enfants verrait sa retraite amputée de 2 100 € par an, soit 48 000 € sur toute sa vie de retraité.

Cette réforme toucherait 400 000 cotisants et rapporterait, à terme, plusieurs milliards d’économies faites sur les seules familles nombreuses.

Qui sont les familles dont les droits seraient ainsi amputés ?

- Ceux qui ont fait l’effort financier d’élever les futurs cotisants des régimes de retraite ;

- Ceux dont les espérances de retraite sont les plus faibles du fait que leurs épouses ont passé de nombreuses années au foyer à élever les enfants. L’UFE a calculé que l’espérance de retraite d’un couple de cadre ayant 5 enfants est inférieure de 40 % à celle d’un couple n’en ayant élevé qu’un … et ce chiffre tient compte des bonifications familiales de l’AGIRC !

L’Union des Familles en Europe se scandalise de ce nivellement par le bas entre AGIRC et ARCCO. C’est à l’ARCCO de se mettre au niveau de l’AGIRC et du régime des fonctionnaires et non l’inverse, car il n’est que justice de permettre à ceux qui élèvent de futurs cotisants d’avoir une retraite décente et en proportion de leurs efforts.

Elle lance aujourd’hui une mobilisation des cadres concernés et ira défendre les droits des familles devant les tribunaux si nécessaire. Elle rappelle que ses juristes ont déjà fait reculer l’AGIRC en 1999 dans des circonstances analogues.

www.uniondesfamilles.org


Madame, Monsieur,

Une réforme dramatique est actuellement en préparation.

Elle vous menace directement, vous qui avez une famille nombreuse.

L’Union des Familles en Europe, association de défense des familles, a pris connaissance du projet anti-familial qui est en discussion entre les partenaires sociaux depuis le 27 avril 2004. Ce projet consiste à réduire drastiquement les majorations de retraite des cadres parents de famille nombreuse (3 enfants et plus).

Le régime de retraite des cadres (AGIRC) a mis en place, depuis 1947, des majorations de retraite pour vous et pour la réversion de votre conjoint. Cette majorations est de 8 % pour 3 enfants, 12 % pour 4 enfants, 16 % pour 5 enfants, 20 % pour 6 enfants et 24 % pour 7 enfants et plus (1).

Or, les syndicats et le patronat s’apprêtent à réduire cette majoration à 5 % quel que soit le nombre de vos enfants.

CALCULEZ CE QUE VOUS PERDREZ : http://www.uniondesfamilles.org/agirc.exe

Cette réforme n’est pas justifiable car :

- En élevant une famille nombreuse – ce qui représente des joies, mais aussi du travail et de gros sacrifices financiers -, vous financez, plus que les autres, les régimes de retraite : ce sont vos enfants qui vont payer les retraites de demain – et si tout le monde n’avait qu’un enfant ou deux, ces retraites seraient bien maigres.

- Votre épargne est fortement amputée par l’éducation d’une famille nombreuse, vous ne pourrez donc pas compter sur elle pour améliorer votre retraite.

- Pour élever ces enfants, votre conjoint ou vous-même avez eu, souvent, une carrière perturbée. Or les carrières incomplètes sont déjà pénalisées par le système de la décote : à titre d’exemple, une carrière réduite à 20 années (au lieu de 40) ne donne qu’un quart de retraite.

Heureusement pour eux, les fonctionnaires ne seront pas touchés par cette réforme et continueront donc à bénéficier de ces majorations familiales, mais pour combien de temps encore ?

Pour faire face à cette menace, l’UNION DES FAMILLES EN EUROPE vient de créer une association spécifique qui fait partie de sa fédération : l’UNION DES FAMILLES POUR LES RETRAITES (UFP-RETRAITES).

QUE peut FAIRE L’Union des Familles Pour les Retraites ?

- Intervenir auprès des syndicats, du patronat et des élus

- Mettre sous pression le gouvernement et les députés

- Informer les médias (communiqués, dossiers de presse, conférence de presse)

- Préparer, avec l’aide de nos experts, une action en justice ayant de fortes chances d’aboutir. Elle sera entamée dès la signature de la réforme.

Pour ne pas voir votre retraite de cadre amputée, il faut nous permettre d’entamer ces actions : nous avons besoin de votre engagement. Votre contribution nous est absolument indispensable pour financer ces différentes actions.

Nous comptons donc sur vous, sur votre aide financière que vous pouvez envoyer dès maintenant à :

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Hervé-Patrick STELLA (48 ans, cadre du privé, père de 5 enfants mineurs)

Président de l’Union des Familles pour les Retraites

(1) L’AGIRC déclare elle-même que ces majorations sont de 10 % pour 3 enfants (et non pas 8 %), 15 % pour 4 enfants (et non pas 12 %) etc… mais, dans la réalité, elle applique un « taux de service » actuellement de 80 % sur les chiffres qu’elle donne, ce qui est une manière déguisée pour baisser les taux. Nos calculs tiennent compte des taux réels appliqués.

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AU CŒUR DE LA CULTURE DE MORT :
UN ENTRETIEN DU Dr PATRICE PLANTÉ
SUR LA PROTECTION SOCIALE

[30/04/2004]

Ce n'est pas tout à fait la mort, que, depuis trente ans, nous annonçons comme inévitable, de tout le système de protection sociale "à la française", système des retraites et remboursement des dépenses médico-pharmaceutiques, qui est désormais officielle, mais cela commence à y ressembler fort. Du moins, derrière l'agitation médiatico-électorale du pouvoir, peut-on distinguer les prémices d'une agonie qui sera, pour notre peuple, l'une des crises les plus douloureuses de toute son histoire. Les électeurs français ont voulu la politique de mort ; ils en subiront les conséquences, jusqu'à l'extrême.

Le précédent gouvernement Raffarin, appliquant la seule méthode que tolère la démocratie – celle du cautère sur jambe de bois – pourvu qu'il soit accompagné des incantations rituelles, a déjà "résolu" le problème des retraites. Rappelons-nous : il a prétendu qu'il était possible de faire fonctionner, tel quel, un système de retraites prévu avec un retraité pour quatre ou cinq actifs cotisants, en se limitant à la proportion d'un retraité pour un seul actif cotisant, d'où, merveilleux prétexte, augmentation de la durée de cotisations, diminution du montant des pensions, lancement de quelques moyens d'épargne supplémentaire, fatalement réservés aux plus riches, puisque les charges générales augmentant, la majorité des gens ne pourront évidemment pas distraire un seul centime pour améliorer, hypothétiquement, leur futur quotidien. Et apparemment, trente millions d'électeurs croient que c'est possible.

Maintenant, le nouveau ministre de la santé, de Raffarin III, et son secrétaire d'État spécialisé, se préparent à "résoudre" le problème de l'assurance-maladie. Et les voilà qui appellent dramatiquement les Français à une prise de conscience quant au gouffre devant lequel ils sont placés. Pensez donc, dit le ministre : 23 millions d' "euros" de déficit, par minute ! Et même si, comme dans le cas des retraites, les moyens envisagés ne sont pas tous mauvais en eux-mêmes, ils ont le défaut rédhibitoire de ne toucher qu'aux conséquences, faisant soigneusement perdurer les causes de la ruine. Aussi, également comme dans le cas des retraites, annoncent-elles fatalement le fiasco. Cela cumulé avec la folie de la dette publique (plus de 60 % du P.I.B., près de 2 500 euros" par tête de Français à partir du berceau), car l'État républicain secrète par nature, les dépenses inutiles et les dépenses nuisibles, le seuil des années 2006-2010 va laisser à la grosse majorité des Français un goût de mort ; cela dit, les choses étant ce qu'elles sont, on ne voit pas pourquoi, aujourd'hui, trente millions d'électeurs ne persisteraient pas dans leur confiance.

Face à cet effrayant aveuglement, le fait est que, depuis toujours, des personnes clairvoyantes ont établi le diagnostic de la maladie et proposé les remèdes. Nous nous comptons modestement parmi celles-ci, et notre slogan selon lequel « la culture de mort est indivisible » témoigne de notre constant témoignage pour faire tomber des yeux les œillères qui y sont appliquées.
Aujourd'hui, nous faisons appel au docteur Planté qui, dans un entretien publié dans le bulletin du Cercle Renaissance, Renaissance des hommes et des idées, N° 199, mars 2004, rappelle quelques vérités nécessaires.

Michel de Poncins : Patrice Planté, vous animez depuis près de 10 ans un mouvement prônant la liberté de souscription en matière sociale et vous êtes un fervent défenseur de la liberté du capital.
Patrice Planté : La vie est ainsi faite qu'étant médecin, je suis devenu effectivement un résistant au communisme social ambiant. Je me suis rapidement passionné pour la liberté d'entreprendre et pour les mécanismes économiques régissant le système français de protection sociale.
Si notre pays semble s'enfoncer dans la décadence morale et dans le déclin économique, c'est bien grâce aux politiques sociales suivies tout au long du XXème siècle et dont les paradigmes datent du XIXème. Et si nous semblons incapables de réformer notre société, c'est bien parce que, sur ce point essentiel de la place de l'État, on continue à choisir pour les Français! C'est l'État Providence.

Michel de Poncins : Pouvez vous nous en dire plus ?
Patrice Planté : On ne laisse plus aux Français le choix du devenir de leur épargne et de leur capital, par une fiscalité confiscatoire. Dans une large mesure aujourd'hui, l'épargne est gaspillée ou transformée en produits essentiellement à orientation défensive. On oblige les Français à acheter, par la force, des points de retraite par répartition. La France est dans un schéma collectiviste par la traque fiscale du capital. Or, l'influence de la capitalisation libérée sur le dynamisme de l'économie est essentielle.
L'État n'a cessé de détruire le capital, le patrimoine, la chaîne naturelle qui unissait les générations. Nous sommes face aujourd'hui face à une lutte des classes d'âges, aussi dangereuse que la lutte des classes sociales. Que proposons-nous à nos jeunes en dehors d'une affiliation obligatoire à des régimes en faillite ? Palpitant ! Là où nos jeunes auraient besoin de capital pour créer, on les assomme de charges, on les étouffe par une fiscalité progressive. Ne cherchons pas plus loin l'origine de la défection de notre élite profit de l'étranger.
L'épargne est l'acte économique majeur que chacun réalise tout le long de sa vie. C'est un arbitrage entre le présent et le futur. Il ne nécessite pas l'intervention d'un tiers.
L'idée de patrimoine correspond aussi à un lien entre l'individu et sa famille. Pendant des années l'absence d'intervention étatique permettait à nos anciens l'édification d'un patrimoine qui, transmis aux jeunes, les aidait à s'installer dans la vie professionnelle. En cassant ces liens communautaires, les hommes de l'État ont transformé les Français en assistés et en dépendants.
La libération du capital, le respect du droit de propriété sont des notions essentielles qui animent mon combat.
Oui, je me bats pour une réforme de la Sécurité Sociale passant par le respect du droit de propriété et la liberté de souscription.

Michel de Poncins : Mais que faites vous alors des droits acquis ?
Patrice Planté : Les droits acquis sont devenus le leitmotiv des attentistes. On ne doit rien toucher. Aujourd'hui le pouvoir des retraités s'effrite, et notre génération, celle que l'on dénomme "la sacrifiée" est face à des points de retraite d'une valeur équivalente aux emprunts russes.
Des dizaines de milliards d'épargne fraîche apportés par la libéralisation de l'épargne sont sur les starting-block de l'investissement productif. Les entreprises qui manquent de fonds propres pourraient enfin se recapitaliser normalement. Le pouvoir des retraités reprendrait tout son lustre parce que les rentrées d'impôts seraient gonflées et la dette sociale contractée par le système par répartition serait épongée.

Michel de Poncins : Pourrait-on superposer ce phénomène il. la chute démographique ?
Patrice Planté : Oui, parfaitement. La moyenne de désir d'enfants par couple est de 3. Pourtant nos jeunes couples se cantonnent en dessous de 2 enfants. Pourquoi ?
Trois enfants, ou plus, nécessitent souvent l'arrêt du travail de la femme et des investissements matériels rendus impossibles par l'absence de capitaux. Les familles nombreuses ont été ainsi éradiquées par la Vème République.

Michel de Poncins : Et l'assurance maladie ?
Patrice Planté : L'assurance maladie que l'on dénomme aujourd'hui "Sécurité Sociale" n'a jamais existé. L'assurance maladie, gérée par les CPAM ou les CGSS, n'est ni de l'assurance ni de la maladie. En 2004, on ne sait toujours pas combien coûte une angine et les caisses primaires d'assurance maladie continuent à rembourser autre chose que des soins. Ce n'est pas de l'assurance car il n'y a jamais eu le calcul d'une prime, en fonction d'un risque selon des tables de mortalité ou de morbidité, réalisée par des actuaires.
Rappelons qu'en 1946, lorsque l'on instaure la sécurité sociale, le parti communiste et la CGT interdisent l'évaluation du risque maladie car nous étions dans le domaine de "la solidarité nationale".
Nous sommes dans le cadre du non droit, de la non technicité d'assurance. Ce phénomène a été aggravé par tous les gouvernants jusqu'à la pseudo-gratuité avec la CMU. Or cette pseudo-gratuité est en train d'asphyxier littéralement nos urgences hospitalières.
On est chez les soviets à l'Hôpital. Malgré la progression de toutes les disciplines médilales ou chirurgicales, la qualité des soins ne fait que diminuer, simplement par le poids du personnel dans le budget. Entre 75 et 80 % du budget d'un hôpital moyen sont consacrés à ce personnel. Par exemple, on a créé une direction du droit du malade avec un directeur, deux, trois, quatre ou cinq personnes au détriment des équipes soignantes. On sait très bien qu'il faudrait supprimer un tiers des hôpitaux de France pour les remplacer par des structures plus souples, adaptées aux besoins locaux. Les pouvoirs politique et administratif s'y refusent
En face, le secteur privé est littéralement étranglé par les lois sociales sur les 35 heures, des paiements à l'acte volontairement sous-évalués, des monopoles de réalisation de certains actes médicaux inexplicables. Les meilleurs spécialistes sont partis ou partent à l'étranger.
Oui il est urgent de rendre l'argent prélevé sur les feuilles de paye aux consommateurs de soins, avec l'instauration du salaire direct. Il est urgent de remettre les Français au centre de la gestion de leur capital santé. Et ceci ne sera possible que par la privatisation et la mise en concurrence des centres collecteurs indûment appelés payeurs et par la mise en place d'une information de qualité en matière de soins et de coûts.
Les relations des Français ne sont plus gérées normalement dans un état de droit, mais selon un droit d'État. C'est le droit qui est malade dans notre pays. Or l'économie a ses règles qui ne s'adaptent pas au carcan administratif actuel.
La question de la libération du capital, sous toutes ses formes, paraîtra peut-être un vœu pieux pour tous ceux qui ont la sensation de prêcher aujourd'hui dans le désert.
Pourtant, elle viendra un jour.
N'ayons donc pas peur !


Le docteur Patrice Planté

Le docteur Patrice Planté, qui fête tout juste son cinquantième anniversaire, père de cinq enfants, est docteur en médecine. Il a fondé, en 1991, un syndicat médical dont la fonction est d'aider les professionnels de santé dans leurs conflits avec les caisses sociales, et il anime une association dont l'objet est la promotion des sociétés de capitaux auprès des professions libérales. Il est le créateur, directeur de publication et éditorialiste de la revue le Courrier de la Liberté.

Le docteur Planté vient de recevoir le Prix Renaissance 2004 de l'économie, qui lui sera officiellement remis le mercredi 26 mai, à 19 h 30, dans les salons de l'Aéro-Club de France, 6 rue Galilée, à Paris XVIème. Pour participer à cette soirée, les amis de Laissez-les Vivre – SOS Futures Mères peuvent demander des formulaires d'inscription au Cercle Renaissance , 138 rue de Tocqueville, 75017 Paris ; téléphone : 01 42 27 48 22.(Les inscriptions ne peuvent se faire que jusqu'au 21 mai).


C.S.G. OU LA QUADRATURE DU CERCLE
[26/03/2004]

Parmi les initiatives les plus ruineuses pour la France, conçues par le pouvoir républicain pour se procurer les moyens financiers de mener sa politique de destruction, figure la "Contribution sociale généralisée", cette fameuse C.S.G., créée par un gouvernement de "gauche", au taux de 1,1 %, maintenue dévotement, et même augmentée (jusqu'à 2,4 % sous Balladur) par les deux gouvernements de "droite" qui sont venus par la suite. Ses taux, devenus variables, peuvent atteindre aujourd'hui 7,5 %.

L'actuel gouvernement fait mieux. Confronté au déficit abyssal, et définitif, il envisage (après les élections) de l'augmenter encore.
En juillet 2003, le ministre Fillon le déclare ouvertement : « L'objectif du gouvernement est de stabiliser globalement les prélèvements obligatoires : si on peut tenir cet objectif tout en augmentant telle ou telle recette fiscale pour financer telle ou telle politique, pourquoi pas (…) Il n'y a pas de sujet tabou, tout est ouvert. »

En octobre, le ministre Mattei rejette au contraire toute idée d'augmentation de la C.S.G., mais précise qu'on en reparlera après la grande réforme de la santé prévue pour 2004. Pas d'augmentation de la C.S.G. … mais « nous n'excluons aucune option », ajoute-t-il.

En décembre, parmi les propositions du banquier Daniel Bouton, qui préside, au Medef, le groupe de propositions et d'actions sur la croissance, figure l'idée d'une C.S.G. progressive avec l'âge.

Le février 2004, le directeur du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (C.R.E.D.O.C.), Robert Rochefort, déclare à propos du déficit "colossal" de la Sécurité sociale : « On ne sortira pas de cette crise sans une augmentation de la CSG, c'est clair. (…) Mais on n'augmentera pas cela avant les élections. »

Quelques jours plus tard, Mattei répète que l'augmentation de la C.S.G. « n'est pas à l'ordre du jour pour le moment », mais il évoque la possibilité d'étudier la question lorsque la réorganisation du système aura été mise au point.

Quelques jours après, tandis que le ministre des finances, Francis Mer, affirme : une hausse de la C.S.G. « est absolument contraire à notre philosophie parce que ce n'est pas en augmentant les impôts ou les prélèvements qu'on va régler un problème », le premier ministre annonce qu'il décidera "le moment venu", au sujet de cette augmentation.

En même temps le beau monde de la politique proteste de sa volonté définitive de ne pas faire entrer le système de protection sociale "à la Française" dans le secteur concurrentiel.

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