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DERNIÈRES NOUVELLES DES ÉTATS-UNIS
[10/12/2004]

En attendant les décisions très attendues de Bush, relativement à la défense de la vie, l’État de Floride vient de prendre une décision symbolique. Un amendement constitutionnel, adopté par plus de 64 % des voix exige que désormais les parents d’une fille mineure envisageant un avortement soient informés de la situation.

Une mère, dont la fille avait subi un avortement raté à l’âge de 14 ans, en cachette de ses parents, déclare avec un certain bon sens : « Si des parents dont la fille a subi un avortement doivent supporter les conséquences physiques et émotionnelles de cet acte sur leur enfant, alors, il ont le droit de savoir à l’avance que leur fille mineure a pris, sans eux, une décision de vie ou de mort. »

En Californie, où le tribunal de Redwood City a condamné un certain Scott Peterson pour le meurtre de sa femme enceinte, le jury a reconnu l’existence d’un double meurtre, celui de la mère, au premier degré, et celui de l’enfant au second. Scott Peterson encourt la peine de mort.

La démission de John Ashcroft, l’attorney général de Bush, bête noire des bien-pensants français pour son attitude constamment favorable à la culture de vie, ne semble pas marquer de changement dans la ligne du président. Il remplace en effet Ashcroft par un de ses amis de longe date l’hispanique Alberto Gonzales, qui a la faveur des mouvements pro-vie.

L’un de leurs responsables se dit convaincu que Gonzales continuera dans la voie de l’administration Bush contre l’avortement et le suicide assisté « sujets qui – affirme-t-il – étaient dans l’esprit de nombre de votants lorsque, il y a une semaine, ils prirent d’assaut les urnes. »

Selon certains, cette nomination a pu être faite pour préparer la nomination à la Cour suprême d’un juge permettant le renversement de l’arrêt Roe versus Wade.

Par ailleurs, le sénat, dont les élections ont renforcé la majorité républicaine, vient d’ajouter, au projet de loi sur le budget 2005, une clause étendant à tous les médecins le droit à l’objection de conscience en matière d’avortement.


R.U. 486
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE – ÉTATS-UNIS
:
DEUX MANIÈRES
[19/11/2004]

A l’heure où le ministre de la santé de la république française vient de signer, sans inventaire ni états d’âme, le décret permettant la mise en œuvre de l’avortement à domicile, par procédé chimique (c’est le R.U. 486), aux États-Unis, en conclusion d’une enquête sérieuse mené au nom du « principe de précaution » sur divers accidents liés à l’utilisation de ce produit, la célèbre Food and Drug Administration, vient d’ordonner des mises en garde plus sévères contre les risques qu’il présente.

Il y a un an, sur notre site nous citions un représentant de mouvement pro-vie qui déclarait : « La F.D.A. a fait prendre un grave risque à des milliers de femmes, et il est temps que le Congrès s’occupe sérieusement de leur santé et de leur bien-être en promulguant une législation exigeant pour elles quelques protections de bon sens. »

C’est le minimum, mais c’est l’essentiel qui vient d’être fait aux États-Unis.

Le produit en question, dont le ministre de la santé de Rocard, Claude Evin, proclama un jour lyriquement qu’il « appartenait à toutes les femmes du monde », a déjà été l’objet de 676 déclarations d’effets secondaires et de quelques décès dont, le dernier, celui de la jeune Californienne Holly Patterson, a défrayé la chronique il y a un an.

Nous avons déjà invoqué le témoignage d’un gynécologue de Tennessee hostile à cette pilule, cité par Associated Press, selon lequel les femmes n’utiliseraient pas ce produit, à forte dose de contraceptif hormonal, si elles connaissaient son mode d’action, potentiellement très lourd pour l’organisme, et si elles comprenaient que sa facilité entraîne une moindre surveillance de leur santé.


LA MORT DU CARDINAL JOOS
[12/11/2004]

Le cardinal Belge Gustaaf Joos vient de mourir à 81 ans. Ce cardinal avait, en début d’années, provoqué l’ire de la bienpensance en faisant des déclarations contre plusieurs dogmes de la nouvelle religion. Ses propos, à la fois nuancées et fermes contre l’homosexualité avaient été particulièrement clairs. Tandis que l’épiscopat belge se démarquait de lui en insistant sur le fait qu’il ne s’était exprimé qu’en son nom personnel, plusieurs organismes, dont le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, avait porté plainte auprès du parquet de Gand.


ÉTATS-UNIS : L'AVORTEMENT FERA-T-IL
LA DIFFÉRENCE AUX ÉLECTIONS ?

[15/10/2004]

L'affaire a été lancée dès novembre 2003, lorsque l'évêque La Crosse (Wisconsin), Raymond Leo Burke rédigea une note destinée aux hommes politiques catholiques de son diocèse. Cette note disait : « Par la présente, j'appelle les législateurs catholiques faisant partie des fidèles de La Crosse à respecter la loi divine et naturelle concernant la dignité inviolable de toute vie humaine. Y manquer constitue un péché grave et est un objet de scandale (…) Par conséquent, conformément à la norme du canon 915, les législateurs catholiques qui font partie des fidèles de La Crosse, et qui continuent à soutenir l'avortement et l'euthanasie, ne pourront se présenter pour recevoir la Sainte Communion. »

Promu en janvier à l'archidiocèse de Saint-Louis (Missouri), le prélat renouvela son interdiction, précisant, en avril, que le candidat John Kerry, catholique pratiquant, était naturellement interdit de communion dans son diocèse.

En mai, l'évêque de Colorado Spring, Michael Sheridan, étend l'interdiction de communier aux fidèles qui apporteraient leur suffrage à un candidat favorable à l'avortement, à l'euthanasie, à la recherche sur l'embryon ou au mariage homosexuel.

Selon un récent article de La Croix (12 octobre), une note confidentielle du cardinal Ratzinger au cardinal archevêque de Washington, McGarrick, confirmerait qu'un pasteur doit refuser l'accès à la communion à un homme politique catholique dûment averti que l'avortement est contraire à la foi qu'il professe officiellement.

Devant le différend né à ce sujet entre les évêques catholiques des États-Unis, le cardinal Arinze, venu du Vatican pour fixer une ligne de conduite opportune, coupa la poire en deux en décidant que, bien sûr, celui qui commet ou promeut l'avortement ne doit pas être admis à la communion, mais que la décision de ne pas l'admettre revient à l'évêque de chaque diocèse. En foi de quoi, le candidat John Kerry, officiellement favorable à l'avortement, reçut la communion dans l'archidiocèse de Boston (Massachusetts) où il réside, l'archevêque ayant donné consigne de la lui donner.

On notera que John Kerry est un fidèle du centre paulliste, qui n'est pas une communauté catholique ordinaire, rassemblant en effet des couples homosexuels, et ayant refusé, en novembre 2003, de lire, au cours d'une messe, la lettre des évêques de l'État condamnant le mariage entre personnes du même sexe.

En ce qui concerne le vote en faveur d'un candidat pro-avortement, le cardinal Mc Garrick et le cardinal Ratzinger sont d'accord sur une nuance de taille. Si l'électeur catholique apporte son suffrage à un tel candidat en raison du soutien qu'il apporte à l'avortement ou à un élément quelconque de la culture de mort, cet électeur se rendant coupable de "coopération formelle" avec la culture de mort, doit évidemment être exclu de la communion. Mais s'il apporte son suffrage, pour de tout autres raisons politiques, et cela, malgré le soutien de ce candidat à la culture de mort, alors, dans ce cas, ne se rendant coupable que de "coopération matérielle indirecte", l'électeur ne peut pas être automatiquement privé de communion.

Le problème devient alors celui des "raisons proportionnées", et on revient à des appréciations de nature purement politique, pour lesquelles, face à la question du respect de la vie, s'est décidé l'électeur. Pour l'évêque de Newark (New Jersey), dans l'élection en cours, rien, que ce soit la guerre en Irak ou les questions économiques et sociales, ne peut contrebalancer l'exigence de respect de la vie.
Selon les sondages actuels, une majorité de catholiques (mais les catholiques sont électoralement minoritaires aux États-Unis) apporteraient leur suffrage au protestant Bush.


ROE VERSUS WADE 2004
[01/10/2004]

Nous vous avons déjà entretenu de Jane Roe (de son vrai nom Norma McCorvey) qui, après avoir, en 1973, donné son nom au célèbre arrêt de la Cour suprême des États-Unis reconnaissant le droit constitutionnel de chaque femme à l'avortement, en est devenue, en 1995, une adversaire déterminée. Arguant de ce qui est maintenant pour elle une évidence, à savoir que l'avortement est dommageable aux femmes, elle demandait, en première instance à la Cour de la Nouvelle Orléans de renverser l'arrêt qui porte son nom. La Cour n'ayant, pas, comme il était prévisible, accédé à sa demande, le conseil de Norma Mc Corvey a, d'ores et déjà, annoncé que le cas serait tranché en définitive par la Cour suprême.


PORTUGAL
[24/09/2004]

On connaît le Borndiep, ce bateau frété par l'organisation féministe hollandaise Women on waves et aménagé en avortoir qui, en 2001, était allé relancer le débat sur l'avortement en Irlande et, en 2003, en Pologne, en y venant proposer ses services. Ce bateau prétendait réaliser la même opération cette année au Portugal, l'un des pays où, par suite d'un compromis très fragile, la législation est encore assez restrictive en matière d'avortement.

Selon une avortiste portugaise, « la venue de ce bateau est très importante et donne un nouvel espoir de changer cette horrible situation pour les femmes au Portugal. » Mais les autorités du pays ont carrément interdit au Borndiep l'accès à ses eaux territoriales.

Le docteur Rebecca Gomperts, qui préside à l'entreprise mortifère, a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux européens, estimant que la décision de Lisbonne enfreignait les lois communautaires sur la liberté de circulation entre les États membres de l'U.E. En attendant, la dame a trouvé les mots qui convenaient : « Nous sommes traités comme des terroristes qui ont menacé la sécurité du pays », se plaint-elle.

Nous le disons depuis plus de trente ans : toute mesure malthusienne est une agression directe contre la nation qui la subit, et toute menace contre la vie de l'enfant innocent est, au fond, un acte terroriste. Que l'on nous explique la différence de nature entre le meurtre d'écoliers russes, et celui d'enfants portugais.

Malgré les pressions de l'Europe avorteuse, le gouvernement portugais a maintenu sa décision : l'avortoir flottant ne pénétrera pas dans les eaux territoriales, et le tribunal de Coimbre a débouté les associations féministes qui avaient introduit un recours contre cette décision.

Cependant, Rebecca Gomperts a participé à un débat télévisé au cours duquel elle a pu faire sa propagande de mort. Résultat : l'association portugaise Maternité et vie, qui milite contre l'avortement a aussitôt demandé au parquet d'ouvrir une procédure judiciaire pour incitation à l'avortement.


EUROPE : L'AVORTEMENT EN HAUSSE
[24/09/2004]

Avec 181 600 avortements pour 2003, la Grande-Bretagne connaît, depuis sa loi de 1967, son nombre record, avec une hausse de 3,2 % par rapport à l'année précédente, soit une proportion de 16,6 pour 1000. On aussi note que la progression est particulièrement sensible chez les adolescentes.Une fois de plus les analystes mettent en cause l' "éducation sexuelle" dispensée à l'école.

Même progression en Belgique où, en 2003, avec 16 707 "I.V.G.", le pays bat son propre record, atteignant, en dix ans, 24% de hausse, là aussi surtout sensible chez les jeunes.

Progression identique en Espagne. Le rapport publié par le Conseil supérieur de la recherche scientifique montre que, depuis la loi de 1985, qui n'autorise l'avortement que dans des cas graves, le taux d'avortements est à la hausse.
De 8 % en 1990, le nombre de femmes ayant avorté est passé à 15 % en 2001, soit, en chiffres réels, un bond de 37 231 à 69 857. Le bond est encore plus spectaculaire chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, où le pourcentage passe de 21 % en 1990 à 50 % en 2001.
Pour 2002, le ministère annonce déjà un chiffre de 77.250, tandis que le nouveau gouvernement a, on le sait, le projet d'élargir la législation actuelle, en autorisant l'avortement, d'une façon générale « pour des raisons personnelles, économiques ou sociales », et en conditionnant le droit des médecins à exercer, à leur acceptation de pratiquer des avortements.


GRANDE-BRETAGNE :
DES DÉLAIS D'AVORTEMENT RÉDUITS
[17/09/2004]

Pionnière, après la défunte U.R.S.S., du droit à l'avortement, la Grande-Bretagne s'achemine-t-elle, comme l'a déjà commencé la Russie, vers une loi plus restrictive ?

Dans sa loi de 1967, l'avortement était autorisé jusqu'à la 28ème semaine.

En 1990, sous le ministère conservateur de John Major, l'autorisation d'avorter fut ramenée à 24 semaines. Il n'empêche : Les statistiques de l'avortement, pour 2003, font état d'un nombre record d'avortements : 181 600, une hausse de 3,2 % par rapport à l'année précédente, soit une proportion de 16,6 pour 1000, avec une progression particulièrement sensible chez les adolescentes.

Aujourd'hui, le député libéral David Steel, que l'on considère comme le père de la loi avorteuse dans ce pays, propose de réduire encore le délai légal de deux semaines supplémentaires. Selon sa logique personnelle, il estime que les progrès médicaux accomplis ces dernières années, permettant désormais de sauver des prématurés de 22 semaines, le délai de 24 semaines n'est plus adapté.

On remarquera l'argumentation "utilitaire", qu'un défenseur de la culture de vie ne saurait accepter. Mais, du moins, elle établit une barrière infranchissable contre l'argumentation (de plus en plus admise en république française) fondée sur un droit pur et simple de la mère à refuser un enfant que, pour une raison qui la regarde, seule, elle a décidé de ne pas accepter.

Par parenthèse théologique, indiquons que, le cas anglais réaliserait celui envisagé par le pape Jean-Paul II, dans son encyclique Evangelium vitae (25 mars 1995), qui est le cas du parlementaire catholique confronté à une proposition de loi plus restrictive en matière d'avortement que ne l'était la loi précédente. Selon l'enseignement de l'Église, dont le pape ne fait ici qu'une application particulière, le parlementaire catholique, dont, par ailleurs l'opposition au principe même de l'avortement est connue, s'il n'a évidemment pas le droit de proposer lui-même une loi restrictive (nul ne peut proposer l'accomplissement du mal, qu'il soit grand ou petit) a la possibilité de voter une telle loi.


ÉTATS-UNIS
[20/08/2004]

Finalement, après l'intervention ambiguë du cardinal Arinze (celui qui commet ou promeut l'avortement ne doit pas être admis à la communion … mais il revient à chaque évêque de décider pour son propre diocèse), c'est sept évêques catholiques de ce pays qui se sont alignés sur la décision de celui de Saint-Louis (l'archevêque Raymond Burke), de refuser la communion aux politiciens catholiques ouvertement favorables à l'avortement. Il s'agit des évêques de Denver (Chaput), de Colorado Spring (M. Sheridan) de Winnona (B. Harrington), de Delaware (M. Saltarelli), d'Atlanta (J. Donoghue), de Charleston (R. Baker), de Charlotte (P. Jugis).
Sur près de 300, ça ne fait pas lourd, mais du moins cela permet-il de soulever un vrai problème.


LA GRANDE-BRETAGNE ET L'AVORTEMENT
[20/08/2004]

L'homme qui, en 1967, avait le plus agi pour que son pays devienne le pionnier mondial de l'avortement légal, se fait actuellement des objections à lui même.
De 28 semaines, à l'origine, le délai légal d'avortement avait été réduit à 24 en 1990. Aujourd'hui, David Steel soutient que les progrès médicaux permettant actuellement de sauver des bébés prématurés de 22 semaines, c'est cette limite qu'il faudrait désormais fixer pour l'avortement légal.


UN MINISTRE PEU "POLITIQUEMENT CORRECT"
[20/08/2004]

Le ministre italien de la santé, G. Sirchia, a provoqué le scandale chez les partisans de la culture de mort, en identifiant franchement l'avortement à un meurtre. Le 13 août, au cours d'un dialogue sur Internet, il a en effet déclaré : « Avant de recourir à un acte violent et sanguinaire qui supprime la vie, en fait un meurtre, contraire à mes principes moraux, il existe d'autres moyens d'action. »


JEAN-PAUL II EN APPELLE À UN RETOUR
AU BIEN COMMUN
[18/06/2004]

Recevant, le vendredi 4 juin, un groupe d'évêques américains, le pape a tenu des propos que l'on a pas assez remarqués. Lorsqu'il invoque, c'est fréquent et c'est normal, les principes de la "morale" chrétienne, un écho complaisant lui est en général assuré, les uns s'enthousiasmant, les autres le raillant ou feignant de se scandaliser ; les premiers disant que sans un retour à ces principes moraux, l'humanité ira à vau l'eau, les seconds répondant qu'ils n'ont rien à faire de ces principes qui appartiennent à une religion dépassée.

Ce n'est pas la nouvelle condamnation de l'avortement, de la pornographie, du "mariage" entre personnes du même sexe, qui doit étonner, dans les propos du pape tels qu'ils sont rapportés par une dépêche de l'A.F.P. ; c'est qu'il semble avoir voulu se placer délibérément du point de vue des nécessités naturelles de la société. Et là, le vieux réflexe de Pavlov de "l'ordre moral" est moins à son aise.

Le pape a, en effet, dénoncé le fait que « de simples exigences personnelles » puissent être érigées au rang de "droits", disant -selon l'A.F.P. –- que ce phénomène découle de ce que, ces « quarante dernières années, (…) l'attention politique et le subjectivisme se sont concentrés sur les droits de la personne. » Il a ajouté aussi qu'écartaient de la véritable finalité de la vie humaine « la déformation de la raison au service d'intérêts de groupes ou l'absolutisme du subjectif. »

Nous ne le répéterons jamais assez : ni le respect, en général, de supposés droits de l'homme, ni la légalisation, en particulier, de choix relevant de la vie privée ne peuvent en aucun cas constituer une norme de la vie en société. Au contraire ! En accréditant de tels subjectivismes, on dissout la société.

En rappelant de tels principes, le pape se place dans la filiation des grands évêques des premiers siècles, ces defensores civitatis pour qui il fallait préalablement assurer les conditions d'existence du temporel, avant de pouvoir songer sérieusement à y faire fructifier la semence surnaturelle de l'Évangile.


AUX ÉTATS-UNIS
[21/05/2004]

Il faut croire que, malgré certaines apparences, l'opinion publique française a été plus efficacement anesthésiée que l'opinion publique des États-Unis, car il est de fait que la question de l'avortement y demeure un problème politique.

Cette différence est d'autant plus étrange que, contrairement à la France, les États-Unis ne sont menacés ni par le suicide démographique, ni, par la régression économique, qu'engendre inévitablement la mentalité néo-malthusienne, dont l'avortement est une manifestation privilégiée.

Le problème est donc pour eux de nature purement morale, et cela aussi est étonnant.

Pour cette raison, l'exclusion de la communion, prononcée par de plus en plus d'évêques contre les politiciens officiellement catholiques se prononçant en faveur de l'avortement peut-elle avoir une certaine importance.


LES JOURS DE L'AVORTEMENT SONT-ILS
COMPTÉS AUX ÉTATS-UNIS ?
(III)
[05/04/2004]

Nous avons bien eu raison de poser la question sous cette forme dès le mois de juin, car l'actualité touchant au monde de la culture de vie prend, depuis lors, aux États-Unis, la forme d'un mouvement rétrograde. En d'autres termes, on assiste dans ce pays à une tendance au retour à des valeurs sociales fondamentales qu'il avait été l'un des premiers à mettre en cause. Mouvement accidentel, dû simplement à un personnel politique différent de celui qui, en 1973, avait conduit à la légalisation de l'avortement, ou au contraire mouvement profond qui trouve ses bases dans une modification de la conscience publique ? On ne peut guère le savoir encore.

Quoiqu'il en soit, c'est une forme étatsunienne de l'amendement Garraud déjà votée par la chambre des représentants que le sénat des États-Unis vient de confirmer. Cette nouvelle loi, dite "sur les victimes non nées", applicable dans les affaires criminelles poursuivies au niveau fédéral, ce qui est rare, prévoit en effet que, en cas d'agression d'une femme enceinte, la justice considérera comme un crime séparé le préjudice subi par le fœtus.

Une législation semblable existait déjà dans plusieurs États (31 sur 50), et cette législation fédérale, sans effet juridique direct sur les Etats où cette législation n'existe pas, est du moins, selon notre expression, et comme l'ont dénoncé les avortistes de ce pays, « une brèche dans le mur de la culture de mort ».

Mais comme la culture de mort ne peut renoncer, trois plaintes ont été déposées devant les tribunaux fédéraux contre la loi pro-vie précédente, qui avait aboli l'avortement par naissance partielle, procédé particulièrement barbare et douloureux pour l'enfant.


LE CASSE-TÊTE EUROPÉEN DE L'AVORTEMENT
[05/04/2004]

C'est un paradoxe que les européistes n'avaient apparemment pas envisagé : l'entrée de nouveaux membres dans l'Union européenne va renforcer le camp des pays hostiles à l'avortement, représenté déjà par l'Irlande et le Portugal, où la pression avortiste, de plus en plus forte, n'a toutefois pas encore réussi à faire modifier les législations. Nous traitons à part la situation actuelle du Portugal, qui est effectivement très périlleuse pour la culture de vie.

L'Irlande, elle, a obtenu un protocole particulier, annexé en février 1992 au traité de Maastricht, par lequel il est précisé que ni le traité de l'Union européenne, ni les traités le modifiant, ne peuvent toucher à la législation en vigueur concernant l'avortement (protocole N° 17).

Dans les trois pays qui doivent rejoindre l'Union dès cette année, la Pologne, Malte et Chypre, l'avortement est soit interdit, soit limité au maximum.

D'ores et déjà, Malte a obtenu un protocole additionnel semblable à celui de l'Irlande, et l'avortement y restera purement et simplement interdit.

En Pologne, pays de 38 millions d'habitants, les conditions restrictives font que le nombre d'avortements légaux a été de 159 en 2002, soit, quand même, 35 de plus qu'en 2001.

A Chypre, comme à Malte, l'avortement est interdit, mais les autorités sont plus tolérantes qu'à Malte.

Comme cela a eu lieu en France au moment de la loi Veil, puis de la loi Aubry, les avortistes montent en épingle le nombre des avortements clandestins et celui des femmes contraintes de se rendre à l'étranger pour avorter. Nous avons toujours dit, et nous le répétons, que là est la pire et la plus abominable des perversions sociales :
Fanatique jusqu'aux moelles, le Planning familial dénonce à l'avance l'article 51 du projet de constitution européenne qui affirme que « l'Union européenne maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Églises » et appréhende l'élargissement de l'Union à des pays comme la Pologne et Malte, qui viendront renforcer le camp des pays restrictifs en matière d'avortement.


RU-486 MEURTRIER
[19/03/2004]

Après la Californienne Holly Patterson, un deuxième décès, dû à l'ingestion du produit abortif RU-486, remue à nouveau les États-Unis. Il s'agit cette fois-ci d'une adolescente de 15 ans, Tamia Russel, du Michigan, atteinte, elle aussi, d'une infection utérine. Enceinte de six mois, elle avait été conseillée par sa sœur dans le choix de ce procédé d'avortement, alors qu'il n'est officiellement efficace que vers la septième semaine.

Ce qui est drôle, si l'on peut dire, c'est qu'antérieurement à l'autorisation donnée par la F.A.D., en 2000, sous les pressions qu'on imagine, celle-ci avait, en 1988, officiellement répondu aux membres du Congrès qui avaient demandé s'il était permis à des particuliers de commander le produit pour leur usage personnel. Cette réponse est intéressante : elle précise que selon la directive réglementant de telles importations « les médicaments non autorisés peuvent être importés s'il n'y a pas de risque excessif sur le plan de la sécurité (… ) » et ajoute : « Nous ne pensons pas que cette politique puisse être appliquée de façon appropriée à l'importation du RU-486 car l'utilisation de ce produit fait courir un risque déraisonnable sur le plan de la sécurité (…) ».

Sur notre site, en date du 6 novembre dernier, nous citions un porte-parole des associations pro-vie des États-Unis, qui déclarait : « En approuvant le RU-486, la F.A.D. a fait prendre un grave risque à des milliers de femmes, et il est temps que le Congrès s'occupe sérieusement de leur santé et de leur bien-être en promulguant une législation exigeant pour elles certaines protections de bon sens. »


EN ALLEMAGNE FACE À L'AVORTEMENT :
LES "BOÎTES À BÉBÉS"
[19/03/2004]

C'est en avril 2000 qu'à l'initiative d'une association privée, la première "boîte à bébés", a été mise en service à Hambourg. Cette solution alternative à l'abandon pur et simple (il y a une cinquantaine de bébés abandonnés chaque année dans la rue en Allemagne), offre ainsi une possibilité de ne pas recourir à la solution extrême de l'avortement (plus difficile en Allemagne qu'en France) dans les cas où la mère croirait ne pas être en mesure d'accueillir dignement son enfant.

La "babyklappe" allemande se présente comme une sorte de boîte de 30 cm x 70 cm derrière laquelle se trouve une couveuse. L'enfant peut ainsi y être déposé sans danger pour lui et dans un réel anonymat pour la mère, à laquelle cependant il est laissé une possibilité de conserver une preuve de sa filiation avec l'enfant : elle peut, en effet, relever elle-même l'empreinte du pied ou de la main de celui-ci, et un document en quatre langues l'invite à entrer en contact avec l'association dès qu'elle le souhaitera.

L'attachée de presse de l'association déclare : « ces femmes sont en situation de crise. (…) Nous sommes là pour leur donner un temps de réflexion et une chance de réorientation. »

De fait, 60 % des femmes ont décidé de récupérer leur enfant et 20 % de révéler leur identité.

L'association promeut aussi une forme d'accouchement sous X, illégal en Allemagne, mais toléré.

En France, on improvise des "boîtes à bébés". C'est ainsi que le 11 mars, les carmélites de St Martin-Boulogne dans le Pas-de-Calais, ont trouvé devant la porte de leur couvent, un bébé âgé de vingt-quatre heures, propre, bien emmailloté et en bonne santé. De nombreuses demandes d'adoption sont déjà parvenues à la mairie et aux services sociaux du département.


UNE VOIX BELGE
[27/02/2004]

Selon une dépêche de l'U.N.E.C., le cardinal Joos, un des derniers promus du pape Jean-Paul II, vient de faire des déclarations incendiaires qui ont provoqué une levée de boucliers de la culture de mort et la promesse de poursuites judiciaires.

S'en étant pris aux homosexuels qu'il qualifie de "pervers sexuels", il a fait l'objet de plusieurs plaintes dont l'une a été déposée par le parti libéral-démocrate flamand de l'actuel premier ministre Guy Verhofstadt.
Le prélat a aussitôt renchéri en soulignant les dangers du préservatif « parce qu'il permet des relations sexuelles comme les chiens dans la rue. »

C'était aller si loin que le porte-parole de la conférence des évêques de Belgique a tenu à préciser que le cardinal Joos ne parlait qu'en son nom personnel.

Mais celui-ci en a encore rajouté, disant qu'il se fichait de ceux qui viendraient protester devant sa porte.

Enfin, chose à peine croyable, prenant la parole à la radio, le cardinal est allé jusqu'à critiquer le suffrage universel estimant anormal qu'un père de famille de sept enfants n'ait pas davantage de poids électoral qu'un jeune de 18 ans qui sait à peine lire et écrire.


EXCOMMUNION DANS LE WISCONSIN
[06/02/2004]

Le nouvel évêque d'un diocèse du Wisconsin a exclu officiellement de la communion les législateurs de religion catholique officiellement favorables à l'avortement, ce qui, selon la Ligue américaine pour la vie, toucherait cinq cents personnes.

Un candidat à l'investiture républicaine pour l'élection au poste de gouverneur du Montana, l'actuel secrétaire d'État Bob Brown, appelle l'avortement une "tragédie sociale", et déclare qu'il faudrait faire bien davantage pour réduire le nombre des avortements. Il appelle donc à envisager des dispositions alternatives comme « l'adoption ou le développement de la protection médicale de la femme enceinte. »

Il a naturellement reçu l'appui de tous les mouvements pro-vie. A noter que les trois candidats républicains à l'investiture sont, avec quelques nuances, favorables au respect de la vie, alors que le candidat démocrate, Brian Schweitzer est connu comme "pro-abortion".

Au Texas, conformément à une loi récente « en faveur du droit des femmes à l'information », le ministère de la santé a mis au point un livret explicatif en couleurs, disponible aussi sur Internet, qui doit être remis à toute femme se présentant pour un avortement, et assurer ensuite à celle-ci un délai de 24 heures pour se décider.

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Référendum sur l'avortement [06/10/2006]
Une affaire absolument terrifiante [29/09/2006]
Requête en parité aux Indes [01/09/2006]
Les mouvements pro-vie s'organisent à l'échelon européen [28/07/2006]
Nouvelle restriction possible à l'avortement aux États-Unis [21/07/2006]
A Valence le pape réaffirme la valeur irremplaçable de la famille [13/07/2006]
La preuve par la Suisse (suite) [23/06/2006]
En Europe, il y a un avortement toutes les 30 secondes... un mariage se rompt toutes les 33 secondes [12/05/2006]
L'impact économique de l'avortement – La preuve par la Suisse [21/04/2006]
La culture de vie à Belgique & Chrétienté [31/03/2006]
Deux cardinaux américains [27/02/2006]
Encore une initiative pro-avortement au parlement européen [17/02/2006]
L'enjeu de la Cour Suprême des États-Unis (Suite) [03/02/2006]
Grande-Bretagne : Mouvements au sujet de l'avortement [03/02/2006]
Portugal [03/02/2006]
Intox sur l'Orégon [27/01/2006]

Cliquez ici 2005

Jouer avec la vie [23/12/2005]
Seconde nomination à la Cour Sumprême des États-Unis [07/10/2005]
Le cas John Roberts [30/09/2005]
Un front actif ?[30/09/2005]
Une demande d'interdiction totale de l'avortement et de l'euthanasie [24/06/2005]
Verdict sans appel en Italie [17/06/2005]
Offensive italienne contre l'embryon – La ligne de défense des évêques  [10/06/2005]
L'avortement au Portugal : les jeux ne sont pas faits  [13/05/2005]
Vérité australienne [06/05/2005]
Argentine : la manipulation des chiffres recommence [08/04/2005]
Le Pape de la vie nous a quittés  [08/04/2005]
L'avortement contre la femme  [25/03/2005]
L'exemple de Malte  [04/03/2005]
Mémoire et Identité pour la culture de Vie  [25/02/2005]
Une importante position pro-vie  [31/01/2005]

Cliquez ici 2003

Le cas de Holly Patterson [06/11/2003]
Les jours de l'avortement sont-ils comptés aux États-Unis ? (II) [23/10/2003)
Le R.U.-486 ne tue pas que les enfants [26/09/2003]
Nouvel affrontement international entre la culture de vie et la culture de mort [25/09/2003]
Communiqué de l'A.C.IM. : Échec aux programmes de mort [25/07/2003]
Les jours de l'avortement sont-ils comptés aux États-Unis ?
Aux Nations Unies, le représentant de la France défend l'avortement contre le Saint-Siège
Y a-t-il véritablement débat sur l'avortement aux États-Unis ?

Cliquez ici 2002

Le Pape s'adresse au Parlement italien [19/12/2002]
Aux États-Unis, un évêque persiste et signe [08/11/2002]
Projet de loi en Italie (2) [23/07/2002]
Projet de loi en Italie [03/07/2002]
Opération par naissance partielle au Texas [03/07/2002]
Un arrêt dans l'Ohio [03/07/2002]

Cliquez ici 2001

Les Nations Unies et le néo-malthisianisme [17/09/2001]
L'objection de conscience des pharmaciens [17/09/2001]
En Italie : deux propositions pour assouplir la politique de mort [20/06/2001]
La "pilule du lendemain" condamnée par les évêques écossais [12/04/2001]
Nouvelles américaines [12/04/2001]
Questions posées à propos de la compensation par l'Union européenne [07/05/2001]
Contre les États-Unis, l'Europe au secours de la culture de mort [28/02/2001]
L'Autriche nouvelle et la culture de Vie [13/02/2001]

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Le Japon interdit le clonage humain [01/12/2000]
Le Vatican appelle à l'objection de conscience face à la prescription de la "pilule du lendemain" [03/11/2000]
Les députés français au Parlement européen face au clonage humain [03/10/2000]
Les États-Unis ont du mal à avaler la pilule [21/06/2000]

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L'Église catholique d'Écosse prend le parti de la vie [27/12/1999]
L'avortement en Grande-Bretagne [15/06/1999]
Un mémorial pour les victimes de l'avortement au Danemark [15/03/1999]