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JOUER AVEC LA VIE [23/12/2005]

Nous le répétons souvent : on ne joue pas impunément avec les lois de la vie, et la nature ne s’en laisse pas conter ; voici que le ras de marée survenu en Asie à la fin de 2004, le rappelle de façon inattendue.

Hanté par l’hypothèque sur l’avenir que ferait peser la surpopulation, l’État de Kerala, grand état de la fédération indienne, mène, depuis des années, une politique d’encouragement à la stérilisation volontaire des femmes, par ligature des trompes, en sorte que nombre d’entre elles, surtout parmi les plus démunies, n’ont qu’un seul enfant.

Que se passe-t-il lorsqu’un événement naturel destructeur enlève des milliers d’enfants ? Eh bien, des milliers de couples se trouvent désemparés sans aucun enfant pour les aider. Et que se passe-t-il lorsque les femmes de ces couples, craignant d’avoir trop de bouches à nourrir, se sont privées des capacités naturelles de concevoir ? Eh bien, elles se trouvent dans une situation matérielle pire que si elles avaient laissé faire les lois de la nature.

C’est ce qui se passe dans cette région où l’on voit qu’après des opérations coûteuses faites aux femmes afin qu’elles ne puissent plus avoir d’enfants, on procède maintenant à des opérations non moins coûteuses pour défaire ce qui avait été fait dans un premier temps, afin que ces femmes puissent éventuellement procréer à nouveau.
Taux de réussite d’une dé-ligature des trompes : 13 %.


SECONDE NOMINATION
À LA COUR SUPRÊME DES ÉTATS-UNIS
[07/10/2005]

L’aventure, constamment renouvelée, des nominations à la Cour suprême, donne l’impression qu’aux États-Unis, la seule question importante est celle de l’avortement. C’est à la fois faux et vrai ; vrai, en tous cas, en ce sens que nous rappelons en toutes occasions, à savoir que, sans une politique générale de la vie, rien ne peut être fait de durable et de solide, en quelque domaine que ce soit. La décadence économique dans laquelle la république française enfonce irréversiblement le pays, est la conséquence des choix systématiques en faveur de la politique de mort faits depuis plusieurs décennies.

Aux États-Unis, c’est clair, approbations et rejets concernant les choix du président pour les juges de cette haute juridiction, en reviennent toujours à soulever le point de l’avortement. Pour sa seconde nomination, Bush a proposé à l’approbation du sénat Harriet Helen Miers, son actuel conseiller juridique à la Maison Blanche. Et là, horreur : « On ne connaît pas ses opinions sur des questions cruciales comme l’avortement, le fédéralisme ou la tolérance religieuse. »

On ne sait pas, mais en fouillant dans son passé, on a découvert qu’elle appartient à une Église évangélique notoirement pro-vie, dans laquelle elle aurait exercé des fonctions pendant dix ans ; et puis, une fois, en 1989, elle aurait fait un don de 150 dollars à une association texane de lutte contre l’avortement.

Comme pour Roberts, que le sénat a confirmé, mais à propos duquel personne n’est sûr de rien, ce qui concerne Miers est tout aussi ambigu. Les juges de Bush ne seront jugés qu’à l’œuvre, et cela ne tardera pas puisque, dès le mois prochain, la Cour suprême devra trancher sur la constitutionnalité d’une loi de l’État du New Hampshire ayant décidé d’imposer l’autorisation parentale pour l’avortement des mineures.


LE CAS JOHN ROBERTS
[30/09/2005]

Le juge John Roberts, désigné par le président des États-Unis dans un premier temps pour remplacer un juge démissionnaire à la Cour suprême, dans un second pour en remplacer le président mort entre temps, vient d’être confirmé au Sénat dans cette dernière fonction par 78 voix contre 22.

Étrange institution que cette Cour suprême des États-Unis ! On comprend que, pour en devenir membre, le critère de compétence, indépendant des choix politiques du pouvoir en place, soit primordial ; mais que le juge candidat doive sacrifier aux idéologies du jour, voilà qui est extraordinaire. C’est exactement le cas de l’affaire Buttiglione : désigné comme commissaire européen à la santé, ce responsable italien avait fait une déclaration hostile à l’homosexualité. Aussitôt, une camarilla d’idéologues avait décrété qu’il était indigne d’occuper ce poste. Si le malheureux avait fait une déclaration favorable, personne n’aurait trouvé à redire à sa nomination.

Ici, l’état-major du parti démocrate a voté contre le juge Roberts. On a essayé de lui faire dire qu’il était contre l’avortement, car alors, c’est clair, il aurait été indigne de devenir président de la Cour, mais faute d’avoir pu y arriver, il lui a été reproché de ne pas s’être engagé en faveur de droits fondamentaux, notamment ceux concernant les femmes et les minorités. Personne ne peut dire si Roberts est pour ou contre l’avortement, puisque il a réussi à le cacher à ceux qui l’interrogeaient ! Déjà, que pour pouvoir être désigné, un juge de ce niveau soit obligé de cacher ses opinions personnelles ou ses options philosophiques a quelque chose d’extraordinaire ! Encore plus extraordinaire que l’absence de liberté en ce domaine soit telle qu’il vous faut nécessairement être un haut parleur de l’idéologie officielle, pour être jugé apte à de telles responsabilités.

Un commissaire européen n’a pas le droit de désapprouver la sodomie, comme un juge à la Cour suprême n’a pas le droit de vouloir remettre en cause l’avortement !

On attend aujourd’hui la désignation par le président Bush du juge qui doit occuper l’autre place vide de la Cour suprême.

En attendant Bush a fait une autre nomination, qui a dû, elle aussi, être approuvée par le sénat. Pour le poste de secrétaire d’Etat à la population, il a désigné Ellen Sauerbrey qui, à l’O.N.U., en tant que membre de la délégation des États-Unis, travailla constamment à mettre en œuvre les politiques pro-vie du président.


UN FRONT ACTIF ?
[30/09/2005]

Selon l’International Herald Tribune du 27 juillet, on assisterait actuellement à un « assaut généralisé » contre l’avortement.

Déjà, dans l’Union européenne, les avortistes s’étaient plu à souligner le renforcement des pays hostiles à l’avortement. Et de dénoncer l’Irlande, le Portugal et Malte dans lesquels l’avortement est, ou bien interdit, ou bien presque impossible. Avec une marque spéciale d’infamie pour la Pologne où, en 2004, le nombre officiel des avortements n’a été que de 174 (cent soixante-quatorze). Il est vrai que par rapport aux quelque 200 000 avortements officiels perpétrés en république française, la Pologne fait pâle figure.

De dénoncer la Slovaquie, dont une militante anti-avortement notoire, vient d’être désignée comme présidente de la Commission pour les droits de la femme au Parlement européen.

De dénoncer aussi la Croatie, qui ose prétendre entrer dans l’Union, alors que, chose inimaginable pour un avortiste conséquent, l’avortement, qui y est autorisé, doit être payé par les demandeurs. C’est vrai aussi : par rapport à la république française, dont le système de protection sociale, en train de couler à pic (déficit historique en 2004), fera des économies sur tout, sauf sur deux sujets tabous, dont la prise en charge publique de l’avortement, la Croatie semble bien arriérée.

Aux États-Unis, la désignation, comme juge à la Cour suprême de John Roberts met les avortistes en émoi. En fait, comme rien de concret ne permet de penser que le nouveau juge puisse contribuer à remettre en cause le jugement de 1973 rendant constitutionnel le droit de chacun à l’avortement, ce dont on l’accuse, finalement, c’est de ne pas être engagé ouvertement en faveur de ce droit. Pour les avortistes, l’intervention du Juge Roberts pourrait faire revenir à la situation antérieure à 1973, c’est-à-dire rendre à chacun des cinquante États son autonomie de décision en matière d’avortement. Dans cette hypothèse, disent-ils, vingt-deux États pourraient l’interdire, et neuf l’autoriser avec des conditions très sévères.

De toutes façons, on n’en est pas là. Retenons du moins une chose.
Légal ou non, d’une légalité ancienne ou récente, promu ou non par la religion officielle, l’avortement ne sera jamais assimilé à la norme sociale.


UNE DEMANDE D'INTERDICTION TOTALE DE
L'AVORTEMENT ET DE L'EUTHANASIE

[24/06/2005]

Quatre députés européens, le Polonais Maciej Marian GIERTYCH, l’Irlandaise Kathy SINNOTT, le Hollandais Johannes BLOKLAND, et le Français Patrick LOUIS, ont soumis à la signature de leurs collègues une déclaration écrite « sur la demande aux Nations Unies pour un traité international visant l’interdiction totale de l’avortement et de l’euthanasie. »

Selon les règles du parlement européen, pour qu’une telle requête soit adoptée et envoyée à l’O.N.U. il fallait rassembler 367 signatures (sur 732 membres au total). Elle n’en a obtenu que 33.

Répartis par pays, les députés signataires sont 15 Polonais, 3 Irlandais, 3 Slovaques, 3 Français, 2 Anglais, 2 Grecs, 2 Italiens, 1 Hollandais, 1 Espagnol et 1 Portugais.


En pourcentage de représentants par pays, cela fait :
Polonais : 27%
Irlandais : 23%
Slovaques : 21,4%
Grecs : 8,3%
Portugais : 4,1%
Français : 3,8%
Hollandais : 3,7%
Anglais : 2,5%
Italiens : 2,5%
Espagnols : 1,85%

Les trois députés français sont : Patrick LOUIS, coauteur du projet, Paul-Marie COUTEAUX et Ari VATANEN.


VERDICT SANS APPEL EN ITALIE
[17/06/2005]

Entre 77 % et 89 % des Italiens ont voté "Oui" aux quatre questions assouplissant la législation de février 2004, relative à la procréation médicale assistée, en particulier à l’abrogation de la disposition faisant de l’embryon une personne à part entière.


Verdict sans appel qui devrait réjouir tous les démocrates … si ce n’est que la constitution italienne prévoit que, dans un référendum d’initiative populaire, ce qui était le cas, il faut dépasser le quorum de 50 % des votants et que, en l’espèce, ce quorum n’atteint pas les 26 %.

En restant chez eux, les électeurs ont donc indirectement, mais délibérément voté "Non".

C’était la position de l’Église catholique, qui avait reçu l’appui notable du nouveau pape, et que le cardinal Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne, avait appelé « une non-participation consciente. »
Un succès pour l’Église catholique ? Sans doute ; et nombre de ses représentants se sont félicités de ce résultat. Mais il en va de ce référendum italien comme du français du 29 mai. Il est d’abord, même si la circonstance est différente, l’expression d’une altération du prêt-à-porter démocratique. En France, les électeurs ont clairement rompu avec leur caste dirigeante ; en Italie, c’est aussi un peu le cas, mais, surtout, les électeurs ont refusé la légitimité du suffrage populaire pour régler un problème de ce genre.

Nous l’avons souvent dit : la vie humaine ni ne se créée, ni ne se limite par la loi.


OFFENSIVE ITALIENNE CONTRE L'EMBRYON
LA LIGNE DE DÉFENSE DES ÉVÊQUES
[10/06/2005]

Comme en Espagne, les évêques d’Italie se mobilisent ouvertement afin de faire échec à une avancée de la culture de mort, proposée au référendum populaire. Il s’agit de l’abrogation des articles restrictifs d’une loi de 2004 sur la procréation médicalement assistée. A deux reprises, déjà, sur le divorce, en 1970, et sur l’avortement, en 1980, les directives de l’Eglise d’Italie ont été battues en brèche par le suffrage universel.

Cette fois-ci les évêques ne demandent pas de voter Non. Mais, du fait que, dans le cas d’un référendum d’origine populaire, le résultat ne peut être homologué que si la participation atteint 50 % des électeurs inscrits, ils prônent simplement l’abstention.

L’un des arguments, présenté par le cardinal Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne, en faveur de cette attitude, mérite l’attention : « Nous sommes – a-t-il expliqué – pour une non-participation consciente » et nous disons Non au « recours au processus référendaire pour un sujet aussi complexe et délicat. » En d’autres termes : les électeurs ne sont pas assez compétents pour décider sur un tel sujet. Il est peu probable que cet argument convainque qui que ce soit, le propre du suffrage universel étant justement de faire voter les gens, indépendamment de leurs compétences, et au contraire en les flattant sur des compétences imaginaires.

Mais qu’une telle idée ait pu être formulée est déjà inouï. On imagine le scandale en république française, où le vote revêt une dimension quasi-liturgique, et où, la vanité aidant, elle serait certainement contre-productive.

En attendant, le pape Benoît XVI a manifesté son soutien aux évêques italiens : « Vous vous employez à éclairer le choix des catholiques et de tous les citoyens – a-t-il déclaré – Dans cet engagement, je suis proche de vous par la parole et la prière. »
« Nous ne travaillons pas pour les intérêts catholiques mais toujours pour l’homme » a-t-il ajouté.


L'AVORTEMENT AU PORTUGAL :
LES JEUX NE SONT PAS FAITS

[13/05/2005]

Une des grandes subtilités de la démocratie moderne est que la souveraineté du peuple est limitée à l’acceptation, par ce même peuple, de ce qui est décidé en dehors de lui. Tant que la propagande officielle n’a pas été assez convaincante pour faire entériner par le peuple souverain ce qu’on a l’intention d’imposer, le résultat de son vote sera tenu pour nul et non avenu, et il sera consulté démocratiquement autant de fois qu’il le faudra pour arriver au résultat souhaité. Inversement, dès lors qu’il a admis ce qu’il est entendu qu’il doit admettre, il n’est plus question de le consulter à nouveau. On l’a vu pour l’acceptation du traité de Maastricht : les Danois qui le refusèrent une première fois par référendum, furent appelés à voter une seconde fois ; les Français qui l’acceptèrent dès le premier coup, n’eurent pas à revoter. On l’a vu en Irlande pour l’avortement.

Identique situation au Portugal. En 1998, après une dépénalisation votée par un parlement à majorité socialiste, un référendum, qui donnait (avec une abstention recors de plus de 68 %), une courte majorité au "Non", permettait au gouvernement de maintenir la loi restrictive en vigueur. Evidemment, cela ne pouvait faire l’affaire des avortistes locaux, qui, par tous les moyens, maintinrent la pression pour obtenir un nouveau référendum. Ainsi en décida dernièrement la nouvelle majorité socialiste, au pouvoir depuis les élections de février 2005. Toutefois, conformément à la constitution, le président Sampaio vient de prendre une mesure d’ajournement sur la tenue d’un éventuel référendum, estimant que « les conditions n’étaient pas adéquates pour permettre une large participation des Portugais. »

Tout délai est bon à prendre. Mais les Portugais doivent savoir que, dans le contexte européen actuel, la victoire de l’avortement étant acquise, il ne sera évidemment plus question de les consulter à nouveau.


VÉRITÉ AUSTRALIENNE
[06/05/2005]

Selon La Croix du 31 mars, « en 2004, l’Australie a enregistré son plus fort taux de natalité depuis neuf ans (…) Ce chiffre s’expliquerait par le fait que les couples sont davantage disposés à faire des enfants en raison du faible taux de chômage et la bonne santé de l’économie. »


Quand nous vous disons que la "culture de mort" est indivisible …


ARGENTINE : LA MANIPULATION
DES CHIFFRES
RECOMMENCE
[08/04/2005]

Ça y est : l’Argentine va se mettre à l’heure de la légalisation de l’avortement. Selon la recette éprouvée mise au point par Veil et ses séides en 1970, le ministre argentin de la santé annonce 500 000 avortements illégaux chaque année dans le pays, chiffre justifiant, selon lui, la légalisation projetée.

Or, justement, le 22 mars dernier, dans un courrier des lecteurs de La Croix, le démographe Jean Legrand revient sur la manipulation réalisée en France dans le même but, et il montre par quelle accumulation volontaire d’erreurs on en est arrivé, en matière d’avortement clandestin, à des chiffres absolument extravagants, que la passion aveugle a encore anarchiquement augmentés par la suite. Contre les évaluations mythologiques qui vont, sans pudeur intellectuelle, de plus de 1 million à 220 000 (en 2002, les étudiants de Sciences-Po Rennes osaient encore donner 800 000, et en 2005, Veil donne elle-même 3000 000), Jean Legrand présente en fin de compte une évaluation raisonnable qui se situe entre 56 000 et 85 000. Ce qui correspond parfaitement aux chiffres que nous indiquons nous-mêmes depuis les affabulations républicaines.

Mais d’abord, selon une argumentation intellectuellement absurde et moralement scandaleuse, devenue cependant tout à fait habituelle, l’énormité du nombre des avortements illégaux est supposée en justifier la légalisation. Nous, qui sommes des âmes simples, nous en sommes encore à demander qu’on nous explique en quoi le fait qu’un acte illégal soit communément accompli, puisse, en quoi que ce soit, justifier qu’on le rende légal. Il n’empêche ! C’est très exactement à cette forme d’argumentation qu’a eu recours Douste-Blazy pour justifier de sa récente loi sur la " fin de vie".

Et voici maintenant que l’Argentine s’y met. Faut-il que les manipulateurs de l’opinion en aient un tel mépris ? Donc, 500 000 avortements pour une population de quelque 40 millions d’habitants avec 700 000 naissances par an ! On croit vraiment rêver ! Avec un peu moins d’habitants que la France, et un nombre annuel de naissances du même ordre, les avortements clandestins argentins atteindraient les hauteurs de l’affabulation "à la française" de 1970 !

Une O.N.G. locale vient de dénoncer la mensongère absurdité des chiffres officiels. En respectant les élémentaires règles de bon sens et les réalités incontestables, le nombre des avortements illégaux perpétrés chaque année en Argentine serait d’environ 50 000, ce qui nous met exactement dans la norme française correspondante.

Que le gouvernement argentin organise au contraire l’accueil de la vie, lance une véritable politique familiale, se donne les moyens économiques convenables, et l’avortement redeviendra ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un acte marginal, qui, dans bien des cas, doit inspirer la compassion de la société, et l’inciter à réfléchir sur elle-même, plutôt que provoquer la punition. Aussi meurtrière soit-elle, une décision individuelle est, de toutes façons, moins grave que celle de la société légalisant le crime.


LE PAPE DE LA VIE NOUS A QUITTÉS
[08/04/2005]

En dehors de quelques fanatiques sans la moindre importance intellectuelle, on peut dire que le monde entier communie aujourd’hui dans une immense manifestation de respect à l’égard du pape Jean-Paul II.

Aucun éloge ne lui est mesuré, et c’est même, aussi bien chez les clercs que chez les laïcs, à qui se répandra le plus en louange sur son œuvre si longue et si marquante pour le monde. Disons-le : il nous semble voir là une immense manœuvre de récupération, et les nationalistes russes qui dénoncent, dans la place faite dans leur pays, à la mort du pape, en pensant qu’il s’agit d’une « action de propagande globale de l’Église catholique », se trompent gravement. Il suffit d’entendre, urbi et orbi, ce qu’il est de bon ton de rappeler concernant le chef de l’Église latine.

Clercs ou laïcs semblent, en effet, s’être entendus sur un silence complice au sujet de l’engagement le plus constant, le plus net, le plus fort, celui qui le met dans l’opposition la plus directe avec les fausses valeurs du monde moderne, du défunt pontife, qui est sa défense, envers et contre tout, de ce qu’il a lui-même appelé la "culture de vie".

Que les hommes politiques, fanatisés par l’idéologie contraire n’aiment pas à se souvenir de cet enseignement de Jean-Paul II, dirigé contre tout ce en quoi ils croient eux-mêmes, on peut le comprendre. Mais qu’aucune voix ecclésiastique ne se soit élevée pour dénoncer ce consensus mou qui a l’air de cautionner ce que Jean-Paul II n’aurait personnellement jamais accepté, est inconcevable.

Faut-il que le lobby de la culture de mort soit puissant !


L'AVORTEMENT CONTRE LA FEMME
[25/03/2005]

Aux Indes et en Chine, nous l’avons déjà dit, la pratique de la limitation des naissances, y compris par l’avortement généralisé, a entraîné une conséquence démographique particulièrement perverse : la raréfaction du nombre des filles.

Aussi, ne voit-on pas maintenant ces deux pays tenter de porter remède à une situation contre nature dont leur idéologie est directement et exclusivement responsable.

Cela se dit d’une façon générale : on ne corrige pas une erreur par une autre erreur. Mais, lorsqu’un État promulgue des lois stupides, scandaleuses, destructrices, et que leurs conséquences commencent à apparaître, s’il ne veut pas revenir intégralement sur ses lois stupides, scandaleuses, destructrices, il ne peut qu’aller de l’avant par de nouvelles lois qui semblent corriger les effets des premières, mais dont on peut assurer qu’elles vont accentuer, d’une autre façon, la stupidité, le scandale et la destruction. Cela se voit tous les jours en république française, avec cette schizophrénie galopante qui ne peut que faire aboutir la société à une rupture sociale, analogue à celle de la démence clinique chez la personne.

La Chine, après avoir promu l’avortement tous azimuts, et même contraint à l’avortement, s’est vue obligée, du fait de l’élimination privilégiée des petites filles dans le sein de leur mère, d’interdire les avortements sélectifs, et se trouve maintenant réduite à envisager que des primes soient versées aux dénonciateurs de ces avortements-là. On récompensera les dénonciateurs de meurtres de petites filles, mais on continuera à favoriser les meurtres de petits garçons…

Aux Indes, où le malthusianisme a un aspect aussi systématique qu’en Chine, une loi de 1996 interdisait aux médecins de déterminer le sexe de l’enfant, mais aucune sanction n’avait jamais été prononcée pour ceux qui le faisait quand même, et la sélection des garçon et des filles s’est toujours faite dans le même sens qu’en Chine. La sage-femme d’une petite ville du Pendjab déclarait en 2001 : « Si ça continue comme ça, dans dix ans, il faudra qu’on achète des filles ailleurs pour marier nos fils. »

Là aussi, on a carrément violé la nature. Le résultat est que, dans l’un des États du sud, il a été décidé de verser désormais une prime, sous la forme d’une police d’assurance en faveur de la fille atteignant ses 20 ans, pour les couples qui auront une fille unique et se feront ensuite stériliser. Et on lui donnera une demi prime supplémentaire… si l’un de ses parent meurt.

Que cela vaille aussi pour nous : « Dieu pardonne toujours, l’homme parfois, la nature jamais », écrit Alfred Sauvy.


L'EXEMPLE DE MALTE
[04/03/2005]

Selon la revue de presse de Genethique, l’association maltaise Gift of Life a réalisé une étude selon laquelle 82,1% de la population de l’île (quelque 500 000 habitants) estime qu’il n’y a aucune raison pour que, dans le cadre de son entrée dans l’Union européenne, Malte doive accepter la légalisation de l’avortement.
Par ailleurs, 92,9 % des maltais considèrent que l’enfant à naître a des droits et qu’il doit, de ce fait, être protégé, tandis que 86 % sont opposés à l’avortement, avec quelque flottement sur les cas où, éventuellement, il pourrait être admis (danger couru par la mère, viol, inceste etc.)
Les Maltais tiendront-ils ?


MÉMOIRE ET IDENTITÉ
POUR LA CULTURE DE VIE
[25/02/2005]

Est-ce en manière de testament que le pape Jean-Paul II, dans un recueil de propos récemment publiés (Mémoire et identité), s’interrogeant sur la problématique du bien et du mal, revient sur celui de la défense de la vie ?

Quoiqu’il en soit, les pensées du pape vont loin et frappent au cœur même des illusions contemporaines. Quel encouragement, pour nous, que ce à quoi nous prétendons logique et indispensable de rattacher notre lutte existentielle, trouve un appui si manifeste dans ces textes de Jean-Paul II !

Oui, il est vrai que l’origine démocratique du pouvoir n’en garantit pas la légitimité, que des lois approuvées par une majorité n’en sont pas pour autant acceptables selon la raison politique. Le pape rappelle, en effet, qu’« un parlement régulièrement élu a porté Hitler au pouvoir (et ) ce même parlement (…) lui a ouvert la route pour la politique d’invasion de l’Europe, l’organisation des camps de concentration et la mise en œuvre de la solution finale. »

D’où la question fondamentale du respect de la vie : « C’est dans cette perspective que nous devons nous interroger au début d’un nouveau siècle sur certains choix décidés dans les parlements des régimes démocratiques actuels (…) Ce qui vient immédiatement à l’esprit, ce sont les législations sur l’avortement. »

« L’extermination légale d’êtres humains qui ont été conçus mais ne sont pas encore nés est toujours en cours (…) Et cette fois, nous parlons d’une extermination qui a été autorisée par rien moins que des parlements démocratiquement élus où l’on entend normalement des appels au progrès de la société et de l’humanité. »


UNE IMPORTANTE PRISE DE POSITION PRO-VIE
[31/01/2005]

Avec toutes les réserves d’usage sur l’authenticité du document (consultable sans difficulté sur Internet) il nous paraît indispensable de faire connaître aux défenseurs de la culture de vie la protestation contre Simone Veil, supposée émanée d’un organisme, dont le siège serait à New York, l’Union des rabbins orthodoxes (U.O.R.). Cette protestation fait suite à deux autres prises de position (figurant également sur Internet) qui marquent l’engagement ouvertement pro-vie d’une certaine partie du judaïsme, ce que nous n’avons jamais manqué de souligner.

Dans l’état actuel de nos vérifications (critique interne et externe), tout plaide en faveur de l’authenticité.

Le premier document est un message adressé au président de la république de Pologne en date du 23 janvier. En voici une traduction :

Monsieur

Le 27 janvier, des membres du gouvernement ainsi que des survivants du camp de concentration venus du monde entier doivent se rencontrer sur le site du célèbre camp de concentration d’Auschwitz pour célébrer le soixantième anniversaire de leur libération.
Mme Simone Veil, ancien ministre français de la Santé, qui fut internée (inmate) dans ce camp, doit prendre la parole à cette rencontre.
Mme Veil est bien connue pour avoir accompli la légalisation de l’avortement en France.
Elle est ainsi un des principaux responsables d’une destruction active (ongoing) de la vie humaine, loin devant celle des Nazis.
Dans ses activités pro-abortives, elle a agi dans un sens diamétralement contraire aux principes du judaïsme.
Compte tenu de ce qui précède, il est extrêmement inopportun que Mme Veil prenne la parole lors de la commémoration de la libération d’Auschwitz et nous présentons à ce sujet, notre énergique protestation.

Respectueusement.

Rabbin Yehuda Levin

Le document précédent, datant de novembre 2004, est une protestation contre la désignation, comme président du Comité pour la justice du sénateur Arlen Specter. En voici le passage principal.

« Le sénateur Arlen Specter est la mauvaise personne, à la mauvaise place, au mauvais moment. (…) Il veut que siègent des magistrats qui feraient avancer la réalisation de son programme de destruction (degenerate agenda) par l’avortement-à-la-demande, par le droit absolu à l’homosexualité, par une judiciarisation ruineuse (rapacious lawyers), la multiplication des impôts et la confiscation des libertés constitutionnelles des Etats-Unis d’Amérique. »

Ce document nous apprend par ailleurs que l’U.O.R. représenterait plus de 1 200 rabbins orthodoxes des États-Unis et du Canada.

Enfin, le premier document référencé (avril 2000) condamne la prise de position de la Conférence centrale des rabbins américains (C.C.A.R.) en faveur du mariage homosexuel, dénonçant l’insulte faite à leurs ancêtres et leur rébellion contre la loi de Dieu. « Ce qu’ils prêchent – dit l'U.O.R.est une version du radicalisme politiquement-correct du "new-age". »

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États-Unis : L'avortement fera-t-il la différence aux élections ? [15/10/2004]
Roe Versus Wade [01/10/2004]
Portugal  [24/09/2004]
Europe : l'avortement en hausse  [24/09/2004]
Grande Bretagne : Des délais d'avortement réduits  [17/09/2004]
États-Unis  [20/08/2004]
La Grande-Bretagne et l'avortement  [20/08/2004]
Un ministre peu "politiquement correct"  [20/08/2004]
Jean-Paul II en appelle à un retour au bien commun  [18/06/2004]
Aux États-Unis [21/05/2004]
Les jours de l'avortement sont-ils comptés aux États-Unis ? (III) [05/04/2004]
Le casse-tête européen de l'avortement [05/04/2004]
RU-486 meurtrier [19/03/2004]
En Allemagne face à l'avortement : les "boîtes à bébés" [19/03/2004]
Une voix belge[27/02/2004]
Excommunion dans le Wisconsin [06/02/2004]

Cliquez ici 2003

Le cas de Holly Patterson [06/11/2003]
Les jours de l'avortement sont-ils comptés aux États-Unis ? (II) [23/10/2003)
Le R.U.-486 ne tue pas que les enfants [26/09/2003]
Nouvel affrontement international entre la culture de vie et la culture de mort [25/09/2003]
Communiqué de l'A.C.IM. : Échec aux programmes de mort [25/07/2003]
Les jours de l'avortement sont-ils comptés aux États-Unis ?
Aux Nations Unies, le représentant de la France défend l'avortement contre le Saint-Siège
Y a-t-il véritablement débat sur l'avortement aux États-Unis ?

Cliquez ici 2002

Le Pape s'adresse au Parlement italien [19/12/2002]
Aux États-Unis, un évêque persiste et signe [08/11/2002]
Projet de loi en Italie (2) [23/07/2002]
Projet de loi en Italie [03/07/2002]
Opération par naissance partielle au Texas [03/07/2002]
Un arrêt dans l'Ohio [03/07/2002]

Cliquez ici 2001

Les Nations Unies et le néo-malthisianisme [17/09/2001]
L'objection de conscience des pharmaciens [17/09/2001]
En Italie : deux propositions pour assouplir la politique de mort [20/06/2001]
La "pilule du lendemain" condamnée par les évêques écossais [12/04/2001]
Nouvelles américaines [12/04/2001]
Questions posées à propos de la compensation par l'Union européenne [07/05/2001]
Contre les États-Unis, l'Europe au secours de la culture de mort [28/02/2001]
L'Autriche nouvelle et la culture de Vie [13/02/2001]

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Le Japon interdit le clonage humain [01/12/2000]
Le Vatican appelle à l'objection de conscience face à la prescription de la "pilule du lendemain" [03/11/2000]
Les députés français au Parlement européen face au clonage humain [03/10/2000]
Les États-Unis ont du mal à avaler la pilule [21/06/2000]

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L'Église catholique d'Écosse prend le parti de la vie [27/12/1999]
L'avortement en Grande-Bretagne [15/06/1999]
Un mémorial pour les victimes de l'avortement au Danemark [15/03/1999]