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DANS LE BEAU
MONDE DE LA
CULTURE DE MORT

DE LA CULTURE DE MORT À
LA CULTURE DE HAINE
[17/12/2004]

Regardez simplement la "une" du Monde, datée du 9 décembre, dans le temps où l’Église de la république, avec son clergé politico-médiatique et ses paroissiens fanatisés communient dans la même ferveur pour la célébration du trentième anniversaire de la loi de mort, et dans la même sirupeuse dévotion pour celle qui en fut l’origine.

Derrière la dérision (déjà très ambiguë) qui est, peut-être, le faux nez derrière lequel se justifiera le scandale, comment ne pas comprendre que l’opposition entre la culture de vie et la culture de mort n’est pas un débat entre deux formes possibles de société.

Sont-ils de notre famille, sont-ils de notre culture le dessinateur qui a réalisé, le journal qui a publié la représentation d’une femme en larmes à côté de son enfant et qui se lamente en disant : « Mince, j’ai oublié la loi Veil » ?

Et l’on serait supposer sourire de cela !

Chaque jour, on nous abreuve des articles du nouveau catéchisme : il n’y a pas d’instinct maternel, ni d’ailleurs d’instinct paternel ; il n’y a pas de syndrome post avortement, ni d’ailleurs de syndrome du survivant. Et, lancés dans cette logique : il n’y a aucune loi naturelle obligeant l’homme à vivre de telle façon plutôt que de telle autre ; la famille n’est pas la cellule primordiale de la société … Faut-il continuer ?

Le dessin de Plantu est un dessin de haine. Comment mettre sur le même plan les difficultés d’une mère avec son enfant, voire l’opposition entre une mère et son enfant, voire encore une rupture rendue nécessaire entre une mère et son enfant, et le regret de ne pas l’avoir tué ?

Et cela va bien infiniment plus loin qu’il ne paraît. Car, de telles difficultés, une telle opposition, une telle rupture, sur lesquelles se fonde ici la nostalgie de l’avortement, ne sont-elles pas, aujourd’hui, poussées à leur extrémité, du fait de la prégnance de nouvelles normes de vie sociale qui cristallisent les aspects conflictuels de la relation inter-familiale ? Ne sont-elles pas la légitimation du désir de l’effacement de l’autre (celui qui est différent, dont la pensée est hétérodoxe, dont la présence gêne etc.), de sa mort, en fin de compte, que secrète fatalement une société qui ne repose plus sur la reconnaissance de valeurs communes et de la promotion de tout ce qui unit, mais aux contraire sur la culture des égoïsmes. Nous avons cité de récents cas d’infanticide, dans lesquels la présence de l’enfant était perçue comme un obstacle à quelque chose. Chaque jour, à l’abri des grands sentiments à l’échelle planétaire, produits dégénérés d’une charité chrétienne subvertie, nous vivons en fait, dans bien des domaines, "la minute de la haine" de Georges Orwell.

Rappelons-nous comment, au sujet de l’avortement, argumentait, dès 2000, et déjà dans Le Monde, Monique Canto-Sperber, philosophe devenue récemment conseillère écoutée du premier ministre : « Faisons l'hypothèse que le fœtus est une "personne" et qu'il est porteur d'intérêts ou de droits proprement humains (...) Il n'en découlerait aucunement que l'avortement doive être prohibé moralement. Nous aurions plutôt devant nous une situation de conflit d'intérêts vitaux, ou le développement des intérêts d'une personne, le fœtus, se ferait aux dépens des intérêts fondamentaux d'une autre personne, la mère. Celle-ci pourrait admettre sans réserves que tuer un embryon est un mal, qu'en d'autres circonstances elle ne ferait pas, mais que, pour l'heure, elle ne peut agir autrement ».


« LA VICTOIRE N'EST PAS
TOUT À FAIT ACQUISE
 »
Marie-Claire n° 626, octobre 2004
[10/12/2004]


Tout en faisant, dans les médias aux ordres, la promotion du livre par lequel elle se tresse la couronne de lauriers convenue pour avoir, de haute lutte, fait adopter par le parlement la loi de mort en 1975, Simone Veil réitère ses vieilles impostures, laisse transparaître ses haines recuites, avoue ouvertement qu’elle considère bien l’avortement comme un droit de la femme, se félicite de tous les bouleversements qui ont suivi sa légalisation et appelle à aller plus loin, car – dit la revue avortiste Marie-Claire – « la victoire n’est pas tout à fait acquise. » D’ailleurs, L’Express le dit aussi, le 1er novembre : « Pour les femmes en 2004, l’avortement reste un combat », et il récidive, le 30, sur le même thème.

Et d’inculper le manque d’empressement des médecins, l’absence de préparation adéquate, l’insuffisance des infrastructures, l’opacité des crédits, le refus des pharmaciens de distribuer le Norlevo, sans compter la persévérance des "commandos anti-avortements" (marque déposée). C’est la "politologue" (promotion gracieusement réalisée par L’Express) Fiammetta Venner, qui s’y colle : « Trois associations en particulier ont relancé la mouvement depuis janvier par des manifestations de 200 à 300 personnes (Fiammetta Venner porte, certes, de grosses lunettes, mais quand même …) devant des cliniques ou des centres de planning familial. (…) Ces commandos, qui ont plus d’argent qu’avant (n.d.l.r. : elle nous révélerait bientôt qu’il y a de l’Opus Dei là-dedans que nous n’en serions pas étonnés) parviennent parfois à bloquer les cliniques. »

Et puis, se lamente L’Express, « les médecins de l’IVG vieillissent. Et faute d’encouragement, la relève se fait désirer. » Ce n’est pas nous qui le disons !

Sans compter qu’aujourd’hui "en Europe même" des pays restent "farouchement hostiles" (n.d.l.r. : notez bien que dans le catéchisme, on est toujours "farouchement" hostile à l’avortement, jamais "farouchement" favorable à l’avortement), et de vouer aux gémonies la Pologne, l’Irlande, Malte, le Portugal. L’antique et illustre Joëlle Brunerie-Kaufman n’y va pas par quatre chemins, allant jusqu’à dire son scandale qu’on ait « autorisé la Pologne à entrer dans l’Europe en la laissant libre de continuer à interdire l’IVG. Même chose pour Malte et le Portugal. »

En tous cas, la situation a vraiment de quoi gâcher la vie des femmes et donner du vague à l’âme à notre distinguée "politologue". Pensez donc : « En 1983, une décennie après la loi, on recensait 182 862 IVG déclarées. Aujourd’hui, autour de 200 000. Il y aurait de quoi pleurer. »

Une de nos vieilles connaissances, l’ineffable Maya Surduts, animatrice de la C.A.D.A.C., s’indigne même de ce que trente ans après la loi Veil, « l’avortement reste un tabou ». Nous comprenons son indignation, mais nous devons l’avertir qu’elle ne pourra que la garder jusqu’à sa propre mort.

Le 18 novembre les Dernières Nouvelles d’Alsace jouent gravement leur partie dans le concert officiel, avec le renfort d’une petite touche délatrice qui devrait plaire. Leur journaliste, Odile Weiss, apporte en effet sa bienveillante contribution à la police de la pensée (sinon à l’autre) par sa subtile allusion politique : « Le débat qui avait divisé la société française il y a trente ans est loin d’être épuisé –dit-elle. La loi sur l’interruption volontaire de grossesse fait aujourd’hui encore l’objet d’attaques. Certains persistent en effet à la remettre en cause au nom de conceptions contraires aux fondements de l’Etat républicain. »

Avec un relent de logique marxiste-léniniste qui fait très bien dans le tableau des partisans de la culture de mort, l’allusion à la menace qui pèse sur les fondements de l’État républicain du fait de la remise en cause de l’avortement peut effectivement, amener à réfléchir. Car si, désormais, le meurtre des enfants non nés, et ses corélats, le prêt-à-penser néo-malthusien, la paupérisation des retraités, la récession économique, auxquels on peut ajouter la destruction de l’institution familiale, l’ "euthanasie" des socialement non-conformes, la promotion de la sodomie avec le retour du délit d’opinion, la prise en main totalitaire des enfants etc., sont devenus « les fondements de l’État républicain », il y a de quoi se poser des questions, cela ne retirant rien, d’ailleurs, à la bassesse morale et à l’absurdité intellectuelle de la formulation d’Odile Weiss. N’étaient les quelque 6,5 millions d’enfants tués en 30 ans de loi Veil, dont la France ne se remettra jamais, tout cela serait à la fois assez drôle, et même un peu encourageant.
Allons ! Soyons charitables ! Redisons encore une fois à ces brillantes intellectuelles que ni la nature humaine (à laquelle elles ne croient pas), ne peut être violée, ni l’ordre des sociétés (auquel elles ne croient pas) mis cul par dessus tête, sans résistances vitales de cette nature et de cet ordre, ni sans incontrôlables réactions en chaîne. C’est ainsi, nous n’y pouvons vraiment rien.


VEIL CÉLÈBRE SES "TRENTE PITEUSES" [12/11/2004]

Nous autres, défenseurs de la culture de vie, nous disons : « Trente ans, ça suffit ! » La culture de mort, elle, Moloch moderne, n’en a jamais assez, et elle aurait plutôt tendance à célébrer les avancées dans l’extension de son domaine et la qualité de ses techniques d’exécution ; et c’est, en effet, ce que font actuellement Simone Veil et ses satellites pour célébrer le trentième anniversaire de la loi de mort qui leur a livré la France et les Français, et c’est, à nouveau, à une véritable "désinformation", que se livrent les haut-parleurs de la pensée unique sur ce sujet si vital pour elle.

Aux hommes de bonne volonté, s’il s’en trouve, nous voudrions donner quelques thèmes de réflexion à ce sujet.

A la fin de la décennie 1970, Jean Fourastié a lancé une expression qui devait faire fortune ; pour désigner les années de croissance économique allant de l’après-guerre à 1975, il a parlé des "trente glorieuses" ; un économiste a lancé, récemment, l’expression les "trente piteuses" pour désigner les décennies suivantes marquées, au contraire, par une régression dans tous les domaines, qui coïncide avec la mise en place progressive de la politique de mort, devenue de plus en plus prégnante sur la société française. Rappelons que notre point de vue considère que l’avortement n’est que la face la plus visible et la plus abominable d’une politique de mort généralisée touchant à tous les aspects de la vie sociale. Aussi est-ce maintenant à grande vitesse que, dans l’ensemble économique mondial, s’effectue notre régression. (Cf. in fine : Repères économiques.)

Et, pendant ce temps, dans Le Nouvel observateur et dans Le Monde, Simone Veil s’étale avec l’arrogance des vainqueurs de son espèce, s’autorisant, tant sa victoire lui monte à la tête, à avouer sans pudeur des arrières pensées que, en 1974, la plupart des gens – habitués, par confort intellectuel, à se rendre aveugles devant les réalités – refusèrent d’envisager. Rapportant les rencontres qu’elle eut alors avec des représentants de divers organismes qui plaidaient en faveur de l’avortement (elle ne rencontra évidemment aucun de ceux qui le refusaient), elle explique au Nouvel observateur : « Cela m’a permis de connaître (…) les arguments qui pourraient peser dans le débat, ceux qu’il fallait retenir ou au contraire ceux qui entraîneraient des blocages immédiats. » En d’autres termes, il s’agissait bien de manipuler l’opinion et les parlementaires eux-mêmes en évitant de leur présenter les choses sous un aspect qui risquait de les rebuter. Par exemple, dit-elle maintenant crûment, il aurait été imprudent de présenter l’avortement comme un droit des femmes. « Il faut rappeler ce qu’était le contexte politique. La gauche aurait voté le texte s’il avait été suffisamment libéral. Mais la droite étant majoritaire, il me fallait obtenir également un certain nombre de voix à droite. C’est pourquoi l’audition de Françoise Giroud expliquant devant la commission des Affaires sociales qu’il s’agissait d’un droit pour la femme de disposer de son corps risquait de rendre le vote de la loi encore plus aléatoire. Cette thèse a choqué beaucoup de députés pour qui l’I.V.G. était avant tout un recours dans des situations de détresse. » Veil est donc allée dans le sens acceptable pour les députés de cette époque car, dit-elle – « Si (cette thèse) avait été retenue, des députés de la majorité pourtant favorables au principe de la loi ne l’auraient pas votée. »

Ainsi donc, il est avoué, ce que LLV – SOS FM a dit depuis le début, que la clause de "situation de détresse" – dont se gargarisent encore ceux qui sont toujours prêts à se faire les aveugles-nés de la légalité républicaine – n’a été mise en avant par Veil que pour retenir le nombre de députés de la majorité de "droite" nécessaires pour compléter la minorité de "gauche" acquise au projet. On ne peut être plus cynique, ni mieux avouer que, dès l’origine, en trompant sciemment son monde, Veil est convaincue que l’avortement est bien un "droit de la femme".

Au passage de sa propre apologie, éloge appuyé du Manifeste des 343 salopes, texte, selon elle « fort, courageux » (publié déjà dans Le Nouvel observateur) et dénonciation de Laissez-les-Vivre qui, grogne-t-elle, « menait déjà une campagne virulente contre le projet de loi. » Et savez-vous ce qu’avait fait cette horrible association ? Eh bien ! Elle avait envoyé à tous les parlementaires « des centaines de brochures épouvantables et des photos obscènes ». On se demande ce qui est épouvantable et si Veil connaît bien le sens du mot obscène ; ou alors, son cynisme dépasse l’imagination. Car, pour la comprendre, il faudrait admettre que ce n’est pas l’acte de mort perpétré sur un enfant qui est épouvantable, mais sa représentation. En d’autres termes : « Tuons toujours, mais vous, ne représentez jamais les conséquences du meurtre ! » Inversion effroyable ! Quant à l’obscénité, c’est sans doute seulement un imbécile entraînement verbal, qui serait plutôt rigolo, s’il ne s’agissait pas d’un pareil sujet.

Elle rappelle enfin, avec l’émotion de circonstance, l’ " énorme gerbe de fleurs" que Chirac, premier ministre, lui fit déposer à son domicile après le vote de la loi, par 284 voix (toute la "gauche", alors minoritaire, plus le nombre nécessaire de voix de "droite" pour constituer une majorité) contre 189, sachant que, révèle-t-elle, « le président (ndlr : il s’agissait, on s’en souvient, de Giscard) avait demandé à tous les ministres que leurs suppléants votent le texte. »

Dans nos archives, nous sommes allés retrouver ces drôles d’élus de "droite" qui, pour faire passer la loi de mort ont apporté à la minorité de gauche l’appoint nécessaire de leurs voix, Quelques noms en demeurent, soit de ceux qui, jeunes alors, prospèrent encore au coeur du fromage républicain, soit de ceux qui ont déjà une place de choix au livre d’or de ces années calamiteuses. Parmi les députés de Paris, citons Claude-Gérard Marcus, Jacques Marette (ancien ministre gaulliste), Mme Hélène Missoffe, femme de François Missoffe, l’inamovible ministre gaulliste, elle-même futur secrétaire d’État à la santé et à la sécurité sociale de … Simone Veil, et mère de Françoise de Panafieu, actuel chantre, de "droite" du "droit à l’avortement". Bon sang ne saurait mentir ! Parmi ceux d’Ile-de-France, relevons les noms d’Etienne Pinte, alors suppléant d’Alain Peyrefitte (Seine-et-Marne), qui entamait là sa carrière d’apparatchik sans spécialités ni compétence, avant de devenir, en tant que héraut indéboulonnable des conservateurs versaillais, et roulant pour le lobby immigrationniste, le héros frénétique de l’abolition de la "double peine", l’ancien et futur ministre Albin Chalandon (Hauts-de-Seine) et Didier Julia ( Seine-et-Marne) dont le nom est récemment revenu sur le tapis. Pour le reste de la France, nous retrouvons le mystérieux prince Jean de Broglie (Eure), négociateur des accords d’Evian et ami intime du président de la république, jusqu’à son assassinat crapuleux en 1976 ; le magnat de la presse Robert Hersant (Oise) ; le plésiosaure chrétien Adrien Zeller (Bas-Rhin) ; les députés de la Loire Lucien Neuwirth, dont la loi Veil complétait si bien l’initiative de 1967 sur la contraception, et Alain Terrenoire, fils du ministre gaullistissime Louis Terrenoire, Jacques Chaban-Delmas (Gironde) ainsi que les futurs ministres Jacques Duhamel (Jura), Jean-Jacques Beucler (Haute-Saône) et Michel Cointat.

En 1979, sous le ministère Barre, au moment du vote sur la pérennisation de la loi Veil par la loi Pelletier, Chirac se prononça – dit-elle – contre la reconduction définitive, disant que la légalisation de l’avortement cause « un tort considérable à notre pays et rend tout espoir de reprise de la natalité illusoire. » C’est, nous semble-t-il, assez évident, et cela est, d’ailleurs, facile à démontrer, mais Veil ne peut qu’opposer le mensonge institutionnel : « L’argument nataliste était erroné puisque les études (les études de Veil !) montrent une absence de lien entre législation sur l’avortement et natalité (…) Aujourd’hui, avec une loi beaucoup plus libérale que la plupart des pays occidentaux, nous avons l’un des taux de natalité les plus élevés.»

Pour lever toutes les hypocrisies grâces auxquelles Veil s’est fait une réputation, elle peut se réjouir aujourd’hui ouvertement des récentes « avancées « de sa loi : le remboursement de l’avortement par la Sécurité sociale et le prolongement des délais légaux jusqu’à la douzième semaine.

Quelle que soit l’abomination de sa loi de mort, nous sommes bien d’accord avec elle lorsqu’elle dit : « Je continue de penser que la loi Neuwirth autorisant la pilule est beaucoup plus importante par sa portée historique et philosophique. »

Repères économiques
Passée déjà du neuvième au douzième rang dans le classement des produits intérieurs bruts, entre 2002 et 2003, la France connaît désormais tout un ensemble de blocages.
Plusieurs analystes en ont depuis plusieurs années fait le diagnostic et, à partir des matières qui nous concernent, nous leur donnons, quoique avec regret, volontiers raison : la France sera le premier des "pays en voie de sous-développement".
Le Forum économique mondial (W.E.F.) de Davos, qui vient de publier son classement annuel des pays les plus compétitifs, fait encore descendre la France du 26ème rang, qu’elle avait atteint en 2003, au 27ème, alors que la Finlande se maintient au premier rang depuis trois ans, devant les États-Unis.
La compétitivité n’est évidemment pas le critère exclusif de classification économique et, dans nombre de domaines, la France se maintient encore à un niveau honorable. Mais, les critère des économistes de Davos étant ce qu’ils sont, on est impressionné du mauvais niveau de notre pays, même si l’on est sans surprise sur les principaux points invoquées : trop haut niveau des déficits publics, manque d’indépendance de la justice, réglementations tatillonnes du marché du travail, pesanteur de la fiscalité, inefficacité de l’administration etc.
D’autre part, il y a lieu de s’inquiéter sur les déficits publics, au niveau le plus élevé de l’Union européenne, et sur la dette qui, à plus de 63 % du P.I.B., ne semble plus pouvoir être résorbée, sinon verbalement … avant la banqueroute qui s’annonce vers 2010.
Enfin le rapport Camdessus (ancien directeur général du F.M.I., auquel le ministre des finances a demandé un audit sur les causes de l’insuffisance de la France), qui vient d’être remis à Bercy, pointe des spécificités du même ordre qui font froid dans le dos.
Sujet infini, malheureusement à suivre.


« PAROLES D'AVORTÉES »
UNE STATUE EN PIED POUR SIMONE VEIL
[01/10/2004]

La justification glorificatrice de la loi Veil n'en finit pas. Libération fait la promotion d'un nouveau livre : Paroles d'avortées. Quand l'avortement était clandestin.

La description effrayante, et sans doute réelle, des conditions de certains avortements clandestins, mettant en péril la santé ou la vie de la mère qui l'avait décidé a été l'une des motivations proclamées de la loi de légalisation. « Il suffit d'écouter les femmes », dit Veil devant les députés de 1974. Plus récemment, la loi Aubry invoqua la situation "dramatique" des femmes qui, se trouvant hors délais, se voyaient obligées à se rendre à l'étranger pour pouvoir avorter tranquillement.

Avec cet argument imparable, on ne voit vraiment ce qui empêche de prolonger indéfiniment les délais puisque, s'il y a délai, il y aura toujours hors délai.

Cela dit, il ne faudrait quand même pas totalement inverser les rôles !

Car, d'abord, on ne voit pas pourquoi la loi devrait permettre et, par le fait même, faciliter l'acte par lequel, quelles que puissent être ses raisons, une femme provoque la mise à mort d'un autre qu'elle même. Si la loi doit intervenir, c'est, évidemment, bien en amont, par une législation familiale en vue du bien commun, et prévoir les cas de nécessité où, par des dispositifs légaux, la société suppléera à la mère si, décidément, elle ne peut ou ne veut garder son enfant. Nous le répétons, la mise à mort d'un enfant ne se justifie en rien. La prise en charge financière, par la société, de la mise à mort d'un enfant, encore moins. Le crime se double ici de la trahison.

En outre, le problème de la mise en péril de la santé ou la vie de la mère par un avortement réalisé clandestinement ne doit pas occulter celui, non pas de la santé, mais toujours de la vie de l'enfant, et qui est non pas mise en péril, mais, dans tous les cas, radicalement condamnée.
A l'heure où, chaque jour, l'enfant in utero affirme sa présence et sa réalité pleinement humaines, les arguments des Veil, Aubry et Cie, réitérés implicitement par l'ouvrage en question, relèvent de l'obscurantisme.

Enfin, nous le disons charitablement à Libération : il est prudent de se méfier des supposées vérités qui ont besoin du mensonge pour s'établir. Que trente ans après la loi Veil, on ose encore faire semblant de croire, et accréditer cette croyance, que le nombre d'avortements ait pu être immensément plus grand avant la légalisation de l'avortement qu'après, nous paraît relever de la pathologie. On serait ainsi passé de quelque 800 000 avortements avant la loi Veil (nous n'inventons rien ! Ce chiffre proprement mirobolant a été couramment asséné), à environ 200 000.

La façon dont est évalué le nombre d'avortements réalisés avant la loi Veil est une plaisanterie qui ne résiste pas à une réflexion de trente secondes, et la vérité sur les avortements clandestins se situe plutôt autour de 60 000.


ÉTÉS MEURTRIERS [17/09/2004]

On n'a pas oublié ces quelque 15 000 personnes âgées, décédées l'été dernier du fait de la conjonction d'une grande chaleur, d'un équipement insuffisant et d'une imprévision totale des responsables, dans la quasi indifférence d'un peuple que plus rien, sans doute, ne pourra arracher désormais à sa veulerie.

C'est sur d'autres terrains que, cette année, la culture de mort, indivisible à travers la diversité de ses manifestations, a frappé la France. Evidemment, il n'y aura que les défenseurs du droit à la vie des enfants à naître pour remarquer la logique de la course à l'abîme dans laquelle semble s'être lancée la république.

Souvenons-nous (cf. notre Dernière minute du 26 juillet ) : le 23 juillet, le ministre de la santé, Douste-Blazy, signait un arrêté permettant la mise en œuvre de l'une des mesures phares de la loi du 7 juillet 2001 (loi Aubry) ; éclipsée alors par le scandale de la prolongation des délais de l'avortement légal, cette mesure autorise l'avortement médicamenteux à domicile, jusqu'à la cinquième semaine de grossesse. Nous en parlons par ailleurs.

Dans le même temps, on le sait aussi, le ministre a accordé aux instantes réclamations du clan avorteur une hausse de 29 % du forfait de l'avortement dans les établissement de santé, espérant ainsi favoriser la pratique d'un acte jugé jusqu'alors trop peu rémunérateur. « Ce n'est pas normal – déclarait au Parisien le docteur Philippe Faucher, pionnier de l'avortement à domicile – que certains hôpitaux ne fassent que 100 ou 200 IVG par an. Les services qui font en moyenne 2 500 accouchements par an devraient pratiquer environ 700 IVG. » Presque un avortement pour quatre accouchements ! Le bon docteur n'y va vraiment pas de main morte.

Nous savons bien que les ministres n'ont aucun mauvais sang à se faire, ni pour le niveau de leurs remboursements médico-sociaux, ni pour l'avenir de leurs retraites, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il faut vraiment que les électeurs français aient atteint le degré zéro de la conscience politique pour vouloir en même temps des choses frontalement contradictoires : d'un côté, sauvegarde du système de retraites par répartition, qui repose sur le maintien d'un certain rapport entre les actifs et les retraités, mais de l'autre, encouragement à la baisse de la natalité ; ou encore, d'un côté, réduction des déficits de la Sécurité sociale, mais de l'autre, augmentation des dépenses de ladite, en faveur de l'avortement.

29 %, ce n'est pas rien ! Cela fait passer le prix d'un acte, gravement préjudiciable à la société qui le commet, de 268 "euros" à 335 "euros" l'unité ; plus de 70 millions d' "euros" par an ! Quand on voit les économies scandaleuses (déremboursement de l'homéopathie par exemple) que le ministre prétend faire par ailleurs, on se demande s'il y a bien des trompeurs et des trompés. En fait, on ne se le demande pas, puisqu'il est clair que les Français mettent tout en œuvre pour payer de plus en plus aujourd'hui, afin d'augmenter leurs chances d'être, demain, de plus en plus pauvres.
L'A.C.I.M. a bien résumé la situation en écrivant, dans son communiqué du 25 juillet, que Douste-Blazy « donne ainsi le coup de grâce à la France ».

Mais, la culture de mort étant indivisible, voici que des événements de ce même été 2004 marquent d'une façon de plus en plus radicale l'opposition entre celle-ci et les exigences de la vie, également indivisibles.

En Seine-St Denis, démantèlement d'un réseau international de trafiquants de bébés. On ne sait pas exactement combien d'enfants ont été vendus avant que la police ne mette fin à ce fructueux trafic. Prix de vente : 5 000 "euros" pour une fille ; 6 000 pour un garçon.

Les abandons d'enfants se portent bien, et la Seine-St Denis se distingue. En juillet, abandon dans un immeuble de Bobigny, d'un bébé de 5 mois en bonne santé. Le père de l'enfant l'ayant quittée, sans domicile fixe, la jeune mère, de 20 ans, avait pris cette décision, estimant ne pas avoir de ressources suffisantes pour entretenir l'enfant. La presse retrouve pour la désigner la vieille expression de "mère indigne". Il est vrai que, selon la logique républicaine, cette malheureuse jeune femme aurait été parfaitement digne si elle avait décidé la mise à mort de son bébé avant sa naissance, plutôt que son abandon après ! Fin septembre, autre bébé de quelques heures abandonné dans un cimetière de Villetaneuse, portant encore son cordon ombilical.

Encore un bébé abandonné, lui aussi en bonne santé, lui aussi avec une partie de son cordon ombilical attaché au corps, devant un immeuble dans le département du Nord, le 31 juillet. Autre abandon, dans le même département, dans un bosquet de parc public, le 17 août.

Enfin, début septembre, c'est à Besançon qu'un nouveau-né en bonne santé, une petite fille âgée de quelques heures, a été abandonné devant l'entrée d'une clinique.
Sans doute encore des "mères indignes" !

L'ère de l'avortement, nous ne cesserons de le répéter, c'est l'ère de l'irrespect de l'enfant, l'irrespect total, l'irrespect sans limites, l'irrespect absolu. On s'est beaucoup ému de l'effroyable dégradation psychologique et morale de certains enfants, dans l'effroyable affaire d'Outreau. A juste titre ! On s'émeut de ces abandons qui semblent révéler la plus complète oblitération de la conscience morale chez certaines mères. Fort bien ! On s'effraye des froids infanticides dont nous parlerons plus loin. Evidemment ! Mais ose-t-on voir que l'enfant tué in utero est la victime d'un acte infiniment plus barbare, plus impardonnable que toutes les dégradations et abandons qui peuvent lui être infligés par la suite. Acceptez l'enfant à naître et vous verrez que l'enfant né sera mieux respecté.

Continuons : une jeune femme du Doubs ayant caché sa grossesse à son entourage (!) et qui a donc dû accoucher seule, a provoqué involontairement la mort de son enfant par enroulement de son cordon ombilical autour du cou. Le cadavre a été retrouvé dissimulé sous une bâche dans la voiture de la jeune mère.

A Caen, début septembre, même situation, mais ici, la jeune mère a tenté d'étouffer elle-même le bébé en lui enfonçant un morceau de matière plastique dans la gorge. S'interrompant in extremis, elle a ensuite appelé des secours ; le bébé est sauvé.

Que la société accepte l'enfant, qu'elle l'accueille, que chaque enfant soit perçu officiellement comme une source de joie, et vous verrez que, dans le Doubs, dans le Calvados et ailleurs, ils y aura moins de jeunes femmes qui se croiront obligées de cacher leurs grossesse, moins qui se condamneront à accoucher seules…

Et puis, nous ne voulons pas éluder la question, reconstituez la famille proprement dite au lieu de canoniser toutes les recompositions imaginables et la plus grande partie de ces histoires de viols, d'incestes, de morts même, reprendront dans le paysage français, la place marginale qu'elles eurent et qui, dans une société civilisée, ne doivent pas dépasser une certaine limite.

Enfin, des infanticides ou actes voisins, dont s'est saisie la justice.
Un Rennais d'une trentaine d'années a été écroué pour coups mortels sur sa propre fille âgée de 7 mois. C'est le désormais fameux "syndrome du bébé secoué", consistant en ce que la secousse du cerveau contre la boîte crânienne provoque des hématomes plus ou moins accompagnés d'hémorragies rétiniennes.

Dans le Val-de-Marne, on ne va pas tout à fait jusqu'à l'infanticide : mais il s'agit d'un récidiviste de la violence sur enfants. Condamné, en février dernier pour violences volontaires (gifles et coups) sur le fils, âgé de 2 ans, de sa concubine, il a été incarcéré fin août pour des violences (secousses et chute) sur l'enfant qu'il venait d'avoir lui-même avec celle-ci. Le nourrisson, âgé de 3 mois, est sorti de l'hôpital, mais les médecins sont réservés, car on sait que les séquelles d'un tel traitement peuvent n'apparaître que dans 6 ou 7 ans.

C'est ce qui est arrivé à un autre bébé, dont le père est jugé par la Cour d'assises de Pau pour « faits de violence volontaires par ascendant sur mineur de 15 ans ayant entraîné une infirmité permanente. » Secoué à deux mois, l'enfant, âgé aujourd'hui de 4 ans, est presque aveugle et souffre d'autres lourds handicaps. C'est la mère qui est partie civile contre le père.

A Coulommiers, le bébé, né viable, d'une adolescente de 16 ans est retrouvé mort dans une poubelle, lui aussi avec son cordon ombilical. « A l'origine de ce drame – écrit Le Parisien avec componction – une grossesse non désirée. » Alors, suivez bien : le père "biologique", marié, ne pouvait assumer cette paternité-là, mais, la loi républicaine ne punissant la séduction des mineurs au-dessus de 15 ans, et étant "hors de cause" pour l'infanticide proprement dit, le voilà tranquille. Le nouveau "petit ami" de l'adolescente, jeune maçon de 24 ans, partage avec la jeune mère une inculpation d' "homicide volontaire". Gageons qu'il ne se juge guère plus coupable que le père de l'enfant. Quant à la "société", dont la législation et surtout la mentalité, ont conduit à la multiplication de situations de ce genre, elle est, bien évidemment, encore bien moins coupable !

Un autre bébé mort a été trouvé par des mariniers, dans le canal du Centre, en Saône-et Loire, au sud de Montceau-les-Mines. Lui aussi avait encore son cordon ombilical. La gendarmerie enquête.

C'est dans une boîte à chaussures trouvée dans un cabanon qu'un autre bébé, mort depuis un mois, a été découvert en Moselle. La mère, 24 ans, a avoué l'avoir étouffé après sa naissance. Quant au "compagnon" de la jeune femme, âgé de 19 ans, il a été inculpé de « non dénonciation de crime » et de « recel de cadavre ».

Enfin, pour pousser l'écœurement à son terme, un autre bébé a été retrouvé noyé dans un étang du Cher. Identifiée par les gendarmes, la mère aurait déclaré que cette naissance « pouvait nuire à sa vie de couple et compromettre le projet de construction d'une maison que les deux concubins espéraient. »
Détresse ou convenance ?
Une nouveauté : celle d'un bébé proposé à la vente par ses père et mère pour 20 000 "euros" afin de payer les frais de la "cavale" de son père, recherché pour meurtre.


MARIAGE SODOMITE [20/08/2004]

Tandis que Mamère a estimé qu'en déclarant nul le "mariage" des deux sodomites, Stéphane et Bertrand, célébré en sa mairie de Bègles, le tribunal administratif de Bordeaux a fait « une lecture frileuse du Code civil  », Chirac a pris position. Dans son allocution présidentielle républicaine du 14 juillet, il a souhaité l'amélioration du P.A.C.S. « de façon à ce que les droits et les devoirs des personnes de même sexe qui vivent ensemble (…) soient respectés au même titre que ceux des autres. »


L'ANNONCE FAITE PAR DOUSTE-BLAZY [09/07/2004]

Aux trois associations avortistes, venues lui faire part, au ministère de la santé, de leurs angoisses devant l'insuffisance de la politique d'avortement en France, le poulain de Simone Veil avait donné diverses assurances, dont celle que le décret permettant l'avortement médicamenteux à domicile, en attente depuis juillet 2001, allait être signé incessamment (cf. N° 137 du Courrier de LLV-SOS FM)

.C'est chose faite, et le Journal Officiel l'a publié le 2 juillet. Désormais, un médecin qui aura conclu une convention particulière à cet effet avec un hôpital, pourra prescrire un comprimé de Mifégyne (c'est le fameux RU 486 !) à une femme enceinte de moins de cinq semaines et désirant avorter chez elle. En fait, la procédure n'est pas aussi simple qu'il apparaît et les promoteurs du décret insistent sur le fait que la sécurité de la femme sera garantie, le médecin prescripteur devant toujours rester disponible ne cas de complications.

Ici, s'agissant de pouvoir donner la mort de façon plus simple, pas de "principe de précaution", alors que les contre-indications et les effets indésirables sont nombreux. Soyons en sûrs : les problèmes concernant les femmes ne vont pas tarder à surgir et les procès à occuper les tribunaux.

Autre mesure réclamée au ministre par les avortistes : la revalorisation du prix forfaitaire de l'avortement. C'est fait aussi : Douste a fixé une augmentation de 30 % . Cela devrait inciter les médecins à faire davantage d'avortements, alors que cet acte était considéré jusqu'à maintenant comme trop peu rentable.

Comme le ministre signataire de ce décret est le même que celui qui prétend vouloir résorber le déficit de la Sécurité sociale, il est légitime de se poser des questions.


PROBLÈMES ÉCONOMICO-SOCIAUX,
CULTURE DE MORT :
OÙ VONT LES ÉVÊQUES DE FRANCE ?
[07/07/2004]

Le 14 mai, nous avons, sur notre site, réagi au communiqué sur la Sécurité sociale de la "Commission sociale" de l'épiscopat français, dans lequel, au moment où ce système, cadre privilégié de la culture de mort, vit son agonie, sans espoir de rémission, les évêques le décrètent « de loin beaucoup plus satisfaisant que d'autres ».

C'était une position semblable qu'un an auparavant, l'évêque de Lille et son auxiliaire avaient prise sur les retraites. « Nous réaffirmons – disaient alors ces prélats – notre attachement à un système de retraite par répartition. Depuis sa mise en place au lendemain de la dernière guerre, en 1945, il met en œuvre l'exigence de solidarité entre les générations. Avec la Sécurité sociale, – concluaient-ils sans hésiter –- il participe à l'identité française. » Et ils appelaient ensuite à réfléchir sur la question « dans la logique de l'Évangile ».(10 juin 2003)

Une chose est de reconnaître aux évêques un droit strict à avoir, comme tout le monde, une opinion, personnelle ou collective, sur les grands problèmes de l'heure, une autre de leur concéder une compétence particulière sur des sujets mettant en jeu des considérations politico-économiques, dont aucune ne concerne la vie surnaturelle. À ce égard, qu'il ait, ou n'ait pas, le soutien des évêques, le système de protection sociale en vigueur en France nous paraît, à nous, au contraire, et avec des raisons que nous estimons tout à fait convaincantes, de loin beaucoup moins satisfaisant que d'autres, l'un des points d'appui de la culture de mort, et d'ailleurs, nous le répétons, comme celui qui lui fait pendant pour les retraites, condamné à court ou moyen terme.

Plus fondamentalement, et là est l'origine de notre débat, nous avons les plus solides raisons pour douter du droit de qui que ce soit à invoquer, sur de tels sujets, l'enseignement de l'Évangile ; et ce n'est pas le tête-à-queue auquel nous assistons depuis le XIXème siècle qui peut nous faire changer de croyance.

Comme il est certain que l'Évangile ne peut être raisonnablement mobilisé ni en vue de ruiner la France et de mettre les Français sur la paille, ni en vue d'assurer la domination de la culture de mort, nous persistons à croire que ces choix prétendument "évangéliques" ne sont que des options idéologiques personnelles faites par extrapolation et détournement et qu'elles ne valent que ce que valent leurs raisons ; et comme il est non moins certain, sur un plan beaucoup plus modeste, que ni un système de remboursement des frais médicaux, ni un système de financement des retraites ne peuvent avoir aucun rapport d'échelle avec "l'identité" d'une nation, nous sommes obligés de convenir que les évêques de la France d'aujourd'hui n'ont aucune idée de l'être de la Cité, aucune idée de la nature et de la portée du « bien commun, distinct, comme tel – suivant l'enseignement du thomiste Marcel De Cortede tous les biens particuliers. »

Mais voici que les évêques recommencent sur le thème de l'immigration, qu'ils avaient déjà abordé il y a quatre ans (cf. Le Courrier de LLV-SOS FM, N°121) et qui nous avait valu un échange de correspondance avec l'évêque de Versailles, alors président du "Comité épiscopal des migrations."

Il s'agit d'un texte intitulé Quand l'étranger frappe à nos portes, publié sous l'autorité du Secrétariat général de la "Conférence des évêques de France", en lien avec le "Comité épiscopal des migrations et des gens du voyage", dont le président est vraiment un récidiviste. C'est le nouvel évêque d'Ajaccio, mais il était l'auxiliaire de Lille au moment de la déclaration citée plus haut sur les retraites.

On comprend, à la lecture de ce nouveau texte, le triomphalisme de Libération, qui, en en rendant compte, le 21 juin, titrait joyeusement : « L'Église offensive sur les sans-papiers. Elle appelle à la désobéissance civile lorsque la dignité est bafouée. »

La joie printanière de Libération, tient sans doute, à la fois à la prise de parti officielle des évêques français en faveur de cette catégorie particulière de contrevenants, que l'on appelle pudiquement des "sans-papiers", et, pour la première fois, à l'encouragement de leurs fidèles à la "désobéissance civile" pour venir en aide à ces contrevenants.
Pour nous, ce texte est consternant.

Entendons-nous bien. Certes, en tant que défenseurs de la culture de vie, et en particulier de l'enfant à naître, nous avons le droit de nous interroger, pour commencer, sur la pertinence de ce choix des évêques en faveur de « l'accueil des étrangers dans notre société ». Tant qu'à accueillir quelqu'un, il nous semblerait plus logique, plus naturel, plus "évangélique" si l'on veut, de mobiliser toutes les capacités d'accueil en faveur de l'enfant. La Cité y trouverait directement son compte ; il nous semble bien aussi que, de façon directe, l'Évangile le trouverait, et le trouverait également de façon indirecte, puisque tout ce qui va dans le sens de la nécessité sociale va forcément dans le sens surnaturel, et inversement : ce qui va contre… Les théologiens savaient cela par cœur il y a à peine un siècle.

Et, tant qu'à appeler à la « désobéissance civile » en invoquant les « exigences de la morale et de l'Évangile », il nous semble aussi que cette éventuelle illégalité prônée par les évêques serait plus logique et plus naturelle que le légalisme frileux dont ils font preuve en ce qui concerne l'enfant à naître.

Mais, le plus important, ce que nous considérons comme la plus grave perversion, c'est cette persévérance à mettre à contribution l'Évangile et à invoquer implicitement leur caractère épiscopal pour justifier des choix appartenant rigoureusement à l'ordre temporel, donc discutables par nature, et échappant totalement, par nature, à leur compétence et à leur charisme.

L'Évangile n'est pas le Coran. On ne peut y trouver, du moins directement, malgré le rêve de tous les théocrates, des principes de vie sociale. S'il est vrai toutefois qu'il y en ait, c'est seulement par conséquence des conditions temporelles nécessaires à l'épanouissement de la vie surnaturelle de la personne.

Selon Témoignage chrétien du 24 juin, qui, sous le titre élégant Désobéir, nom de Dieu, s'enthousiasme lui aussi pour le texte épiscopal sur la défense des immigrés illégaux, la "Commission sociale" de l'épiscopat français prépare « un texte sur le poids de la finance dans l'économie. »

Il sera peut-être intéressant, car les experts consultés par les évêque sur tous ces points ne sont, sans doute, ni meilleurs ni pires que les autres, mais son sceau épiscopal n'en fera pas pour autant "parole d'évangile".


PROMOTION DE LA LOI AUBRY [14/06/2004]

Trois associations viennent de monter au créneau pour réclamer une véritable application de la loi Aubry, qui -disent-elles- connaît des retard préjudiciables à une bonne mise en œuvre de la culture de mort.

Le Mouvement français pour le Planning familial (M.F.P.F), la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (C.A.D.A.C.) et l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (A.N.C.I.C.) estiment que « la situation de l'IVG en France va de plus en plus mal. »

« Dans les faits – prétendent-ils – de nombreux centres ne prennent pas les femmes au-delà de 10 semaines de grossesse ». En outre, l'absence d'arrêté gouvernemental empêche la mise en place du « dispositif de médecine de ville de l'IVG médicamenteuse ». Ils déplorent enfin que certains centres, privés ou publics refusent les jeunes filles mineures désirant avorter sans autorisation parentale.

Ces trois phares de la culture de mort en appellent à l'opinion publique pour une grande campagne de signatures, et lancent une opération de pression sur les parlementaires et sur le ministre de la Santé qui aurait déjà reçu 3 500 cartes postales réclamant l'activation de la mort plus facile prévue dans la loi Aubry.


LA CULTURE DE MORT EST UN "BLOC" !
LA PREUVE PAR LE PLANNING
[11/06/2004]

Nous appliquons à la culture de mort ce que Clemenceau disait de la Révolution : elle est "un bloc", un bloc indivisible. Ainsi est logiquement son contraire : la culture de vie. Nous savons que cette idée agace.

Certains voudraient bien pouvoir "défendre la vie", sans remonter aux principes moteurs de ceux qui font tout pour la détruire, et en se bouchant les yeux sur les connexions de la culture de mort, ses applications futures inéluctables et sur ses conséquences, non moins inéluctables.

Il est difficile de comprendre cette attitude, surtout après trente ans de politique de mort exacerbée, dont les conséquences mentales, sociales et économiques sautent de plus en plus aux yeux. La légalisation de l'avortement, ce "droit" à donner la mort, est déjà la conséquence d'une conception totalement viciée du rapport de l'homme à la société, conception en laquelle résident les principes moteurs de la culture de mort. Historiquement, les premiers coups portés à la famille ont précédé cette apothéose de la culture de mort qu'est l'avortement. Mais cette légalisation ; qui entraîne, à terme, celle de tous les droits à la mort (euthanasie), induisant l'irrespect du corps et le pourrissement de l'esprit et, de là, la désagrégation du lien social et la ruine matérielle des Français, a agi en retour sur la cellule familiale. De cette désagrégation généralisés viennent les prétentions schizophréniques à le rétablir, mais sur des bases qui ne peuvent qu'en accentuer encore la déliquescence.
Les partisans de la culture de mort n'ont pas cet aveuglement et donnent, à cet égard, l'exemple de la cohérence intellectuelle. Ainsi, à propos de la fête des homosexuels organisée à Bordeaux, en prélude à celle qui va avoir lieu prochainement à Paris, des représentantes du Planning familial (M.F.P.F.), qui a exercé un si grand rôle dans la mise en place de la politique contraceptive, ont insisté sur la solidarité de leur mouvement avec les revendications des sodomites et des lesbiennes, et ont pris fermement parti en faveur du droit au "mariage" entre personnes du même sexe. Le lien logique entre la contraception légale, l'avortement légal et le " mariage " entre homosexuel est évident pour le M.F.P.F. L'euthanasie s'y greffe naturellement. L'éducation sexuelle à l'école, dont une toute récente étude britannique dont nous vous parlerons, montre qu'elle a un lien direct avec les grossesses non désirées des lycéennes, donc avec la multiplication des avortements, a dépassé les limites avouées de la contraception. Et tout cet arsenal, en contribuant à la baisse démographique augmente les difficultés économiques, induisant la difficulté à intégrer les vagues d'immigration et la ruine des systèmes de retraites et de protection sociale.


L'ANCIEN ÉVÊQUE D'ÉVREUX, GAILLOT,
SE PROCLAME FAVORABLE AU
MARIAGE ENTRE HOMOSEXUELS
[07/05/2004]

Contrant son confrère d'Evry, Dubost, qui s'était étonné de ce que « les mêmes qui luttent contre les OMG au nom du respect de la nature disent avec le même élan que la nature n'a pas d'importance pour l'homme », Gaillot a déclaré : « faire appel à l'ordre naturel est devenu un combat d'arrière-garde ».

Nous ne connaissons pas Michel Dubost dont certaines prises de positions, notamment au cours de sa conférence devant le Club Rotary de son diocèse, le 2 mars dernier, ont de quoi surprendre ; mais, sur le point en question, il se montre meilleur que Gaillot. Plus vieux de sept ans que son confrère, le pauvre Gaillot a fait son séminaire au cours des années de régression philosophique circumconciliaires et il lui en reste quelque chose.

Ainsi, même en tenant compte des acceptions particulières où, dans ses argumentations, saint Thomas d'Aquin prend habituellement les notions de "droit naturel" et d '"ordre naturel", Dubost a raison : l'ordre social obéit à des lois contraignantes qui relèvent de la nature de l'homme, ni plus ni moins que la chute des corps ; la seule différence résidant en ce que la pomme de Newton n'a pas la capacité à refuser les lois de sa nature, alors que l'homme, du fait de sa liberté, peut le faire, avec toutes les conséquences, mortelles pour lui, que cela entraîne.

Gaillot dit une ânerie. De même, il n'y a évidemment pas, dans les propos de Dubost, la moindre couleur d' "homophobie", ce néologisme très pratique, qui ouvre de prometteuses possibilités de répression contre les réfractaires à la vulgate républicaine. Une certaine Billard, député de Paris, et le fameux Girard, adjoint au maire, y vont, eux, de leur pensée unique. La première, qui croit qu'une qualification disqualifiante est un argument, appelle les mots de Dubost des « propos homophobes répugnants »; le second baisse encore d'un cran le niveau intellectuel du débat en s'en prenant de manière injurieuse à la personne de l'évêque d'Evry : « Je n'imaginais pas que l'abstinence pût rendre aussi irrespectueux et sectaire », a-t-il déclaré. Evidemment, il n'existe pas, en République française de délit d' "épiscophobie", et il n'en a jamais été question, alors que celui d' "homophobie" est pratiquement institué ; je supplie toutefois Messieurs les homosexuels et Messieurs les juges de la République , de ne voir aucune "homophobie" dans l'affirmation que Girard confond la vie privée et l'ordre social, et que la pratique de l'abstinence n'est pas nécessaire à la croyance en un "ordre naturel".


LE MAIRE DE PARIS CONTRE
« LES FORCES DE MORT» 
[16/04/2004]

La formule de Delanoë nous avait échappé, et c'est seulement aujourd'hui que nous en saisissons tout l'humour. Prenant la parole en Lorraine entre les deux tours des dernières élections, il a appelé les Français à voter « pour combattre les forces de la mort ».

Formule qui doit aller au cœur de tout défenseur de la culture de vie !

Malheureusement, la mort n'est pas au même endroit pour Delanoë et nous. Qu'explique-t-il en effet ? « Noir, blanc, beur, jaune ou juif. C'est cette richesse du rassemblement qui nous fera battre les forces idéologiques qui veulent détruire notre société. »

A propos de destruction sociale, Delanoë ne nous semble pas être particulièrement idoine pour en juger.


DE DOUSTE À VEIL [09/04/2004]

Selon Le Parisien du 6 avril, le premier geste de Douste-Blazy, en s'asseyant sur le fauteuil encore tout chaud de Mattei, avenue de Ségur (cf. l'article Remaniement) a été de téléphoner … à Simone Veil. « J'ai voulu -a-t-il déclaré- rendre hommage à celle qui avait occupé ce bureau avant moi et qui, la première, m'a fait confiance. »
On a compris que la culture de vie n'a qu'à bien se tenir.



LE REMANIEMENT DE RAFFARIN III [05/04/2004]

Toutes nos condoléances aux Petites et moyennes entreprises, au Commerce, à l'Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation, que Jacob (l'homme qui vote contre le P.A.C.S. lorsqu'il député d'opposition, et ne voit pas de raisons de " revenir sur la question " lorsqu'il est devenu ministre de Chirac) échange contre la Famille.

Douste-Blazy à la santé, on connaît déjà. Il fut, entre 1993 et 1995, dans l'historique ministère Balladur, le ministre délégué à la santé auprès d'un ministre des Affaires sociales, de la santé et de la ville qui était … Simone Veil. Passé ensuite (ministère Juppé), à la culture, il se révéla aussi catastrophique que Lang, dont il semblait se flatter de n'être que l'épigone. Mattei, du moins, avait eu, parfois, à titre personnel, des paroles et des attitudes assez ouvertes aux principes du respect de la vie. Beaucoup d'éléments peuvent même laisser supposer qu'il ne s'aveuglait pas entièrement sur les contradictions insurmontables du système au service duquel il s'est mis. Sa toute récente mise en cause par le Planning familial a dû avoir un effet déterminant sur la décision de Chirac-Raffarin. Douste-Blazy, c'est la chiraquie à l'état dur.

D'ailleurs, devant tous les gouffres qui s'ouvrent sous les pas d'une France qui se précipite pour devenir le premier des pays en voie de sous-développement, il n'a prononcé que les mots de « dialogue et recherche de solutions nouvelles ». Appliqués ici à la réforme de l'assurance-maladie, on peut traduire par : dialogue avec ceux qui ont intérêt à ce que perdure l'actuel système, absurde et ruineux pour les Français, et solutions archi-rebattues, servant uniquement à ne pas mettre en cause ledit système. Comme son prédécesseur, il affirme haut et fort : « Je vous le dis : une privatisation de ma Sécurité sociale se fera sans moi. »

Rien encore sur la culture de vie, ou de mort, mais, étant donnés les antécédents du personnage, la santé des Français n'a qu'à bien se tenir.

Roig à la Famille, en remplacement de Jacob, il faudra suivre cela de près. En effet, c'est encore une groupie, la « bonne élève du chiraquisme » selon l'expression de l'A.F.P. annonçant sa nomination, une « amie de la famille Chirac » selon Associated Press. On peut dire que c'est avec une réelle gourmandise que la chroniqueuse de Libération, Blandine Grosjean, annonce que cette mère de deux enfants est divorcée, pour pouvoir gloser ensuite : « comme quoi l'idée de la famille évolue à droite. » Nous ne savons pas si, "à droite" l'idée de famille évolue ou n'évolue pas, et nous nous en moquons équilatéralement. Ce que nous savons bien, au contraire, c'est que le défenseur de la famille traditionnelle, qu'était encore Jacques Chirac en 1984 (cf. notre" Poisson d'avril"), s'est de plus en plus affirmé comme son ennemi forcené. Ses déclarations lors d'une remise de Médailles de la famille française et son tango chaloupé à propos du P.A.C.S. ne laissent aucun doute.

Certainement bien supérieure du point de vue intellectuel à beaucoup des ses confrères, avec son diplôme de philologie romane, et sympathique, a priori, pour avoir, à Avignon, écrasé l'insupportable Guigou, mais … une groupie chiraquiste. Pas très encourageant tout ça!

Nous avons du mal à faire nôtre, même la formule dubitative de l'U.F.E., qui « espère pouvoir se réjouir »de l'arrivée de ce nouveau ministre, mais nous souscrivons à ses injonctions, attendant, nous aussi, de Mme Roig qu'elle « mette fin aux gesticulation qui tenaient lieu de politique à Raffarin 2, comme par exemple la prochaine conférence de la Famille consacrée (ndlr : avec la bénédiction spécifique du président de la république) aux états d'âme des adolescents et surtout de leurs spécialistes. »

Nouvel homme, dans un nouveau rôle, un certain Bertrand à peu près inconnu. L'Associated Press l'appelle « une valeur montante du parti chiraquien », et il en a été fait un ministre spécial, en fait un secrétaire d'État, à l'Assurance maladie ! Voilà qui est tout à fait nouveau, car il est vrai que la situation est tout à fait nouvelle. Évidemment, il a été agent d'assurances, avant de devenir député de l'Aisne ! Mais pourra-t-il être le démineur dont, en matière de protection sociale, la France a impérativement besoin ? Il en faudra du courage et du talent pour faire sauter, sans trop de dégâts collatéraux, un système qui, en soixante ans d'existence spoliatrice de la fortune des Français, ne connaissant qu'abus, gaspillages, mise en coupe réglée des uns pour avantager les autres, gabegies de toutes sortes, n'a, sous la haute protection de tout ce qui professe le prêt-à-penser républicain, engendré un déficit pharaonique, dépassant maintenant les 10 milliards d' "euros" par an.

De toutes façons, nous l'avons répété, les Français vont souffrir. Ils paieront, au prix le plus fort, le goût qu'on leur a donné de leurs propres chaînes. Même aujourd'hui, alors que Claude Reichman vient d'enregistrer une nouvelle victoire judiciaire contre les Caisses d'assurances sociales, il faut si peu pour comprendre, qu'on s'étonne que rien ne vienne encore secouer le cocotier républicain.


LE PLANNING FAMILIAL ABUSE [26/03/2004]

« La jurisprudence dit, sans équivoque, que l'embryon n'a pas le statut juridique d'une personne humaine, que le statut d'enfant apparaît à la naissance. »

« Il n'existe pas d'instinct maternel. »

Ces articles de foi de la religion néo-malthusienne sont, avec d'autres, opposés par le Mouvement français pour le planning familial au ministre Mattei qui a préfacé un ouvrage hostile à l'interruption médicale de grossesse (selon la terminologie de la culture de mort, il y a une différence entre l'interruption volontaire de grossesse, dite I.V.G., et l'interruption médicale de grossesse, dite I.M.G.), ou euthanasie fœtale.

Dans cette préface – accuse le M.F.P.F. – « vous exprimez clairement que la vie doit être protégée de sa conception à son terme naturel, vous parlez d'euthanasie fœtale comme la pire des solutions. » Crime inexpiable, en effet, contre la vulgate.

« Nous voyons mal dans ces conditions comment vous pouvez continuer à gérer la santé publique. »

Oui, le M.F.P.F. abuse.

Il abuse d'abord, parce que "la jurisprudence" ne dit pas exactement ce que le Planning familial dit qu'elle dit, puisque les cas de jurisprudence invoqués ne sont que l'application au pénal des obscurités de la loi.

Il abuse ensuite, en voulant faire croire, (mais peut-être, comme Halimi et Panafieu, le croit-il plus ou moins) qu'une décision judiciaire s'impose au pouvoir législatif, alors que "la jurisprudence" ne fait que tirer les conséquences de la loi telle qu'elle est, quitte, ce qui est le cas en l'espèce, à en souligner la paranoïa.

On est tout à fait dans le même genre d'absurdité que celle d'Aubry qui, en 1999, en présentant sa loi d'extension de la culture de mort, déclarait, avec un joli mouvement de menton, à propos des adversaires de la loi Veil : « On ne va pas discuter avec ceux qui contestent une loi votée par notre Parlement. »

Nous avons, nous, toujours appris au contraire que là est la logique démocratique ; c'est ainsi que, au début de la décennie 1970, des personnes contestèrent « une loi votée par notre parlement », ce qui conduisit, en 1975, au vote d'une autre loi (la loi Veil-Chirac) contredisant la précédente.

Il abuse enfin parce qu'aucun démocrate, à l'époque où la loi précédente était toujours en vigueur, n'eut l'idée d'objecter à Veil : « Nous voyons mal dans ces conditions comment vous pouvez continuer à gérer la santé publique. »

Le ministre de la santé publique de 1975 était tout simplement contre la loi existante et en préparait une autre. Nous ne pensons pas que ce soit le cas de Mattei, mais du moins, alors même qu'en fait aucune loi ne précise le statut juridique de l'embryon, il lui est parfaitement loisible d'exprimer un avis sur le problème précis de l'euthanasie fœtale. La loi le ferait-elle d'ailleurs, qu'en pure logique démocratique, la question resterait ouverte puisqu'une loi positive humaine plus récente peut toujours contredire une loi positive humaine plus ancienne.

Mais, nous l'avons dit et redit : le bât blesse et il blessera, c'est-à-dire qu'il blessera de plus en plus grièvement et conduira à la mort, aussi longtemps que la société française ne sera pas revenue aux règles élémentaires du bien commun sur la nécessaire protection de la vie humaine.

Et le fait que "notre parlement" aille de Veil en Aubry et en post-Aubry ne changera rien à la contraignante réalité.


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Un infanticide exemplaire [20/05/2005]
Pour l'avortement : oui àla constitution européenne [06/05/2005]
Le pourrissoir officiel [29/04/2005]
Lamento sur l'avortement [22/04/2005]
La contraception et l'éducation sexuelle nourrissent l'avortement [11/03/2005]
Le « discours pour la vie » de Jacques Chirac et la mort des Français [14/01/2005]
Front uni de la culture de mort – Une manifestation pour fêter les trente ans de la loi Veil [14/01/2005]

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Une "famille" à l'américaine [26/06/2003]
Les défenseurs de la culture de vie bientôt jugés pour "crime contre l'humanité" ? [14/03/2003]
Les étranges patients du Pr Sureau – petit retour sur la "bienpensance" [20/02/2003]
Les homosexuels de la Majorité Présidentielle [20/02/2003]
Un texte pour l'histoire [03/02/2003]

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Quid de l'adoption d'enfants par les homosexuels ? [25/03/2002]
Coucou, fais-moi peur ! [05/03/2002]
A propos d'Hervé Le Bras [08/02/2002]
Les choix de Prochoix [23/01/2002]

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Les "Gays" convolent aux Pays-Bas
Les "couples" d'homos veulent adhérer à l'U.N.A.F. [01/12/2000]
La Famille bafouée lors de la "Journée de préparation à la défense" [21/06/2000]
Actualité du P.A.C.S. (5) [07/06/2000]
Un ecclésiastique membre du CCNE nommé évêque [07/06/2000]
Actualité du PA.C.S. (4) [03/02/2000]

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Actualité du PA.C.S. (3) [10/11/1999]
Actualité du P.A.C.S. (2) [14/10/1999]
Actualité du P.A.C.S. [01/07/1999]