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DANS
LE BEAU
MONDE DE LA
CULTURE DE MORT |
DE
LA CULTURE DE MORT À
LA CULTURE DE HAINE |
[17/12/2004] |
Regardez
simplement la "une" du Monde, datée
du 9 décembre, dans le temps où l’Église
de la république, avec son clergé politico-médiatique
et ses paroissiens fanatisés communient dans la même
ferveur pour la célébration du trentième
anniversaire de la loi de mort, et dans la même sirupeuse
dévotion pour celle qui en fut l’origine.
Derrière
la dérision (déjà très ambiguë)
qui est, peut-être, le faux nez derrière lequel se
justifiera le scandale, comment ne pas comprendre que l’opposition
entre la culture de vie et la culture de mort n’est pas
un débat entre deux formes possibles de société.
Sont-ils
de notre famille, sont-ils de notre culture le dessinateur qui
a réalisé, le journal qui a publié la représentation
d’une femme en larmes à côté de son
enfant et qui se lamente en disant : « Mince, j’ai
oublié la loi Veil » ?
Et
l’on serait supposer sourire de cela !
Chaque
jour, on nous abreuve des articles du nouveau catéchisme
: il n’y a pas d’instinct maternel, ni d’ailleurs
d’instinct paternel ; il n’y a pas de syndrome post
avortement, ni d’ailleurs de syndrome du survivant. Et,
lancés dans cette logique : il n’y a aucune loi naturelle
obligeant l’homme à vivre de telle façon plutôt
que de telle autre ; la famille n’est pas la cellule primordiale
de la société … Faut-il continuer ?
Le
dessin de Plantu est un dessin de haine. Comment
mettre sur le même plan les difficultés d’une
mère avec son enfant, voire l’opposition entre une
mère et son enfant, voire encore une rupture rendue nécessaire
entre une mère et son enfant, et le regret de ne pas l’avoir
tué ?
Et
cela va bien infiniment plus loin qu’il ne paraît.
Car, de telles difficultés, une telle opposition, une telle
rupture, sur lesquelles se fonde ici la nostalgie de l’avortement,
ne sont-elles pas, aujourd’hui, poussées à
leur extrémité, du fait de la prégnance de
nouvelles normes de vie sociale qui cristallisent les aspects
conflictuels de la relation inter-familiale ? Ne sont-elles pas
la légitimation du désir de l’effacement de
l’autre (celui qui est différent, dont la pensée
est hétérodoxe, dont la présence gêne
etc.), de sa mort, en fin de compte, que secrète fatalement
une société qui ne repose plus sur la reconnaissance
de valeurs communes et de la promotion de tout ce qui unit, mais
aux contraire sur la culture des égoïsmes. Nous avons
cité de récents cas d’infanticide, dans lesquels
la présence de l’enfant était perçue
comme un obstacle à quelque chose. Chaque jour, à
l’abri des grands sentiments à l’échelle
planétaire, produits dégénérés
d’une charité chrétienne subvertie, nous vivons
en fait, dans bien des domaines, "la minute de la haine"
de Georges Orwell.
Rappelons-nous
comment, au sujet de l’avortement, argumentait, dès
2000, et déjà dans Le Monde, Monique
Canto-Sperber, philosophe devenue récemment conseillère
écoutée du premier ministre : « Faisons
l'hypothèse que le fœtus est une "personne"
et qu'il est porteur d'intérêts ou de droits proprement
humains (...) Il n'en découlerait aucunement que
l'avortement doive être prohibé moralement. Nous
aurions plutôt devant nous une situation de conflit d'intérêts
vitaux, ou le développement des intérêts d'une
personne, le fœtus, se ferait aux dépens des intérêts
fondamentaux d'une autre personne, la mère. Celle-ci pourrait
admettre sans réserves que tuer un embryon est un mal,
qu'en d'autres circonstances elle ne ferait pas, mais que, pour
l'heure, elle ne peut agir autrement ». |
 |
«
LA VICTOIRE N'EST PAS
TOUT À FAIT ACQUISE »
Marie-Claire n° 626, octobre 2004 |
[10/12/2004] |
Tout
en faisant, dans les médias aux ordres, la promotion du
livre par lequel elle se tresse la couronne de lauriers convenue
pour avoir, de haute lutte, fait adopter par le parlement la loi
de mort en 1975, Simone Veil réitère
ses vieilles impostures, laisse transparaître ses haines
recuites, avoue ouvertement qu’elle considère bien
l’avortement comme un droit de la femme, se félicite
de tous les bouleversements qui ont suivi sa légalisation
et appelle à aller plus loin, car – dit la revue
avortiste Marie-Claire – « la victoire
n’est pas tout à fait acquise. » D’ailleurs,
L’Express le dit aussi, le 1er novembre : «
Pour les femmes en 2004, l’avortement reste un combat
», et il récidive, le 30, sur le même thème.
Et
d’inculper le manque d’empressement des médecins,
l’absence de préparation adéquate, l’insuffisance
des infrastructures, l’opacité des crédits,
le refus des pharmaciens de distribuer le Norlevo, sans
compter la persévérance des "commandos anti-avortements"
(marque déposée). C’est la "politologue"
(promotion gracieusement réalisée par L’Express)
Fiammetta Venner, qui s’y colle : «
Trois associations en particulier ont relancé la mouvement
depuis janvier par des manifestations de 200 à 300 personnes
(Fiammetta Venner porte, certes, de grosses lunettes, mais quand
même …) devant des cliniques ou des centres de
planning familial. (…) Ces commandos, qui ont plus
d’argent qu’avant (n.d.l.r. : elle nous
révélerait bientôt qu’il y a de l’Opus
Dei là-dedans que nous n’en serions pas étonnés)
parviennent parfois à bloquer les cliniques. »
Et
puis, se lamente L’Express, « les médecins
de l’IVG vieillissent. Et faute d’encouragement, la
relève se fait désirer. » Ce n’est
pas nous qui le disons !
Sans
compter qu’aujourd’hui "en Europe même"
des pays restent "farouchement hostiles" (n.d.l.r.
: notez bien que dans le catéchisme, on est toujours "farouchement"
hostile à l’avortement, jamais "farouchement"
favorable à l’avortement), et de vouer aux gémonies
la Pologne, l’Irlande, Malte, le Portugal. L’antique
et illustre Joëlle Brunerie-Kaufman n’y
va pas par quatre chemins, allant jusqu’à dire son
scandale qu’on ait « autorisé la Pologne
à entrer dans l’Europe en la laissant libre de continuer
à interdire l’IVG. Même chose pour Malte et
le Portugal. »
En
tous cas, la situation a vraiment de quoi gâcher la vie
des femmes et donner du vague à l’âme à
notre distinguée "politologue". Pensez donc :
« En 1983, une décennie après la loi,
on recensait 182 862 IVG déclarées. Aujourd’hui,
autour de 200 000. Il y aurait de quoi pleurer. »
Une
de nos vieilles connaissances, l’ineffable Maya
Surduts, animatrice de la C.A.D.A.C., s’indigne
même de ce que trente ans après la loi Veil, «
l’avortement reste un tabou ». Nous comprenons
son indignation, mais nous devons l’avertir qu’elle
ne pourra que la garder jusqu’à sa propre mort.
Le
18 novembre les Dernières Nouvelles d’Alsace
jouent gravement leur partie dans le concert officiel, avec le
renfort d’une petite touche délatrice qui devrait
plaire. Leur journaliste, Odile Weiss, apporte
en effet sa bienveillante contribution à la police de la
pensée (sinon à l’autre) par sa subtile allusion
politique : « Le débat qui avait divisé
la société française il y a trente ans est
loin d’être épuisé –dit-elle.
La loi sur l’interruption volontaire de grossesse fait aujourd’hui
encore l’objet d’attaques. Certains persistent en
effet à la remettre en cause au nom de conceptions contraires
aux fondements de l’Etat républicain. »
Avec
un relent de logique marxiste-léniniste qui fait très
bien dans le tableau des partisans de la culture de mort, l’allusion
à la menace qui pèse sur les fondements de l’État
républicain du fait de la remise en cause de l’avortement
peut effectivement, amener à réfléchir. Car
si, désormais, le meurtre des enfants non nés, et
ses corélats, le prêt-à-penser néo-malthusien,
la paupérisation des retraités, la récession
économique, auxquels on peut ajouter la destruction de
l’institution familiale, l’ "euthanasie"
des socialement non-conformes, la promotion de la sodomie avec
le retour du délit d’opinion, la prise en main totalitaire
des enfants etc., sont devenus « les fondements de l’État
républicain », il y a de quoi se poser des questions,
cela ne retirant rien, d’ailleurs, à la bassesse
morale et à l’absurdité intellectuelle de
la formulation d’Odile Weiss. N’étaient les
quelque 6,5 millions d’enfants tués en 30 ans de
loi Veil, dont la France ne se remettra jamais, tout cela serait
à la fois assez drôle, et même un peu encourageant.
Allons ! Soyons charitables ! Redisons encore une fois à
ces brillantes intellectuelles que ni la nature humaine (à
laquelle elles ne croient pas), ne peut être violée,
ni l’ordre des sociétés (auquel elles ne croient
pas) mis cul par dessus tête, sans résistances vitales
de cette nature et de cet ordre, ni sans incontrôlables
réactions en chaîne. C’est ainsi, nous n’y
pouvons vraiment rien. |
 |
VEIL
CÉLÈBRE SES "TRENTE PITEUSES" |
[12/11/2004] |
Nous
autres, défenseurs de la culture de vie, nous disons :
« Trente ans, ça suffit ! » La culture
de mort, elle, Moloch moderne, n’en a jamais assez, et elle
aurait plutôt tendance à célébrer les
avancées dans l’extension de son domaine et la qualité
de ses techniques d’exécution ; et c’est, en
effet, ce que font actuellement Simone Veil et
ses satellites pour célébrer le trentième
anniversaire de la loi de mort qui leur a livré la France
et les Français, et c’est, à nouveau, à
une véritable "désinformation", que se
livrent les haut-parleurs de la pensée unique sur ce sujet
si vital pour elle.
Aux
hommes de bonne volonté, s’il s’en trouve,
nous voudrions donner quelques thèmes de réflexion
à ce sujet.
A
la fin de la décennie 1970, Jean Fourastié
a lancé une expression qui devait faire fortune ; pour
désigner les années de croissance économique
allant de l’après-guerre à 1975, il a parlé
des "trente glorieuses" ; un économiste a lancé,
récemment, l’expression les "trente piteuses"
pour désigner les décennies suivantes marquées,
au contraire, par une régression dans tous les domaines,
qui coïncide avec la mise en place progressive de la politique
de mort, devenue de plus en plus prégnante sur la société
française. Rappelons que notre point de vue considère
que l’avortement n’est que la face la plus visible
et la plus abominable d’une politique de mort généralisée
touchant à tous les aspects de la vie sociale. Aussi est-ce
maintenant à grande vitesse que, dans l’ensemble
économique mondial, s’effectue notre régression.
(Cf. in fine : Repères économiques.)
Et,
pendant ce temps, dans Le Nouvel observateur et dans
Le Monde, Simone Veil s’étale avec l’arrogance
des vainqueurs de son espèce, s’autorisant, tant
sa victoire lui monte à la tête, à avouer
sans pudeur des arrières pensées que, en 1974, la
plupart des gens – habitués, par confort intellectuel,
à se rendre aveugles devant les réalités
– refusèrent d’envisager. Rapportant les rencontres
qu’elle eut alors avec des représentants de divers
organismes qui plaidaient en faveur de l’avortement (elle
ne rencontra évidemment aucun de ceux qui le refusaient),
elle explique au Nouvel observateur : « Cela
m’a permis de connaître (…) les arguments
qui pourraient peser dans le débat, ceux qu’il fallait
retenir ou au contraire ceux qui entraîneraient des blocages
immédiats. » En d’autres termes, il s’agissait
bien de manipuler l’opinion et les parlementaires eux-mêmes
en évitant de leur présenter les choses sous un
aspect qui risquait de les rebuter. Par exemple, dit-elle maintenant
crûment, il aurait été imprudent de présenter
l’avortement comme un droit des femmes. « Il faut
rappeler ce qu’était le contexte politique. La gauche
aurait voté le texte s’il avait été
suffisamment libéral. Mais la droite étant majoritaire,
il me fallait obtenir également un certain nombre de voix
à droite. C’est pourquoi l’audition de Françoise
Giroud expliquant devant la commission des Affaires sociales qu’il
s’agissait d’un droit pour la femme de disposer de
son corps risquait de rendre le vote de la loi encore plus aléatoire.
Cette thèse a choqué beaucoup de députés
pour qui l’I.V.G. était avant tout un recours dans
des situations de détresse. » Veil est donc
allée dans le sens acceptable pour les députés
de cette époque car, dit-elle – « Si
(cette thèse) avait été retenue, des
députés de la majorité pourtant favorables
au principe de la loi ne l’auraient pas votée.
»
Ainsi
donc, il est avoué, ce que LLV – SOS FM
a dit depuis le début, que la clause de "situation
de détresse" – dont se gargarisent encore ceux
qui sont toujours prêts à se faire les aveugles-nés
de la légalité républicaine – n’a
été mise en avant par Veil que pour retenir le nombre
de députés de la majorité de "droite"
nécessaires pour compléter la minorité de
"gauche" acquise au projet. On ne peut être plus
cynique, ni mieux avouer que, dès l’origine, en trompant
sciemment son monde, Veil est convaincue que l’avortement
est bien un "droit de la femme".
Au
passage de sa propre apologie, éloge appuyé du Manifeste
des 343 salopes, texte, selon elle « fort, courageux
» (publié déjà dans Le Nouvel observateur)
et dénonciation de Laissez-les-Vivre qui, grogne-t-elle,
« menait déjà une campagne virulente contre
le projet de loi. » Et savez-vous ce qu’avait
fait cette horrible association ? Eh bien ! Elle avait envoyé
à tous les parlementaires « des centaines de
brochures épouvantables et des photos obscènes
». On se demande ce qui est épouvantable et si Veil
connaît bien le sens du mot obscène ; ou alors, son
cynisme dépasse l’imagination. Car, pour la comprendre,
il faudrait admettre que ce n’est pas l’acte de mort
perpétré sur un enfant qui est épouvantable,
mais sa représentation. En d’autres termes : «
Tuons toujours, mais vous, ne représentez jamais les
conséquences du meurtre ! » Inversion effroyable
! Quant à l’obscénité, c’est
sans doute seulement un imbécile entraînement verbal,
qui serait plutôt rigolo, s’il ne s’agissait
pas d’un pareil sujet.
Elle
rappelle enfin, avec l’émotion de circonstance, l’
" énorme gerbe de fleurs" que Chirac, premier
ministre, lui fit déposer à son domicile après
le vote de la loi, par 284 voix (toute la "gauche",
alors minoritaire, plus le nombre nécessaire de voix de
"droite" pour constituer une majorité) contre
189, sachant que, révèle-t-elle, « le
président (ndlr : il s’agissait, on s’en
souvient, de Giscard) avait demandé à tous les
ministres que leurs suppléants votent le texte. »
Dans
nos archives, nous sommes allés retrouver ces drôles
d’élus de "droite" qui, pour faire passer
la loi de mort ont apporté à la minorité
de gauche l’appoint nécessaire de leurs voix, Quelques
noms en demeurent, soit de ceux qui, jeunes alors, prospèrent
encore au coeur du fromage républicain, soit de ceux qui
ont déjà une place de choix au livre d’or
de ces années calamiteuses. Parmi les députés
de Paris, citons Claude-Gérard Marcus,
Jacques Marette (ancien ministre gaulliste),
Mme Hélène Missoffe, femme de François
Missoffe, l’inamovible ministre gaulliste, elle-même
futur secrétaire d’État à la santé
et à la sécurité sociale de … Simone
Veil, et mère de Françoise de Panafieu, actuel chantre,
de "droite" du "droit à l’avortement".
Bon sang ne saurait mentir ! Parmi ceux d’Ile-de-France,
relevons les noms d’Etienne Pinte, alors
suppléant d’Alain Peyrefitte (Seine-et-Marne), qui
entamait là sa carrière d’apparatchik sans
spécialités ni compétence, avant de devenir,
en tant que héraut indéboulonnable des conservateurs
versaillais, et roulant pour le lobby immigrationniste, le héros
frénétique de l’abolition de la "double
peine", l’ancien et futur ministre Albin Chalandon
(Hauts-de-Seine) et Didier Julia ( Seine-et-Marne)
dont le nom est récemment revenu sur le tapis. Pour le
reste de la France, nous retrouvons le mystérieux prince
Jean de Broglie (Eure), négociateur des
accords d’Evian et ami intime du président de la
république, jusqu’à son assassinat crapuleux
en 1976 ; le magnat de la presse Robert Hersant
(Oise) ; le plésiosaure chrétien Adrien
Zeller (Bas-Rhin) ; les députés de la Loire
Lucien Neuwirth, dont la loi Veil complétait
si bien l’initiative de 1967 sur la contraception, et Alain
Terrenoire, fils du ministre gaullistissime Louis Terrenoire,
Jacques Chaban-Delmas (Gironde) ainsi que les
futurs ministres Jacques Duhamel (Jura), Jean-Jacques
Beucler (Haute-Saône) et Michel Cointat.
En
1979, sous le ministère Barre, au moment du vote sur la
pérennisation de la loi Veil par la loi Pelletier, Chirac
se prononça – dit-elle – contre la reconduction
définitive, disant que la légalisation de l’avortement
cause « un tort considérable à notre pays
et rend tout espoir de reprise de la natalité illusoire.
» C’est, nous semble-t-il, assez évident, et
cela est, d’ailleurs, facile à démontrer,
mais Veil ne peut qu’opposer le mensonge institutionnel
: « L’argument nataliste était erroné
puisque les études (les études de Veil !) montrent
une absence de lien entre législation sur l’avortement
et natalité (…) Aujourd’hui, avec
une loi beaucoup plus libérale que la plupart des pays
occidentaux, nous avons l’un des taux de natalité
les plus élevés.»
Pour
lever toutes les hypocrisies grâces auxquelles Veil s’est
fait une réputation, elle peut se réjouir aujourd’hui
ouvertement des récentes « avancées «
de sa loi : le remboursement de l’avortement par la Sécurité
sociale et le prolongement des délais légaux jusqu’à
la douzième semaine.
Quelle
que soit l’abomination de sa loi de mort, nous sommes bien
d’accord avec elle lorsqu’elle dit : « Je
continue de penser que la loi Neuwirth autorisant la pilule est
beaucoup plus importante par sa portée historique et philosophique. »
Repères
économiques
Passée déjà du neuvième au douzième
rang dans le classement des produits intérieurs bruts,
entre 2002 et 2003, la France connaît désormais tout
un ensemble de blocages.
Plusieurs analystes en ont depuis plusieurs années fait
le diagnostic et, à partir des matières qui nous
concernent, nous leur donnons, quoique avec regret, volontiers
raison : la France sera le premier des "pays en voie de sous-développement".
Le Forum économique mondial (W.E.F.) de Davos,
qui vient de publier son classement annuel des pays les plus compétitifs,
fait encore descendre la France du 26ème rang, qu’elle
avait atteint en 2003, au 27ème, alors que la Finlande
se maintient au premier rang depuis trois ans, devant les États-Unis.
La compétitivité n’est évidemment pas
le critère exclusif de classification économique
et, dans nombre de domaines, la France se maintient encore à
un niveau honorable. Mais, les critère des économistes
de Davos étant ce qu’ils sont, on est impressionné
du mauvais niveau de notre pays, même si l’on est
sans surprise sur les principaux points invoquées : trop
haut niveau des déficits publics, manque d’indépendance
de la justice, réglementations tatillonnes du marché
du travail, pesanteur de la fiscalité, inefficacité
de l’administration etc.
D’autre part, il y a lieu de s’inquiéter sur
les déficits publics, au niveau le plus élevé
de l’Union européenne, et sur la dette qui, à
plus de 63 % du P.I.B., ne semble plus pouvoir être résorbée,
sinon verbalement … avant la banqueroute qui s’annonce
vers 2010.
Enfin le rapport Camdessus (ancien directeur général
du F.M.I., auquel le ministre des finances a demandé un
audit sur les causes de l’insuffisance de la France), qui
vient d’être remis à Bercy, pointe des spécificités
du même ordre qui font froid dans le dos.
Sujet infini, malheureusement à suivre. |
 |
«
PAROLES D'AVORTÉES »
UNE STATUE EN PIED POUR SIMONE VEIL |
[01/10/2004] |
La
justification glorificatrice de la loi Veil n'en finit pas. Libération
fait la promotion d'un nouveau livre : Paroles d'avortées.
Quand l'avortement était clandestin.
La
description effrayante, et sans doute réelle, des conditions
de certains avortements clandestins, mettant en péril la
santé ou la vie de la mère qui l'avait décidé
a été l'une des motivations proclamées de
la loi de légalisation. « Il suffit d'écouter
les femmes », dit Veil devant les députés
de 1974. Plus récemment, la loi Aubry invoqua la situation
"dramatique" des femmes qui, se trouvant hors délais,
se voyaient obligées à se rendre à l'étranger
pour pouvoir avorter tranquillement.
Avec
cet argument imparable, on ne voit vraiment ce qui empêche
de prolonger indéfiniment les délais puisque, s'il
y a délai, il y aura toujours hors délai.
Cela
dit, il ne faudrait quand même pas totalement inverser les
rôles !
Car,
d'abord, on ne voit pas pourquoi la loi devrait permettre et,
par le fait même, faciliter l'acte par lequel, quelles que
puissent être ses raisons, une femme provoque la mise à
mort d'un autre qu'elle même. Si la loi doit intervenir,
c'est, évidemment, bien en amont, par une législation
familiale en vue du bien commun, et prévoir les cas de
nécessité où, par des dispositifs légaux,
la société suppléera à la mère
si, décidément, elle ne peut ou ne veut garder son
enfant. Nous le répétons, la mise à mort
d'un enfant ne se justifie en rien. La prise en charge financière,
par la société, de la mise à mort d'un enfant,
encore moins. Le crime se double ici de la trahison.
En
outre, le problème de la mise en péril de la santé
ou la vie de la mère par un avortement réalisé
clandestinement ne doit pas occulter celui, non pas de la santé,
mais toujours de la vie de l'enfant, et qui est non pas mise en
péril, mais, dans tous les cas, radicalement condamnée.
A l'heure où, chaque jour, l'enfant in utero affirme sa
présence et sa réalité pleinement humaines,
les arguments des Veil, Aubry et Cie, réitérés
implicitement par l'ouvrage en question, relèvent de l'obscurantisme.
Enfin,
nous le disons charitablement à Libération
: il est prudent de se méfier des supposées vérités
qui ont besoin du mensonge pour s'établir. Que trente ans
après la loi Veil, on ose encore faire semblant de croire,
et accréditer cette croyance, que le nombre d'avortements
ait pu être immensément plus grand avant la légalisation
de l'avortement qu'après, nous paraît relever de
la pathologie. On serait ainsi passé de quelque 800 000
avortements avant la loi Veil (nous n'inventons rien ! Ce chiffre
proprement mirobolant a été couramment asséné),
à environ 200 000.
La
façon dont est évalué le nombre d'avortements
réalisés avant la loi Veil est une plaisanterie
qui ne résiste pas à une réflexion de trente
secondes, et la vérité sur les avortements clandestins
se situe plutôt autour de 60 000. |
 |
ÉTÉS
MEURTRIERS |
[17/09/2004] |
On
n'a pas oublié ces quelque 15 000 personnes âgées,
décédées l'été dernier du fait
de la conjonction d'une grande chaleur, d'un équipement
insuffisant et d'une imprévision totale des responsables,
dans la quasi indifférence d'un peuple que plus rien, sans
doute, ne pourra arracher désormais à sa veulerie.
C'est
sur d'autres terrains que, cette année, la culture de mort,
indivisible à travers la diversité de ses manifestations,
a frappé la France. Evidemment, il n'y aura que les défenseurs
du droit à la vie des enfants à naître pour
remarquer la logique de la course à l'abîme dans
laquelle semble s'être lancée la république.
Souvenons-nous (cf. notre Dernière minute du 26 juillet
) : le 23 juillet, le ministre de la santé, Douste-Blazy,
signait un arrêté permettant la mise en uvre
de l'une des mesures phares de la loi du 7 juillet 2001 (loi Aubry)
; éclipsée alors par le scandale de la prolongation
des délais de l'avortement légal, cette mesure autorise
l'avortement médicamenteux à domicile, jusqu'à
la cinquième semaine de grossesse. Nous en parlons par
ailleurs.
Dans
le même temps, on le sait aussi, le ministre a accordé
aux instantes réclamations du clan avorteur une hausse
de 29 % du forfait de l'avortement dans les établissement
de santé, espérant ainsi favoriser la pratique d'un
acte jugé jusqu'alors trop peu rémunérateur.
« Ce n'est pas normal déclarait
au Parisien le docteur Philippe Faucher, pionnier
de l'avortement à domicile que certains hôpitaux
ne fassent que 100 ou 200 IVG par an. Les services qui font en
moyenne 2 500 accouchements par an devraient pratiquer environ
700 IVG. » Presque un avortement pour quatre accouchements
! Le bon docteur n'y va vraiment pas de main morte.
Nous
savons bien que les ministres n'ont aucun mauvais sang à
se faire, ni pour le niveau de leurs remboursements médico-sociaux,
ni pour l'avenir de leurs retraites, mais on ne peut s'empêcher
de penser qu'il faut vraiment que les électeurs français
aient atteint le degré zéro de la conscience politique
pour vouloir en même temps des choses frontalement contradictoires
: d'un côté, sauvegarde du système de retraites
par répartition, qui repose sur le maintien d'un certain
rapport entre les actifs et les retraités, mais de l'autre,
encouragement à la baisse de la natalité ; ou encore,
d'un côté, réduction des déficits de
la Sécurité sociale, mais de l'autre, augmentation
des dépenses de ladite, en faveur de l'avortement.
29 %, ce n'est pas rien ! Cela fait passer le prix d'un acte,
gravement préjudiciable à la société
qui le commet, de 268 "euros" à 335 "euros"
l'unité ; plus de 70 millions d' "euros" par
an ! Quand on voit les économies scandaleuses (déremboursement
de l'homéopathie par exemple) que le ministre prétend
faire par ailleurs, on se demande s'il y a bien des trompeurs
et des trompés. En fait, on ne se le demande pas, puisqu'il
est clair que les Français mettent tout en uvre pour
payer de plus en plus aujourd'hui, afin d'augmenter leurs chances
d'être, demain, de plus en plus pauvres.
L'A.C.I.M. a bien résumé la situation en
écrivant, dans son communiqué du 25 juillet, que
Douste-Blazy « donne ainsi le coup de grâce
à la France ».
Mais, la culture de mort étant indivisible, voici que des
événements de ce même été 2004
marquent d'une façon de plus en plus radicale l'opposition
entre celle-ci et les exigences de la vie, également indivisibles.
En
Seine-St Denis, démantèlement d'un réseau
international de trafiquants de bébés. On ne sait
pas exactement combien d'enfants ont été vendus
avant que la police ne mette fin à ce fructueux trafic.
Prix de vente : 5 000 "euros" pour une fille ;
6 000 pour un garçon.
Les
abandons d'enfants se portent bien, et la Seine-St Denis se distingue.
En juillet, abandon dans un immeuble de Bobigny, d'un bébé
de 5 mois en bonne santé. Le père de l'enfant l'ayant
quittée, sans domicile fixe, la jeune mère, de 20
ans, avait pris cette décision, estimant ne pas avoir de
ressources suffisantes pour entretenir l'enfant. La presse retrouve
pour la désigner la vieille expression de "mère
indigne". Il est vrai que, selon la logique républicaine,
cette malheureuse jeune femme aurait été parfaitement
digne si elle avait décidé la mise à mort
de son bébé avant sa naissance, plutôt que
son abandon après ! Fin septembre, autre bébé
de quelques heures abandonné dans un cimetière de
Villetaneuse, portant encore son cordon ombilical.
Encore
un bébé abandonné, lui aussi en bonne santé,
lui aussi avec une partie de son cordon ombilical attaché
au corps, devant un immeuble dans le département du Nord,
le 31 juillet. Autre abandon, dans le même département,
dans un bosquet de parc public, le 17 août.
Enfin,
début septembre, c'est à Besançon qu'un nouveau-né
en bonne santé, une petite fille âgée de quelques
heures, a été abandonné devant l'entrée
d'une clinique.
Sans doute encore des "mères indignes" !
L'ère
de l'avortement, nous ne cesserons de le répéter,
c'est l'ère de l'irrespect de l'enfant, l'irrespect total,
l'irrespect sans limites, l'irrespect absolu. On s'est beaucoup
ému de l'effroyable dégradation psychologique et
morale de certains enfants, dans l'effroyable affaire d'Outreau.
A juste titre ! On s'émeut de ces abandons qui semblent
révéler la plus complète oblitération
de la conscience morale chez certaines mères. Fort bien
! On s'effraye des froids infanticides dont nous parlerons plus
loin. Evidemment ! Mais ose-t-on voir que l'enfant tué
in utero est la victime d'un acte infiniment plus barbare,
plus impardonnable que toutes les dégradations et abandons
qui peuvent lui être infligés par la suite. Acceptez
l'enfant à naître et vous verrez que l'enfant né
sera mieux respecté.
Continuons
: une jeune femme du Doubs ayant caché sa grossesse à
son entourage (!) et qui a donc dû accoucher seule, a provoqué
involontairement la mort de son enfant par enroulement de son
cordon ombilical autour du cou. Le cadavre a été
retrouvé dissimulé sous une bâche dans la
voiture de la jeune mère.
A
Caen, début septembre, même situation, mais ici,
la jeune mère a tenté d'étouffer elle-même
le bébé en lui enfonçant un morceau de matière
plastique dans la gorge. S'interrompant in extremis, elle
a ensuite appelé des secours ; le bébé est
sauvé.
Que
la société accepte l'enfant, qu'elle l'accueille,
que chaque enfant soit perçu officiellement comme une source
de joie, et vous verrez que, dans le Doubs, dans le Calvados et
ailleurs, ils y aura moins de jeunes femmes qui se croiront obligées
de cacher leurs grossesse, moins qui se condamneront à
accoucher seules
Et
puis, nous ne voulons pas éluder la question, reconstituez
la famille proprement dite au lieu de canoniser toutes les recompositions
imaginables et la plus grande partie de ces histoires de viols,
d'incestes, de morts même, reprendront dans le paysage français,
la place marginale qu'elles eurent et qui, dans une société
civilisée, ne doivent pas dépasser une certaine
limite.
Enfin, des infanticides ou actes voisins, dont s'est saisie la
justice.
Un Rennais d'une trentaine d'années a été
écroué pour coups mortels sur sa propre fille âgée
de 7 mois. C'est le désormais fameux "syndrome du
bébé secoué", consistant en ce que la
secousse du cerveau contre la boîte crânienne provoque
des hématomes plus ou moins accompagnés d'hémorragies
rétiniennes.
Dans
le Val-de-Marne, on ne va pas tout à fait jusqu'à
l'infanticide : mais il s'agit d'un récidiviste de la violence
sur enfants. Condamné, en février dernier pour violences
volontaires (gifles et coups) sur le fils, âgé de
2 ans, de sa concubine, il a été incarcéré
fin août pour des violences (secousses et chute) sur l'enfant
qu'il venait d'avoir lui-même avec celle-ci. Le nourrisson,
âgé de 3 mois, est sorti de l'hôpital, mais
les médecins sont réservés, car on sait que
les séquelles d'un tel traitement peuvent n'apparaître
que dans 6 ou 7 ans.
C'est
ce qui est arrivé à un autre bébé,
dont le père est jugé par la Cour d'assises de Pau
pour « faits de violence volontaires par ascendant
sur mineur de 15 ans ayant entraîné une infirmité
permanente. » Secoué à deux mois,
l'enfant, âgé aujourd'hui de 4 ans, est presque aveugle
et souffre d'autres lourds handicaps. C'est la mère qui
est partie civile contre le père.
A Coulommiers, le bébé, né viable, d'une
adolescente de 16 ans est retrouvé mort dans une poubelle,
lui aussi avec son cordon ombilical. « A l'origine
de ce drame écrit Le Parisien avec componction
une grossesse non désirée. »
Alors, suivez bien : le père "biologique", marié,
ne pouvait assumer cette paternité-là, mais, la
loi républicaine ne punissant la séduction des mineurs
au-dessus de 15 ans, et étant "hors de cause"
pour l'infanticide proprement dit, le voilà tranquille.
Le nouveau "petit ami" de l'adolescente, jeune maçon
de 24 ans, partage avec la jeune mère une inculpation d'
"homicide volontaire". Gageons qu'il ne se juge guère
plus coupable que le père de l'enfant. Quant à la
"société", dont la législation
et surtout la mentalité, ont conduit à la multiplication
de situations de ce genre, elle est, bien évidemment, encore
bien moins coupable !
Un
autre bébé mort a été trouvé
par des mariniers, dans le canal du Centre, en Saône-et
Loire, au sud de Montceau-les-Mines. Lui aussi avait encore son
cordon ombilical. La gendarmerie enquête.
C'est
dans une boîte à chaussures trouvée dans un
cabanon qu'un autre bébé, mort depuis un mois, a
été découvert en Moselle. La mère,
24 ans, a avoué l'avoir étouffé après
sa naissance. Quant au "compagnon" de la jeune femme,
âgé de 19 ans, il a été inculpé
de « non dénonciation de crime »
et de « recel de cadavre ».
Enfin,
pour pousser l'écurement à son terme, un autre
bébé a été retrouvé noyé
dans un étang du Cher. Identifiée par les gendarmes,
la mère aurait déclaré que cette naissance
« pouvait nuire à sa vie de couple et compromettre
le projet de construction d'une maison que les deux concubins
espéraient. »
Détresse ou convenance ?
Une nouveauté : celle d'un bébé proposé
à la vente par ses père et mère pour 20 000
"euros" afin de payer les frais de la "cavale"
de son père, recherché pour meurtre. |
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MARIAGE
SODOMITE |
[20/08/2004] |
Tandis
que Mamère a estimé qu'en déclarant
nul le "mariage" des deux sodomites, Stéphane
et Bertrand, célébré en sa mairie de Bègles,
le tribunal administratif de Bordeaux a fait « une
lecture frileuse du Code civil », Chirac
a pris position. Dans son allocution présidentielle républicaine
du 14 juillet, il a souhaité l'amélioration du P.A.C.S.
« de façon à ce que les droits et
les devoirs des personnes de même sexe qui vivent ensemble
(
) soient respectés au même titre que ceux
des autres. »
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L'ANNONCE
FAITE PAR DOUSTE-BLAZY |
[09/07/2004] |
Aux
trois associations avortistes, venues lui faire part, au ministère
de la santé, de leurs angoisses devant l'insuffisance de
la politique d'avortement en France, le poulain de Simone Veil
avait donné diverses assurances, dont celle que le décret
permettant l'avortement médicamenteux à domicile,
en attente depuis juillet 2001, allait être signé
incessamment (cf. N° 137 du Courrier de LLV-SOS FM)
.C'est
chose faite, et le Journal Officiel l'a publié le
2 juillet. Désormais, un médecin qui aura conclu
une convention particulière à cet effet avec un
hôpital, pourra prescrire un comprimé de Mifégyne
(c'est le fameux RU 486 !) à une femme enceinte de moins
de cinq semaines et désirant avorter chez elle. En fait,
la procédure n'est pas aussi simple qu'il apparaît
et les promoteurs du décret insistent sur le fait que la
sécurité de la femme sera garantie, le médecin
prescripteur devant toujours rester disponible ne cas de complications.
Ici,
s'agissant de pouvoir donner la mort de façon plus simple,
pas de "principe de précaution", alors que les
contre-indications et les effets indésirables sont nombreux.
Soyons en sûrs : les problèmes concernant les femmes
ne vont pas tarder à surgir et les procès à
occuper les tribunaux.
Autre
mesure réclamée au ministre par les avortistes :
la revalorisation du prix forfaitaire de l'avortement. C'est fait
aussi : Douste a fixé une augmentation de 30 % . Cela
devrait inciter les médecins à faire davantage d'avortements,
alors que cet acte était considéré jusqu'à
maintenant comme trop peu rentable.
Comme
le ministre signataire de ce décret est le même que
celui qui prétend vouloir résorber le déficit
de la Sécurité sociale, il est légitime de
se poser des questions. |
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PROBLÈMES
ÉCONOMICO-SOCIAUX,
CULTURE DE MORT :
OÙ VONT LES ÉVÊQUES DE FRANCE ? |
[07/07/2004] |
Le
14 mai, nous avons, sur notre site, réagi au communiqué
sur la Sécurité sociale de la "Commission sociale"
de l'épiscopat français, dans lequel, au moment
où ce système, cadre privilégié de
la culture de mort, vit son agonie, sans espoir de rémission,
les évêques le décrètent « de
loin beaucoup plus satisfaisant que d'autres ».
C'était
une position semblable qu'un an auparavant, l'évêque
de Lille et son auxiliaire avaient prise sur les retraites. « Nous
réaffirmons disaient alors ces prélats
notre attachement à un système de retraite
par répartition. Depuis sa mise en place au lendemain de
la dernière guerre, en 1945, il met en uvre l'exigence
de solidarité entre les générations. Avec
la Sécurité sociale, concluaient-ils
sans hésiter - il participe à l'identité
française. » Et ils appelaient ensuite à
réfléchir sur la question « dans la
logique de l'Évangile ».(10 juin 2003)
Une
chose est de reconnaître aux évêques un droit
strict à avoir, comme tout le monde, une opinion, personnelle
ou collective, sur les grands problèmes de l'heure, une
autre de leur concéder une compétence particulière
sur des sujets mettant en jeu des considérations politico-économiques,
dont aucune ne concerne la vie surnaturelle. À ce égard,
qu'il ait, ou n'ait pas, le soutien des évêques,
le système de protection sociale en vigueur en France nous
paraît, à nous, au contraire, et avec des raisons
que nous estimons tout à fait convaincantes, de loin
beaucoup moins satisfaisant que d'autres, l'un des points
d'appui de la culture de mort, et d'ailleurs, nous le répétons,
comme celui qui lui fait pendant pour les retraites, condamné
à court ou moyen terme.
Plus
fondamentalement, et là est l'origine de notre débat,
nous avons les plus solides raisons pour douter du droit de qui
que ce soit à invoquer, sur de tels sujets, l'enseignement
de l'Évangile ; et ce n'est pas le tête-à-queue
auquel nous assistons depuis le XIXème siècle qui
peut nous faire changer de croyance.
Comme
il est certain que l'Évangile ne peut être raisonnablement
mobilisé ni en vue de ruiner la France et de mettre les
Français sur la paille, ni en vue d'assurer la domination
de la culture de mort, nous persistons à croire que ces
choix prétendument "évangéliques"
ne sont que des options idéologiques personnelles faites
par extrapolation et détournement et qu'elles ne valent
que ce que valent leurs raisons ; et comme il est non moins certain,
sur un plan beaucoup plus modeste, que ni un système de
remboursement des frais médicaux, ni un système
de financement des retraites ne peuvent avoir aucun rapport d'échelle
avec "l'identité" d'une nation, nous sommes obligés
de convenir que les évêques de la France d'aujourd'hui
n'ont aucune idée de l'être de la Cité, aucune
idée de la nature et de la portée du « bien
commun, distinct, comme tel suivant l'enseignement
du thomiste Marcel De Corte de tous les biens
particuliers. »
Mais
voici que les évêques recommencent sur le thème
de l'immigration, qu'ils avaient déjà abordé
il y a quatre ans (cf. Le Courrier de LLV-SOS FM, N°121)
et qui nous avait valu un échange de correspondance avec
l'évêque de Versailles, alors président du
"Comité épiscopal des migrations."
Il
s'agit d'un texte intitulé Quand l'étranger frappe
à nos portes, publié sous l'autorité
du Secrétariat général de la "Conférence
des évêques de France", en lien avec le "Comité
épiscopal des migrations et des gens du voyage", dont
le président est vraiment un récidiviste. C'est
le nouvel évêque d'Ajaccio, mais il était
l'auxiliaire de Lille au moment de la déclaration citée
plus haut sur les retraites.
On
comprend, à la lecture de ce nouveau texte, le triomphalisme
de Libération, qui, en en rendant compte, le 21
juin, titrait joyeusement : « L'Église offensive
sur les sans-papiers. Elle appelle à la désobéissance
civile lorsque la dignité est bafouée. »
La
joie printanière de Libération, tient sans
doute, à la fois à la prise de parti officielle
des évêques français en faveur de cette catégorie
particulière de contrevenants, que l'on appelle pudiquement
des "sans-papiers", et, pour la première fois,
à l'encouragement de leurs fidèles à la "désobéissance
civile" pour venir en aide à ces contrevenants.
Pour nous, ce texte est consternant.
Entendons-nous
bien. Certes, en tant que défenseurs de la culture de vie,
et en particulier de l'enfant à naître, nous avons
le droit de nous interroger, pour commencer, sur la pertinence
de ce choix des évêques en faveur de « l'accueil
des étrangers dans notre société ».
Tant qu'à accueillir quelqu'un, il nous semblerait plus
logique, plus naturel, plus "évangélique"
si l'on veut, de mobiliser toutes les capacités d'accueil
en faveur de l'enfant. La Cité y trouverait directement
son compte ; il nous semble bien aussi que, de façon directe,
l'Évangile le trouverait, et le trouverait également
de façon indirecte, puisque tout ce qui va dans le sens
de la nécessité sociale va forcément dans
le sens surnaturel, et inversement : ce qui va contre
Les
théologiens savaient cela par cur il y a à
peine un siècle.
Et,
tant qu'à appeler à la « désobéissance
civile » en invoquant les « exigences
de la morale et de l'Évangile », il nous
semble aussi que cette éventuelle illégalité
prônée par les évêques serait plus logique
et plus naturelle que le légalisme frileux dont ils font
preuve en ce qui concerne l'enfant à naître.
Mais,
le plus important, ce que nous considérons comme la plus
grave perversion, c'est cette persévérance à
mettre à contribution l'Évangile et à invoquer
implicitement leur caractère épiscopal pour justifier
des choix appartenant rigoureusement à l'ordre temporel,
donc discutables par nature, et échappant totalement, par
nature, à leur compétence et à leur charisme.
L'Évangile
n'est pas le Coran. On ne peut y trouver, du moins directement,
malgré le rêve de tous les théocrates, des
principes de vie sociale. S'il est vrai toutefois qu'il y en ait,
c'est seulement par conséquence des conditions temporelles
nécessaires à l'épanouissement de la vie
surnaturelle de la personne.
Selon
Témoignage chrétien du 24 juin, qui,
sous le titre élégant Désobéir,
nom de Dieu, s'enthousiasme lui aussi pour le texte épiscopal
sur la défense des immigrés illégaux, la
"Commission sociale" de l'épiscopat français
prépare « un texte sur le poids de la finance
dans l'économie. »
Il
sera peut-être intéressant, car les experts consultés
par les évêque sur tous ces points ne sont, sans
doute, ni meilleurs ni pires que les autres, mais son sceau épiscopal
n'en fera pas pour autant "parole d'évangile". |
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PROMOTION
DE LA LOI AUBRY |
[14/06/2004] |
Trois
associations viennent de monter au créneau pour réclamer
une véritable application de la loi Aubry, qui -disent-elles-
connaît des retard préjudiciables à une bonne
mise en uvre de la culture de mort.
Le
Mouvement français pour le Planning familial (M.F.P.F),
la Coordination des associations pour le droit à l'avortement
et à la contraception (C.A.D.A.C.) et l'Association
nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception
(A.N.C.I.C.) estiment que « la situation
de l'IVG en France va de plus en plus mal. »
« Dans
les faits prétendent-ils de nombreux
centres ne prennent pas les femmes au-delà de 10 semaines
de grossesse ». En outre, l'absence d'arrêté
gouvernemental empêche la mise en place du « dispositif
de médecine de ville de l'IVG médicamenteuse ».
Ils déplorent enfin que certains centres, privés
ou publics refusent les jeunes filles mineures désirant
avorter sans autorisation parentale.
Ces trois phares de la culture de mort en appellent à l'opinion
publique pour une grande campagne de signatures, et lancent une
opération de pression sur les parlementaires et sur le
ministre de la Santé qui aurait déjà reçu
3 500 cartes postales réclamant l'activation de la mort
plus facile prévue dans la loi Aubry. |
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LA
CULTURE DE MORT EST UN "BLOC" !
LA PREUVE PAR LE PLANNING |
[11/06/2004] |
Nous
appliquons à la culture de mort ce que Clemenceau disait
de la Révolution : elle est "un bloc", un bloc
indivisible. Ainsi est logiquement son contraire : la culture
de vie. Nous savons que cette idée agace.
Certains
voudraient bien pouvoir "défendre la vie", sans
remonter aux principes moteurs de ceux qui font tout pour la détruire,
et en se bouchant les yeux sur les connexions de la culture de
mort, ses applications futures inéluctables et sur ses
conséquences, non moins inéluctables.
Il
est difficile de comprendre cette attitude, surtout après
trente ans de politique de mort exacerbée, dont les conséquences
mentales, sociales et économiques sautent de plus en plus
aux yeux. La légalisation de l'avortement, ce "droit"
à donner la mort, est déjà la conséquence
d'une conception totalement viciée du rapport de l'homme
à la société, conception en laquelle résident
les principes moteurs de la culture de mort. Historiquement, les
premiers coups portés à la famille ont précédé
cette apothéose de la culture de mort qu'est l'avortement.
Mais cette légalisation ; qui entraîne, à
terme, celle de tous les droits à la mort (euthanasie),
induisant l'irrespect du corps et le pourrissement de l'esprit
et, de là, la désagrégation du lien social
et la ruine matérielle des Français, a agi en retour
sur la cellule familiale. De cette désagrégation
généralisés viennent les prétentions
schizophréniques à le rétablir, mais sur
des bases qui ne peuvent qu'en accentuer encore la déliquescence.
Les partisans de la culture de mort n'ont pas cet aveuglement
et donnent, à cet égard, l'exemple de la cohérence
intellectuelle. Ainsi, à propos de la fête des homosexuels
organisée à Bordeaux, en prélude à
celle qui va avoir lieu prochainement à Paris, des représentantes
du Planning familial (M.F.P.F.), qui a exercé
un si grand rôle dans la mise en place de la politique contraceptive,
ont insisté sur la solidarité de leur mouvement
avec les revendications des sodomites et des lesbiennes, et ont
pris fermement parti en faveur du droit au "mariage"
entre personnes du même sexe. Le lien logique entre la contraception
légale, l'avortement légal et le " mariage
" entre homosexuel est évident pour le M.F.P.F.
L'euthanasie s'y greffe naturellement. L'éducation sexuelle
à l'école, dont une toute récente étude
britannique dont nous vous parlerons, montre qu'elle a un lien
direct avec les grossesses non désirées des lycéennes,
donc avec la multiplication des avortements, a dépassé
les limites avouées de la contraception. Et tout cet arsenal,
en contribuant à la baisse démographique augmente
les difficultés économiques, induisant la difficulté
à intégrer les vagues d'immigration et la ruine
des systèmes de retraites et de protection sociale. |
 |
L'ANCIEN
ÉVÊQUE D'ÉVREUX, GAILLOT,
SE PROCLAME FAVORABLE AU
MARIAGE ENTRE HOMOSEXUELS |
[07/05/2004] |
Contrant
son confrère d'Evry, Dubost, qui s'était étonné
de ce que « les mêmes qui luttent contre les
OMG au nom du respect de la nature disent avec le même élan
que la nature n'a pas d'importance pour l'homme »,
Gaillot a déclaré : « faire
appel à l'ordre naturel est devenu un combat d'arrière-garde ».
Nous
ne connaissons pas Michel Dubost dont certaines prises
de positions, notamment au cours de sa conférence devant
le Club Rotary de son diocèse, le 2 mars dernier,
ont de quoi surprendre ; mais, sur le point en question, il se
montre meilleur que Gaillot. Plus vieux de sept ans que son confrère,
le pauvre Gaillot a fait son séminaire au cours des années
de régression philosophique circumconciliaires et il lui
en reste quelque chose.
Ainsi,
même en tenant compte des acceptions particulières
où, dans ses argumentations, saint Thomas d'Aquin
prend habituellement les notions de "droit naturel"
et d '"ordre naturel", Dubost a raison : l'ordre social
obéit à des lois contraignantes qui relèvent
de la nature de l'homme, ni plus ni moins que la chute des corps
; la seule différence résidant en ce que la pomme
de Newton n'a pas la capacité à refuser les lois
de sa nature, alors que l'homme, du fait de sa liberté,
peut le faire, avec toutes les conséquences, mortelles
pour lui, que cela entraîne.
Gaillot
dit une ânerie. De même, il n'y a évidemment
pas, dans les propos de Dubost, la moindre couleur d' "homophobie",
ce néologisme très pratique, qui ouvre de prometteuses
possibilités de répression contre les réfractaires
à la vulgate républicaine. Une certaine Billard,
député de Paris, et le fameux Girard, adjoint
au maire, y vont, eux, de leur pensée unique. La première,
qui croit qu'une qualification disqualifiante est un argument,
appelle les mots de Dubost des « propos homophobes
répugnants »; le second baisse encore d'un
cran le niveau intellectuel du débat en s'en prenant de
manière injurieuse à la personne de l'évêque
d'Evry : « Je n'imaginais pas que l'abstinence pût
rendre aussi irrespectueux et sectaire », a-t-il
déclaré. Evidemment, il n'existe pas, en République
française de délit d' "épiscophobie",
et il n'en a jamais été question, alors que celui
d' "homophobie" est pratiquement institué ; je
supplie toutefois Messieurs les homosexuels et Messieurs les juges
de la République , de ne voir aucune "homophobie"
dans l'affirmation que Girard confond la vie privée et
l'ordre social, et que la pratique de l'abstinence n'est pas nécessaire
à la croyance en un "ordre naturel". |
 |
LE
MAIRE DE PARIS CONTRE
« LES FORCES DE MORT» |
[16/04/2004] |
La
formule de Delanoë nous avait échappé,
et c'est seulement aujourd'hui que nous en saisissons tout l'humour.
Prenant la parole en Lorraine entre les deux tours des dernières
élections, il a appelé les Français à
voter « pour combattre les forces de la mort ».
Formule
qui doit aller au cur de tout défenseur de la culture
de vie !
Malheureusement,
la mort n'est pas au même endroit pour Delanoë et nous.
Qu'explique-t-il en effet ? « Noir, blanc, beur,
jaune ou juif. C'est cette richesse du rassemblement qui nous
fera battre les forces idéologiques qui veulent détruire
notre société. »
A
propos de destruction sociale, Delanoë ne nous semble pas
être particulièrement idoine pour en juger. |
 |
DE
DOUSTE À VEIL |
[09/04/2004] |
Selon
Le Parisien du 6 avril, le premier geste de Douste-Blazy,
en s'asseyant sur le fauteuil encore tout chaud de Mattei,
avenue de Ségur (cf. l'article Remaniement)
a été de téléphoner
à
Simone Veil. « J'ai voulu -a-t-il déclaré-
rendre hommage à celle qui avait occupé ce bureau
avant moi et qui, la première, m'a fait confiance. »
On a compris que la culture de vie n'a qu'à bien se tenir.
|
 |
LE
REMANIEMENT DE RAFFARIN III |
[05/04/2004] |
Toutes
nos condoléances aux Petites et moyennes entreprises, au
Commerce, à l'Artisanat, aux Professions libérales
et à la Consommation, que Jacob (l'homme qui vote
contre le P.A.C.S. lorsqu'il député d'opposition,
et ne voit pas de raisons de " revenir sur la question "
lorsqu'il est devenu ministre de Chirac) échange contre
la Famille.
Douste-Blazy
à la santé, on connaît déjà.
Il fut, entre 1993 et 1995, dans l'historique ministère
Balladur, le ministre délégué à la
santé auprès d'un ministre des Affaires sociales,
de la santé et de la ville qui était
Simone
Veil. Passé ensuite (ministère Juppé),
à la culture, il se révéla aussi catastrophique
que Lang, dont il semblait se flatter de n'être que l'épigone.
Mattei, du moins, avait eu, parfois, à titre personnel,
des paroles et des attitudes assez ouvertes aux principes du respect
de la vie. Beaucoup d'éléments peuvent même
laisser supposer qu'il ne s'aveuglait pas entièrement sur
les contradictions insurmontables du système au service
duquel il s'est mis. Sa toute récente mise en cause par
le Planning familial a dû avoir un effet déterminant
sur la décision de Chirac-Raffarin. Douste-Blazy, c'est
la chiraquie à l'état dur.
D'ailleurs,
devant tous les gouffres qui s'ouvrent sous les pas d'une France
qui se précipite pour devenir le premier des pays en voie
de sous-développement, il n'a prononcé que les mots
de « dialogue et recherche de solutions nouvelles ».
Appliqués ici à la réforme de l'assurance-maladie,
on peut traduire par : dialogue avec ceux qui ont intérêt
à ce que perdure l'actuel système, absurde et ruineux
pour les Français, et solutions archi-rebattues, servant
uniquement à ne pas mettre en cause ledit système.
Comme son prédécesseur, il affirme haut et fort
: « Je vous le dis : une privatisation de ma
Sécurité sociale se fera sans moi. »
Rien
encore sur la culture de vie, ou de mort, mais, étant donnés
les antécédents du personnage, la santé des
Français n'a qu'à bien se tenir.
Roig
à la Famille, en remplacement de Jacob, il faudra suivre
cela de près. En effet, c'est encore une groupie, la « bonne
élève du chiraquisme » selon l'expression
de l'A.F.P. annonçant sa nomination, une « amie
de la famille Chirac » selon Associated Press.
On peut dire que c'est avec une réelle gourmandise que
la chroniqueuse de Libération, Blandine Grosjean,
annonce que cette mère de deux enfants est divorcée,
pour pouvoir gloser ensuite : « comme quoi l'idée
de la famille évolue à droite. »
Nous ne savons pas si, "à droite" l'idée
de famille évolue ou n'évolue pas, et nous nous
en moquons équilatéralement. Ce que nous savons
bien, au contraire, c'est que le défenseur de la famille
traditionnelle, qu'était encore Jacques Chirac en
1984 (cf. notre" Poisson d'avril"), s'est de plus en
plus affirmé comme son ennemi forcené. Ses déclarations
lors d'une remise de Médailles de la famille française
et son tango chaloupé à propos du P.A.C.S. ne laissent
aucun doute.
Certainement
bien supérieure du point de vue intellectuel à beaucoup
des ses confrères, avec son diplôme de philologie
romane, et sympathique, a priori, pour avoir, à Avignon,
écrasé l'insupportable Guigou, mais
une groupie
chiraquiste. Pas très encourageant tout ça!
Nous
avons du mal à faire nôtre, même la formule
dubitative de l'U.F.E., qui « espère
pouvoir se réjouir »de l'arrivée de ce
nouveau ministre, mais nous souscrivons à ses injonctions,
attendant, nous aussi, de Mme Roig qu'elle « mette
fin aux gesticulation qui tenaient lieu de politique à
Raffarin 2, comme par exemple la prochaine conférence de
la Famille consacrée (ndlr : avec la bénédiction
spécifique du président de la république)
aux états d'âme des adolescents et surtout de
leurs spécialistes. »
Nouvel
homme, dans un nouveau rôle, un certain Bertrand
à peu près inconnu. L'Associated Press l'appelle
« une valeur montante du parti chiraquien »,
et il en a été fait un ministre spécial,
en fait un secrétaire d'État, à l'Assurance
maladie ! Voilà qui est tout à fait nouveau, car
il est vrai que la situation est tout à fait nouvelle.
Évidemment, il a été agent d'assurances,
avant de devenir député de l'Aisne ! Mais pourra-t-il
être le démineur dont, en matière de protection
sociale, la France a impérativement besoin ? Il en faudra
du courage et du talent pour faire sauter, sans trop de dégâts
collatéraux, un système qui, en soixante ans d'existence
spoliatrice de la fortune des Français, ne connaissant
qu'abus, gaspillages, mise en coupe réglée des uns
pour avantager les autres, gabegies de toutes sortes, n'a, sous
la haute protection de tout ce qui professe le prêt-à-penser
républicain, engendré un déficit pharaonique,
dépassant maintenant les 10 milliards d' "euros"
par an.
De
toutes façons, nous l'avons répété,
les Français vont souffrir. Ils paieront, au prix le plus
fort, le goût qu'on leur a donné de leurs propres
chaînes. Même aujourd'hui, alors que Claude Reichman
vient d'enregistrer une nouvelle victoire judiciaire contre les
Caisses d'assurances sociales, il faut si peu pour comprendre,
qu'on s'étonne que rien ne vienne encore secouer le cocotier
républicain. |
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LE
PLANNING FAMILIAL ABUSE |
[26/03/2004] |
« La
jurisprudence dit, sans équivoque, que l'embryon n'a pas
le statut juridique d'une personne humaine, que le statut d'enfant
apparaît à la naissance. »
« Il
n'existe pas d'instinct maternel. »
Ces
articles de foi de la religion néo-malthusienne sont, avec
d'autres, opposés par le Mouvement français pour
le planning familial au ministre Mattei qui a préfacé
un ouvrage hostile à l'interruption médicale de
grossesse (selon la terminologie de la culture de mort, il y a
une différence entre l'interruption volontaire de grossesse,
dite I.V.G., et l'interruption médicale de grossesse, dite
I.M.G.), ou euthanasie ftale.
Dans
cette préface accuse le M.F.P.F. « vous
exprimez clairement que la vie doit être protégée
de sa conception à son terme naturel, vous parlez d'euthanasie
ftale comme la pire des solutions. » Crime
inexpiable, en effet, contre la vulgate.
« Nous
voyons mal dans ces conditions comment vous pouvez continuer à
gérer la santé publique. »
Oui,
le M.F.P.F. abuse.
Il abuse d'abord, parce que "la jurisprudence" ne dit
pas exactement ce que le Planning familial dit qu'elle
dit, puisque les cas de jurisprudence invoqués ne sont
que l'application au pénal des obscurités de la
loi.
Il
abuse ensuite, en voulant faire croire, (mais peut-être,
comme Halimi et Panafieu, le croit-il plus ou moins)
qu'une décision judiciaire s'impose au pouvoir législatif,
alors que "la jurisprudence" ne fait que tirer les conséquences
de la loi telle qu'elle est, quitte, ce qui est le cas en l'espèce,
à en souligner la paranoïa.
On
est tout à fait dans le même genre d'absurdité
que celle d'Aubry qui, en 1999, en présentant sa loi d'extension
de la culture de mort, déclarait, avec un joli mouvement
de menton, à propos des adversaires de la loi Veil : « On
ne va pas discuter avec ceux qui contestent une loi votée
par notre Parlement. »
Nous
avons, nous, toujours appris au contraire que là est la
logique démocratique ; c'est ainsi que, au début
de la décennie 1970, des personnes contestèrent
« une loi votée par notre parlement »,
ce qui conduisit, en 1975, au vote d'une autre loi (la loi Veil-Chirac)
contredisant la précédente.
Il
abuse enfin parce qu'aucun démocrate, à l'époque
où la loi précédente était toujours
en vigueur, n'eut l'idée d'objecter à Veil : « Nous
voyons mal dans ces conditions comment vous pouvez continuer à
gérer la santé publique. »
Le
ministre de la santé publique de 1975 était tout
simplement contre la loi existante et en préparait une
autre. Nous ne pensons pas que ce soit le cas de Mattei, mais
du moins, alors même qu'en fait aucune loi ne précise
le statut juridique de l'embryon, il lui est parfaitement loisible
d'exprimer un avis sur le problème précis de l'euthanasie
ftale. La loi le ferait-elle d'ailleurs, qu'en pure logique
démocratique, la question resterait ouverte puisqu'une
loi positive humaine plus récente peut toujours contredire
une loi positive humaine plus ancienne.
Mais,
nous l'avons dit et redit : le bât blesse et il blessera,
c'est-à-dire qu'il blessera de plus en plus grièvement
et conduira à la mort, aussi longtemps que la société
française ne sera pas revenue aux règles élémentaires
du bien commun sur la nécessaire protection de la vie humaine.
Et
le fait que "notre parlement" aille de Veil en Aubry
et en post-Aubry ne changera rien à la contraignante réalité. |
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