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SUR LE FRONT
DU RESPECT DE
LA VIE EN FRANCE

IMPORTANTE PRISE DE
POSITION DES ÉVÊQUES
[19/12/2002]

Le président de la conférence épiscopale vient de qualifier l'acte par lequel le droit à l'avortement a été établi dans le pays, de « désastreux pour notre nation. » Dans son discours à l'ensemble des évêques réunis pour quatre jours en assemblée plénière, il a dit que cette décision, « plus que toute autre dans notre plus récente histoire, a été responsable de l'aveuglement de notre conscience nationale envers la vérité au sujet des droits de la vie tels qu'ils ont été donnés par Dieu, envers la liberté et la recherche du bonheur. »
Les évêques doivent voter une motion appelant à l'annulation de cette décision.
Ces déclarations radicales, qui en renouvellent d'autres, constamment réitérées depuis trente ans, ont été faites la semaine dernière par Wilton D. Gregory, président de la conférence épiscopale catholique des États-Unis, au sujet de l'arrêt de la Cour suprême, dit "Roe versus Wade", de 1973, qui fait de l'avortement un droit constitutionnel.

LU DANS LE MANUEL DU
POLITIQUEMENT CORRECT
[12/11/2002]

En un temps et dans un pays où les ventres sont usés par la marche, Vladimir Volkoff a adopté la station debout, et les rafales de la pensée unique n'ont pas prise sur lui. Témoin cette définition du fœtus qu'il donne dans son Manuel du politiquement correct, paru en 2001 (Club National, Société Sacen, 51 boulevard Garibaldi, 75015 Paris) : « Fœtus : seul être individuel appartenant à l'espèce humaine dont il soit politiquement correct de trancher la vie sans réprobations et dont la mort soit remboursée par la Sécurité sociale. »


LA CULTURE DE MORT NE SE DÉCOUPE PAS [11/10/2002]

Nous devons à Madame Marie-José de Bravura* , artiste de grand talent, une réflexion qui, partie de l'art, permet de rendre à la culture de vie, et à son contraire, la culture de mort, la dimension ontologique hors de laquelle on ne peut ni les comprendre, ni s'y opposer efficacement.

Notons-le bien tout d'abord, la paternité des expressions "culture de vie" et "culture de mort", relativement récentes dans les grands débats de ces dernières décennies sur la défense de la vie humaine, revient -croyons-nous- au pape Jean-Paul II. Et ces expression nous paraissent particulièrement heureuses, surtout venant de l'une des plus hautes autorités spirituelles du monde. Elles sont, en effet, indicatrices d'une dimension sociale universelle qui doit entraîner infiniment au-delà de la simple opposition, sans aucun doute nécessaire, à l'avortement et des mesures pratiques, sans aucun doute nécessaires, visant à aider les futures mères à accueillir leur enfant.

Oui ! il y a une "culture" de la vie, dans laquelle l'homme social est appelé à s'épanouir au temporel et à trouver ainsi les conditions lui permettant de s'élever jusqu'à sa finalité surnaturelle, et une "culture" de la mort, qui lui est opposée en tout. Ce que montre Madame Marie-José de Bravura, c'est l'analogie entre les conditions de l'élaboration de l'œuvre d'art et celles de la constitution de la famille, ce « maillon intermédiaire entre la personne et la société », donc celles aussi de la mise en place et du maintien de la Cité, cette espèce d'œuvre d'art où les lois de la nature, se combinent avec l'intelligence et la liberté de l'homme. Et elle résume cette analogie en écrivant : « C'est de la nature que l'artiste apprend le langage des formes ».

En matière d'art proprement dit, supprimez cette référence à la nature, et vous pourrez éventuellement avoir des manifestations de sensibilité individuelle, des jaillissements de spontanéité, de supposés messages ("J'ai quelque chose à dire !"). C'est d'ailleurs dans ce sens, qui flatte la paresse des enseignants et exploite la vanité enfantine des élèves, que se fait actuellement la supposée éducation artistique donnée aux enfants dans les écoles. Si vous supprimez cette référence, identifiable, à la nature, vous n'établirez pas, sinon à titre accidentel et transitoire, une communication entre l'artiste et le contemplateur de l'œuvre. Hors de ce que Marcel Duchamp appelait avec mépris (il parlait des arts plastiques) l'Art rétinien, vous errez fatalement à travers des états éphémères où les lignes, la couleur, les volumes, et au terme du raisonnement, le simple objet détaché de sa finalité, deviennent œuvres d'art par décret ; souvenons-nous, il n'y a pas si longtemps, des déjections scatologiques présentées comme œuvres d'art !

Si vous ne voulez pas de l'Art rétinien, vous vous écartez de l'universel sensible, exprimé, plus exactement interprété, par chaque œuvre, dans la variété intemporelle des cultures. Rien ne se transmet plus à personne ; vous êtes enfermé dans une dérisoire et narcissique stérilité. Autrement dit, en dehors de la supposée conscience incommunicable de l'artiste, vous n'avez que néant, et c'est un néant destiné au néant. Ni plus ni moins que le rond carré, c'est de l'art autiste.

« Or – observe M. J. de Bravura – il se trouve que pour construire une œuvre d'art (…) les impératifs sont très exactement les mêmes que pour construire une famille » ; et ce sont évidemment les mêmes aussi pour établir et faire durer la Cité. C'est pourquoi les sept péchés capitaux dirigés contre l'art, qu'elle énumère ensuite, valent aussi bien contre la famille et contre la Cité, « péchés capitaux – précise-t-elle – contre la Vie et contre l'Homme (…) ».

Poursuivant son raisonnement, elle ajoute : « C'est de la nature que l'enfant apprend les milliers de règles immuables pour qu'un arbre pousse ou qu'un oiseau vole. C'est de la nature que naît une réflexion sur la place de chacun dans l'univers », comme c'est aussi de la nature que l'homme tire son seul véritable apprentissage social ; une nature qui lui enseigne des lois aussi rigoureuses et contraignantes que celle de la chute des corps.

Il est donc normal que la destruction systématique de la famille, à laquelle nous assistons sans broncher depuis quelque deux cents ans aille de pair avec le détournement de la notion d'art ; et les réformateurs sociaux, destructeurs de la Cité dont nos contemporains ne cessent de chanter les louanges, ne sont autre chose que les Duchamp de la politique.

Comme certains décrètent, hors des règles toujours reconnues comme celles de la nature, que « ceci est une œuvre d'art », eux décrètent : « ceci est une famille », et « ceci est une société d'hommes. »Une "famille", vraiment, un couple de deux hommes forniquant ensemble sous la protection de la loi et élevant un enfant adopté ? Allons donc !

Et le renfort de la psychanalyste en vogue Elisabeth Roudinesco dans le Nouvel Observateur du 3 octobre 2002 ne peut rien y faire. Une "société", vraiment, un groupe humain dans lequel toute femme porteuse d'un enfant, a le droit de décider qu'elle le tuera en son sein ? Qui ne voit que la marque de la mort sur le front de l'enfant à naître est aussi la marque de la mort sur le front de la société qui autorise ou promeut cette exorbitante condamnation capitale ?

Comme la Révolution, dont elle est un aboutissement prévisible, la culture de mort est un "bloc". Et la culture de vie s'y oppose elle-même comme un bloc. C'est une logique identique, universellement à l'œuvre, qui agresse systématiquement toutes les formes de la vie dans lesquelles, jusqu'à nos temps, s'ancrait l'homme social. Et c'est l'instinct de conservation qui s'exprime dans toutes les réactions vitales par lesquelles l'homme et la société résistent à la mort.

Dès sa création, en 1971, l'association Laissez-les Vivre - SOS Futures Mères a tenu à insister sur l'unité fondamentale de l'idéologie de mort et l'aspect global de la menace que font peser ses formes multipliées devenues autant de dogmes. En 1975, grâce à la loi Veil-Chirac, cette menace s'est concrétisée en France d'une façon particulièrement odieuse contre l'enfant à naître, et il a fallu se mobiliser face à ce crime. Mais le crime, à dimension morale spécifique, qu'est l'avortement ne doit pas faire oublier qu'il s'inscrit dans un processus de main mise volontariste absolue sur tous les aspects de vie humaine : aspects physiques, moraux, psychologique, intellectuels, sociaux, politiques…

Attitude prométhéenne, dans laquelle on peut, certes, voir la poursuite des vieux rêves démiurgiques de l'homme révolté ! Mais, plus concrètement, parce qu'elle viole les lois les plus fondamentales de la condition sociale de l'homme, cette attitude blesse au cœur la vie même de la Cité, dégrade irrémédiablement la nature humaine. Redisons-le : la raison interdit aussi bien d'isoler le crime de l'avortement de l'ensemble des crimes perpétrés contre l'homme réel au nom de l'homme théorique rêvé par les idéologues, que de refuser de prendre en compte les conséquences sociales immédiates de la mentalité et de la pratique avorteuses sur la vie de la Cité.

Aussi, la mort des corps, banalisée par la légalisation de l'avortement, ne doit pas plus faire négliger la mort programmée des âmes et des intelligences, que celle des nations. On se révolte plus spontanément, à juste titre, devant la mort brutale, souvent sanglante, des enfants non encore nés, victimes innocentes et impuissantes des sacrificateurs du nouveau culte ; mais, la volonté avortiste s'inscrit déjà dans la mentalité anticonceptionnelle : le "vouloir ne pas faire vivre" exprime déjà un "vouloir ne pas vivre", c'est-à-dire, ne pas être, ne pas durer, et ils induisent aussi bien le "vouloir mourir" que le "vouloir tuer". C'est pourquoi, il y a d'autres morts physiques qui relèvent aussi rigoureusement de cette culture de mort, devenue finalement le culte de la mort : suicides d'adolescents à qui de frauduleux principes de liberté, ont fait perdre tout repère, euthanasie de vieillards ou de "handicapés", sacrifiés à l'indifférence jouisseuse de leurs contemporains …

Mais culture de mort aussi, les manipulations génétiques que n'effrayent même plus des audaces aux franges de la tératologie. Culture de mort, la faveur qui entoure désormais les pratiques homosexuelles… avant que ce n'en soit d'autres. Culture de mort, certaines maladies que l'on ne peut que minimiser officiellement afin de ne pas mettre en cause les dogmes politiques qui sont la cause de leur développement, mais que l'on veut imposer ; culture de mort, cette fausse écologie conduisant à la régression économique ; culture de mort, cette contrainte aux brassages culturels, qui affectent les identités, apportent nécessairement la violence et détruisent les solidarités naturelles tissées au cours des siècles par l'histoire et la culture .

Comme il y a des parents qui sont les bourreaux de leurs propres enfants, il y a des gouvernements qui sont les bourreaux de leurs propres peuples.

* M.J. de Bravura, article "Art, famille et politique", dans la revue Monde et Vie, n° 697, 28 mars/17 avril 2002. Madame Marie-José de Bravura est sculpteur de réputation internationale, créatrice, entre autres, de plusieurs trophées internationaux, et a écrit plusieurs ouvrages sur l'art.


COMMUNIQUÉ DE L'A.C.I.M. :
UBU LOIS
[06/09/2002]

Une des enfants chéries des ex-gouvernements socialistes, une dénommée Noëlle Lenoir avait été propulsée en 1991 par ses amis politiques (en l'occurrence Rocard), présidente du "Comité international de la bioéthique de l'UNESCO", puis du "Comité européen de l'éthique des sciences" (l'équivalent sur le plan européen de notre comité d'éthique). Dans ce cadre on lui doit une déclaration qui mérite de figurer dans les annales de l'Humanité. Déclaration faite en janvier 1998 au journal allemand Focus et rapportée par les Éditions du Conseil de l'Europe (Le Clonage . p. 138 mai 2002) : « ce sont les États-nations qui déterminent quand la vie humaine commence ». Elle aurait pu proclamer aussi qu'il appartenait aux états de déterminer quand le jour commençait, le commencement du lever du soleil, ou l'heure des marées. Une telle déclaration ubuesque n'a pas empêché Noëlle Lenoir de se retrouver "Ministre des affaires étrangères européennes" dans l'actuel gouvernement Raffarin ; et ce, au grand dam de ses ex-amis socialistes qui ont pu vérifier cette vieille constatation selon laquelle on n'est jamais trahi que par les siens.

Mais cette déclaration est trop grave pour que l'on se contente d'en rire. Elle souligne les incohérences existant entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire dans toute l'Europe en général et en France en particulier. Lesquels passent leur temps à infirmer leurs décisions réciproques sans que cela ne semble gêner quiconque. Un de nos précédents communiqués mentionnait la position prise par la Cour de cassation dans trois affaires (aff. Grosmangin, Boccara et Potonet). Dans les trois cas, il s'agissait d'enfants qui avaient été tués par erreur ou accident dans le sein de leur mère. Et dans ces trois cas la (basse) Cour avait considéré que ces enfants étaient des "non-êtres" et que la mère n'avait pas à être indemnisée de leur perte.

Or une information nous tombe aujourd'hui 4 septembre : elle réjouira tous les défenseurs de la vie et tous ceux qui approchent les souffrances des mères qui perdent leur enfant en leur sein ; et ceci (et même surtout) à la suite d'un avortement provoqué. Souffrances que notre expérience professionnelle d'accoucheur nous a permis d'approcher.

Il est désormais possible de faire inscrire sur le livret de famille tout enfant mort né ayant au moins 180 jours de vie intra-utérine (22 semaines d'aménorrhée, soit 4 mois et demi de grossesse). Ainsi se trouve réparé une immense injustice. Un enfant mort né a en effet une existence propre et fait partie de la famille et de son histoire. Dans le cœur des parents, il reste parfois aussi proche qu'un enfant perdu en bas âge, ou à n'importe quel moment de sa vie ; et ce, même si moins de souvenirs s'y rattachent. Et surtout si ces parents n'ont pas pu avoir ultérieurement d'enfant.

Ainsi désormais tous les fœtus à partir de quatre mois et demi peuvent avoir un état civil, leur petit corps mort recueilli par la famille et bénéficier de funérailles ; et cela plutôt que de terminer dans le vide-ordure de l'hôpital. Ils ont ainsi acquis une histoire et une citoyenneté.

Nous nous réjouissons donc de cette loi qui – par delà cette citoyenneté – permet de nous remettre en tête qu'un enfant conçu, même dans ses micro dimensions, est aussi un enfant de Dieu qu'il faut confier à sa sainte miséricorde.

Mais cette loi dont vient de paraître le décret d'application va strictement à l'encontre des décrets de la Cour de cassation qui font de l'enfant mort in utero un "non-être". Et indirectement elle légalise, officialise, institutionnalise et confirme la légalité du génocide des enfants non nés tués dans le sein de leur mère parfois jusqu'à neuf mois de grossesse : il s'agit des lois Veil, Pelletier, Neiertz, Aubry (toutes cosignées Chirac). Désormais on sait que le petit être que l'on tue lors des avortements est assurément un citoyen auquel on applique la peine capitale et dont le nom et le prénom peuvent figurer sur le livret de famille.

C'est ainsi que notre société a désormais officiellement légalisé le meurtre (ce que l'on savait déjà) ; mais le nouveau est qu'elle a l'audace de désormais préciser à quel stade de l'innocence il commence.

Dr Jean-Pierre Dickès
Président de l'Association Catholique des Infirmières, Médecins et professionnels de santé


CHRISTINE BOUTIN SE PLAINT :
« MA LOYAUTÉ N'A PAS ÉTÉ RECONNUE »
[23/07/2002]

Comment ne pas être partagé entre le désespoir et l'agacement, alors que le happening politique se déroule exactement selon le scénario habituel, et donc prévisible, dont chacun des acteurs-spectateurs, remplissant exactement le rôle qui lui est attribué, donne, au bon moment, sa réplique dans le jeu sans surprise du : je sais que tu sais que je sais.

Encore une fois : que l'on ne nous dise ni que nous voyons le mal partout, ni que ce n'est pas parce que nous avons eu raison une fois que nous aurons raison à chaque fois, ni qu'il est toujours raisonnable de faire confiance. Cela commence à bien faire !

Nous en sommes à l'acte III : Christine Boutin s'épanche dans Le Figaro du 9 juillet 2002 : « En ce qui me concerne, depuis trois semaines, la confiance que j'avais mise dans le chef de l'État (…) a été bien mise à mal. (…) Je croyais dans l'U.M.P., je n'ai pas présenté de candidat aux élections législatives pour ne pas accroître la confusion. Or je constate que le courant minoritaire que je représente n'est pas reconnu. J'en fait une affaire personnelle. Car tous les électeurs auxquels j'ai demandé de voter pour Jacques Chirac au second tour se sentent floués. " (souligné par nous)

Nous n'osons pas dire que si Christine Boutin fréquentait le site Internet de Laissez-les Vivre - SOS Futures Mères, elle aurait connu la réponse de Chirac à Jean-Bernard Grenouilleau, aurait su que le président de sa République n'avait pas changé d'avis, depuis qu'en 1975, il avait été le premier ministre dont le gouvernement avait décidé la légalisation de l'avortement, en aurait nécessairement conclu, comme chacun pouvait le faire, que le fameux "pacte de cohésion sociale" que Chirac avait signé avec elle – déjà sans intérêt véritable – n'était que frime électorale, et n'aurait pas entraîné des personnes sincèrement attachées à la culture de vie, à soutenir les partisans – au moins par abstention – de la culture de mort qui, ne serait-ce que du fait de la conservation attentive, par la majorité de droite, de toutes les lois antisociales votées par la majorité de gauche, ne pourra connaître aucun répit.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA
CONFÉDÉRATION NATIONALE DES
ASSOCIATIONS FAMILIALES CATHOLIQUES
[28/06/2002]

Généralisation de l’avortement :
les Associations Familiales Catholiques dénoncent un projet européen

Un projet de résolution recommandant la légalisation de l’avortement dans les pays-membres et les pays-candidats,

doit être débattu en juillet prochain au Parlement européen.

Emanant de la Commission des droits de la femme, le rapport VAN LANCKER, intitulé : « Santé et droits en matière de sexualité et de reproduction », présente l’avortement comme une composante à part entière des droits « de la reproduction ».

Il élude toutes les questions éthiques relatives au statut de l’embryon. Il conduit à banaliser le choix de poursuivre ou non la grossesse. Ce rapport encourage également à une éducation sexuelle de plus en plus précoce et déconnectée de la famille.

Les AFC s’élèvent contre ce projet .

En effet, il comporte une propagande contraceptive renforcée, laquelle est loin de contribuer à diminuer le nombre des IVG.

De plus, il passe sous silence les multiples détresses qui accompagnent les avortements, en y répondant par une banalisation abusive.

C’est pourquoi, les AFC réitèrent leur demande d’accentuer plutôt l’aide matérielle et financière aux femmes enceintes en difficulté.

Enfin, elles attirent l’attention sur le fait qu’il revient aux parents, premiers éducateurs, de choisir le moment opportun et les modalités de l’éducation sexuelle de leurs enfants.


BOUTIN RALLIE LA
MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE
[30/05/2002]

Ce que nous annoncions à demi-mot, en le redoutant, sans avoir eu la moindre information secrète, se réalise. Christine Boutin, après avoir lancé le Forum des républicains sociaux, proclamé qu'elle voulait « faire lever une nouvelle génération de femmes et d'hommes politiques », et annoncé qu'elle présenterait une soixantaine de candidats aux législatives pour défendre ses valeurs, renonce à tout et se fond purement et simplement dans l'écurie chiraquiste. En échange de quoi, aux prochaines législatives, elle n'aura pas d'adversaire officiel de "droite" dans sa circonscription, pouvant ainsi marcher vers une réélection sans problème.

Elle dit avoir fait ce choix « en raison des accords obtenus, en particulier auprès du président de la République de s'engager dans une politique familiale plus spécifique et ambitieuse, et dans une lutte prioritaire contre toutes les formes de pauvreté », et elle échange cette tranquillité électorale personnelle, contre l'assurance qu'elle recevrait, au sein de la majorité, « l'animation du pôle droite sociale, qui défendra avec vigueur et en toute liberté sociale la primauté du respect de la dignité de toute personne humaine dans les décisions politiques »avec l'espérance avouée d'un maroquin (« Si on me le demande, j'irai »).

D'abord, on se souviendra de la réponse, très nette, très claire, de Chirac à J.B. Grenouilleau, dans laquelle était fermement affirmés le droit à l'avortement et l'intensification de la politique contraceptive. Ensuite on prendra connaissance avec intérêt de la joie d'Act-Up Paris devant la constitution de l'équipe Raffarin, où se trouvent – disent ces intéressantes personnes – deux ministres homosexuels : « Nous espérons qu'il faut y voir un signe que ce gouvernement saura respecter les minorités sociales et politiques que sont les malades du sida, les homosexuels, les lesbiennes, les étrangers, les usagers de drogues, les femmes, les précaires et les prostitué-e-s. » (Par parenthèse cette conception du corps social par juxtaposition de segments, que pratiquement tout le monde admet aujourd'hui, est la négation même du corps social et en annonce la dissolution pratique).

Indépendamment des perspectives de succès de la carrière politique de Christine Boutin, on reste confondu par le vague extrême des prétendus "accords" passés avec le président de la République, accords où ne figure pas, même de façon implicite, la protection de la vie, sur laquelle a été établie la réputation du député de Rambouillet, et on frémit de l'interprétation que peut donner du texte de ces supposés "accords" l'homme qui, depuis 1975, a joué dans notre pays le rôle le plus déterminant dans la progression de la culture de mort et l'abaissement de la famille.


APRÈS LA RÉPONSE DE CHIRAC
À JEAN-BERNARD GRENOUILLEAU,
LES ENGAGEMENTS DE CHIRAC
ENVERS BOUTIN
[16/05/2002]

Dans notre dernière mise à jour, nous avons très exactement cité, et succinctement commenté, la réponse du candidat Chirac au président du Comité pour sauver l'enfant à naître (CSEN), qui l'avait interrogé entre les deux tours.

Christine Boutin qui, contrairement à ce qu'elle avait annoncé à l'avance, a rallié Chirac, l'a fait au prétexte de quatre "engagements" pris par celui-ci.

« –  La reconnaissance de la place centrale de la famille par la mise en place de l'allocation parentale de libre choix, assortie du droit à la retraite pour celui des deux parents qui choisit de se consacrer à l'éducation de ses enfants.
– La priorité à l'accueil de la vie par la fourniture aux femmes enceintes en difficulté des moyens matériels et de l'aide nécessaire pour donner naissance à leur enfant.
– La protection de l'enfant par la responsabilisation des médias contre les images de violence, et plus généralement l'affirmation des droits de l'enfant plutôt que du droit à l'enfant.
– La lutte contre la pauvreté qui deviendra un objectif prioritaire de la construction européenne.
 »

On ne peut pas dire que tout cela soit bien compromettant, surtout de la part d'un candidat qui, du côté opposé, a obtenu le soutien du planning familial et des associations homosexuelles dont on aurait pu le croire, qu'ils auraient agi comme repoussoir sur Christine Boutin. Mais ces "engagements" de Chirac à Boutin n'en appellent pas moins quelques remarques cursives.

Sur le premier point, observons que ce qui est désigné ici sous l'appellation d' "allocation parentale de libre choix" est toujours au programme des partis de "droite" lorsqu'ils sont à la pêche aux électeurs, mais en est exclu aussitôt qu'ils arrivent au pouvoir. On est un peu étonné de devoir faire constater une telle évidence à une personne nourrie dans le sérail. A quoi on peut ajouter qu'il y a allocation et allocation.

Remarquons que le deuxième point de Christine Boutin : « la priorité à l'accueil de la vie par la fourniture aux femmes enceintes en difficulté etc. » heurte de front le principe selon lequel l'avortement, ayant « constitué une avancée pour les droits des femmes », « il convient de mieux assurer l'accès à ce droit fondamental pour toutes les femmes qui sont contraintes d'y recourir », affirmé dans la réponse à J.-B. Grenouilleau.

Approuvons le troisième point, dont le principal intérêt est d'en demeurer au niveau des principes les plus vagues ; mais nous voyons mal comment la « protection de l'enfant par la responsabilisation etc. », jurée d'un côté, peut se concilier avec la volonté de « développer l'éducation à la sexualité et à la contraception en direction des jeunes » proclamé de l'autre.

Approuvons aussi le quatrième point, à peu près vide de tout sens concret, car on imagine mal un candidat qui s'engagerait ouvertement à favoriser la paupérisation du plus grand nombre.

La clé de ces palinodies ne se trouverait-elle pas dans la dernière phrase du communiqué de Christine Boutin : « J'apporte mon soutien à Jacques Chirac qui a accepté ce pacte national de cohésion sociale que je porte et qui s'est engagé à ce que je puisse le défendre dans le cadre de la future majorité présidentielle. » ?

Est-ce que tout le monde comprend ce que nous comprenons ou avons-nous décidément l'esprit trop mal tourné ?


UN TRIOMPHE SANS PRÉCÉDENT [13/05/2002]

Intéressante, la réponse du président-candidat, maintenant président-confirmé, Chirac, à Jean-Bernard Grenouilleau, président du Comité pour sauver l'enfant à naître, qui l'avait interrogé le lendemain de son succès du premier tour de l'élection, sur la poursuite de la politique d'avortement.

Chirac écrivait en effet : « De toute évidence, il est impossible de se satisfaire du chiffre de 220 000 avortements par an. » Certes ! Mais au lieu d'en déduire la nécessité d'une politique de soutien à la maternité, et le développement d'une politique familiale active, il glosait doctement : « Il faut par conséquent (c'est nous qui soulignons) mettre en œuvre les moyens d'information et de prévention pour diminuer de façon significative le recours à l'I(sic)nterruption V(sic)olontaire de G(sic)rossesse, notamment en déployant une vraie politique d'accès à la contraception.(id.) » C'est clair : la France connaît trop d'avortements ! Mais le moyen d'en réduire le nombre n'est pas de faire en sorte que les femmes soient plus nombreuses à assumer leur maternité ! Non ! Ce moyen-là, qui contribuerait à la restauration de l'esprit civique, permettrait le renforcement du rôle de la famille, faciliterait le renouvellement des générations et – ce faisant – éclaircirait l'avenir économique et social du pays, ce moyen-là, il n'y est même pas fait allusion, serait-ce de la plus modeste façon. Non ! Pour Chirac, réduire le nombre des avortements signifie obligatoirement multiplier les autres procédés pour qu'il y ait moins de maternités.

Aussi, la suite du texte, adressé – ne l'oublions pas – à une personnalité éminente du respect de la vie, poursuit encore avec tout le venin des présupposés idéologiques du personnage. Il ajoute en effet : « Il convient également (id.) de développer une éducation à la sexualité (id.) et à la contraception (id.) en direction des jeunes. Cette dimension pédagogique, incluant la connaissance de soi et le respect de l'autre, est fondamentale. » Et pour qu'aucune avanie ne soit épargnée, il conclut ce point en précisant : « Enfin, un effort tout particulier doit être porté sur les centres d'information à la contraception (id.) et à la sexualité (id.), surtout dans les quartiers en difficulté. »

Mais la France n'est pas encore au terme de l'horreur idéologique ; et le dernier paragraphe, qui se veut d'un homme politique responsable, ne fait que témoigner de la glaciale indifférence à l'enfant exécuté. Mais il exprime aussi l'ignorance historique, l'incompétence économique, l'absence totale de perspectives politiques, c'est-à-dire le plus total aplatissement devant le dogme officiel et la joyeuse marche vers l'abîme dans la quelle se ruent les Français : « Néanmoins, l'interruption volontaire de grossesse, autorisée dans notre pays depuis 25 ans, a constitué une avancée pour les droits des femmes. Il est difficile de se représenter aujourd'hui la somme de drames, personnels et familiaux, qu'ont engendrés pendant des siècles les grossesses non désirées et les avortements clandestins vécus dans la honte et la douleur. Il convient donc de mieux assurer à ce droit fondamental pour toutes les femmes qui sont contraintes d'y recourir. »

Notons le "néanmoins", qui indique que ce qui suit : l'avortement, est préférable à ce qui précède : la contraception. Notons que l'avortement est affirmé comme un droit de la femme. Notons enfin que le but poursuivi est de faciliter la mise en œuvre de ce droit.

Rien d'autre ! Le droit de l'enfant à ne pas être assassiné, le droit de la nation à voir le renouvellement des générations, le droit de la famille à être remise à sa place vitale dans une société remplissant le seul et unique rôle pour lequel elle est faite, le droit de tous les retraités à bénéficier d'une équitable compensation à leur travail, ne comptent pour rien dans la pensée des Chirac et autres nantis de la politique.

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Le décret "Douste" ou l'avortement à domicile [17/09/2004]
L'avortement au cœur de la cité [18/06/2004]
L'avortement facile [19/03/2004]
Un cas de schizophrénie aiguë [27/02/2004]
Les ravages de l'amendement Garraud [06/02/2004]
Communiqué du CFJD : Justice ou idéologie ? Il faut choisir [29/01/2004]

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Avortement programmé de l'amendement Garaud – Le parti unique de la culture de mort [27/12/2003]
Un paradoxe dans le vent : le "Téléthon" au service de la culture de mort [09/12/2003]
Amendement Garaud... Suite [05/12/2003]
Le retour de l'amendement Garaud [28/11/2003]
Lu dans le courrier des lecteurs du dernier numéro de "La Lettre de l'ACPERVie" [07/11/2003]
La XIIIème Marche pour la Vie [23/10/2003]
La vie malgré tout [21/10/2003]
Pas d'amendement Garraud [05/06/2003]
Quel sera le sort de l'amendement Garraud ? [29/04/2003]
Protestations socialistes et faux-fuyants ministériels [20/03/2003]
La pétition contre le clonage des A.F.C. [21/02/2003]
Importante prise de position des évêques [27/01/2003]
Un appel des cardinaux de France [20/01/2003]

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La déclaration de Jean-Pierre Maugendre à la 11ème Marche pour la Vie rappelle une vérité bien nécéssaire [08/11/2001]
N'oublions pas la pilule [17/09/2001]
Recours contre la loi Aubry [20/06/2001]
Des législateurs ou une caste de famantiques profiteurs ? [13 juin 2001]
Offensive intensifiée contre la France et l'avenir des Français [19/04/2001]

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Avortement à 12 semaines [06/12/2000]
Les parlemenatires ont massivement avalé la "pilule du lendemain" [30/11/200]
Bientôt la loi Aubry-Royal [25/09/2000]
Une proposition de loi en faveur des "femmes enceintes en difficultés" déposée à l'Assemblée Nationale [21/06/2000]
Revirement du Pr Israël Nisand ? [21/06/2000]
Recours contre la pilule "Royal" devant le Conseil d'État [15/06/2000]
Après le rapport Nisand, mise au point sur le nombre d'avortements concernant les bébés en France [04/04/2000]
Un sondage concernant la prolongation du délai légal de l'avortement sur www.tf1.fr [04/04/2000]
La "pilule du lendemain" distribuée à l'école de la République (3e partie) [03/02/2000]
Le rapport Nisand bientôt traduit dans les faits (2e partie) [20/01/2000]

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La "pilule du lendemain" distribuée à l'école de la République (2e partie) [28/12/1999]
La pilule contraceptive dite "pilule du lendemain" distribuée à l'école de la République [13/12/1999]
Le rapport Nisand bientôt traduit dans les faits [21/10/1999]
Une époustouflante logique de mort [15/03/1999]
Selon le gouvernement, l'avortement n'est pas encore assez facile [15/03/1999]