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SUR LE FRONT
DU RESPECT DE
LA VIE EN FRANCE

POUR QUI SONNE LE GLAS ? [31/12/2004]

Le 22 décembre, faisant suite à une proposition émanant de l’association catholique Les Croisés du Sacré-Cœur, nous posions la question : « Combien d’évêques de France auront le courage de demander à leurs curés de faire sonner le glas, le 28 décembre, fête des Saints Innocents dans le calendrier romain, à la mémoire des quelque sept millions d’enfants exécutés en trente ans de loi Veil ? »

Le 29 décembre, nous connaissions la réponse à notre question, et cette réponse est : zéro.

Nous avouons que nous attendions beaucoup de l’évêque de Soissons, Marcel Herriot. Ce prélat s’était en effet manifesté trois jours plus tôt en s’adressant publiquement à Edouard Michelin, pour lui demander, au nom des principes chrétiens de justice, la réintégration dans l’entreprise d’ouvriers licenciés qui – écrivit l’évêque – « blessés et humiliés (…) souhaitent retrouver une dignité », et a fait, à ce sujet, une conférence de presse commune avec le député communiste Maxime Gremetz. Il nous semblait que les principes chrétiens de justice, revendiqués au profit de la C.G.T., pouvaient être – mutatis mutandis– appliqués aux sept millions d’enfants empêchés de naître depuis trente ans. Mais non !

Nous attendions encore plus de Jean-Luc Brunin, évêque d’Ajaccio, qui s’était montré particulièrement sensible aux problèmes de solidarité relatifs à la protection sociale en France et s’était illustré il y a peu en appelant à la désobéissance civile pour la défense des immigrés. Il nous semblait que la défense des enfants à naître pouvait justifier un acte spectaculaire, même pas illégal, de solidarité avec les plus faibles. Mais non ! Si l’évêque d’Ajaccio s’est effectivement exprimé, le 28 décembre, contre la violence, s’il a effectivement parlé d’« initiatives criminelles », s’il en a appelé « au peu de conscience et d’humanité » qui reste à certains, il ne s’agissait que de fustiger les actes qui, ces derniers temps, ont, sans faire jamais de victime, visé des immigrés.

Nous avions posé la question du "courage" des évêques. En fait, nous en sommes maintenant conscients, ce n’est pas essentiellement leur courage qui est ici en cause, mais plutôt leur philosophie politique, c’est-à-dire leur aptitude à faire partie de la Cité des hommes.


IL Y A QUAND MÊME DES MÉDECINS ET
DES SOIGNANTS POUR LESQUELS LA VIE
N'EST PAS UN MOT VIDE DE SENS
[16/12/2004]

Après le battage fait autour du livre du docteur Chaussoy et des initiatives de la mère de Vincent Humbert, les médecins et le personnel médical ayant eu affaire au jeune homme ont commencé à parler, et c’est une réalité, factuelle et humaine, toute différente de la version officielle, qui commence à se faire jour.

Tétanisés d’abord par la prise en mains médiatique de l’affaire et par l’exploitation exclusive qui en a été faite, ils ne peuvent plus laisser s’accréditer le mensonge. Et ce qu’ils disent nous montre que le sens de la vie l’emporte encore, chez certains, sur le goût de la mort, la difficulté du combat en faveur de la vie, sur la facilité de la mort. Rappelons-nous : c’est l’animal qui se laisse mourir, pas l’homme. « Aucune bête au monde … »

Le chef du département des blessés crâniens du Centre hélio-marin de Berck et le chef du service qui s’occupait spécialement de Vincent Humbert sont d’accord « Nous avions travaillé un projet de vie pour Vincent, afin de remplacer son projet de mort », explique le second. La mère de Vincent et, prétend celle-ci, Vincent lui-même, refusent.

Elle injecte donc elle-même à son fils une substance chimique nécessitant le transfert de Vincent au service de réanimation du centre. Le lendemain, le médecin de garde estime que son état est « stationnaire et sans problème ».

Mais la question principale reste posée. Au sujet de la réunion collégiale qui suit, les médecins présents se désolidarisent de ce que prétend leur collègue Chaussoy : « (…) il n’a jamais été question d’un geste actif pour arrêter la vie » affirment-ils, mais seulement d’un arrêt de la ventilation assistée.

C’est pourquoi, à l’annonce de son décès, provoqué délibérément, le personnel médical qui s’est occupé de lui est effondré : « Tous nos efforts de plusieurs années se trouvaient soudain anéantis par cette espèce de feu d’artifice médiatique », disent-ils.

Le kinésithérapeute de Vincent témoigne que celui-ci « ne souffrait pas physiquement. (…) Ce jeune avait besoin d’être encouragé à vivre. » Un autre va plus loin : « Je n’ai pas apprécié tout ce battage autour de cette histoire, et qu’on prenne Vincent pour le symbole de l’euthanasie. J’ai perdu quelqu’un qui m’était cher (…) Vincent me manque. »

Honneur à eux !


EN MARGE DES CHIFFRES DE L'AVORTEMENT [12/11/2004]

Déjà au premier rang parmi les pays de l’Union européenne, pour le nombre annuel d’avortements par rapport à sa population, la France est aussi, avec l’Allemagne, en tête pour la consommation de pilules contraceptives et stérilets. En moyenne, cela signifie que trois femmes sur quatre ont recours à une méthode de contraception, dont 45,4 % d’utilisation de la pilule contraceptive, qui est d’autant plus utilisée que la femme est plus jeune.

La caste politico-médiatique se félicite unanimement de ce qu’elle appelle la "démocratisation" de la contraception, favorisée par le remboursement de plus en plus étendu des moyens contraceptifs.
Cependant plus de 30 % des grossesses sont déclarées inattendues et constituent, pour la moitié, l’objet d’un avortement.

On apprend par ailleurs que des expériences effectuées, aux États Unis, sur des macaques mâles, pourraient ouvrir la voie à un contraceptif masculin.


LES CHIFFRES FRANÇAIS DE L'AVORTEMENT [05/11/2004]

Le ministère de la santé (il s’appelle maintenant par inflation verbale le ministère de la cohésion sociale et de la santé) vient de rendre public les chiffres officiels de l’avortement.

En 2003, 206 000 femmes auraient eu recours à cette pratique, marquant une progression de 1,7 % par rapport à 2002, contre une progression de 1,3 % pour la période précédente.

Chiffres officiels, donc chiffres à considérer avec la plus grande suspicion.

Personne de bon sens ne peut mettre en doute que le nombre d’avortements était moindre avant la légalisation, qu’il ne l’est devenu après. Contre les affirmations officielles en sens contraire, (on est allé jusqu’à donner des chiffres délirants se situant entre 500 000 et 1 million d’avortements par an avant la loi Veil ! *), le nombre d’avortements devait alors se situer entre 60 000 et 90 000, avec une limite supérieure maximum possible, quoique improbable, de 150 000). Les bases de ce calcul, extrêmement sérieuses, très bien recoupées, n’ont rien à voir avec les élucubrations et les extrapolations permettant de se hisser à des chiffres supérieurs. (cf. site Internet LLV –SOS FM, Archives, rubrique Loi Veil, juillet 1976). Si ce type de raisonnement avait la moindre crédibilité, on ne voit pas pourquoi il faudrait interdire quoi que ce soit puisque, par hypothèse, les gens sont supposés se livrer davantage à une activité donnée lorsqu’elle est illégale et dangereuse pour eux-mêmes, que lorsqu’elle est légale et sécurisée. Nous parlons souvent d’obnubilation de la conscience, mais bien plus grave est l’obnubilation de l’intelligence !

Cela dit, le 11 juin 1997, Le Monde titrait : « Le nombre des interruptions de grossesse ne cesse de diminuer », mensonge officiel repris avec autorité, le 16 du même mois, par Le Quotidien du pharmacien, qui se permettait même au passage de donner un coup de griffe : « Contrairement à ce qu’affirmaient les anti-IVG, la libéralisation de l’avortement n’a pas entraîné une hausse de cette pratique : avec 220 000 avortements en 1994 contre 250 000 en 1976, le nombre des interventions diminue. »

Il faudrait donc croire qu’après avoir diminué encore jusqu’à passer sous les 200 000, l’avortement légal est ensuite remonté au-dessus.
Tout cela est sans intérêt. La vérité est que, depuis la loi Veil, l’avortement, légal, illégal, officiel, clandestin, perpétré sur le territoire français, ou à l’étranger pour des questions de délais dépassés, a tué, bon an mal an, entre 220 000 et 250 000 enfants français, représentant donc, au bout de trente ans, en ne prenant que l’évaluation la plus basse, quelque 6,5 millions de personnes, dont l’absence oblitère définitivement l’avenir du peuple français, ainsi que le démontre, à ceux qui veulent bien se laisser convaincre par les évidences, les aveux concernant la crise de la retraite par répartition.

Les statistiques ministérielles donnent d’autres renseignements. L’avortement est d’autant plus pratiqué que la mère est plus jeune (27,4 pour mille chez les femmes de 20 à 24 ans, contre 5,6 pour 1 000 chez celles de 40 à 44 ans), avec une forte hausse constatée au fil des années chez les mineures (Il est actuellement de 11 000). L’avortement médicamenteux représente environ 35 % des cas. Il y a aussi d’importantes disparités régionales, les records se situant en Ile-de-France et en Provence, où l’on avorte le plus, et en Pays-de-Loire où l’on avorte le moins.

* En avril 2002, les étudiants de Sciences-Po Rennes, les futurs dirigeants de la république, écrivaient : « Avant la loi sur l’IVG, en 1956, 800 000 avortements clandestins, au cours desquels 20 000 femmes ont trouvé la mort. » (cf . Courrier "électronique" N° 4, du 2 juillet 2002 : Les étudiants sont-ils encore plus nuls que les retraités.


ET LA FRANCE ? [24/09/2004]

En ce qui concerne la France, le ministère vient de publier ses chiffres officiels pour 2001 : 198 700 avortements, soit, 13,8 avortements pour 1000, avec, comme dans les autres pays d'Europe, une augmentations sensible chez les mineures, qui sont entre 8 et 10 000, chaque année, à choisir la mort pour leur bébé. Dans la région dite Provence-Côte-d'azur, les chiffres de progression sont effarants. Celle-ci a été de 26% en huit ans (1995-2002), atteignant maintenant un grossesse sur quatre. La région se situe désormais au troisième rang des régions françaises, derrière l'Ile-de-France et la Corse.

Alors que, dans cette région où les avortistes protestent contre la raréfaction des centres d'avortement, « acte médical totalement déficitaire », la revalorisation du prix de chaque "I.V.G." décidée par Douste va donner un coup de fouet à cette pratique.

On ne s'étonne donc pas que la France ait connu, depuis mars dernier, une baisse des naissances. Pour chacun des quatre mois de juin à août 2004, on compte en moyenne, 2 000 naissances de moins que pour les mêmes mois de l'année précédente. Si la tendance se poursuit, cela pourrait, en fin d'année, donner une vingtaine de milliers de bébés de moins que l'an dernier, soit, seulement 740 000 contre 760 000, en 2003, ce qui est déjà un chiffre très insuffisant pour le renouvellement des générations.

Inversement, selon une étude statistique du ministère de la justice, en 2002, 128 092 étrangers sont devenus Français, soit par naturalisation (44,45 %), soit par déclaration anticipée (entre 13 et 17 ans) pour avoir effet à la majorité de 18 ans (34,46 %), soit par mariage (14,6 %), en hausse de 10 % par rapport à 2001. 62 % de ces "acquérants" sont des Africains.


DES SCHIZOPHRÈNES, ON VOUS DIT ! [24/09/2004]

Un de nos amis nous communique photocopie d'un document inouï, émis par une caisse de retraite complémentaire et mutuelle santé.
Il s'agit de savoir qui peut bénéficier du capital décès.
Voici les extraits qui nous intéressent :
« En cas de décès, seule la clause bénéficiaire fait foi auprès de votre institution de prévoyance pour transmettre un capital à la personne (c'est nous qui soulignons) choisie. (…) La clause bénéficiaire dite générale prévoit qu'en cas d'absence de clause particulière (…) le bénéfice du capital garanti est dévolu :
- à votre conjoint
(…)
- à défaut, au partenaire avec lequel vous êtes lié par un Pacs (…)
- à défaut, part parts égales à vos enfants nés ou à naître (c'est nous qui soulignons) »
(…)
Certes, nous savons distinguer le civil du pénal, mais avouons quand même la difficulté logique à admettre qu'au même moment, et sous le même rapport, un enfant à naître puisse être quelqu'un en tant que bénéficiaire potentiel d'un capital, et n'être personne, puisque la république tient à ce que sa cessation d'existence ne soit pas une mort.


LE DÉCRET "DOUSTE" OU
L'AVORTEMENT À DOMICILE
[17/09/2004]

Sans doute n'évaluera-t-on jamais exactement tout le mal, direct ou indirect, dans l'ordre social, économique, psychologique, politique, moral etc., qu'a fait à la France la légalisation de l'avortement.

Mais ce qui saute aux yeux, depuis les trente année du meurtre légalisé des enfants à naître, c'est la crise dans laquelle le meurtre se met lui-même. Les difficultés pratiques de sa mise en œuvre, surtout depuis le prolongement des délais légaux par la loi Aubry, le manque de rentabilité de l'exécution de l'acte, peut-être même certains scrupules d'ordre moral surgissant un jour (cela s'est vu : nous parlons de cas que nous connaissons !) avaient raréfié le nombre de centres le pratiquant. La revalorisation du prix de l'acte, par le récent décret ministériel, va, peut-être, éviter la fermeture d'autres centres, mais c'est surtout la possibilité d'avorter tranquillement à domicile, c'est-à-dire, en dehors du cadre possiblement traumatisant de l'environnement médical, qui fondait l'essentiel des espérances avortistes.

Or, il semble que les choses ne seront pas si simples. D'abord, quoiqu'on dise officiellement, bon nombre de médecins restent hostiles à l'avortement et renâcleront à se lancer dans une expérience de cette nature. En outre la complexité de la procédure va en retenir plus d'un, au point que les associations qui ont arraché au ministre son fameux décret se plaignent maintenant de ce que le système demeure trop contraignant.

Actuellement, le médecin prescripteur devra justifier d'une pratique régulière de ce type d'avortement en milieu hospitalier et avoir passé une convention avec un établissement de soin public effectuant ce genre d'intervention. En outre, ce n'est pas moins de cinq consultations (pour un prix forfaitaire de 191,74 "euros") qui seront nécessaires à la femme demandeuse : une première pour être informée de toutes les techniques possibles de mise à mort, une deuxième pour lui faire signer son consentement en faveur de la méthode chimique, une troisième pour prendre le RU 486 (ou mifépristone), le produit tueur, en présence du médecin. Déjà, comme cette méthode n'est autorisée que jusqu'à la cinquième semaine de grossesse (septième d'aménorrhée), il n'est pas bien sûr que la femme sera toujours dans les délais. La quatrième doit se faire 48 heures plus tard pour la prise du misoprostol, le produit expulseur, l'expulsion devant alors se produire entre 4 et 72 heures plus tarsd Enfin, entre 14 et 21 jours après l'avortement, une dernière visite de contrôle.

Bruyante satisfaction chez les partisans de la peine de mort : pour Ameline (Nicole, Jeanne, Georgette), ministre de la parité et de l'égalité professionnelle, au psittacisme si chiraquien, la décision de son collègue de la santé est « une victoire pour l'autonomie des femmes et la reconnaissance de leur droit inaliénable à disposer de leur corps. » Cela ne vole pas haut, mais permet du moins au M.F.P.F. et à la C.A.D.A.C., à l'abri des subventions que leur versent les pouvoirs publics, de partager cette formulation jubilatoire.

Mais elle ajoute : « l'I.V.G. ne doit pas être considéré comme un acte banal ». Certes ! Un meurtre n'est jamais banal et, aussi facile qu'on l'imagine, juridiquement et techniquement, aussi dénaturée à grands coups d'idéologiquement correct, qu'on puisse faire parvenir la conscience des femmes d'un pays, l'avortement n'en demeurera pas moins un acte rigoureusement contre-nature ; et, dans la conscience individuelle, dans la logique sociale, ou par la considération des conséquences qui s'imposeront à l'intelligence, la nature garde toujours sa place.

Selon les chiffres que l'on possède par recoupements, il semble bien que le RU 786 ait déjà officiellement à son actif la mort de plusieurs femmes, dont la Californienne Holly Patterson (18 ans) en 2003. Les parents de la jeune fille se sont lancés dans une campagne visant à demander aux parlementaires d'établir une législation beaucoup plus rigoureuse concernant l'utilisation de ce produit.

Quoiqu'il en soit, le quotidien brestois Le Télégramme a trouvé, au sujet du décret Douste, le titre opportun : « IVG. Le dernier verrou a sauté. » Certes, par sa législation comme par sa pratique, la république pourra, dans sa guerre contre le peuple français, faire encore beaucoup mieux, mais, du point de vue psychologique, il y avait bien là un verrou essentiel, et c'est Douste qui vient de le faire sauter.


L'AVORTEMENT AU CŒUR DE LA CITÉ [18/06/2004]

C'est un fait : près de 250 000 enfants sont, en France, sous la protection de la loi, tués chaque année, dans le sein de leur mère. La plupart s'en félicitent, au nom de la manifestation du droits des femmes ; nous, nous sommes de ceux qui le déplorent, qui le rejettent, qui le considèrent, conforme ou non aux lois de la République, comme un crime abominable : crime à l'égard des enfants assassinés, crime à l'égard de la Cité, privée chaque année de fils qui lui manqueront inéluctablement, crime à l'égard de l'esprit public, abaissé, perverti, par ce mépris originel de la vie, qui, non moins inéluctablement, contribue essentiellement à faire naître les violences, de plus en plus quotidiennes, dont les enfants sont maintenant, toujours victimes, parfois bourreaux. L'âge de fer qui se prépare à l'abri des grands sentiments humanitaires à l'échelle cosmique, accouplés avec des violences de proximité de plus en plus radicales, sera terrible ; et les Fillon du futur ne sauront plus où donner de l' "indignation", puisque c'est là tout le sentiment exprimé par le ministre de l'Instruction publique dans un cas tout récent de querelle entre élèves de troisième, où l'un d'eux frappa l'autre à coups de couteau.

Qu'on le veuille ou non, l'avortement est un problème politique, et un problème politique contraignant. Nous avons souvent parlé de ce véritable détournement des fonctions, de l'État : légiférer, au mépris du bien commun, dans des domaines relevant de la sphère privée. Hier en faveur des femmes qui ne veulent pas d'enfants, aujourd'hui, en faveur les homosexuels, qui ne peuvent pas en avoir, demain en faveur de ceux qui voudront en adopter, après demain quoi ?


L'AVORTEMENT FACILE [19/03/2004]

Dans notre Courrier "électronique" n° 10 (17 avril 2003), nous vous donnions les derniers nombres du ministère de la santé concernant les avortements en France : pour l'année 2000, 213 000 enfants officiellement tués avant leur naissance, dont 27 % selon le procédé d'avortement par voie médicamenteuse, réalisé en milieu hospitalier. Ce procédé, possible pendant les sept premières semaines de la grossesse, est pratiquée depuis une quinzaine d'années.

Or, destiné à faciliter les choses, l'avortement médicamenteux a fait l'objet d'une extension tout à fait significative. Le sait-on, en effet, : les progrès de la chimie aidant, un décret, pris précipitamment le 3 mai 2002, par un gouvernement qui, virtuellement, n'était déjà plus en exercice, autorise les femmes à avorter à domicile, à l'aide de comprimés, achetés sur ordonnance dans une pharmacie. Cependant, faute de signature et de promulgation dans les règles, ce décret est toujours, théoriquement inapplicable.

Mais voici que deux hôpitaux parisiens, Bichat-Claude Bernard et Broussais, ont décidé de devancer la signature. Il y avait, en effet, urgence, nous dit-on, les avortoirs étant saturés et les délais d'attente conduisant beaucoup de femmes à dépasser les limites et à être obligées à recourir à la méthode par aspiration : « C'est bien de la torture ! »(pour qui ? l'enfant ? la mère ? les deux ?) se scandalise une infirmière de Broussais, "spécialiste de l'IVG".

A Broussais, où 75 % des avortements pratiqués l'étaient selon ce procédé, le réseau à domicile a commencé à fonctionner en janvier avec un taux de 95 % de satisfaction.

Avec le réseau de Bichat, c'est 223 avortements à domicile qui ont eu lieu en 2003. Selon le médecin responsable du service de régulation des naissances de Bichat-Claude Bernard, « les femmes sont contentes », car la méthode est plus compatible avec leur emploi du temps, puisque l'expulsion peut se faire le week end. « Il s'agit avant tout de faciliter l'avortement pour les femmes : faire en sorte qu'elles puissent se l'approprier en y accédant plus facilement. »

Des contre-indications ? Selon ces médecins, il n'y en a pas. Tout au plus quelques précautions sont nécessaires : « La patiente doit être bien renseignée sur le déroulement de la fausse couche et la douleur qu'elle entraîne. " De plus, elle ne doit pas être seule chez elle, ne pas habiter trop loin de l'hôpital et prendre (le produit) le matin afin de pouvoir contacter son gynécologue si besoin est . »

A suivre attentivement entre les lignes des dépêches de presse.


UN CAS DE SCHIZOPHÉNIE AIGUË [27/02/2004]

Le mois dernier, on s'en souvient, le sénat a, pour la seconde fois, et pour la seconde fois sur injonction du ministre de la justice, renoncé à l'amendement Garraud par lequel était prévue une sorte de « protection pénale de la femme enceinte qui, contre sa volonté, perd l'enfant qu'elle porte ».

Dès le vote de ce texte par les députés, tout ce qui professe les idées en vogue, "droite" et "gauche" confondues, avait joué à l'unisson la grande symphonie pour trombones sur le thème : On ne peut pas perdre un enfant non né puisqu'il n'y a pas d'enfant avant la naissance.
Une personne portant le titre de ministre délégué à la parité (?), une certaine dame Ameline, y allant de son couplet devant le sénat, avait dogmatisé sans ambiguïté en proclamant qu'il était « hors de question de reconnaître la personnalité juridique du fœtus. »

Message reçu, puisque le sénat retirait ce texte du projet de loi.
Bon ! En fait, on le savait déjà : sous le régime de la culture de mort qui règne en République française, l'enfant in utero n'existe pas, ne peut pas exister, donc ne peut pas être tué, puisqu'il est évident qu'on ne peut pas tuer quelqu'un (?) qui n'existe pas.

On a beau dire que ce quelqu'un entend, sent, goûte, souffre : « Très tôt le fœtus est sensible aux odeurs, aux saveurs, aux couleurs, aux textures et aux sons qui baignent son univers utérin  », a déclaré le professeur Jean-Pierre Relier, chef du service de réanimation néo-natale à l'hôpital Port-Royal ; on a beau dire qu'il peut être soigné (il est – selon le professeur Sureau- un "patient") ; il n'empêche : il faut admettre en même temps, pour le salut de la loi Veil, qu'il n'existe pas, parce qu'il ne peut pas exister.

Ne peut pas exister ? On avait quand même vu de troublantes exceptions, certains pouvant parfois, à certaines conditions, exister un peu plus que d'autres. On se souviendra à cet égard du titre de Libération sur cet enfant venu d'Afrique in utero et « mort avant de naître », dans la zone de rétention de l'aéroport de Roissy. Si cette mère s'était fait tranquillement avorter selon la loi Veil, nous aurions été privés du plaisir de cette surprenante apologétique.

Mais ce qui est vrai selon Libération pour une mère africaine en situation irrégulière, cesse automatiquement de l'être dans les cas plus courants, en sorte que l'argumentation principale contre l'amendement Garraud consistait à dire qu'il en arrivait de façon indirecte à reconnaître la personne humaine à l'enfant in utero, ce qui est vrai, et qu'il aurait ainsi affaibli la légitimité de la loi Veil, ce qui était également vrai. C'est ainsi que, quoique nous en tirions des conclusions opposées, nous sommes bien d'accord avec le ministre Perben qui a fait retirer ledit amendement au prétexte qu'il posait en réalité davantage de problèmes qu'il n'en résolvait.

On n'en a pas fini avec cette aberrante schizophrénie juridique ! Non ! Et même, les nécessités de l'ordre social étant ce qu'elles sont, et ne sauraient cesser d'être, on commence ; et c'est ce que ne semble pas avoir compris le journaliste du Monde, Fottorino. Pour nous qui croyons au principe d'identité, reçu comme un dépôt sacré de nos maîtres aristotéliciens, il est clair qu'on ne peut à la fois être et ne pas être, au même moment, sous le même rapport ; or, pour la République française, cette contradiction est, actuellement, une nécessité vitale. Nous disons bien : actuellement ; car comme il y a là une situation intenable, le jour n'est pas loin où l'avortement, comme l'euthanasie, ne pourra trouver sa justification légale qu'en tant que meurtre reconnu, accepté comme tel, voire recommandé, d'un être humain. Tout est prêt pour cela ! Nous avons, d'ores et déjà, publié les textes.

En attendant, voici que, selon le vocabulaire journalistique « les sénateurs ne veulent pas protéger le fœtus contre l'alcool  » (Le Figaro, 14/15 février 2004).

Qu'est-ce à dire ? Alors que l'alcool « est un dangereux toxique pour les futurs bébés des femmes enceintes », et que « la communauté médicale ne cesse d'alerter les pouvoirs publics et demande qu'un étiquetage informatif destiné à l'information des femmes enceintes soit envisagé au plus vite », les sénateurs ont rejeté cette disposition. Misérables sénateurs qui n'ont aucune considération pour les bébés in utero !

Au fait : qui s'agit-il de protéger ? – Le fœtus, bien sûr.– Ah bon ?

On déplore que le sénat n'ait pas voulu protéger le fœtus contre les effets, sur sa santé, de la consommation d'alcool par sa mère ? Fort bien ! Mais alors, pourquoi avoir fait des pieds et des mains pour que le même sénat ne le protège pas, même de façon indirecte, contre les effets, sur sa vie, de la loi Veil ?

Pas facile à comprendre ! Un jour "il" existe, car il faut "le" protéger contre les ravages de l'alcool ; un autre jour "il" n'existe pas, car si on veut "lui" ôter la vie, il ne faut pas que ce soit quelqu'un que l'on tue.

Certes, nous connaissons déjà la porte de sortie ; mais elle ne tiendra devant les évidences qu'autant qu'on voudra bien faire semblant de ne pas en voir toutes les nouvelles contradictions.

Allons ! Soyons objectifs : c'était il y a déjà près de quatre siècles qu'il était possible de dire, sans faire s'esclaffer tous les interlocuteurs, que « le bon sens (était) la chose du monde la mieux partagée ».


LES RAVAGES DE L'AMENDEMENT GARRAUD [06/02/2004]

Un des besogneux du prêt-à-penser de la culture de mort et rédacteur au Monde, a trouvé, à usage interne, une objection sans réplique contre l'amendement Garraud. Constatant d'une part qu'à l'origine, le garde des sceaux s'était fait le défenseur de ce texte, et que, d'autre part, LLV - SOS FM le soutenait, y voyant « une brèche dans le mur de la culture de mort », le dévot journaliste demande simplement : « Ça ne le dérange pas, ce soutien, le ministre du Juste ? ».

Nous connaissons trop ce genre d'anti-intellectualisme, dont la généralisation a fait régresser l'exercice de la raison critique jusqu'au stade du balbutiement, et qui est véritablement la honte de l'esprit humain du XXème siècle.

Le pauvre Garraud, pris à partie dans l'hebdomadaire Marianne (directeur Jean-François Kahn), avec des arguments approximatifs et amalgamiques du même tonneau, n'est vraiment pas content et répond : « Par vos affirmations, vous avez donc souhaité m'étiqueter dans la rubrique perfide, manipulateur, intégriste, incompétent, misogyne, accompagné d'un zest de racisme ». Et dans une déclaration publiée après le rejet définitif de son texte, il dit en outre : « Quand les animaux et même certaines plantes sont pénalement protégés, comment faire comprendre que l'enfant à naître ne l'est pas du tout (…) Triste nuit pour les victimes et pour la démocratie d'avoir une nouvelle fois constaté le triomphe du terrorisme intellectuel de la gauche et de l'extrême gauche. » Pourquoi parle-t-il de la "gauche" et de l' extrême gauche" ? Alors qu'il a pu, comme nous, constater une inconsistance intellectuelle, absolument identique à celle de la "gauche" dans les propos des supposés droitistes, Nicole Ameline, François Baroin, Jean-Louis Debré, Roselyne Bachelot, Jacques Myard, Françoise de Panafieu (contre laquelle il avait, d'ailleurs réagi nominativement) !

Cela dit, l'important n'est ni la convergence, transitoire, entre Perben et nous, ni la réaction d'hostilité irréfléchie et irrationnelle que, par son amalgame puéril, le journaliste du Monde vise à déclencher auprès de ses lecteurs. A des années lumières des enfantillages de l'intelligentsia à la française, une des plus nulles du monde, nous avons déjà resitué le vrai problème posé par l'amendement Garraud, par les arguments invoqués en sa faveur, par les motifs qui l'ont fait rejeter :« Notre soutien n'a aucune importance. Ce qui en a, c'est la brèche. Ils ont colmaté celle-là, ils en colmaterons d'autres ! Mais c'est le mur de la culture de mort qui est incompatible avec les règles de la vie en société. Alors il faudra bien que celui-ci soit détruit pour que celle-là vive ; ou au contraire, pour sauver celui-ci coûte que coûte, détruire celle-là de fond en comble. »(Courrier "électronique" n° 16).

Ni M. Perben actuel garde des sceaux de la République, ni M. Fottorino, journaliste au Monde, ni, qu'ils soient de "gauche" ou de "droite", aucun des profiteurs de la caste politico-médiatique qui règne sur ce pays n'échapperont à l'alternative, telle que nous venons de la formuler. Perben a retiré officiellement l'amendement ! Le Sénat ne l'a pas rétabli ! Les morticoles, qui ont manifesté dans toute la France, ont été pieusement reçu par le ministre auquel ils ont fait part de leurs revendications ! Tout cela, pourrait-on dire, est normal, et l'on peut être sûr que Jacques (qui n'a donné aucune suite, alors qu'il le pouvait, à la pétition, pourtant parfaitement argumentée en droit, des cinquante juristes, et non des moindres), que Jean-François (qui s'était dès l'origine désolidarisé de l'amendement Garraud), que Christian ( qui attend que son psychagogue lui fasse répéter les mots à dire), et les autres, tous les autres, veillent au grain !

Refusé deux fois sur injonction de Perben, la première dans le cadre d'une loi sur la sécurité routière, la seconde dans celui d'une loi sur la répression du banditisme, l'amendement Garraud revient déjà, sous le nom du sénateur Fauchon, proposé par soixante-deux sénateurs, dans le cadre d'un projet de loi sur la violence faite aux femmes. Tout est à recommencer et le sera, dans un camp comme dans l'autre, indéfiniment, comme cela le sera indéfiniment dans le domaine strictement judiciaire.

A Reims, la Cour d'appel, réformant un jugement de première instance, et contredisant la Cour de cassation, condamne pour homicide involontaire, une automobiliste responsable d'un accident dans lequel une femme avait perdu un bébé, à son huitième mois de grossesse.

A Thionville (alors que la cour d'appel de Metz a tranché en sens contraire dans une affaire voisine il y a quatre mois) le tribunal correctionnel devra dire encore une fois si, dans le cas du décès, provoqué par un conducteur ayant consommé de la drogue, d'une jeune femme enceinte de vingt-deux semaines, il y a un ou deux homicides involontaires.

A Montauban, les juges devront décider si un gynécologue, dont un certain nombre d'erreurs d'appréciations avaient provoqué, au moment de l'accouchement, la mort d'un enfant, peut être ou non condamné pour homicide involontaire, c'est à dire si, un enfant dont l'état civil a prononcé la mort avait, ou n'avait pas d'existence juridique.

La Cour de cassation, dont le renversement de jurisprudence, le 30 juin 1999, a donné naissance à toutes les incohérences découlant de la loi Veil, va, le 2 décembre, au terme de sa logique en sens contraire : une femme enceinte, grièvement blessée dans un accident de circulation, subit une césarienne et accouche d'un enfant qui meurt une heure plus tard, des lésions provoquées par l'accident. L'automobiliste responsable est condamné pour homicide involontaire. Le communiqué de presse de l'U.F.E. à ce sujet, que nous publions plus loin, présente bien le problème posé.

On plaint la grande personnalité politique qu'est Françoise de Panafieu qui, croyant que c'est la Cour de cassation qui fait les lois, a peut-être du mal à comprendre ce qui se passe.

Quant à la Cour européenne des droits de l'homme, aux décisions de laquelle celle de la Cour française sont suspendues, elle est en train de réfléchir sur la plainte d'une femme, avortée "par erreur" dans un hôpital français. Le représentant de la République à cette cour soutient que tant que l'enfant n'est pas né, il n'est pas une personne et n'est donc pas protégé par la loi pénale. Comprenons que, selon la logique républicaine, la jeune mère, venue consulter pour sa grossesse, et qu'une confusion a fait prendre pour une femme venue avorter, ne peut légitimement prétendre que son enfant est mort, puisque si elle avait vraiment voulu avorter, aucun enfant ne serait mort. Personne ne peut être mort par erreur, puisque, selon la loi Veil, personne ne serait mort par acte volontaire.


COMMUNIQUÉ DU CFJD :
JUSTICE OU IDÉOLOGIE ? IL FAUT CHOISIR
[29/01/2004]

Madame, Monsieur,

L'attitude du Parlement et du gouvernement sur les questions de fond est plus que déconcertante. Comme vous le savez, là où l'on doit attendre d'eux des décisions fondées sur des valeurs fortes, leurs choix les conduisent à :


- refuser de protéger les femmes enceintes contre les fautes des tiers causant la mort de l'enfant à naître ;
- créer une procédure de "divorce forcé", refusant toute protection du conjoint le plus faible, même handicapé ;
- faire de l'embryon humain un matériau de recherche.


Autant de décisions contraires à la protection des plus faibles.
Quelles conclusions en tirer ? Nous pouvons objectivement nous interroger sur le contenu des "valeurs" de nos gouvernants.


Il n'est pas risqué de considérer qu'elles apparaissent avec clarté à la lecture des derniers choix de société imposés :
- En refusant de protéger les femmes enceintes, le gouvernement a prouvé sa soumission, si ce n'est son adhésion aux thèses des groupes de pressions opposés au droit à la vie ;
- En refusant toute protection du conjoint le plus faible, le gouvernement, au nom d'une conception erronée de la liberté, fondée sur l'égoïsme, a introduit en France une procédure de "répudiation" républicaine ;
- En faisant de l'embryon humain un matériau de recherche, le gouvernement nie toute valeur et dignité à l'homme.


De plus, le Président de la République, s'obstine à combattre la reconnaissance de l'héritage chrétien de l'Europe. Il est d'ailleurs instructif de noter qu'il a donné la garantie formelle aux chefs de la Franc-Maçonnerie française (1) qu'il ne changera pas de position.


Nous constatons malheureusement que cette attitude porte atteinte directement à la vie, à la famille, à la dignité naturelle de la personne et plus généralement aux fondements même de notre société.


Il est urgent de se demander quelle humanité peut être construite sur une telle absence de valeurs !


Si le rêve prométhéen de l'idéologie humaniste moderne répond : "un homme libéré, émancipé de toute contrainte", chaque nouvelle "libération" (à l'égard de la famille, de la religion, de la sexualité, de la maternité, de l'autorité, de l'identité, de la culture classique, etc.), - toutes questions considérées comme des "contraintes" - ne fait que dénuder l'homme de son humanité et l'abandonner à ses égoïsmes et à sa solitude, plus vulnérable que jamais, quand il n’est pas tout simplement détruit.


Les exemples en sont nombreux :
Comment ne pas voir dans l’individualisme, poussé jusqu’au mépris des autres, l’aboutissement de cette fausse liberté composée d'égoïsme et de solitude ?
Comment ne pas voir dans l'insécurité et la violence la traduction d’une autre violence, ratifiée par la société et non combattue (quand elle n'est pas encouragée) par l'Etat (avortement, films violents, relativisme, etc.) ?
Comment ne pas voir dans l'abstentionnisme et le vote aux extrêmes, mais aussi dans la montée de l'islamisme et les manifestations de certaines jeunes femmes musulmanes le rejet profond de cette société et la volonté de s'en distinguer ?


A chaque fois qu'une nouvelle question de société est créée, un nouveau pas est franchi dans la déstabilisation de l’homme. Par effet de cliquet, on pousse un peu plus loin. Et demain ?


Demain :
- Le droit de la famille va-t-il achever sa mutation en un droit de la "tribu", se bornant à reconnaître des situations de fait et retirant toute valeur à l'engagement et à la stabilité ?
- Le droit à la vie, déjà malheureusement devenu relatif pour les embryons, va-t-il également devenir relatif pour ceux dont on voudrait se débarrasser (vieillards, handicapés...) ?
- L'expression de la religion va-t-elle être interdite dans toute la sphère sociale au nom de la tolérance et du modèle républicain ?
- Les lois bioéthiques vont-elles autoriser que soient encore plus gravement franchies les lois de la nature (clonage, etc.) ?


Cette idéologie dite de "progrès" ressemble bien plus à une régression vers l'époque pré-chrétienne, mais avec les moyens de la science actuelle. Cela peut paraître impossible, mais il y a peu, par exemple, la légalisation de l'euthanasie paraissait impossible. Elle semble aujourd'hui d'actualité.


Face au rejet de cette idéologie par une partie croissante de la population, les réponses apportées par nos élus apparaissent bien dérisoires. Outre le discours superficiel consistant à déplorer les effets de la perte des repères, les mesures adoptées tentent d'endiguer des mouvements de fond en les camouflant, en limitant leur visibilité. Comment interpréter autrement les créations permanentes de Commissions, les révisions des modes de scrutin et les interdictions absurdes telle celle du port de la barbe ?


L'affirmation renouvelée des « valeurs républicaines » répond-elle aux véritables causes de la crise ?
Nous pouvons en douter, et "affirmer" ne suffit pas. L’homme a besoin de ses « valeurs naturelles », celles inscrites de tout temps au cœur de l'homme.


En revanche, il y a à craindre, avec le retour en force actuel du militantisme laïciste, républicain et sécuritaire, une radicalisation du pouvoir, preuve de l'effritement de ses fondements.


Les évolutions de la société ou des sciences nécessitent des adaptations de la loi, mais ces dernières ne peuvent se faire en contradiction avec la nature humaine et ses besoins fondamentaux.


Le pape Jean-Paul II le rappelait avec force, lors de sa venue à Strasbourg, en 1988 : "Il n'y a pas de progrès véritable sans progrès pour l'homme". Loin d'être opposés au progrès, nous attendons simplement de nos gouvernants que les valeurs républicaines professées puissent être suivies d'un véritable "progrès pour l'homme".


Même si nous en sommes encore bien loin, même si notre société continue inexorablement à tendre vers cette culture de mort, ne craignons pas de professer nos convictions et l'Espérance !


Une fois encore, nous allons devoir interpeller nos élus, spécialement à l’approche des élections régionales et européennes, pour les rappeler à leurs responsabilités, à leur dignité d’élus, et pour obtenir qu’ils tendent enfin leurs efforts vers une culture de vie. A ce titre, dès cette semaine, un appel à mobilisation vous sera adressé. (...)

Le CFJD

(1) Interrogé par Nicolas Weill dans Le Monde du 16 janvier 2004, Bernard Brandmeyer, grand maître du Grand Orient de France dit : "Il convient également d'être ferme sur le refus de la référence à Dieu et à l'héritage spirituel de l'Europe dans la future Constitution européenne. Sur ce point, le président de la République, lors des consultations que nous avons eues avec lui, a été très net et nous a assuré que la position de la France ne changerait pas d'un iota ! "

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