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SUR
LE FRONT
DU RESPECT DE
LA VIE EN FRANCE |
POUR
QUI SONNE LE GLAS ? |
[31/12/2004] |
Le
22 décembre, faisant suite à une proposition émanant
de l’association catholique Les Croisés du
Sacré-Cœur, nous posions la question : « Combien
d’évêques de France auront le courage de
demander à leurs curés de faire sonner le glas,
le 28 décembre, fête des Saints Innocents dans
le calendrier romain, à la mémoire des quelque
sept millions d’enfants exécutés en trente
ans de loi Veil ? »
Le
29 décembre, nous connaissions la réponse à
notre question, et cette réponse est : zéro.
Nous
avouons que nous attendions beaucoup de l’évêque
de Soissons, Marcel Herriot. Ce prélat
s’était en effet manifesté trois jours plus
tôt en s’adressant publiquement à Edouard
Michelin, pour lui demander, au nom des principes chrétiens
de justice, la réintégration dans l’entreprise
d’ouvriers licenciés qui – écrivit
l’évêque – « blessés
et humiliés (…) souhaitent retrouver une
dignité », et a fait, à ce sujet, une
conférence de presse commune avec le député
communiste Maxime Gremetz. Il nous semblait
que les principes chrétiens de justice, revendiqués
au profit de la C.G.T., pouvaient être – mutatis
mutandis– appliqués aux sept millions d’enfants
empêchés de naître depuis trente ans.
Mais non !
Nous
attendions encore plus de Jean-Luc Brunin,
évêque d’Ajaccio, qui s’était
montré particulièrement sensible aux problèmes
de solidarité relatifs à la protection sociale
en France et s’était illustré il y a peu
en appelant à la désobéissance civile pour
la défense des immigrés. Il nous semblait que
la défense des enfants à naître pouvait
justifier un acte spectaculaire, même pas illégal,
de solidarité avec les plus faibles. Mais non ! Si l’évêque
d’Ajaccio s’est effectivement exprimé, le
28 décembre, contre la violence, s’il a effectivement
parlé d’« initiatives criminelles »,
s’il en a appelé « au peu de conscience
et d’humanité » qui reste à certains,
il ne s’agissait que de fustiger les actes qui, ces derniers
temps, ont, sans faire jamais de victime, visé des immigrés.
Nous
avions posé la question du "courage" des évêques.
En fait, nous en sommes maintenant conscients, ce n’est
pas essentiellement leur courage qui est ici en cause, mais
plutôt leur philosophie politique, c’est-à-dire
leur aptitude à faire partie de la Cité des hommes.

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IL
Y A QUAND MÊME DES MÉDECINS ET
DES SOIGNANTS POUR LESQUELS LA VIE
N'EST PAS UN MOT VIDE DE SENS |
[16/12/2004] |
Après
le battage fait autour du livre du docteur Chaussoy et des initiatives
de la mère de Vincent Humbert, les médecins et le
personnel médical ayant eu affaire au jeune homme ont commencé
à parler, et c’est une réalité, factuelle
et humaine, toute différente de la version officielle,
qui commence à se faire jour.
Tétanisés
d’abord par la prise en mains médiatique de l’affaire
et par l’exploitation exclusive qui en a été
faite, ils ne peuvent plus laisser s’accréditer le
mensonge. Et ce qu’ils disent nous montre que le sens de
la vie l’emporte encore, chez certains, sur le goût
de la mort, la difficulté du combat en faveur de la vie,
sur la facilité de la mort. Rappelons-nous : c’est
l’animal qui se laisse mourir, pas l’homme. «
Aucune bête au monde … »
Le
chef du département des blessés crâniens du
Centre hélio-marin de Berck et le chef du service qui s’occupait
spécialement de Vincent Humbert sont d’accord «
Nous avions travaillé un projet de vie pour Vincent,
afin de remplacer son projet de mort », explique le
second. La mère de Vincent et, prétend celle-ci,
Vincent lui-même, refusent.
Elle
injecte donc elle-même à son fils une substance chimique
nécessitant le transfert de Vincent au service de réanimation
du centre. Le lendemain, le médecin de garde estime que
son état est « stationnaire et sans problème
».
Mais
la question principale reste posée. Au sujet de la réunion
collégiale qui suit, les médecins présents
se désolidarisent de ce que prétend leur collègue
Chaussoy : « (…) il n’a jamais été
question d’un geste actif pour arrêter la vie
» affirment-ils, mais seulement d’un arrêt de
la ventilation assistée.
C’est
pourquoi, à l’annonce de son décès,
provoqué délibérément, le personnel
médical qui s’est occupé de lui est effondré
: « Tous nos efforts de plusieurs années se trouvaient
soudain anéantis par cette espèce de feu d’artifice
médiatique », disent-ils.
Le
kinésithérapeute de Vincent témoigne que
celui-ci « ne souffrait pas physiquement. (…)
Ce jeune avait besoin d’être encouragé
à vivre. » Un autre va plus loin : « Je
n’ai pas apprécié tout ce battage autour de
cette histoire, et qu’on prenne Vincent pour le symbole
de l’euthanasie. J’ai perdu quelqu’un qui m’était
cher (…) Vincent me manque. »
Honneur
à eux !
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EN
MARGE DES CHIFFRES DE L'AVORTEMENT |
[12/11/2004] |
Déjà
au premier rang parmi les pays de l’Union européenne,
pour le nombre annuel d’avortements par rapport à
sa population, la France est aussi, avec l’Allemagne, en
tête pour la consommation de pilules contraceptives et stérilets.
En moyenne, cela signifie que trois femmes sur quatre ont recours
à une méthode de contraception, dont 45,4 %
d’utilisation de la pilule contraceptive, qui est d’autant
plus utilisée que la femme est plus jeune.
La
caste politico-médiatique se félicite unanimement
de ce qu’elle appelle la "démocratisation"
de la contraception, favorisée par le remboursement de
plus en plus étendu des moyens contraceptifs.
Cependant plus de 30 % des grossesses sont déclarées
inattendues et constituent, pour la moitié, l’objet
d’un avortement.
On
apprend par ailleurs que des expériences effectuées,
aux États Unis, sur des macaques mâles, pourraient
ouvrir la voie à un contraceptif masculin.
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LES
CHIFFRES FRANÇAIS DE L'AVORTEMENT |
[05/11/2004] |
Le
ministère de la santé (il s’appelle maintenant
par inflation verbale le ministère de la cohésion
sociale et de la santé) vient de rendre public les chiffres
officiels de l’avortement.
En
2003, 206 000 femmes auraient eu recours à cette pratique,
marquant une progression de 1,7 % par rapport à 2002,
contre une progression de 1,3 % pour la période précédente.
Chiffres
officiels, donc chiffres à considérer avec la plus
grande suspicion.
Personne
de bon sens ne peut mettre en doute que le nombre d’avortements
était moindre avant la légalisation, qu’il
ne l’est devenu après. Contre les affirmations officielles
en sens contraire, (on est allé jusqu’à donner
des chiffres délirants se situant entre 500 000 et
1 million d’avortements par an avant la loi Veil ! *), le
nombre d’avortements devait alors se situer entre 60 000
et 90 000, avec une limite supérieure maximum possible,
quoique improbable, de 150 000). Les bases de ce calcul,
extrêmement sérieuses, très bien recoupées,
n’ont rien à voir avec les élucubrations et
les extrapolations permettant de se hisser à des chiffres
supérieurs. (cf. site
Internet LLV –SOS FM, Archives, rubrique Loi Veil,
juillet 1976). Si ce type de raisonnement avait la moindre
crédibilité, on ne voit pas pourquoi il faudrait
interdire quoi que ce soit puisque, par hypothèse, les
gens sont supposés se livrer davantage à une activité
donnée lorsqu’elle est illégale et dangereuse
pour eux-mêmes, que lorsqu’elle est légale
et sécurisée. Nous parlons souvent d’obnubilation
de la conscience, mais bien plus grave est l’obnubilation
de l’intelligence !
Cela
dit, le 11 juin 1997, Le Monde titrait : «
Le nombre des interruptions de grossesse ne cesse de diminuer
», mensonge officiel repris avec autorité, le 16
du même mois, par Le Quotidien du pharmacien, qui
se permettait même au passage de donner un coup de griffe
: « Contrairement à ce qu’affirmaient
les anti-IVG, la libéralisation de l’avortement n’a
pas entraîné une hausse de cette pratique : avec
220 000 avortements en 1994 contre 250 000 en 1976,
le nombre des interventions diminue. »
Il
faudrait donc croire qu’après avoir diminué
encore jusqu’à passer sous les 200 000, l’avortement
légal est ensuite remonté au-dessus.
Tout cela est sans intérêt. La vérité
est que, depuis la loi Veil, l’avortement, légal,
illégal, officiel, clandestin, perpétré sur
le territoire français, ou à l’étranger
pour des questions de délais dépassés, a
tué, bon an mal an, entre 220 000 et 250 000
enfants français, représentant donc, au bout de
trente ans, en ne prenant que l’évaluation la plus
basse, quelque 6,5 millions de personnes, dont l’absence
oblitère définitivement l’avenir du peuple
français, ainsi que le démontre, à ceux qui
veulent bien se laisser convaincre par les évidences, les
aveux concernant la crise de la retraite par répartition.
Les
statistiques ministérielles donnent d’autres renseignements.
L’avortement est d’autant plus pratiqué que
la mère est plus jeune (27,4 pour mille chez les femmes
de 20 à 24 ans, contre 5,6 pour 1 000 chez celles
de 40 à 44 ans), avec une forte hausse constatée
au fil des années chez les mineures (Il est actuellement
de 11 000). L’avortement médicamenteux représente
environ 35 % des cas. Il y a aussi d’importantes disparités
régionales, les records se situant en Ile-de-France et
en Provence, où l’on avorte le plus, et en Pays-de-Loire
où l’on avorte le moins.
*
En avril 2002, les étudiants de Sciences-Po Rennes, les
futurs dirigeants de la république, écrivaient :
« Avant la loi sur l’IVG, en 1956, 800 000
avortements clandestins, au cours desquels 20 000 femmes
ont trouvé la mort. » (cf . Courrier "électronique"
N° 4, du 2 juillet 2002 : Les étudiants sont-ils
encore plus nuls que les retraités.
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ET
LA FRANCE ? |
[24/09/2004] |
En
ce qui concerne la France, le ministère vient de publier
ses chiffres officiels pour 2001 : 198 700 avortements, soit,
13,8 avortements pour 1000, avec, comme dans les autres pays d'Europe,
une augmentations sensible chez les mineures, qui sont entre 8
et 10 000, chaque année, à choisir la mort
pour leur bébé. Dans la région dite Provence-Côte-d'azur,
les chiffres de progression sont effarants. Celle-ci a été
de 26% en huit ans (1995-2002), atteignant maintenant un grossesse
sur quatre. La région se situe désormais au troisième
rang des régions françaises, derrière l'Ile-de-France
et la Corse.
Alors
que, dans cette région où les avortistes protestent
contre la raréfaction des centres d'avortement, « acte
médical totalement déficitaire »,
la revalorisation du prix de chaque "I.V.G." décidée
par Douste va donner un coup de fouet à cette pratique.
On
ne s'étonne donc pas que la France ait connu, depuis mars
dernier, une baisse des naissances. Pour chacun des quatre mois
de juin à août 2004, on compte en moyenne, 2 000
naissances de moins que pour les mêmes mois de l'année
précédente. Si la tendance se poursuit, cela pourrait,
en fin d'année, donner une vingtaine de milliers de bébés
de moins que l'an dernier, soit, seulement 740 000 contre
760 000, en 2003, ce qui est déjà un chiffre
très insuffisant pour le renouvellement des générations.
Inversement,
selon une étude statistique du ministère de la justice,
en 2002, 128 092 étrangers sont devenus Français,
soit par naturalisation (44,45 %), soit par déclaration
anticipée (entre 13 et 17 ans) pour avoir effet à
la majorité de 18 ans (34,46 %), soit par mariage
(14,6 %), en hausse de 10 % par rapport à 2001.
62 % de ces "acquérants" sont des Africains.
|
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DES
SCHIZOPHRÈNES, ON VOUS DIT ! |
[24/09/2004] |
Un
de nos amis nous communique photocopie d'un document inouï,
émis par une caisse de retraite complémentaire et
mutuelle santé.
Il s'agit de savoir qui peut bénéficier du capital
décès.
Voici les extraits qui nous intéressent :
« En cas de décès, seule la clause
bénéficiaire fait foi auprès de votre institution
de prévoyance pour transmettre un capital à la personne
(c'est nous qui soulignons) choisie. (
) La clause
bénéficiaire dite générale prévoit
qu'en cas d'absence de clause particulière (
)
le bénéfice du capital garanti est dévolu
:
- à votre conjoint (
)
- à défaut, au partenaire avec lequel vous êtes
lié par un Pacs (
)
- à défaut, part parts égales à
vos enfants nés ou à naître
(c'est nous qui soulignons) »
(
)
Certes, nous savons distinguer le civil du pénal, mais
avouons quand même la difficulté logique à
admettre qu'au même moment, et sous le même rapport,
un enfant à naître puisse être quelqu'un en
tant que bénéficiaire potentiel d'un capital, et
n'être personne, puisque la république tient à
ce que sa cessation d'existence ne soit pas une mort.
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LE
DÉCRET "DOUSTE" OU
L'AVORTEMENT À DOMICILE |
[17/09/2004] |
Sans
doute n'évaluera-t-on jamais exactement tout le mal, direct
ou indirect, dans l'ordre social, économique, psychologique,
politique, moral etc., qu'a fait à la France la légalisation
de l'avortement.
Mais
ce qui saute aux yeux, depuis les trente année du meurtre
légalisé des enfants à naître, c'est
la crise dans laquelle le meurtre se met lui-même. Les difficultés
pratiques de sa mise en uvre, surtout depuis le prolongement
des délais légaux par la loi Aubry, le manque de
rentabilité de l'exécution de l'acte, peut-être
même certains scrupules d'ordre moral surgissant un jour
(cela s'est vu : nous parlons de cas que nous connaissons !) avaient
raréfié le nombre de centres le pratiquant. La revalorisation
du prix de l'acte, par le récent décret ministériel,
va, peut-être, éviter la fermeture d'autres centres,
mais c'est surtout la possibilité d'avorter tranquillement
à domicile, c'est-à-dire, en dehors du cadre possiblement
traumatisant de l'environnement médical, qui fondait l'essentiel
des espérances avortistes.
Or,
il semble que les choses ne seront pas si simples. D'abord, quoiqu'on
dise officiellement, bon nombre de médecins restent hostiles
à l'avortement et renâcleront à se lancer
dans une expérience de cette nature. En outre la complexité
de la procédure va en retenir plus d'un, au point que les
associations qui ont arraché au ministre son fameux décret
se plaignent maintenant de ce que le système demeure trop
contraignant.
Actuellement,
le médecin prescripteur devra justifier d'une pratique
régulière de ce type d'avortement en milieu hospitalier
et avoir passé une convention avec un établissement
de soin public effectuant ce genre d'intervention. En outre, ce
n'est pas moins de cinq consultations (pour un prix forfaitaire
de 191,74 "euros") qui seront nécessaires à
la femme demandeuse : une première pour être informée
de toutes les techniques possibles de mise à mort, une
deuxième pour lui faire signer son consentement en faveur
de la méthode chimique, une troisième pour prendre
le RU 486 (ou mifépristone), le produit tueur, en
présence du médecin. Déjà, comme cette
méthode n'est autorisée que jusqu'à la cinquième
semaine de grossesse (septième d'aménorrhée),
il n'est pas bien sûr que la femme sera toujours dans les
délais. La quatrième doit se faire 48 heures plus
tard pour la prise du misoprostol, le produit expulseur,
l'expulsion devant alors se produire entre 4 et 72 heures
plus tarsd Enfin, entre 14 et 21 jours après l'avortement,
une dernière visite de contrôle.
Bruyante
satisfaction chez les partisans de la peine de mort : pour Ameline
(Nicole, Jeanne, Georgette), ministre de la parité et de
l'égalité professionnelle, au psittacisme si chiraquien,
la décision de son collègue de la santé est
« une victoire pour l'autonomie des femmes et la
reconnaissance de leur droit inaliénable à disposer
de leur corps. » Cela ne vole pas haut, mais permet
du moins au M.F.P.F. et à la C.A.D.A.C.,
à l'abri des subventions que leur versent les pouvoirs
publics, de partager cette formulation jubilatoire.
Mais
elle ajoute : « l'I.V.G. ne doit pas être
considéré comme un acte banal ».
Certes ! Un meurtre n'est jamais banal et, aussi facile qu'on
l'imagine, juridiquement et techniquement, aussi dénaturée
à grands coups d'idéologiquement correct, qu'on
puisse faire parvenir la conscience des femmes d'un pays, l'avortement
n'en demeurera pas moins un acte rigoureusement contre-nature
; et, dans la conscience individuelle, dans la logique sociale,
ou par la considération des conséquences qui s'imposeront
à l'intelligence, la nature garde toujours sa place.
Selon
les chiffres que l'on possède par recoupements, il semble
bien que le RU 786 ait déjà officiellement à
son actif la mort de plusieurs femmes, dont la Californienne Holly
Patterson (18 ans) en 2003. Les parents de la jeune fille
se sont lancés dans une campagne visant à demander
aux parlementaires d'établir une législation beaucoup
plus rigoureuse concernant l'utilisation de ce produit.
Quoiqu'il
en soit, le quotidien brestois Le Télégramme
a trouvé, au sujet du décret Douste, le titre
opportun : « IVG. Le dernier verrou a sauté. »
Certes, par sa législation comme par sa pratique, la république
pourra, dans sa guerre contre le peuple français, faire
encore beaucoup mieux, mais, du point de vue psychologique, il
y avait bien là un verrou essentiel, et c'est Douste qui
vient de le faire sauter.
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L'AVORTEMENT
AU CUR DE LA CITÉ |
[18/06/2004] |
C'est
un fait : près de 250 000 enfants sont, en France,
sous la protection de la loi, tués chaque année,
dans le sein de leur mère. La plupart s'en félicitent,
au nom de la manifestation du droits des femmes ; nous, nous sommes
de ceux qui le déplorent, qui le rejettent, qui le considèrent,
conforme ou non aux lois de la République, comme un crime
abominable : crime à l'égard des enfants assassinés,
crime à l'égard de la Cité, privée
chaque année de fils qui lui manqueront inéluctablement,
crime à l'égard de l'esprit public, abaissé,
perverti, par ce mépris originel de la vie, qui, non moins
inéluctablement, contribue essentiellement à faire
naître les violences, de plus en plus quotidiennes, dont
les enfants sont maintenant, toujours victimes, parfois bourreaux.
L'âge de fer qui se prépare à l'abri des grands
sentiments humanitaires à l'échelle cosmique, accouplés
avec des violences de proximité de plus en plus radicales,
sera terrible ; et les Fillon du futur ne sauront plus
où donner de l' "indignation", puisque c'est
là tout le sentiment exprimé par le ministre de
l'Instruction publique dans un cas tout récent de querelle
entre élèves de troisième, où l'un
d'eux frappa l'autre à coups de couteau.
Qu'on
le veuille ou non, l'avortement est un problème politique,
et un problème politique contraignant. Nous avons souvent
parlé de ce véritable détournement des fonctions,
de l'État : légiférer, au mépris du
bien commun, dans des domaines relevant de la sphère privée.
Hier en faveur des femmes qui ne veulent pas d'enfants, aujourd'hui,
en faveur les homosexuels, qui ne peuvent pas en avoir, demain
en faveur de ceux qui voudront en adopter, après demain
quoi ?
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L'AVORTEMENT
FACILE |
[19/03/2004] |
Dans
notre Courrier "électronique" n° 10
(17 avril 2003), nous vous donnions les derniers nombres
du ministère de la santé concernant les avortements
en France : pour l'année 2000, 213 000 enfants officiellement
tués avant leur naissance, dont 27 % selon le procédé
d'avortement par voie médicamenteuse, réalisé
en milieu hospitalier. Ce procédé, possible pendant
les sept premières semaines de la grossesse, est pratiquée
depuis une quinzaine d'années.
Or,
destiné à faciliter les choses, l'avortement médicamenteux
a fait l'objet d'une extension tout à fait significative.
Le sait-on, en effet, : les progrès de la chimie aidant,
un décret, pris précipitamment le 3 mai 2002, par
un gouvernement qui, virtuellement, n'était déjà
plus en exercice, autorise les femmes à avorter à
domicile, à l'aide de comprimés, achetés
sur ordonnance dans une pharmacie. Cependant, faute de signature
et de promulgation dans les règles, ce décret est
toujours, théoriquement inapplicable.
Mais
voici que deux hôpitaux parisiens, Bichat-Claude Bernard
et Broussais, ont décidé de devancer la signature.
Il y avait, en effet, urgence, nous dit-on, les avortoirs étant
saturés et les délais d'attente conduisant beaucoup
de femmes à dépasser les limites et à être
obligées à recourir à la méthode par
aspiration : « C'est bien de la torture ! »(pour
qui ? l'enfant ? la mère ? les deux ?) se scandalise une
infirmière de Broussais, "spécialiste de l'IVG".
A
Broussais, où 75 % des avortements pratiqués
l'étaient selon ce procédé, le réseau
à domicile a commencé à fonctionner en janvier
avec un taux de 95 % de satisfaction.
Avec
le réseau de Bichat, c'est 223 avortements à domicile
qui ont eu lieu en 2003. Selon le médecin responsable du
service de régulation des naissances de Bichat-Claude Bernard,
« les femmes sont contentes », car
la méthode est plus compatible avec leur emploi du temps,
puisque l'expulsion peut se faire le week end. « Il
s'agit avant tout de faciliter l'avortement pour les femmes :
faire en sorte qu'elles puissent se l'approprier en y accédant
plus facilement. »
Des
contre-indications ? Selon ces médecins, il n'y en a pas.
Tout au plus quelques précautions sont nécessaires
: « La patiente doit être bien renseignée
sur le déroulement de la fausse couche et la douleur qu'elle
entraîne. " De plus, elle ne doit pas être seule
chez elle, ne pas habiter trop loin de l'hôpital et prendre
(le produit) le matin afin de pouvoir contacter son gynécologue
si besoin est . »
A
suivre attentivement entre les lignes des dépêches
de presse.
|
 |
UN
CAS DE SCHIZOPHÉNIE AIGUË |
[27/02/2004] |
Le
mois dernier, on s'en souvient, le sénat a, pour la seconde
fois, et pour la seconde fois sur injonction du ministre de la
justice, renoncé à l'amendement Garraud par lequel
était prévue une sorte de « protection
pénale de la femme enceinte qui, contre sa volonté,
perd l'enfant qu'elle porte ».
Dès le vote de ce texte par les députés,
tout ce qui professe les idées en vogue, "droite"
et "gauche" confondues, avait joué à l'unisson
la grande symphonie pour trombones sur le thème : On ne
peut pas perdre un enfant non né puisqu'il n'y a pas d'enfant
avant la naissance.
Une personne portant le titre de ministre délégué
à la parité (?), une certaine dame Ameline,
y allant de son couplet devant le sénat, avait dogmatisé
sans ambiguïté en proclamant qu'il était « hors
de question de reconnaître la personnalité juridique
du ftus. »
Message
reçu, puisque le sénat retirait ce texte du projet
de loi.
Bon ! En fait, on le savait déjà : sous le régime
de la culture de mort qui règne en République française,
l'enfant in utero n'existe pas, ne peut pas exister, donc
ne peut pas être tué, puisqu'il est évident
qu'on ne peut pas tuer quelqu'un (?) qui n'existe pas.
On
a beau dire que ce quelqu'un entend, sent, goûte, souffre
: « Très tôt le ftus est sensible
aux odeurs, aux saveurs, aux couleurs, aux textures et aux sons
qui baignent son univers utérin », a déclaré
le professeur Jean-Pierre Relier, chef du service de réanimation
néo-natale à l'hôpital Port-Royal ; on a beau
dire qu'il peut être soigné (il est selon
le professeur Sureau- un "patient") ; il n'empêche
: il faut admettre en même temps, pour le salut de la loi
Veil, qu'il n'existe pas, parce qu'il ne peut pas exister.
Ne
peut pas exister ? On avait quand même vu de troublantes
exceptions, certains pouvant parfois, à certaines conditions,
exister un peu plus que d'autres. On se souviendra à cet
égard du titre de Libération sur cet enfant
venu d'Afrique in utero et « mort
avant de naître », dans la zone de rétention
de l'aéroport de Roissy. Si cette mère s'était
fait tranquillement avorter selon la loi Veil, nous aurions été
privés du plaisir de cette surprenante apologétique.
Mais
ce qui est vrai selon Libération pour une mère
africaine en situation irrégulière, cesse automatiquement
de l'être dans les cas plus courants, en sorte que l'argumentation
principale contre l'amendement Garraud consistait à dire
qu'il en arrivait de façon indirecte à reconnaître
la personne humaine à l'enfant in utero, ce qui
est vrai, et qu'il aurait ainsi affaibli la légitimité
de la loi Veil, ce qui était également vrai. C'est
ainsi que, quoique nous en tirions des conclusions opposées,
nous sommes bien d'accord avec le ministre Perben qui a
fait retirer ledit amendement au prétexte qu'il posait
en réalité davantage de problèmes qu'il n'en
résolvait.
On
n'en a pas fini avec cette aberrante schizophrénie juridique
! Non ! Et même, les nécessités de l'ordre
social étant ce qu'elles sont, et ne sauraient cesser d'être,
on commence ; et c'est ce que ne semble pas avoir compris le journaliste
du Monde, Fottorino. Pour nous qui croyons au principe
d'identité, reçu comme un dépôt sacré
de nos maîtres aristotéliciens, il est clair qu'on
ne peut à la fois être et ne pas être, au même
moment, sous le même rapport ; or, pour la République
française, cette contradiction est, actuellement, une nécessité
vitale. Nous disons bien : actuellement ; car comme il y a là
une situation intenable, le jour n'est pas loin où l'avortement,
comme l'euthanasie, ne pourra trouver sa justification légale
qu'en tant que meurtre reconnu, accepté comme tel, voire
recommandé, d'un être humain. Tout est prêt
pour cela ! Nous avons, d'ores et déjà, publié
les textes.
En
attendant, voici que, selon le vocabulaire journalistique « les
sénateurs ne veulent pas protéger le ftus
contre l'alcool » (Le Figaro, 14/15 février
2004).
Qu'est-ce
à dire ? Alors que l'alcool « est un dangereux
toxique pour les futurs bébés des femmes enceintes »,
et que « la communauté médicale ne
cesse d'alerter les pouvoirs publics et demande qu'un étiquetage
informatif destiné à l'information des femmes enceintes
soit envisagé au plus vite », les sénateurs
ont rejeté cette disposition. Misérables sénateurs
qui n'ont aucune considération pour les bébés
in utero !
Au
fait : qui s'agit-il de protéger ? Le ftus,
bien sûr. Ah bon ?
On
déplore que le sénat n'ait pas voulu protéger
le ftus contre les effets, sur sa santé, de la consommation
d'alcool par sa mère ? Fort bien ! Mais alors, pourquoi
avoir fait des pieds et des mains pour que le même sénat
ne le protège pas, même de façon indirecte,
contre les effets, sur sa vie, de la loi Veil ?
Pas facile à comprendre ! Un jour "il" existe,
car il faut "le" protéger contre les ravages
de l'alcool ; un autre jour "il" n'existe pas, car si
on veut "lui" ôter la vie, il ne faut pas que
ce soit quelqu'un que l'on tue.
Certes,
nous connaissons déjà la porte de sortie ; mais
elle ne tiendra devant les évidences qu'autant qu'on voudra
bien faire semblant de ne pas en voir toutes les nouvelles contradictions.
Allons
! Soyons objectifs : c'était il y a déjà
près de quatre siècles qu'il était possible
de dire, sans faire s'esclaffer tous les interlocuteurs, que « le
bon sens (était) la chose du monde la mieux partagée ».
|
 |
LES
RAVAGES DE L'AMENDEMENT GARRAUD |
[06/02/2004] |
Un
des besogneux du prêt-à-penser de la culture de mort
et rédacteur au Monde, a trouvé, à
usage interne, une objection sans réplique contre l'amendement
Garraud. Constatant d'une part qu'à l'origine, le garde
des sceaux s'était fait le défenseur de ce texte,
et que, d'autre part, LLV - SOS FM le soutenait, y voyant
« une brèche dans le mur de la culture de
mort », le dévot journaliste demande simplement
: « Ça ne le dérange pas, ce soutien,
le ministre du Juste ? ».
Nous
connaissons trop ce genre d'anti-intellectualisme, dont la généralisation
a fait régresser l'exercice de la raison critique jusqu'au
stade du balbutiement, et qui est véritablement la honte
de l'esprit humain du XXème siècle.
Le
pauvre Garraud, pris à partie dans l'hebdomadaire Marianne
(directeur Jean-François Kahn), avec des arguments
approximatifs et amalgamiques du même tonneau, n'est vraiment
pas content et répond : « Par vos affirmations,
vous avez donc souhaité m'étiqueter dans la rubrique
perfide, manipulateur, intégriste, incompétent,
misogyne, accompagné d'un zest de racisme ».
Et dans une déclaration publiée après le
rejet définitif de son texte, il dit en outre : « Quand
les animaux et même certaines plantes sont pénalement
protégés, comment faire comprendre que l'enfant
à naître ne l'est pas du tout (
) Triste
nuit pour les victimes et pour la démocratie d'avoir une
nouvelle fois constaté le triomphe du terrorisme intellectuel
de la gauche et de l'extrême gauche. » Pourquoi
parle-t-il de la "gauche" et de l' extrême gauche"
? Alors qu'il a pu, comme nous, constater une inconsistance intellectuelle,
absolument identique à celle de la "gauche" dans
les propos des supposés droitistes, Nicole Ameline,
François Baroin, Jean-Louis Debré,
Roselyne Bachelot, Jacques Myard, Françoise
de Panafieu (contre laquelle il avait, d'ailleurs réagi
nominativement) !
Cela
dit, l'important n'est ni la convergence, transitoire, entre Perben
et nous, ni la réaction d'hostilité irréfléchie
et irrationnelle que, par son amalgame puéril, le journaliste
du Monde vise à déclencher auprès
de ses lecteurs. A des années lumières des enfantillages
de l'intelligentsia à la française, une des plus
nulles du monde, nous avons déjà resitué
le vrai problème posé par l'amendement Garraud,
par les arguments invoqués en sa faveur, par les motifs
qui l'ont fait rejeter :« Notre soutien n'a aucune
importance. Ce qui en a, c'est la brèche. Ils ont colmaté
celle-là, ils en colmaterons d'autres ! Mais c'est le mur
de la culture de mort qui est incompatible avec les règles
de la vie en société. Alors il faudra bien que celui-ci
soit détruit pour que celle-là vive ; ou au contraire,
pour sauver celui-ci coûte que coûte, détruire
celle-là de fond en comble. »(Courrier "électronique"
n° 16).
Ni
M. Perben actuel garde des sceaux de la République, ni
M. Fottorino, journaliste au Monde, ni, qu'ils soient
de "gauche" ou de "droite", aucun des profiteurs
de la caste politico-médiatique qui règne sur ce
pays n'échapperont à l'alternative, telle que nous
venons de la formuler. Perben a retiré officiellement l'amendement
! Le Sénat ne l'a pas rétabli ! Les morticoles,
qui ont manifesté dans toute la France, ont été
pieusement reçu par le ministre auquel ils ont fait part
de leurs revendications ! Tout cela, pourrait-on dire, est normal,
et l'on peut être sûr que Jacques (qui n'a donné
aucune suite, alors qu'il le pouvait, à la pétition,
pourtant parfaitement argumentée en droit, des cinquante
juristes, et non des moindres), que Jean-François (qui
s'était dès l'origine désolidarisé
de l'amendement Garraud), que Christian ( qui attend que son psychagogue
lui fasse répéter les mots à dire), et les
autres, tous les autres, veillent au grain !
Refusé
deux fois sur injonction de Perben, la première dans le
cadre d'une loi sur la sécurité routière,
la seconde dans celui d'une loi sur la répression du banditisme,
l'amendement Garraud revient déjà, sous le nom du
sénateur Fauchon, proposé par soixante-deux
sénateurs, dans le cadre d'un projet de loi sur la violence
faite aux femmes. Tout est à recommencer et le sera, dans
un camp comme dans l'autre, indéfiniment, comme cela le
sera indéfiniment dans le domaine strictement judiciaire.
A
Reims, la Cour d'appel, réformant un jugement de première
instance, et contredisant la Cour de cassation, condamne pour
homicide involontaire, une automobiliste responsable d'un accident
dans lequel une femme avait perdu un bébé, à
son huitième mois de grossesse.
A
Thionville (alors que la cour d'appel de Metz a tranché
en sens contraire dans une affaire voisine il y a quatre mois)
le tribunal correctionnel devra dire encore une fois si, dans
le cas du décès, provoqué par un conducteur
ayant consommé de la drogue, d'une jeune femme enceinte
de vingt-deux semaines, il y a un ou deux homicides involontaires.
A
Montauban, les juges devront décider si un gynécologue,
dont un certain nombre d'erreurs d'appréciations avaient
provoqué, au moment de l'accouchement, la mort d'un enfant,
peut être ou non condamné pour homicide involontaire,
c'est à dire si, un enfant dont l'état civil a prononcé
la mort avait, ou n'avait pas d'existence juridique.
La
Cour de cassation, dont le renversement de jurisprudence, le 30
juin 1999, a donné naissance à toutes les incohérences
découlant de la loi Veil, va, le 2 décembre, au
terme de sa logique en sens contraire : une femme enceinte, grièvement
blessée dans un accident de circulation, subit une césarienne
et accouche d'un enfant qui meurt une heure plus tard, des lésions
provoquées par l'accident. L'automobiliste responsable
est condamné pour homicide involontaire. Le communiqué
de presse de l'U.F.E. à ce sujet, que nous publions
plus loin, présente bien le problème posé.
On
plaint la grande personnalité politique qu'est Françoise
de Panafieu qui, croyant que c'est la Cour de cassation qui fait
les lois, a peut-être du mal à comprendre ce qui
se passe.
Quant
à la Cour européenne des droits de l'homme, aux
décisions de laquelle celle de la Cour française
sont suspendues, elle est en train de réfléchir
sur la plainte d'une femme, avortée "par erreur"
dans un hôpital français. Le représentant
de la République à cette cour soutient que tant
que l'enfant n'est pas né, il n'est pas une personne et
n'est donc pas protégé par la loi pénale.
Comprenons que, selon la logique républicaine, la jeune
mère, venue consulter pour sa grossesse, et qu'une confusion
a fait prendre pour une femme venue avorter, ne peut légitimement
prétendre que son enfant est mort, puisque si elle avait
vraiment voulu avorter, aucun enfant ne serait mort. Personne
ne peut être mort par erreur, puisque, selon la loi Veil,
personne ne serait mort par acte volontaire.
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COMMUNIQUÉ
DU CFJD :
JUSTICE OU IDÉOLOGIE ? IL FAUT CHOISIR |
[29/01/2004] |
Madame,
Monsieur,
L'attitude
du Parlement et du gouvernement sur les questions de fond est
plus que déconcertante. Comme vous le savez, là
où l'on doit attendre d'eux des décisions fondées
sur des valeurs fortes, leurs choix les conduisent à :
- refuser de protéger les femmes enceintes contre les fautes
des tiers causant la mort de l'enfant à naître ;
- créer une procédure de "divorce forcé",
refusant toute protection du conjoint le plus faible, même
handicapé ;
- faire de l'embryon humain un matériau de recherche.
Autant de décisions contraires à la protection des
plus faibles.
Quelles conclusions en tirer ? Nous pouvons objectivement nous
interroger sur le contenu des "valeurs" de nos gouvernants.
Il n'est pas risqué de considérer qu'elles apparaissent
avec clarté à la lecture des derniers choix de société
imposés :
- En refusant de protéger les femmes enceintes, le gouvernement
a prouvé sa soumission, si ce n'est son adhésion
aux thèses des groupes de pressions opposés au droit
à la vie ;
- En refusant toute protection du conjoint le plus faible, le
gouvernement, au nom d'une conception erronée de la liberté,
fondée sur l'égoïsme, a introduit en France
une procédure de "répudiation" républicaine
;
- En faisant de l'embryon humain un matériau de recherche,
le gouvernement nie toute valeur et dignité à l'homme.
De plus, le Président de la République, s'obstine
à combattre la reconnaissance de l'héritage chrétien
de l'Europe. Il est d'ailleurs instructif de noter qu'il a donné
la garantie formelle aux chefs de la Franc-Maçonnerie française
(1) qu'il ne changera pas de position.
Nous constatons malheureusement que cette attitude porte atteinte
directement à la vie, à la famille, à la
dignité naturelle de la personne et plus généralement
aux fondements même de notre société.
Il est urgent de se demander quelle humanité peut être
construite sur une telle absence de valeurs !
Si le rêve prométhéen de l'idéologie
humaniste moderne répond : "un homme libéré,
émancipé de toute contrainte", chaque nouvelle
"libération" (à l'égard de la famille,
de la religion, de la sexualité, de la maternité,
de l'autorité, de l'identité, de la culture classique,
etc.), - toutes questions considérées comme des
"contraintes" - ne fait que dénuder l'homme de
son humanité et l'abandonner à ses égoïsmes
et à sa solitude, plus vulnérable que jamais, quand
il nest pas tout simplement détruit.
Les exemples en sont nombreux :
Comment ne pas voir dans lindividualisme, poussé
jusquau mépris des autres, laboutissement de
cette fausse liberté composée d'égoïsme
et de solitude ?
Comment ne pas voir dans l'insécurité et la violence
la traduction dune autre violence, ratifiée par la
société et non combattue (quand elle n'est pas encouragée)
par l'Etat (avortement, films violents, relativisme, etc.) ?
Comment ne pas voir dans l'abstentionnisme et le vote aux extrêmes,
mais aussi dans la montée de l'islamisme et les manifestations
de certaines jeunes femmes musulmanes le rejet profond de cette
société et la volonté de s'en distinguer
?
A chaque fois qu'une nouvelle question de société
est créée, un nouveau pas est franchi dans la déstabilisation
de lhomme. Par effet de cliquet, on pousse un peu plus loin.
Et demain ?
Demain :
- Le droit de la famille va-t-il achever sa mutation en un droit
de la "tribu", se bornant à reconnaître
des situations de fait et retirant toute valeur à l'engagement
et à la stabilité ?
- Le droit à la vie, déjà malheureusement
devenu relatif pour les embryons, va-t-il également devenir
relatif pour ceux dont on voudrait se débarrasser (vieillards,
handicapés...) ?
- L'expression de la religion va-t-elle être interdite dans
toute la sphère sociale au nom de la tolérance et
du modèle républicain ?
- Les lois bioéthiques vont-elles autoriser que soient
encore plus gravement franchies les lois de la nature (clonage,
etc.) ?
Cette idéologie dite de "progrès" ressemble
bien plus à une régression vers l'époque
pré-chrétienne, mais avec les moyens de la science
actuelle. Cela peut paraître impossible, mais il y a peu,
par exemple, la légalisation de l'euthanasie paraissait
impossible. Elle semble aujourd'hui d'actualité.
Face au rejet de cette idéologie par une partie croissante
de la population, les réponses apportées par nos
élus apparaissent bien dérisoires. Outre le discours
superficiel consistant à déplorer les effets de
la perte des repères, les mesures adoptées tentent
d'endiguer des mouvements de fond en les camouflant, en limitant
leur visibilité. Comment interpréter autrement les
créations permanentes de Commissions, les révisions
des modes de scrutin et les interdictions absurdes telle celle
du port de la barbe ?
L'affirmation renouvelée des « valeurs républicaines
» répond-elle aux véritables causes de la
crise ?
Nous pouvons en douter, et "affirmer" ne suffit pas.
Lhomme a besoin de ses « valeurs naturelles »,
celles inscrites de tout temps au cur de l'homme.
En revanche, il y a à craindre, avec le retour en force
actuel du militantisme laïciste, républicain et sécuritaire,
une radicalisation du pouvoir, preuve de l'effritement de ses
fondements.
Les évolutions de la société ou des sciences
nécessitent des adaptations de la loi, mais ces dernières
ne peuvent se faire en contradiction avec la nature humaine et
ses besoins fondamentaux.
Le pape Jean-Paul II le rappelait avec force, lors de sa venue
à Strasbourg, en 1988 : "Il n'y a pas de progrès
véritable sans progrès pour l'homme". Loin
d'être opposés au progrès, nous attendons
simplement de nos gouvernants que les valeurs républicaines
professées puissent être suivies d'un véritable
"progrès pour l'homme".
Même si nous en sommes encore bien loin, même si notre
société continue inexorablement à tendre
vers cette culture de mort, ne craignons pas de professer nos
convictions et l'Espérance !
Une fois encore, nous allons devoir interpeller nos élus,
spécialement à lapproche des élections
régionales et européennes, pour les rappeler à
leurs responsabilités, à leur dignité délus,
et pour obtenir quils tendent enfin leurs efforts vers une
culture de vie. A ce titre, dès cette semaine, un appel
à mobilisation vous sera adressé. (...)
Le
CFJD
(1)
Interrogé par Nicolas Weill dans Le Monde du 16 janvier
2004, Bernard Brandmeyer, grand maître du Grand Orient de
France dit : "Il convient également d'être ferme
sur le refus de la référence à Dieu et à
l'héritage spirituel de l'Europe dans la future Constitution
européenne. Sur ce point, le président de la République,
lors des consultations que nous avons eues avec lui, a été
très net et nous a assuré que la position de la
France ne changerait pas d'un iota ! "
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Des
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[13 juin 2001] |
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[19/04/2001] |
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Avortement
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[30/11/200] |
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Bientôt
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Le
Conseil d'État suit les réquisitions du Commissaire
du gouvernement [03/07/2000] |
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Une
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déposée à l'Assemblée Nationale [21/06/2000] |
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Recours
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